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Années de Plomb...

2 participants

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1Années de Plomb... Empty Années de Plomb... Lun 9 Fév - 19:30

becharelkhir

becharelkhir

Audition publique des victimes des années de plomb.
« Depuis que nous y avons atterri, notre humanité nous a été confisquée. Nous sommes devenus moins que des bêtes, une marchandise. Les cellules étaient des tombes où l’on était enterrés vivants jusqu’à ce que la mort s’en suive ...» :
Abdellatif Mansour
Fatima Aït Ettajer présentée au public par Driss Benzekri.
La bêtise et la lâcheté des hommes...

Pour une fois, certains qualificatifs ne seront pas galvaudés; deux en particulier: historique et rupture. Mardi 21 décembre 2004, à 18h15, l’écran de la première chaîne se fige sur cette date, avec en titre l’Instance Équité et Réconciliation (IER). C’est le lancement d’une série de séances télévisées consacrées aux témoignages des victimes des années de plomb.
C’est ce qu’on appelle «une première», au sens le plus fort du mot.

C’est une rupture, avec toute la charge que les historiens confèrent à ce terme par rapport à une continuité devenue caduque et dénoncée comme telle. C’est aussi un grand moment de télévision tel qu’on en a rarement eu. Même à distance, on devine et on ressent la sobriété solennelle et pesante de l’atmosphère. Le moment n’est pas aux discours, mais aux récits des personnes directement concernées. le mercredi 22 décembre 2004, ressemble à un second stimulus de la mémoire collective. Seule la présidence de la séance a changé, après Driss Benzekri, Salah El Ouadaï.

Le premier intervenant est Ahmed Benmansour. L’homme est d’un âge respectable. Comme pour se situer dans le temps, il esquisse un préambule sur la répression qui s’est abattue sur sa génération, à la fin des années 50-60. Puis il aborde son propre cas. Le descriptif prête au sarcasme. Ceux qui investissent sa maison avaient de l’appétit, tout en étant portés sur la bouteille.

Après une fouille minutieuse, ils font main basse sur la cuisine et sont furieux de ne pas trouver de boissons alcooliques. Commence alors, pour lui, un circuit devenu tristement classique: le commissariat central, la DGSN et Dar El Mokri. Sur ce haut lieu de torture, Ahmed Benmansour dira que chacun de ceux qui ont eu le malheur d’y passer, a quelque chose de personnel à raconter. Les techniques de tortures se ressemblent, mais pas le rapport à la torture.
Exemple:
Lahbib Forkani, qui l’avait précédé à Dar El Mokri, lui avouera qu’il a été contraint de donner son nom. Sous la torture. Réponse de Benmansour : «il ne faut surtout pas que tu culpabilises, n’adviendra que ce que Dieu aura voulu».

Jamal Ameziane, lui met son témoignage sous le thème, «Je n’accuse personne, je n’ai de haine pour personne, laissez-moi juste m’exprimer». Originaire des Ben Ouriaghel, dans le Rif, sa naissance coïncide avec la révolte de 1958-59, dans cette région montagneuse et rebelle qui avait connu la guerre de résistance menée par Mohamed Ben Abdelkrim Al Khattabi contre l’occupation espagnole.
Son père, Haj Sellam Ameziane, est l’un des dirigeants de cette révolte contre un pouvoir central considéré rétrograde et une indépendance jugée tronquée et incomplète. Ce n’est pas uniquement lui qui est arrêté, torturé et condamné. C’est toute la famille qui est pourchassée pendant des années. Une justice collective que Jamal fustige et des conditions d’existence qu’il décrit dans un langage émouvant de réalisme et de lyrisme
.

Avec Jay Chari El Hou, on passe d’une guérilla à une autre, aux conséquences tout aussi dramatiques pour ses malheureux initiateurs.
Lui, est originaire de Goulmima, à l’Est du Haut Atlas oriental. Il a été arrêté suite aux événements du 3 mars 1973, menés par Mohamed Bennouna, à Moulay Bouaâzza.
A Suivre…


2Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Sam 14 Fév - 17:43

becharelkhir

becharelkhir

Suite : De l’audition publique des victimes des années de plomb.



