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Le Parlement européen accable le Maroc

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admin"SNP1975"

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Droits de l’homme au Sahara Occidental

Le Parlement européen accable le Maroc


La délégation ad hoc du Parlement européen, qui a séjourné à Tindouf (septembre 2006) et à El Ayoun (Sahara occidental) à la fin du mois de janvier 2009, vient d’épingler le Maroc sur la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Les eurodéputés ont révélé, dans la conclusion de leur rapport, « des atteintes récurrentes aux droits de l’homme, notamment à la liberté d’expression, d’association, de manifestation, de communication, de mouvement et d’accès à la justice ». Ils estiment que la question de la justice au Sahara occidental est « hypothéquée » par la politisation des clauses de la législation marocaine qui sanctionnent « les atteintes à l’intégrité territoriale ».




Ils estiment que la question de la justice au Sahara occidental est « hypothéquée » par la politisation des clauses de la législation marocaine qui sanctionnent « les atteintes à l’intégrité territoriale ». Ainsi, après le rapport accablant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme dans le royaume chérifien, le Parlement européen propose pour sa part que le mandat des Nations unies, autrement dit la Minurso, inclut « le monitoring » de la situation des droits de l’homme dans la région du Sahara occidental. La délégation des eurodéputés souligne qu’un meilleur contrôle du respect des droits de l’homme est un impératif humain dans l’intérêt de la population sahraouie. Elle estime même que « des avancées significatives dans ce domaine pourraient également s’avérer un vecteur de confiance mutuelle qui faciliteront les négociations en cours ». Les mêmes eurodéputés appellent aussi l’Union européenne, « par le biais des Etats membres qui participent au Conseil de sécurité, à travailler dans ce sens ». La délégation invite aussi les gouvernements de la région à coopérer à tous les niveaux afin d’améliorer la situation des droits de l’homme. A noter qu’à la différence des autres forces de maintien de la paix dans le monde, la Minurso n’a pas encore de compétences en la matière. En décembre 2008, Human Rights Watch s’était prononcée pour un élargissement du mandat de la Minurso, qui s’est déployée dans les territoires pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination que le Maroc a à chaque fois refusé.

De son côté, au printemps 2006, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme considérait déjà « indispensable » que les droits de l’homme fassent l’objet d’un suivi. Toutefois, son rapport n’a pas été publié à cause des pressions de certains pays influents sur le Maroc, dont la France et les Etats-Unis. Cela étant, la délégation ad-hoc du Parlement européen pour le Sahara occidental, que préside l’ancien ministre des Affaires étrangères chypriote, Ioannis Kasoulides, a entrepris les démarches pour enquêter dans la région fin 2005. Si sa visite dans les camps des réfugiés sahraouis n’avait souffert d’aucune entrave, il a fallu toutefois trois ans (janvier 2009) pour qu’elle ait l’accès à El Ayoun, la capitale du Sahara occidental sous occupation marocaine.

Des agressions physiques massives

Sur ces lieux, la délégation estime que les autorités marocaines « ont mis à la disposition de la délégation toutes les facilités nécessaires », mais nombre de Sahraouis témoignent qu’ils ont été « empêchés par les forces de l’ordre marocaines d’accéder au lieu de la réunion de la délégation ». Ils ont été victimes « d’intimidations, de mauvais traitements, voire d’un cas d’abduction forcée pendant une nuit d’agression physique ». La délégation constate d’ailleurs « trois grandes problématiques » qui persistent au Sahara occidental. Outre celle de constater des « atteintes récurrentes aux droits de l’homme », sous toutes ses formes, la délégation estime aussi que le droit des familles sahraouies de se retrouver revêt une urgence humanitaire qui mérite une attention accrue et des actions immédiates de la part de toutes les parties concernées. La question des disparus appelle un travail en profondeur, estime aussi la délégation. Les eurodéputés demandent par ailleurs au Maroc « la suppression des sanctions basées sur l’atteinte à l’intégrité territoriale » et que les plaintes contre les policiers déposées devant la justice par les Sahraouis des territoires occupés du Sahara occidental fassent l’objet d’un suivi.

