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Parlement européen: Condamnation du Maroc en 2ème instance

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Atavisme

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Parlement européen: Condamnation du Maroc en 2ème instance

Venu devant la Commission des Affaires étrangères du PE pour plaider non coupable des crimes commis par les forces de sécurité marocaines, le 8 novembre dernier, dans El Aâyoune occupée, le ministre des Affaires étrangères marocain s'est vu confirmer la condamnation de l'Europe dans ce « procès en appel».

La Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (PE) a écouté, mercredi, le ministre des Affaires étrangères marocain Taïb FASSI - FIHRI et celui de la République sahraouie (RASD), par ailleurs représentant du Front Polisario, M. Mohamed Salem OULD SALEK, sur les événements dramatiques qui ont frappé la ville d'El Aâyoune le 8 novembre dernier.

Au final, la Commission des Affaires étrangères a confirmé le contenu de la Résolution du PE votée le 25 novembre et qui condamne le régime marocain pour les meurtres, violences et exactions commis contre les populations civiles sahraouies du camp GDAIM-EZIK, près de la ville d'El Aâyoune, ainsi que l'interdiction de visite dans la région, au moment des faits, de députés européens, journalistes, membres d'OGN et organisations de défense des droits humains. Niant en bloc les griefs reprochés aux forces de sécurité marocaines, M. Taïb FASSI a déclaré que «le camp de Gdaïm-Ezik a été démantelé de manière parfaitement pacifique et qu'il n'y a eu qu'un seul mort.» Ce à quoi a répondu la députée socialiste portugaise Ana GOMEZ en déclarant que «selon le rapport des services de renseignements européens, il y a eu entre 500 et 600 morts». Face à l'entêtement et l'opposition du régime marocain pour une commission d'enquête, les Eurodéputés ont proposé deux solutions au ministre marocain: soit, selon le député espagnol José Ignacio SALAFRANCE (PPE), «élargir le mandat de la Mission de l'ONU au Sahara (Minurso) à la surveillance des droits humains et la protection des populations civiles sahraouies»; soit, comme l'a proposé le Chypriote Ionus KASOULIDES (PPE), «de faire appel à une Commission indépendante pour surveiller le respect des droits des Sahraouis». Revenant sur la question principale, celle de l'avenir du Sahara Occidental, M. OULD SALEK a rappelé les résolutions de l'ONU et les principes du droit international pour revendiquer la légitimité du peuple sahraoui à se prononcer, par référendum, sur son indépendance. Option que le ministre des AE marocain a évitée en affirmant que «l'autodétermination doit se déterminer par la négociation politique avec le Maroc comme partie prenante».

Entendez un référendum sur la proposition marocaine sur l'autonomie ou le rattachement au Maroc, sans celle qui propose aussi l'indépendance. Comme pour rappeler au ministre marocain la réalité des faits, l'Eurodéputé Willy Meyer n'a pas hésité à qualifier les forces armées marocaines de «forces d'occupation au Sahara» et de demander «la libération de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les geôles marocaines». L'enchaînement a été logique lorsque Raül ROMEVA (Vert) a soulevé l'illégalité de l'exploitation des richesses halieutiques des côtes sahraouies par le Maroc.

Il a dénoncé l'accord de pêche UE-Maroc qui inclut les eaux territoriales du Sahara Occidental et a appelé à sa révision en février prochain, date de son échéance. Constatant l'implication de l'Union européenne (accord de pêche notamment) dans la situation sahraouie, l'Eurodéputé italien et président de la délégation du PE pour les relations avec le Maghreb, n'a pas hésité à (re) proposer l'envoi d'une délégation du PE dans la région d'El Aâyoune.

En fin de compte, venu pour faire infléchir ou adoucir le vote du PE qui a condamné sans aucune réserve et à une très large majorité, le 25 novembre, la répression du régime marocain à l'encontre des populations sahraouies d'El Aâyoune occupée, le ministre marocain s'est vu confirmer la sentence en «procès d'appel». Seule note floue et peu courageuse, celle de l'Eurodéputée française, Mlle Rachida Dati, membre de la Commission des Affaires étrangères du PE, qui a déclaré «que le vote de la Résolution du PE du 25 novembre a eu lieu sans vrai débat au préalable». Cela veut dire qu'elle n'était pas présente lors des débats en question. Dans tous les cas, une position claire de Melle Dati aurait étonné.

Le Quotidien d'Oran, 4/12/2010

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