Berbère, professeur de français, il a préparé son témoignage dans cette langue, en s’en excusant. Après Derb Moulay Cherif(Ghwibla) et ses séances de torture, il est transféré à Laya (Courbis pour les “intimes”), ancienne base militaire désaffectée qu’il décrit comme un mouroir ; puis à Tagni, près de Zagora. “Menottés, les yeux bandés, on restait parfois huit jours sans pouvoir aller aux toilettes”, dit-il, sur un ton de souffrance et d’amertume trahi par une gestuelle accusatrice. Sur ses 14 compagnons d’infortune, seuls 3 ont survécu ; 7 sont morts en détention et 4 juste après.



Au Sahara, même le bétail paie sa dime à la répression. Le cheptel de Ghali Bara est passé par les armes, avant l’arrestation des 28 membres de sa famille, le 12 janvier 1976. Pendant une quinzaine d’années, ils sont trimballés d’Ifni à Tan Tan, et d’Agdez à Kalaât M’gouna. Après être graciés en 1990, les survivants passent par le purgatoire d’une existence de dénuement total, jusqu’à ce que la commission d’indemnisation du CCDH et l’lER leur viennent en aide.



• Rachid Manouzi

Les Manouzi, un nom connu dans les milieux de l’opposition, depuis Haj Ali, le père octogénaire présent dans la salle, ancien résistant et plusieurs fois enlevé et mis au secret ; jusqu’aux deux fils, Rachid l’ancien détenu et Houcine le disparu, en passant par le commandant Brahim, exécuté suite à la tentative de putsch militaire du 16 août 1972. C’est Rachid qui témoigne.

Le jour du bac, en se rendant au centre d’examen en 1970, Rachid est intercepté par une voiture banalisée de la sécurité, qui l’embarque pour une destination inconnue, ou plutôt connue : Derb Moulay Cherif ( la fameuse Ghwibla)où il passe trois mois. Lorsqu’il n’est pas lui-même torturé, il entend les cris de son père qui subit le même traitement. Au supplice physique s’ajoute la douleur psychologique. De son calvaire, le juge d’instruction ne veut rien entendre.



Celui-ci se contente du PV de police, qu’il avalise sans se poser de question. Lui, Rachid, se demande comment peut-on être accusé d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État à l’âge de 18 et 19 ans. «Cette bataille contre les pires atteintes aux droits de l’homme, dit-il, ne sera terminée que lorsque ceux qui ont commis ces crimes seront identifiés et qu’ils présenteront des excuses à la société ». “La malédiction” des Manouzi hantera pour longtemps encore les esprits de leurs descendances et de leurs amis politiques.

A suivre…, avec le calvaire de Oummi Fatna

3Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Mer 18 Fév - 20:05

becharelkhir

becharelkhir

Auditions publiques des victimes des années de plmb..
Avec aujourd'hui Oummi Fatna:

Honneur aux femmes, même lorsque le meilleur est pour la fin. Fatna Aït Ettajer, dit Oummi Fatna, mère de l’ex-détenu Hassan Semlali qui appartenait au groupe Serfaty, au début des années 70. Elle ne témoignera pas sur ce qu’a enduré son fils, mais sur les tourments, les angoisses, le sentiment d’injustice et d’impuissance des mères.

La vieille femme parle d’un ton clair sans jamais en rajouter ni se laisser envahir par une pulsion vindicative. Des mères venant de tous les coins du pays, avec des moyens souvent limités, traînant leurs paniers qui ne parviennent pas toujours à leur destinataires, passant parfois des nuits entières aux portes des prisons, sujettes aux vexations des gardiens ; ces mères-là, Oummi Fatna en est devenue le symbole, l’icône d’un instinct maternel que rien ne peut arrêter.

Ce qui l’a le plus marquée, c’est la grève de la faim des détenus. En compagnie d’autres mères, elle a frappé à toutes les portes : les administrations concernées, les rédactions des journaux de l’opposition, les cabinets d’avocats et jusque dans l’enceinte du Parlement qu’elle a pu atteindre par une porte dérobée. Elle a terminé son récit, à la fois merveilleux et douloureux, par un sourire qui en dit long sur la bêtise et la lâcheté des hommes.

4Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Jeu 19 Fév - 17:44

becharelkhir

becharelkhir

Suite: des années de plomb

Aujourd’hui avec : Saleh Saâdallah et Mostapha El Amrani



Saleh Saâdallah est le premier à être entendu. Un peu comme Haj Ali Manouzi, en moins vieux, il représente la génération intermédiaire qui est passée de la résistance anti-coloniale à l’opposition politique sous le Maroc indépendant. Il ne parlera que de la seconde partie de son engagement militant.



Malgré le poids des ans, ses souvenirs, marqués dans sa chair, sont intacts. Le 16 juillet 1963, le siège de l’UNFP, où se tient une réunion pour décider de la positon à prendre sur le référendum constitutionnel, est investi par la police. Presque tous les cadres de ce parti sont arrêtés, dont Abderrahmane Youssoufi, Abderrahim Bouabid et Omar Benjelloun.

Saâdallah en fait partie. Il fait son premier séjour à Derb Moulay Cherif où on essaie sur lui des techniques de tortures qu’il trouvera pas encore au point, par rapport à ce qu’il subira après. C’était le fameux «complot» de 1963.

En 1973, Saâdallah est rattrapé par les événements du 3 mars de la même année, dit de Moulay Bouaâzza. Retour à Derb Moulay Cherif puis à Laya (ou Courbis) où son espace de vie ne dépasse pas les 20 centimètres de son matelas, avec interdiction de bouger sauf pour les toilettes sur autorisation expresse.



Tout porte à croire que la répression est née avec l’indépendance. Les militants de Hizb Achoura ou Parti de la démocratie et de l’indépendance (PDI), de Mohamed Bel Hassan El Ouazani, en sont les témoins. L’un d’eux, Mostapha El Amrani, un septuagénaire affaibli, a exposé ce que les nouveaux maîtres du pays lui ont fait subir à Dar Breicha, entre autres, sans comprendre pourquoi on en est arrivé là dans ce Maroc nouveau.



Le vieil homme à la conviction islamique souvent exprimée par l’invocation d’Allah et de son Prophète, dira, dans un moment de profond dépit : « Ce qu’on nous a fait, ne le font pas les Israéliens aux Palestiniens ». Une phrase qui rend compte de la chasse aux «souris» qu’a connue le Maroc durant la période 1956-58. Une des phases les plus sombres de notre histoire(…).

A Suivre

5Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Jeu 19 Fév - 20:15

lurchar21

lurchar21




من أجل حرّيّة الفاعل الحقوقي شكيب الخياري
Pour la liberté de l'auteur de l'infraction de droit Shakeeb facultatif

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ننشئ هذا الموقع لجعله منبرا لكافة الضمائر الحيّة من أجل التعبير عن مناشدة السلطات على مختلف مشاربها واختصاصاتها بالمغرب من أجل الإفصاح عن مصير السيد شكيب الخياري المعتقل فجر الأربعاء 18 فبراير 2009 والعمل على تمتيعه الفوري بالسراح لما فيه إعادة الاعتبار للعمل الحقوقي ورجاله. حيث بدأت تداعيات اعتقال الحقوقي المغربي الريفي شكيب الخياري تطفو إلى السَّاحة، بتصريح السيد أمين الخياري، أخ شكيب، بأنّ الأسرة لا تعلم لحدّ الأن مكان تواجد شكيب رغم استفسارها لدى كافّة السلطات الإقليمية بالناظور، معبّرا عن قلق الأسرة على مصير ابنها بجهلها لمكان تواجده.
Créer ce site pour en faire une plate-forme de conscience de l'expression des autorités de faire appel à différents horizons et de compétences au Maroc dans le but de révéler le sort de M. Chakib facultatif arrêté tôt mercredi, Février 18, 2009 et les travaux sur Tmteah Balsrah pour le relèvement immédiat des travaux juridiques et de ses hommes. Lorsque les répercussions de l'arrestation Le droit marocain Shakeeb rural facultatif flottant au sol, la déclaration de M. Amin en option, d'un frère Shakeeb, que la famille ne savait pas jusqu'à présent, bien que l'emplacement de Shakeeb enquête à toutes les autorités régionales Bnazawr, exprimant sa préoccupation sur le sort de sa famille, l'ignorance de son sort.
كما نقل أمين الخياري بأنّ والدة شكيب قد عبّرت لابنها أمام أنظار وأسماع رجال الفرقة الوطنية للشرطة القضائية الذين اعتقلوه عن رضاها عن ابنها الغيور عن وطنه ومؤيّدة نضاله ودفاعه عن ابناء المنطقة ومستضعفيها، متيقّنة من رفعته وبعده عن الشبهات ...
Il a également exprimé que l'option Shakib a exprimé de la mère à son fils devant les yeux d'hommes et de faire de l'équipe nationale de la police judiciaire a arrêté et a été heureux avec le fils jaloux de son pays d'origine et soutenu leur combat et défendre le peuple de la région et Mstdafeeha, incertain de ses soupçons, et après ...
تتمة المقال/ردود
Complément de l'article / réponses