Ils appellent les autorités marocaines à sensibiliser les magistrats au Sahara occidental sur la nécessité d’une justice inclusive et politiquement impartiale et invitent la représentation de la Commission européenne à Rabat à « dépêcher des observateurs aux procès impliquant les militants sahraouis ». Comme ils suggèrent à Rabat de désigner un lieu à El Ayoun où les manifestations puissent se dérouler librement. Le rapport est moins critique sur la situation dans les camps des réfugiés sahraouis (Tindouf). Il souligne que le Front Polisario « s’est montré d’une extrême disponibilité » une fois que la délégation était sur place. Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, qui les avait reçus, avait indiqué que « le comité des droits de l’homme de l’ONU est le bienvenu chez nous », tout en soulignant que la partie européenne est « également la bienvenue pour inspecter les camps librement ». Taleb Omar s’était dit « entièrement disposé à recevoir tous les 3 à 6 mois une délégation du Parlement européen qui puisse rencontrer qui bon lui semble ». La délégation note dans son rapport que « les tensions observées sporadiquement dans les camps ne sont guère étonnantes eu égard aux conditions de vie extrêmement précaires ». Le seul reproche que les eurodéputés font au Polisario concerne « les milieux judiciaires et carcéral qui demeurent très opaques ». « Les modalités de déroulement des procès ne sont pas claires, de véritables interrogations demeurent quant au code de procédure pénale utilisé ou encore sur le respect des droits de la défense », notent les eurodéputés.




Par Rabah Beldjenna

http://www.elwatan.com/Le-Parlement-europeen-accable-le

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admin"SNP1975"

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Etranger (Dimanche 15 Mars 2009)


Suite à la visite d’une délégation d’eurodéputés au sahara occidental et à Tindouf
Un rapport accablant pour le Maroc
Par : Merzak Tigrine
Lu : (656 fois)

Les parlementaires européens ont abouti à la conclusion que la mauvaise passe que traversent les droits de l'homme au Sahara occidental est “intrinsèquement liée à l'impossibilité, jusqu'à ce jour, de résoudre cette question de l'exercice de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”.

Révélé par le quotidien espagnol El Païs dans son édition d’hier, le rapport de la mission des parlementaires européens effectuée les 26 et 27 janvier derniers au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, ne laissent planer aucun doute sur la responsabilité du Maroc sur la situation catastrophique des droits de l’homme.
Il recommande que le mandat de la Minurso, doit inclure “la surveillance de la situation des droits de l'homme” au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, car l’impossibilité de l'autodétermination entrave les droits de l'homme au Sahara, estiment les parlementaires. Quoique quelque peu nuancé, le contenu de ce nouveau rapport est pratiquement similaire à ceux remis par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, il y a trois ans et de l'ONG Human Rights Watch (HRW), il y a à peine trois mois. Pour rappel, Human Rights Watch s'était déjà prononcée, le 19 décembre à Rabat, pour un “élargissement du mandat de la Minurso” qui s'est déployée dans le territoire en 1991 pour organiser un référendum que les objections du Maroc n'ont pas permis de tenir, emboîtant le pas au Haut-Commissariat aux droits de l'homme qui considérait déjà en 2006 “indispensable” que les droits de l'homme fassent l'objet d'un suivi, mais son rapport n'a pas été publié à cause des pressions de la France, selon des sources onusiennes.
La délégation du Parlement européen appelle notamment l'Union européenne à travailler, “par le biais des États membres qui participent au Conseil de sécurité (la France et le Royaume Uni)”, pour que la Minurso puisse surveiller le respect des droits de l'homme. Ceci étant, la délégation ad hoc du Parlement européen pour le Sahara occidental, que préside l'ancien ministre des Affaires étrangères chypriote, Ioannis Kasoulides, avec Carlos Carnero (socialiste espagnol), Carlos Iturgaiz (Parti populaire espagnol) et Luca Romagnoli (italien non inscrit), a entrepris les démarches pour enquêter dans la région fin 2005.
Ce n’est qu’un an après qu’elle a pu visiter Tindouf et plus de trois ans après, en janvier dernier, elle s'est finalement rendue à El-Ayoune, la capitale du Sahara occidental occupé par le Maroc. Durant leur séjour au Sahara occidental, les membres de la délégation indiquent que leurs interlocuteurs marocains “ont mis à la disposition de la délégation toutes les facilités nécessaires”, mais nombre de Sahraouis qu'elle devait interviewer ont cependant été “empêchés par les forces de l'ordre marocaines d'accéder au lieu de la réunion”. Ils ont été victimes “d'intimidations et mauvais traitements” et il y a eu même un cas de kidnapping pendant une nuit, soulignent-ils. Ainsi, des témoignages reçus, la délégation a constaté des “atteintes récurrentes aux droits de l'homme, notamment à la liberté d'expression, d'association, de manifestation de communication, etc.” Quant au fonctionnement de la justice, il est biaisé car la législation marocaine sanctionne “les atteintes à l'intégrité territoriale” qui souvent ne sont que des simples prises de position indépendantistes. À partir de là, les eurodéputés demandent-ils au Maroc “la suppression des sanctions basées sur l'atteinte de l'intégrité territoriale” et que les plaintes contre les policiers déposées devant la justice par les indépendantistes fassent l'objet d'un suivi.
Ils invitent la représentation de la Commission européenne à Rabat à “dépêcher des observateurs aux procès impliquant les militants sahraouis”. Ils suggèrent, enfin, à Rabat de désigner un lieu à El-Ayoune où les manifestations puissent se dérouler librement. Toutefois, le rapport est moins critique sur la situation dans les camps contrôlés par le Front Polisario qui “s'est montré d'une extrême disponibilité”, au point de se déclarer prêt à accueillir une délégation européenne “tous les trois ou six mois”. “Les tensions sporadiquement observées dans les camps ne sont guères étonnantes eu égard des conditions de vie extrêmement précaires” qui y règnent, signale la délégation. Ces conditions pénibles sont, en partie, dues à ce que les dirigeants du Polisario “redoutent que le développement d'un début d'infrastructure soit interprété par la population sahraouie comme un enracinement et, donc, un renoncement à la perspective d'un retour au pays”.

