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La situation des droits de l’Homme au Sahara occidental inquiète l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, l’Américain Christopher Ross au point où il a demandé à l’ONU de la surveiller. C’est ce qu’a révélé hier le quotidien espagnol El Païs, qui rapporte que Christopher Ross a déclaré devant le Conseil de sécurité des Nations unies, lors d’une réunion à huis clos tenue le 28 janvier dernier, que “la question des droits de l’Homme occupera une place de choix dans le renouvellement du mandat de la Minurso, en avril prochain”. Selon le représentant de Ban Ki-moon, “le Conseil de sécurité va devoir s’occuper de la question et la soutenir”. Ainsi, cette question figurera dans le rapport que présentera, au mois d’avril, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au Conseil de sécurité qui doit se prononcer sur cette date sur le renouvellement de la Minurso. Pour le journal madrilène, la longue grève de la faim observée par la militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haïder, à Lanzarote durant la fin de l’année 2009, “semble avoir fait prendre conscience à l’ONU que la Minurso doit avoir des compétences en matière de droits de l’Homme”. Pour rappel, la Minurso devait s’occuper de ce volet en 2006 après la publication du rapport accablant du Haut-Commissariat de l’ONU des droits de l’Homme sur la situation au Sahara occidental, mais le veto de la France en avait décidé autrement.
D’ailleurs, les analystes font remarquer que la Minurso est actuellement la seule force de paix des Nations unies qui ne dispose pas de ces compétences. De nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme n’ont cessé de demander l’extension du mandat de la Minurso à l’observation du respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.