الحركة الأمازيغية بكطالونيا في بيان تضامني مع المناضل شكيب الخياري
Bktalonea mouvement amazigh dans une déclaration de solidarité avec la lutte Shakeeb facultatif

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
تلقت الحركة الأمازيغية بكطالونيا بحسرة كبيرة نبأ إعتقال المناظل والحقوقي الريفي شكيب الخياري من طرف أجهزة الأمن والإستخبارات المخزنية المغربية . بدون مراعاة لأدنى شعارات المخزن المغربي من قبيل حقوق الإنسان ودولة الديمقراطية ، وفي إنتهاك خطير للقوانين الجارية بها في مثل هذه الأحداث ، حيث يكرس المخزن سياساته القمعية والتهميشية تجاه أبناء الريف وأبناءه .لهذا فنحن في الحركة الثقافية الأمازيغية ومجموعة من الفاعلين الجمعويين بكطالونيا ندين هذه الجريمة في حق المناظل شكيب الخياري ونعلن للرأي العام ما يلي : دعوتنا للدولة المغربية لإطلاق سراح شكيب الخياري فورا،إن أية مماطلة في تمديد مدة إعتقاله فإن الدولة المغربية هي من سوف ...
Reçu le mouvement amazigh Bktalonea trop grande capture Almnazl et droit rural Shakeeb facultatif par les organismes de sécurité et de renseignement inventaire du Maroc. Sans prendre en compte le minimum entrepôt marocaine des slogans tels que les droits de l'homme et État démocratique, et en violation grave des lois en vigueur dans de tels événements, où les politiques répressives de la boutique est consacrée Althmicip et au peuple de la campagne et de son peuple. Nous sommes en cela des preuves pour le mouvement culturel amazigh et un groupe d'acteurs Aljmaoyen Bktalonea condamnons ce crime contre l'Almnazl Shakeeb facultatif et annoncer au public comme suit: État de l'appel pour la libération du Maroc en option Shakeeb immédiatement, tout retard dans l'extension de la durée de sa détention, l'État marocain est une volonté ...
تتمة المقال
Article suite




Les annees de plomb sont toujours avec nous , rien ne change et rien ne changera.

6Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Ven 20 Fév - 17:51

becharelkhir

becharelkhir

Suite aux calvaires qu'ont connu les détenus de Tazmamart

• Maria Zouini

Les femmes, durant les années de plomb, n’étaient pas que des mères et des sœurs. Elles étaient aussi des militantes. Maria Zouini en a donné un aperçu. Elle est arrêté, ainsi que son frère, en 1977, tous deux étudiants, elle à la faculté de médecine, lui à l’Institut agronomique et vétérinaire.



Ni elle ni lui n’imaginaient que la militance en milieu étudiant pouvait avoir de si lourdes conséquences. Appréhendée à Marrakech, elle est conduite à Casablanca.



Elle saura, une fois arrivée, les yeux bandés et alertée par les cris, qu’elle est à Derb Moulay Cherif, une sorte de « destination promise ».