Merzak Tigrine

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Rapport de la délégation européenne sur le Sahara occidental

La liberté d’expression bafouée dans les territoires occupés

La délégation ad hoc du Parlement européen a invité à travers son rapport «tous les gouvernements de la région à coopérer afin d’améliorer la situation des droits de l’homme».

La délégation ad hoc du Parlement européen, après sa visite à la fin du mois de janvier dernier dans les territoires occupés du Sahara occidental et dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf, a invité à travers son rapport «tous les gouvernements de la région à coopérer à tous les niveaux afin d’améliorer la situation des droits de l’homme», notamment «de veiller au respect le plus strict des droits des mineurs». La délégation a fait remarquer dans son rapport «les atteintes récurrentes aux droits de l’homme, notamment à la liberté d’expression, d’association, de manifestation, de communication, de mouvement et d’accès à la justice», dans les territoires occupés du Sahara occidental. Elle a invité les autorités marocaines (…) à garantir le maintien de l’ordre public, à amender les clauses relatives à l’intégrité territoriale et à assurer que leur application permette l’expression de toute opinion, fût-elle indépendantiste, dans le respect de la non-violence. Encourageant les autorités marocaines à accéder aux demandes de légalisation de toute association qui poursuit ses objectifs par des moyens strictement pacifiques, la délégation a invité ces dernières à «sensibiliser les magistrats au Sahara à la nécessité d’une justice inclusive et politiquement impartiale». Appelant, par ailleurs, à «une meilleure canalisation et gestion des demandes d’expression publique», la délégation a suggéré aux mêmes instances «d’examiner l’opportunité de désigner un endroit spécifique à Laâyoune pouvant accueillir des manifestations dans le calme et sans entraver l’ordre public». Toujours dans le cadre de ses propositions, la délégation ad hoc a appelé à ce que le mandat des Nations unies inclut le monitoring de la situation des droits de l’homme dans la région. «Les Nations unies devraient pouvoir compter sur l’accord de toutes les parties concernées et disposer d’un accès sans entraves aux populations tant à Tindouf qu’au Sahara occidental afin de recueillir des plaintes éventuelles sur le non-respect des droits de l’homme», lit-on sur ledit rapport. Toujours dans le contexte des droits de l’homme, le rapport de la délégation invite la Commission européenne, à travers sa délégation à Rabat, «à suivre la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et envoyer régulièrement des missions d’information sur place. Ainsi, et à l’instar de pratiques déjà existantes de la part de certains Etats membres». Il est alors recommandé à la délégation de la CE de dépêcher des observateurs aux procès impliquant des militants sahraouis et à ce que le Parlement européen soit tenu informé de ces développements. Enfin, et au chapitre de l’échange de visites familiales et de la question des disparus, la Commission européenne a été appelée à «revoir à la hausse son enveloppe d’aide destinée à faciliter la réunification des familles séparées ainsi que le financement du travail scientifique sur les disparus».

