LE TEMPS EST VENU D’ARRÊTER D’AVOIR PEUR D’ISRAËL (Libertés et Internet)
vendredi 9 janvier 2009 (13h41)
[Sam Smith - Undernews - 08/01/2009 - Trad. Gregor Seither]
"Le futur Président des Etats-Unis n’a pas encore perdu sa peur d’Israël… pour se convaincre de l’influence du lobby pro Israël aux Etats-Unis, il suffit de regarder le silence géné du camp Obama face au massacre en cours à Gaza. Si volubile pendant la campagne, notre Barack est soudain devenu bien silencieux. Surtout ne pas mécontenter l’AIPAC et ses faucons Likudnik, défenseurs de la purification ethnique et du Grand Israël."
Chaque fois qu’Israël fait quelque chose de mauvais ou de stupide, vous pouvez presque entendre le bruit des gens de gauche, humanistes et progressistes qui se précipitent vers un abri pour se cacher. Si vous écartez toute la rhétorique et les excuses, vous trouverez à la racine un fait très simple : les gens n’aiment pas qu’on les traite d’antisémite.
L’accusation d’antisémitisme est une matraque dont Israël a su si bien se servir que les USA ont, à ce jour, fait cadeau de plus de 100 miliards de dollars à Israël, juste pour faire plaisir à ce petit pays.
En échange, Israël nous a gratifié d’une pléthore de conflits inutiles, nous a rendu extrèmement impopulaires dans le monde musulma, ce qui a contribué de manière significative aux attentats du 11 septembre et à la mise en place de cette folie qu’est la Guerre au Terrorisme, qui dévore nos budgets et nos libertés individuelles. Israël a, par ailleurs, mis sous tutelle une partie de la politique des Etats-Unis, n’hésitant pas à menacer directement des élus US s’ils ne se plient pas à ses oukazes… sans parler des nombreux espions israéliens implantés dans notre pays et dont on découvre régulièrement de nouvelles occurences. Quel autre pays au monde, favorisé à ce point là par notre pays, a été aussi réticent à nous rendre la faveur ?
Les attaques israéliennes sur Gaza, par exemple, sont non seulement brutales, inexcusables et une violation du droit international, elles constituent également une tentative directe de la part d’Israël de forcer la main de la politique étatsunienne, en créant une situation sur le terrain qui interdira toute lattitude d’action à la future administration Obama.
Et, comme par le passé, cette stratégie israélienne fonctionne à merveille parce que, même dans les milieux U.S. qui se disent informés et intelligents, dans les médias et groupes progressistes, tout le monde a peur de critiquer Israël.
Si par contre, vous êtes d’avis que le fait de tolérer, voire de soutenir par votre silence, une guerre cruelle et inutile est plus grave que le fait de se faire traîter d’antisémite, alors il est temps d’être aussi courageux vis à vis des accusations de l’extrème droite pro-Israël que nous le sommes habituellement vis à vis de celles de la droite néolibérale comme Ann Coulter ou Rush Limbaugh.
Après tout, les arguments dont se servent les défenseurs sans nuances d’Israël relèvent généralement de la même logique de débat : on balance des accusations indéfendables et maximalistes afin de noyer le débat et obliger l’autre à se justifier sur un point qui n’a rien à voir.
Dans le cas des Pro-Israël on utilisera ainsi l’évocation constante de la Shoah et on instrumentalisera de manière honteuse les victimes du passé pour légitimer des actions néfastes et balayer d’un revers de la main les victimes de crimes commis aujourd’hui. “Comment osez vous nous critiquer, après tout ce que nous avons souffert…”.
Mais il suffit de faire le pas libérateur en vous disant qu’après tout, vous n’en avez rien à faire de ce que Abe Foxman* raconte sur vous, pour que soudain toute la problématique du Moyen-Orient se présente de manière totalement différente. (NdL&I : Abe Foxman est le très médiatique et très manipulateur président de la Anti-Defamation League, connu pour terroriser les médias et les politiques en lançant des accusation d’antisémitimse à tout va.