Maria fera sentir à l’assistance toute la différence entre une fille et un garçon en milieu carcéral. Encore plus s’il s’agit d’une prison conçue comme un centre de torture.

Des différences naturellement biologiques, mais complètement niées. Comme pour renforcer ce déni, les gardiens donnent aux filles des noms de garçons. Et agrémentent cet amusement maladif par des menaces de viol. Plusieurs fois, Maria se demandera ce qu’elle faisait aux pénitenciers de Ghobilia et de Meknès. Interrogations quasi-métaphysiques. Sans réponses.



Abdellah Aagaou

L’évocation de Tazmamart fait monter l’échelle de l’horreur. Pour être plus proche de l’euphémisme, disons un peu plus. Abdellah Aagaou, sous officier de l’armée de l’air, était impliqué dans le coup de force militaire du 16 août 1972. Il est arrêté, jugé et condamné à trois ans d’emprisonnement, puis enlevé de la prison de Kenitra, le 7 août 1973 ainsi que ses compagnons d’armes.

De même qu’il y a sept cieux, il doit y avoir sept niveaux d’enfer sous terre. C’est de ce tréfonds infrahumain que Abdellah Aagaou nous parle.

Depuis que nous y avons atterri, dit-il, notre humanité nous a été confisquée. Nous sommes devenus moins que des bêtes, une marchandise. Les cellules étaient des tombes où l’on était enterrés vivants jusqu’à ce que la mort s’en suive. Les gardiens ne pouvaient plus y entrer à cause de l’odeur pestilentielle. Ils ont été jusqu’à s’en plaindre auprès du directeur du mouroir. Pendant ce temps-là, Tazmamart n’existait pas.

Pas plus pour le pouvoir que pour les partis et les dirigeants de l’opposition. C’est là que le bât blesse, laisse échapper Aagaou, avec un rictus d’énervement et de tristesse.

Les cris de protestation, dit-il, sont venus d’ailleurs. Et lorsque les pressions d’Amnesty International se sont accrues, les gardiens ont creusé une fosse commune, se préparant à achever les derniers survivants. La décision d’y renoncer à été prise in extremis. À leur libération, les rescapés ont dû apprendre à marcher, à parler, à respirer, à vivre. Une autre paire de manches.

Tous ces raffinements de cruauté ont été relatés par Ahmed Merzouki dans son «Cellule n° 10». Mais l’impact du témoignage à travers un médias grand public est d’une toute autre ampleur. Ce que Abdallah Aagaou révélera à une assistance médusée, ce sont les tracasseries administratives et sécuritaires qui continuent, à ce jour. Une sorte d’épilogue de ces «mémoires d’outre-tombe».
A Suivre...

7Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Sam 21 Fév - 20:43

becharelkhir

becharelkhir

Suite au récit des années de Plomb



Abdallah Hidou :

«Les années de plomb» n’ont pas embastillé ou fauché que des marxistes et des militaires ». Il y a eu aussi des islamistes. Abdallah Hidou en faisait partie. Il fut invité à relater son cas personnel dans un souci de l’IER de donner à ces séances de témoignages publics la plus large représentativité possible. Militant de l’islamisme politique dès l’âge de 16 ans, il est arrêté le 13 août 1983, à 20 ans.



À la prison de Mohammedia, il eut un avant-goût des amabilités réservées aux détenus d’opinion. Mais c’est à Derb Moulay Cherif qu’on approfondira «la discussion» avec lui, à travers toute la gamme de torture connue. Une seule question lui était inlassablement posée: qui a écrit des graffitis sur les murs pour commémorer les événements du 20 juin 1981 de Casablanca ? Il jure qu’il n’en savait rien.



À la fin de son récit, Hidou Abdallah, a lancé un appel qui semble émaner de sa mouvance islamiste : «Il est impératif, dit-il, d’instaurer le concept de légitimité». De même qu’il a mis en garde contre le risque de banalisation qui pourrait être l’effet pervers de l’expérience d’audition publique supervisée par l’IER.

A Suivre...

8Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Dim 22 Fév - 15:25

becharelkhir

becharelkhir

Suite et fin d'un long parcours,des gens qui ont subi le tort pendant les anéees dites(...)de plomb.

Ahmed Herzenni


On m’a appris le sens de la dignité dès mon jeune âge, dit-il. Je ne suis pas né opposant, je le suis devenu.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Sur la douzaine de témoignages successives, celui de Ahmed Herzenni est très particulier. Un peu à l’image de l’homme, de son parcours politique et des conclusions personnelles qu’il en a tirées. Voilà quelqu’un qui a passé quinze années derrière les barreaux, pour un dossier qui, lui dira Abderrahim Bouabid, son avocat, ne mérite pas plus de trois mois avec une sévérité extrême du jury.

Ce même quelqu’un commence son intervention par s’excuser auprès des disparus et de leurs familles, en précisant qu’il n’est pas une victime, mais un militant qui le restera pour le restant de sa vie.

Suivent d’autres précisions. «On m’a appris le sens de la dignité dès mon jeune âge, dit-il. Je ne suis pas né opposant, je le suis devenu au milieu des années soixante». Sans en parler, M. Herzenni fait allusion aux émeutes du 23 mars 1965 à Casablanca dont il a été l’un des tout jeunes leaders, de son assujettissement illégal au service militaire entre 1967 et 1969 et de son engagement à l’UNEM, à l’UNFP, puis dans l’extrême gauche.



C’est à peine s’il fait état des tortures subies, dont il dit qu’il en a eu sa part, «un peu moins que les autres», et d’ajouter qu’il éprouve de la pitié pour ses tortionnaires.



M. Herzenni pousse la relativisation jusqu’à considérer que la période incriminée dans ce débat public n’était pas «totalement ténébreuse, il y eut le maintien d’un minimum de libertés, tout comme je n’étais pas moi-même un ange, dit-il; je ne tolérais pas les avis contraires et j’étais enclin à vouloir régler mes différends politiques par la violence».

Ce que M. Herzenni reproche à l’État, c’est la disproportion de sa réaction. Des adolescents ont été condamnés à perpétuité. Et il conclut par l’invocation de la miséricorde divine pour feu Hassan II, en souhaitant succès et longue vie à SM Mohammed VI.



On aura compris tout le détachement de Ahmed Herzenni par rapport à ce qu’il a enduré. Ce qui est tout à fait dans l’esprit des objectifs de l’IER.

9Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Dim 22 Fév - 22:00

lurchar21

lurchar21

Les tortionnaires mafieux sont toujours avec nous.

L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) a exhorté jeudi 19 février, les autorités marocaines à révéler l'endroit où est détenu Chakib Al Khyari, président de l'Association Rif des droits de l'Homme (ARDH) selon l'agence d'information « EFE ».

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Les autorités doivent se conformer à la loi marocaine et dire immédiatement son lieu de détention. Aussi il doit être libéré à moins qu'il ne soit inculpé d'une charge reconnue », a déclaré la directrice pour le Moyen-Orient de HRW, Sarah Leah Whitson dans des propos rapportés par « EFE ». Selon le site d'informations « [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] », le conseil exécutif de l'ARDH révèle que Chakib Al Khyari a été arrêté mercredi 18 février au matin à son domicile à Nador. HRW au contraire affirme que le journaliste militant des droits de l'Homme a disparu depuis mardi. Un jour plutôt, il avait reçu une notification pour aller témoigner devant la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, sans motif préalable. Le contact avec la police casablancaise a été confirmée par le vice-président de l'ARDH, Mohamed Hammouchi, qui affirme selon « Le Soir Échos » que le disparu a été entendu par la BNPJ en début de semaine mais a été relâché après.

L'organisation HRW informe aussi que 10 agents en civils de la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) ont appréhendé Al Khyari dans sa famille, confisqué son ordinateur et saisi ses documents personnels sans mandat de perquisition. Et depuis, plus de nouvelles du journaliste et militant des droits de l'Homme. À cet effet, HRW rappelle que le Code pénal marocain autorise la police de détenir jusqu'à 72 heures, une personne soupçonnée de charges qui n'ont pas de liens avec le terrorisme; mais doit en informer sa famille si la personne en question est gardée plus longtemps. Or, selon HRW cette procédure ne semble pas avoir été respectée par les forces de sécurité, dans la mesure où cette ONG de défense des droits de l'Homme clame haut et fort qu'il est fait « prisonnier » dans un lieu inconnu depuis mardi.