Par Habiba Ghrib

Jour d'Algérie


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FACE AUX NOMBREUX DÉRAPAGES COMMIS AU ROYAUME CHÉRIFIEN
L’UE lâche le Maroc
Suite de la page Une
Les représentants du peuple européen, dans le rapport qu’ils s’apprêtent à rendre public incessamment, et dont le journal espagnol vient de publier de larges extraits, ne mâchent vraiment pas leurs propos, cela même si le ton reste quand même aux locutions diplomatiques. Mais si l’on se souvient de quelle manière le vieux continent, conduit en cela par Paris et Rabat comme n’a eu de cesse de le dénoncer le président sahraoui Mohamed Abdelaziz, a toujours couvert et en quelque sorte soutenu les « crimes » marocains, il est évident que cette sortie vient sceller un tournant tout aussi décisif qu’historique dans les relations très spéciales qui ont toujours caractérisé le vieux continent avec le royaume chérifien. Ainsi donc, le document pointe-t-il du doigt les violations des droits de l’Homme commis par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental. « Les autorités d’occupation marocaines ont cherché par tous les moyens à empêcher les Sahraouis de s’exprimer librement devant les membres de la délégation », est-il clairement dénoncé dans ce rapport, lequel n’ose quand même pas aller jusqu’à parler de cette répression farouche qui continue de se dérouler à huis clos depuis le déclenchement de l’Intifadha pacifique du peuple sahraoui à la suite de l’appel qui lui a été lancé par ses représentants légitimes du Front Polisario. Le dernier exemple en date nous vient de cette jeune fille âgée d’à peine 16 ans, que des policiers marocains avaient violée tout en la filmant avant de la menacer de publier ces photos et ces vidéos si d’aventure elle osait témoigner. L’autre exemple, qui n’est pas directement lié à la question sahraouie, a trait au témoignage accablant d’un citoyen mauritanien qui raconte avoir été détenu dans des prisons secrètes marocaines à la suite de son interpellation en 2002 par les forces américaines quelque part au Pakistan. Ce n’est pas tout. Le témoin, désormais pris en charge par des organisations internationales chargées de la défense des droits de l’homme, indique avoir été torturé par des agents secrets marocains, cela pour le compte de leurs « collègues » américains et anglais, respectivement de la CIA et du MI5. Ce qui retient également l’attention, donnant au passage plus de poids au récent rapport de l’ONG Human Rights Watch, qui a lui aussi accablé le Royaume marocain, c’est qu’il est constaté que les droits de l’homme sont quasi scrupuleusement respectés au sein des camps de réfugiés de Tindouf. Ce genre de témoignages recoupés et accablants coupent définitivement l’herbe sous les pieds des dirigeants marocains qui avaient toujours tenté de mener campagne contre de supposées atteintes aux droits de l’homme au niveau des camps de réfugiés, allant même jusqu’à supplier la communauté mondiale de suspendre ses aides humanitaires destinées aux réfugiés sous prétexte qu’elles seraient détournées. Nous apprenons par ailleurs que le Paraguay est « favorable à une action de l’ONU pour une solution pacifique » du conflit du Sahara occidental. C’est ce qu’a déclaré à Alger son ministre des Affaires étrangères, Alejandro Hamed Franco, qui a donc nié avoir apporté son soutien au Maroc.
Rafik Bakhtini
Le Courrier d'Algérie


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Surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental
La mission de la Minurso

Après les rapports accablants des organisations civiles internationales pour le Maroc, le Parlement européen se préoccupe de la situation des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.


La mission de la Minurso bloquée par le jeu d’intérêt de certaines puissances ayant de gros intérêts avec le royaume alaouite.

Le Parlement européen a une nouvelle fois pointé Rabat du doigt, cette fin de semaine, pour les violations répétées des droits de l’homme au Sahara occidental.