A force, face à la débilité croissante de bon nombre de ces accusations, Foxman a fini par lasser…. )
Et soudain vous êtes libre de vous poser des questions jusque là réprimées par peur d’être mal vu : ainsi vous découvrez que des gens tout à fait respectables évoquent ouvertement la possibilité de mettre en place un boycott d’Israël afin de faire pression de manière non-violente sur ce pays. Ainsi, le président de l’Assemblée Générale de l’ONU, par exemple, Miguel D’Escoto Brockman a déclaré il y a 15 jours “Il y a plus de vingt ans, nous, au sein des Nations Unies, avons pris la suite du leadership de la société civile lorsque nous avons reconnu que les sanctions étaient nécessaires, comme moyen non-violents pour faire pression sur l’Afrique du Sud afin qu’elle cesse ses violations.
Aujourd’hui, nous, les Nations Unies, devons suivre le mouvement de la nouvelle génération de la société civile qui demande des campagnes non violentes de boycott similaires, de désinvestissement et de sanctions afin de pousser Israël à cesser les violations.” D’autres personnalités lui ont emboité le pas… nonobstant le fait que Foxman et l’ADL multiplient les campagnes médiatiques pour nous dire que “Boycott d’Israël égale antisémitisme”.
Ce boycott pourrait ainsi frapper un certain nombre de sociétés bien connues : AOL Time Warner, Coca-Cola, Disney, Estee Lauder, IBM, Johnson & Johnson, L’Oreal, Nokia, Revlon, Sara Lee, Home Depot, Starbucks, Timberland, ou encore McDonald’s. Il pourrait aussi se concentrer sur une ou deux enseignes visibles, pour des questions d’impact médiatique et de facilité d’organisation.
Une autre approche pourraît être une campagne politique pour réduire l’aide accordée à Israël. Commençons par une modeste réduction de 10% - soit 300 millions US$ - qui enverrait un premier signal aux autorités israéliennes et les ferait peut-être réfléchir.
Si vous n’arrivez pas à vous résoudre à être aussi dur vis à vis d’Israël que l’a été le Congrés des Etats-Unis vis à vis des ouvriers de l’industrie automobile (NdL&I : le congrès a refusé de voter l’aide financière pour sauver l’industrie automobile), il existe bon nombre d’autres méthodes pour manifester votre mécontentement vis à vis de la politique d’Israël. Vous pouvez par exemple soutenir des groupes comme le New Israel Fund qui tentent de poser un exemple de ce à quoi pourrait ressembler un Etat d’Israël progressiste.
Mais quelle que soit l’approche choisie, nous devrions tous prendre comme résolution de nouvelle année le fait de ne plus nous laisser intimider par les extrémistes pro Israël. Ce sont des brutes de bac à sable et il est grand temps que nous les traitions comme il se doit pour ce genre de matamore.
vendredi 9 janvier 2009 (13h41)
[Sam Smith - Undernews - 08/01/2009 - Trad. Gregor Seither]
"Le futur Président des Etats-Unis n’a pas encore perdu sa peur d’Israël… pour se convaincre de l’influence du lobby pro Israël aux Etats-Unis, il suffit de regarder le silence géné du camp Obama face au massacre en cours à Gaza. Si volubile pendant la campagne, notre Barack est soudain devenu bien silencieux. Surtout ne pas mécontenter l’AIPAC et ses faucons Likudnik, défenseurs de la purification ethnique et du Grand Israël."
Chaque fois qu’Israël fait quelque chose de mauvais ou de stupide, vous pouvez presque entendre le bruit des gens de gauche, humanistes et progressistes qui se précipitent vers un abri pour se cacher. Si vous écartez toute la rhétorique et les excuses, vous trouverez à la racine un fait très simple : les gens n’aiment pas qu’on les traite d’antisémite.
L’accusation d’antisémitisme est une matraque dont Israël a su si bien se servir que les USA ont, à ce jour, fait cadeau de plus de 100 miliards de dollars à Israël, juste pour faire plaisir à ce petit pays.
En échange, Israël nous a gratifié d’une pléthore de conflits inutiles, nous a rendu extrèmement impopulaires dans le monde musulma, ce qui a contribué de manière significative aux attentats du 11 septembre et à la mise en place de cette folie qu’est la Guerre au Terrorisme, qui dévore nos budgets et nos libertés individuelles. Israël a, par ailleurs, mis sous tutelle une partie de la politique des Etats-Unis, n’hésitant pas à menacer directement des élus US s’ils ne se plient pas à ses oukazes… sans parler des nombreux espions israéliens implantés dans notre pays et dont on découvre régulièrement de nouvelles occurences. Quel autre pays au monde, favorisé à ce point là par notre pays, a été aussi réticent à nous rendre la faveur ?