Chakib Al Khyari, est connu pour un être un homme actif dans le nord du pays. Il avait en effet déclaré selon « Le Soir Échos » à la suite du démantèlement en janvier dernier du réseau « M.L » à Nador, que les arrestations s'étaient limitées à des « petits poissons, ont épargnés les symboles de la corruption politique et les détenteurs de postes sensibles ». Il est connu aussi pour avoir adressé une lettre en octobre 2006 au Roi Mohammed VI dans laquelle il dénonçait la montée du trafic de drogue dans le Rif. Plusieurs autres actions sont attribuées à Chakib Al Khyari dont la prise de position en faveur de la légalisation du cannabis, la création d'un cadre juridique réglementant l'historique des plantations dans les domaines de la culture comme une solution à la contrebande des réseaux existants, et aux mauvaises conditions de vie des agriculteurs engagés dans cette culture.

Mohamed Hammouchi affirme pour sa part, dans des déclarations reprises par « EFE », que le « manque de démocratie et des droits de l'homme au Maroc sont les causes de telles arrestations ». L'ARDH par la voie d'un communiqué, somme les services de sécurité à indiquer le lieu de détention de son président et réclame sa libération immédiate. L'Association a fait appel en outre à des organisations locales et internationales des droits de l'Homme pour qu'elles interviennent et « mettre fin aux détentions arbitraires .»

Ibrahima Koné

10Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Lun 23 Fév - 20:33

becharelkhir

becharelkhir

[quote="lurchar21"]
Les tortionnaires mafieux sont toujours avec nous.

L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) a exhorté jeudi 19 février, les autorités marocaines à révéler l'endroit où est détenu Chakib Al Khyari, président de l'Association Rif des droits de l'Homme (ARDH) selon l'agence d'information « EFE ».quote]
Oui c'est vrai les tortionnairesm mafieurs et je peu même dire qu'il y a aussi des malfaiteurs parmi ces gens là, mais on doit ausssi reconnaitre que personne (ou presque) n'écappe aujourd'hui à la règle de l apunition (...),rien que dernièrement dans l'affaire de la drogue à Nador pas moins de 50 des hommes de l'uniforme sont sous les verrrous actuellement ,alors on ne peut qu'être optimistes de ce côté.
Pour ce qui est de l'affaire de Mr. Chakib El-Khayari son affaire est autre peut être puisque il est poursuivi pour des deniers qui lui sont
légués des sources étrangères(...) ,et lui il est aux mains de la justices de Casablanca .
Et pour ce qui est de l'URW,elle ne tienne qu'a ces dossiers et aux ordres qu'elle reçoit de ses chefs(...),peut être mes dires vont facher Mr. Lurcher,but I telle you wait and see.Sincerly-yours

11Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Mar 24 Fév - 10:49

lurchar21

lurchar21

De Guantamano / Maroc / a Guantamano / Cuba.


Dans un rapport libéré peu de temps après He est arrivé aux USA Gulfstream voyagent en jet à RAF Northolt à Londres occidentale, Mohamed dit : « Pour moi, le moment le plus mauvais est venu quand je me suis rendu compte au Maroc que le peuple qui me torturaient recevait des questions et des matériaux de l'intelligence britannique. »
Par le passé à l'intérieur du bâtiment terminal il a rencontré sa soeur pendant le temps de poing en plus de sept ans et dans le moment le plus avec émotion chargé du jour ils ont pleuré et ont étreint.