Tortures, arrestations systématiques des militants indépendantistes dans l’ensemble des autres villes sahraouies soumises à un strict Etat de siège, pressions et menaces des gendarmes marocains sur les jeunes Sahraouis pour les obliger à émigrer aux Canaries au moyen d’embarcations de fortune, refoulement des élus et des membres des organisations humanitaires et civiles à l’aéroport d’Al Ayoun, ce sont là des constats que la délégation de députés européens a pu relever au cours de son récent déplacement dans l’ancienne colonie espagnole.

Faut-il rappeler que les parlementaires européens ont su attendre trois années avant de se faire délivrer le visa par les autorités marocaines. Sur place, ils ont constaté la dure réalité des droits de l’homme dans ce territoire que l’ancienne puissance coloniale a abandonné pour le Maroc qui l’occupe depuis 1975.

Plusieurs rapports, une seule conclusion
Le Parlement européen vient de faire le même constat que la plupart des organisations humanitaires, Human Rights Watch notamment, qui ont pu, elles aussi, après des années de démarches infructueuses auprès de l’administration marocaine, se rendre à Al Ayoun et dans certaines localités sahraouies.

Tous les rapports, successifs, très accablants pour le Maroc, celui du Haut commissariat de l’ONU (HCR), il y a 3 ans, celui du HRW, il y a trois mois, et enfin celui que vient de publier le Parlement européen parlent de violations des droits de l’homme au Sahara occidental. Mieux, les députés européens ont insisté sur le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

La nouveauté, cette fois, c’est la mesure pratique que viennent d’exiger les eurodéputés, qui ne se limitent pas au constat, mais à demander que les Sahraouis soient protégés.

Il est demandé donc aux Nations unies de renforcer la mission de la Minurso, institution créée après les accords de Houston de 1991 pour la supervision du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario et la tenue d’un référendum d’autodétermination.

Concrètement, de lui donner les moyens d’observer de près la situation des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole, autrement dit que le petit groupe de «Casques bleus» ne soit pas confiné dans une zone, mais d’être partout sur le terrain, au voisinage des Sahraouis.

L’ONU en a-t-elle les moyens ? Le nombre d’observateurs qu’il faut ? La volonté politique existe-elle chez les amis du Maroc, la France et l’Espagne de Zapatero, pour faire valoir les principes, les droits de l’homme, dont ils en font les axes majeurs de leur politique étrangère ?

C’est à cette somme de questions qu’il faut apporter des réponses, sans quoi la crédibilité de l’ONU elle-même resterait en question, et sa mission toujours contrariée. Plusieurs rapports et une seule conclusion : violation permanente des droits de l’homme au Sahara occidental. Madrid et Paris «veillent», elles, sur l’ami marocain.

Madrid et Paris «dans l’ombre»
Bernardino León Gross, ancien diplomate à l’ambassade d’Espagne à Alger, aujourd’hui secrétaire général de la Présidence du gouvernement espagnol, après avoir été secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, a plaidé, en juin 2005 à Rabat, pour que la Minurso puisse se redéployer sur le terrain et enquêter sur la répression des soulèvements populaires qui venaient de commencer dans toutes les villes sahraouies. Révolte de la classe politique espagnole.

Députés, sénateurs et membres de la société civile espagnole prennent l’initiative de se rendre sur place. Leur avion aussitôt immobilisé est refoulé sur Las Palmas. Plusieurs missions de ce genre, espagnole ou européenne, connaîtront le même sort.

Le patron à l’époque de Bernardino León, le ministre des Affaires étrangères Miguel Moratinos, ne proteste pas et laisse même entendre à certains de ses proches que la sécurité militaire algérienne aurait inspiré, sinon planifié ces manifestations populaires.

Selon El Pais, trois années plus tard, José Luis Zapatero évitait de répondre, devant Abbas El Fassi, le Premier ministre marocain, en visite le 16 décembre 2008 à Madrid, aux questions des journalistes sur la supervision des droits de l’homme par la Minurso.

La France, elle, pays où, hormis le gouvernement et une partie de la classe politique, personne ne sait où se trouve le Sahara occidental — malgré l’indice que révèle le nom de cette ancienne colonie espagnole — use de tout son poids pour que la question des droits de l’homme au Sahara occidental n’aille pas plus loin que les bureaux de certains organes humanitaires de l’ONU.

