Sa fortune dépasse ainsi la fortune de l’émir du Qatar et est six fois supérieure à celle de l’émir du Koweït. Il a, de surcroît, laissé derrière lui les fortunes du prince de Monaco Albert 2, de la reine de Grande Bretagne Elisabeth 2 et de la reine de Hollande Béatrix.
source Al Quuds Al Arabi
Sans faire de bruit, le souverain alaouite a amassé, depuis qu’il a succédé en 1999 à son père Hassan II, une importante fortune, qui fait de lui l’un des plus riches monarques de la planète. C’est ce que révèle le magazine spécialisé américain Forbes, dans sa dernière édition.
Mohammed VI est à la tête d’un joli magot s’élevant à 2,5 milliards de dollars américains et pointe à la septième place des rois les plus aisés du monde sur une liste comprenant quinze souverains, selon un dossier publié par le magazine spécialisé américain Forbes. Cette publication, spécialisée dans l’évaluation des fortunes des plus grandes célébrités, précise que le monarque chérifien occupe par ailleurs la première place du classement relatif à l’accroissement des richesses pour l’année 2008, qui l’a vu atteindre ce montant de 2,5 milliards de dollars.
Cette augmentation importante est attribuée, par la même source, à la hausse importante des prix du phosphate sur les marchés mondiaux de matières premières. Il y a lieu de signaler que le Maroc, qui détient près de la moitié des réserves mondiales, en est l’un des plus grands exportateurs. Au cours de l’année écoulée, Rabat a extrait pas moins de 28 millions de mètres cubes de phosphate, ce qui fait de ce pays le troisième producteur mondial après la Chine et les États-Unis.
Cela a permis au Maroc d’enregistrer des recettes estimées à 2,8 milliards de dollars, soit neuf fois plus que l’année précédente. Dans l’article consacré à Mohammed VI sous le titre “Le roi de la roche”, le magazine Forbes affirme que sa fortune est appelée à s’accroître davantage durant les prochaines années en raison de la fort probable augmentation des revenus du Maroc issus du phosphate, qui est devenu une matière très précieuse.
Il n’en demeure pas moins que la dette extérieure publique du Maroc a enregistré une importante augmentation de 10% par rapport à 2007 pour atteindre la somme de 134,2 milliards de dirhams (16,6 milliards de dollars ou 11,9 milliards d’euros). Cela représente 20% du PIB et 39% des recettes courantes de la balance des paiements.
En dépit de cela, l’accroissement des rentrées d’argent du Maroc se répercute inévitablement de manière favorable sur la fortune personnelle de Mohammed VI. Par ailleurs, cette source indique également que l’entretien et la maintenance des douze palais royaux, répartis sur tout le territoire marocain, nécessitent une dépense quotidienne évaluée à un million de dollars (par jour). Pour revenir au classement des quinze rois les plus riches du monde, Forbes place en première position le roi Bhumibol Adulyadej de Thaïlande, crédité de 30 milliards de dollars. Il a perdu cinq milliards de dollars par rapport à l’an dernier.
Il est suivi de près par le sultan de Brunei, Haji Hassanal Bolkiah, avec pas moins de 20 milliards de dollars. La troisième place revient au cheikh Khalifa ben Zayed des Émirats arabes unis avec 18 milliards de dollars, qui est talonné par le roi Abdallah Ibn Abdelaziz d’Arabie saoudite, dont la fortune est estimée à 17 milliards de dollars.
La cinquième place est occupée par le cheikh de Dubaï, Mohammed bin Rashid Al-Maktoum, avec 12 milliards de dollars, soit 6 milliards de moins qu’en 2008. Alors que la crise économique mondiale a eu des répercussions généralement négatives sur les fortunes des rois, à quelques exceptions près comme c’est le cas de Mohammed VI, qui a vu ses revenus augmenter contrairement aux autres.
Merzak Tigrine
Liberté