Mohamed, a British resident, was released after several hours of questioning by police and immigration officials and was last night being looked after by his legal team.
Clive Stafford Smith, his lawyer, spoke of a "fantastic day" after the long campaign to free his client, who spent weeks on hunger strike being force-fed at Guantánamo and looked "incredibly skinny and very emaciated". Binyam was "extraordinarily grateful to be back in Britain", said Stafford Smith, who said he had "zero doubt" Britain was complicit in his client's ill-treatment.
"Britain knew he was being abused and left him," he said, referring to his secret abduction to Morocco where Mohamed says he was tortured. The lawyer also said his client was subjected to "very serious abuse" in Guantánamo.
Stafford Smith said that while his family was not vindictive they wanted the truth to be known. Mohamed hoped to be allowed to remain in the UK. "What we in Britain need to do is to make up for some of the things in the past and if the British government was, as I contend, deeply involved in the torture that Binyam had to go through, the least we can do is offer him his homeland," Stafford Smith said.
Andrew Dismore, chairman of parliament's joint human rights committee, said he would lead a private meeting today to consider where their inquiry goes next. Separately, Mike Gapes, chairman of the Commons foreign affairs committee, said: "We will be pursuing the issue with ministers," adding that his cross-party group had been trying to discover the UK's role in the rendition of terror suspects for years. His committee intended to question David Miliband, the foreign secretary, and the Foreign Office minister Lord Malloch Brown, over what he called "outstanding issues". He said they included "rendition, what happened to people in Guantánamo Bay and black sites" - a reference to prisons in Afghanistan and elsewhere.
In the prepared statement issued as he landed in the UK, Mohamed said: "I have to say, more in sadness than in anger, that many have been complicit in my own horrors over the past seven years ... I realised in Morocco that the people who were torturing me were receiving questions and materials from British intelligence.

12Années de Plomb... Empty Re: Années de Plomb... Ven 27 Fév - 9:53

lurchar21

lurchar21

Maroc

Chakib El-Kheyari, Président de la Ligue Rifaine des Droits de l’Homme (LRDH) et membre du Conseil Fédéral du Congrès Mondial Amazigh (CMA), a été arrêté par la police de Nador (région du Rif), mardi 17 février dernier, tôt le matin à son domicile et son ordinateur personnel a été saisi. Il a immédiatement été transféré au commissariat central de la BNPJ de Casablanca.



Cette interpellation intervient après les critiques formulées publiquement par M.El-Kheyari au sujet de la prétendue lutte contre le trafic de drogue au Maroc. Il a estimé que les récentes arrestations qui ont touché plus de 100 personnes à Nador (dont les 2/3 sont des membres des services de sécurité) ont curieusement épargné les plus hauts responsables de la gendarmerie royale, de la police et de l’armée, alors que tout le monde connaît leur implication directe dans ce trafic et les énormes bénéfices qu’ils en tirent. Par ailleurs, Chakib El-Kheyari a participé aux côtés de Belkacem Lounes, Président du CMA, au Forum Mondial des producteurs de cultures déclarées illicites, fin janvier 2009 à Barcelone, au cours duquel il a dénoncé le racket exercé par la police sur les paysans rifains, la corruption des notables locaux, et le rôle central joué par la haute hiérarchie du Makhzen dans l’organisation du trafic de drogue au Maroc.

Il y a quelques mois, Chakib El-Kheyari a participé et aidé la chaine de télévision française M6 à réaliser un reportage dans lequel on voit clairement les gardes côtes marocains fermer les yeux sur le transport illégal de résine de cannabis des plages rifaines vers l’Europe. M. El-Kheyari a également donné de nombreuses interviews à des journaux étrangers et il devait participer à plusieurs rencontres internationales dont une à Bruxelles à la fin de ce mois de février, ainsi qu’à la prochaine assemblée générale de l’ONU sur les drogues (UNGASS) qui aura lieu au mois de mars prochain à Vienne.

Vendredi 20 février, la TV marocaine a évoqué l’arrestation de Chakib El-Kheyari et a cité un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur, selon lequel il lui serait reproché d’avoir " porté atteinte à l’image du Maroc " à l’étranger.

A priori, ce sont les graves mises en cause des hautes autorités marocaines dans le trafic de drogue qui ont irrité ces dernières et qui ont valu l’arrestation de Chakib El-Kheyari, infatigable défenseur des droits de l’homme au Rif.

H. Ahaouch, Nador

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