En 2006, Jacques Chirac fait bloquer le rapport du HCR, estimant nécessaire que la Minurso suive de près la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire sahraoui. Ce rapport ne sera jamais publié. Selon notre confrère El Pais qui cite des «sources» proches des Nations unies.

Discours galvaudé
Les autorités marocaines, au pied du mur et pointées du doigt d’abord par les ONG puis par le Parlement européen, ont déjà la réponse. Leur réponse : les droits de l’homme sont violés dans les camps de réfugiés de Tindouf où nos frères sont séquestrés par le Polisario et l’armée algérienne.

Un «constat» que seules font les autorités et la presse marocaine. Un discours galvaudé. Des arguments à la limite de la dérision n’était la dure réalité du désert que vit ce peuple depuis 1975 du fait de l’occupation de son territoire par l’armée marocaine.

J. I. N.

http://www.letemps-dz.info/index.php?option=com_content&task=view&id=11842&Itemid=51


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Situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés : Le Parlement européen épingle le Maroc


14-03-2009 à 20:17

EL MOUDJAHID



D.R. Le Parlement européen (PE) a épinglé le Maroc sur la violation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis qu'il occupe, appelant l'Onu à veiller au respect de ces droits, a révélé le quotidien madrilène "El Païs" qui a publié sur son site Internet, l'intégralité du rapport de la délégation ad-hoc pour le Sahara occidental.

Le Parlement européen (PE) a épinglé le Maroc sur la violation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis qu'il occupe, appelant l'Onu à veiller au respect de ces droits, a révélé le quotidien madrilène "El Païs" qui a publié sur son site Internet, l'intégralité du rapport de la délégation ad-hoc pour le Sahara occidental. Dans ce rapport, la délégation du PE qui a séjourné les 26 et 27 janvier dernier dans les territoires sahraouis occupés, a constaté "des atteintes récurrentes aux droits de l'homme, notamment à la liberté d'expression, d'association, de manifestation, de communication, de mouvement et d'accès à la justice". Elle a dénoncé ainsi le rôle de la justice marocaine qui sanctionne systématiquement ce qu'elle considère comme une "atteinte à l'intégrité territoriale" du Maroc, alors qu'il s'agit d'une "simple expression d'opinions politiques même indépendantistes, dans un cadre pacifique", ce dont est "convaincue" la délégation euro-parlementaire. Dans ce cadre, elle a appelé le Maroc a "éliminer tout traitement inéquitable des militants sahraouis devant la justice marocaine et à garantir le suivi, dans des délais raisonnables, des plaintes déposées". La délégation des euro-parlementaires, présidée par l'ancien ministre chypriotes des Affaires étrangères chypriote, Ioannis Kasoulides, a "pris note" de certains témoignages recueillis lors de son séjour, faisant état "d'intimidations, de mauvais traitements, voire même, d'enlèvement et d'agressions physiques", exercées sur les sahraouis qui souhaitaient rencontrer les membres de la délégation européenne. Dans ce sens, elle constate aussi que le nom d'un policier marocain impliqué dans ces évènements se recoupe avec celui mentionné dans le rapport de Human rights watch accablant déjà le Maroc pour ses violations des droits de l'homme dans cette ancienne colonie espagnole. Le rapport invite dans ce contexte la Commission européenne (CE), à travers sa Délégation, à Rabat, à "suivre la situation des droits de l’homme" au Sahara occidental et "d'envoyer régulièrement des missions d'information sur place". Il recommande également à la CE de "dépêcher des observateurs aux procès impliquant des militants sahraouis et s'attend à ce que le Parlement européen soit tenu informé de ces développement". Le document appelle aussi l'UE, notamment "par le biais des Etats membres qui participent au Conseil de sécurité" (France et Royaume Uni), à travailler dans ce sens pour que la Mission des Nations-Unies pour l'organisation du référendum au Sahara Occidental (MINURSO) puisse surveiller le respect des droits de l'homme. L'ONG américaine pour la défense des droits de l'homme, Human rights watch s'était prononcée elle aussi, le 19 décembre dernier, dans un rapport similaire, pour l'élargissement du mandat de la MINURSO, une demande qui rejoint celle émise par le Haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l'homme dans son rapport de 2006 qui estimait "indispensable" que ces droits fassent l'objet d'un suivi. La délégation ad-hoc rappelle que le Sahara occidental est inscrite depuis 1963 sur la liste onusienne des "territoires non autonomes qui restent à décoloniser" et souligne que, conformément au droit international ce statut "ne cesse que par l'exercice du droit à l'autodétermination" du peuple sahraoui. "La situation des droits de l'homme des sahraouis est intrinsèquement liée à l'impossibilité, à ce jour, de résoudre la question de l'exercice de l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental", affirme encore le rapport. Le rapport des parlementaire européens, à l'instar de celui de Human rights watch, est moins critique sur la situation dans les camps de réfugiés sahraouis, relevant "l'extrême disponibilité" du Front Polisario dont il a fait preuve lors de ses rencontres avec la délégation européenne. Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, cité dans le rapport, s'est dit "entièrement disposé à recevoir tous les trois ou six mois une délégation du PE qui puisse rencontrer qui bon lui semble". "Les tensions sporadiquement observées dans les camps ne sont guère étonnantes eu égard aux conditions de vie extrêmement précaires que la délégation a pu observer", selon le rapport. Ces conditions pénibles sont, en partie, dues à ce que les dirigeants sahraouis "redoutent que le développement d'un début d'infrastructure dans les camps soit interprété par la population sahraouie comme un enracinement et, donc, un renoncement à la perspective d'un retour au pays". Envoyer à un ami


