Accueil
Publications
Dieu lui-même ne se serait jamais rendu (en Israël) dans une situation pareille...
Le guitariste-chanteur Santana critique Israël depuis Rabat
Lors d'une conférence de presse tenue vendredi en marge du festival Mawazine, Santana est revenu sur les raisons pour lesquelles il a décidé de ne pas jouer en Israël en ce moment. Un concert du légendaire guitariste y était prévu pour début juin, mais en début d'année, Santana avait annoncé qu'il allait repousser le concert.
Photo: Fadel Senna, AFP Sans l'annuler entièrement, le guitariste américain d'origine mexicaine a déclaré qu'il ne jouait pas dans un endroit « lorsqu'on exécute. ». « Je me rendrai en Israël pour y jouer quand il y aura moins de tension, moins de conflit et de peur », a ajouté Santana.
Plusieurs milliers de billets avaient déjà été vendus pour le concert prévu initialement pour cette semaine. Mais en fin janvier, l'équipe de Santana avait fait savoir au producteur Shuki Weiss qui devait le faire venir à Jaffa, que le guitariste repoussait le concert.
Comme l'a rapporté l'AFP, vendredi dernier, avant son concert très apprécié sur la scène Souissi, Santana a reproché aux autorités israéliennes de ne pas être constructives, et il est allé jusqu'à ajouter que « Dieu lui-même ne se serait jamais rendu (en Israël) dans une situation pareille. »
Dans une conférence de presse à revendications politiques fortes, Carlos Santana a également déclaré son « amour très fort » pour l'Afrique, d'où s'inspireraient 95% de ses mélodies. Mais il y a ajouté un appel pour le respect des droits des femmes en Afrique: « j'aime aussi les femmes. Je respecte les traditions en Afrique mais il faut respecter et honorer la femme dans ce continent. »
Concernant son refus de se produire en Israël, Santana n'est pas sans compagnie. Le chanteur Rock Elvis Costello et le grand-père du rap américain, Gil Scott-Heron, ont tous deux annulés leurs rendez-vous israéliens de cette année pour protester contre la politique des autorités de ce pays. D'autres ne veulent pas laisser la politique influencer leur musique, mais dans le contexte du conflit israélo-palestinien, cela semble presque impossible.