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oranaisfier

oranaisfier

Sahara occidental : Rabat veut créer un «climat propice» pour les négociations et appelle à une normalisation avec Alger
Le Maroc est prêt à créer des « conditions propices pour assurer un succès du 5e round » de négociations avec le Front Polisario sur le Sahara occidental, selon le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri. « C'est le sens de la démarche du Maroc », affirme le ministre dans une interview à l'AFP: « ne pas aller à un 5e round qui serait un dialogue de sourds ».

Le Maroc propose une large autonomie du Sahara occidental occupé alors que le Front Polisario réclame l'indépendance, via un référendum, de cette ancienne colonie espagnole administrée par Rabat depuis 1975. Quatre séries de négociations ont déjà eu lieu sous l'égide de l'ONU à Manhasset, près de New York, mais elles sont dans l'impasse. Une nouvelle série est prévue à une date non précisée.

L'offre du Maroc est "une simple initiative, pas un accord détaillé à prendre ou à laisser, souligne le ministre marocain. C'est le cadre d'une solution (...), qui peut faire l'objet de négociations dans ses modalités".

Le chef de la diplomatie marocaine a en revanche rejeté l'idée de l'organisation d'un référendu d'autodétermination, position aujourd'hui maintenue par le Front Polisario."Les autres parties sont restées sur une attitude dépassée, déclare-t-il. Or, le choix n'est pas entre l'autonomie et l'indépendance. L'autonomie est une proposition qui verse (...) dans le compromis et le réalisme, conformément
à la dernière résolution 1813 du Conseil de sécurité" de l'ONU. Continuer à s'accrocher à l'idée d'un référendum, "cela veut dire ne pas vouloir de solution, dit-il. Or la région et les pays du Maghreb en ont besoin", ne serait-ce que pour relever le "défi sécuritaire".

M. Fassi Fihri réaffirme que le Maroc vise non seulement à créer un climat favorable à des négociations sur le Sahara occidental, mais aussi à "dégeler" les relations avec son voisin algérien. "Certaines déclarations (algériennes) disent qu'il n'y aura pas de normalisation et pas d'ouverture de la frontière tant que l'affaire du Sahara ne sera pas réglée", regrette-t-il. Mais "quand on leur parle du règlement (de la question du Sahara occidental) sur la base du réalisme et du compromis, ils sont dans la rigidité". "Nous sommes prêts à une amélioration des relations bilatérales en laissant de côté l'affaire du Sahara, assure le ministre. Mais les Marocains constatent que malgré leurs différentes propositions, il y a un refus d'une amélioration de ces relations".

Source: TSA 15 mars 2009

memoire54



oranaisfier , ton titre n'a aucune cohesion avec le texte ???
quel est l'objectif.

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