Les attaques israéliennes sur Gaza, par exemple, sont non seulement brutales, inexcusables et une violation du droit international, elles constituent également une tentative directe de la part d’Israël de forcer la main de la politique étatsunienne, en créant une situation sur le terrain qui interdira toute lattitude d’action à la future administration Obama.
Et, comme par le passé, cette stratégie israélienne fonctionne à merveille parce que, même dans les milieux U.S. qui se disent informés et intelligents, dans les médias et groupes progressistes, tout le monde a peur de critiquer Israël.
Si par contre, vous êtes d’avis que le fait de tolérer, voire de soutenir par votre silence, une guerre cruelle et inutile est plus grave que le fait de se faire traîter d’antisémite, alors il est temps d’être aussi courageux vis à vis des accusations de l’extrème droite pro-Israël que nous le sommes habituellement vis à vis de celles de la droite néolibérale comme Ann Coulter ou Rush Limbaugh.
Après tout, les arguments dont se servent les défenseurs sans nuances d’Israël relèvent généralement de la même logique de débat : on balance des accusations indéfendables et maximalistes afin de noyer le débat et obliger l’autre à se justifier sur un point qui n’a rien à voir.
Dans le cas des Pro-Israël on utilisera ainsi l’évocation constante de la Shoah et on instrumentalisera de manière honteuse les victimes du passé pour légitimer des actions néfastes et balayer d’un revers de la main les victimes de crimes commis aujourd’hui. “Comment osez vous nous critiquer, après tout ce que nous avons souffert…”.
Mais il suffit de faire le pas libérateur en vous disant qu’après tout, vous n’en avez rien à faire de ce que Abe Foxman* raconte sur vous, pour que soudain toute la problématique du Moyen-Orient se présente de manière totalement différente. (NdL&I : Abe Foxman est le très médiatique et très manipulateur président de la Anti-Defamation League, connu pour terroriser les médias et les politiques en lançant des accusation d’antisémitimse à tout va.
A force, face à la débilité croissante de bon nombre de ces accusations, Foxman a fini par lasser…. )
Et soudain vous êtes libre de vous poser des questions jusque là réprimées par peur d’être mal vu : ainsi vous découvrez que des gens tout à fait respectables évoquent ouvertement la possibilité de mettre en place un boycott d’Israël afin de faire pression de manière non-violente sur ce pays. Ainsi, le président de l’Assemblée Générale de l’ONU, par exemple, Miguel D’Escoto Brockman a déclaré il y a 15 jours “Il y a plus de vingt ans, nous, au sein des Nations Unies, avons pris la suite du leadership de la société civile lorsque nous avons reconnu que les sanctions étaient nécessaires, comme moyen non-violents pour faire pression sur l’Afrique du Sud afin qu’elle cesse ses violations.
Aujourd’hui, nous, les Nations Unies, devons suivre le mouvement de la nouvelle génération de la société civile qui demande des campagnes non violentes de boycott similaires, de désinvestissement et de sanctions afin de pousser Israël à cesser les violations.” D’autres personnalités lui ont emboité le pas… nonobstant le fait que Foxman et l’ADL multiplient les campagnes médiatiques pour nous dire que “Boycott d’Israël égale antisémitisme”.
Ce boycott pourrait ainsi frapper un certain nombre de sociétés bien connues : AOL Time Warner, Coca-Cola, Disney, Estee Lauder, IBM, Johnson & Johnson, L’Oreal, Nokia, Revlon, Sara Lee, Home Depot, Starbucks, Timberland, ou encore McDonald’s. Il pourrait aussi se concentrer sur une ou deux enseignes visibles, pour des questions d’impact médiatique et de facilité d’organisation.
Une autre approche pourraît être une campagne politique pour réduire l’aide accordée à Israël. Commençons par une modeste réduction de 10% - soit 300 millions US$ - qui enverrait un premier signal aux autorités israéliennes et les ferait peut-être réfléchir.
Si vous n’arrivez pas à vous résoudre à être aussi dur vis à vis d’Israël que l’a été le Congrés des Etats-Unis vis à vis des ouvriers de l’industrie automobile (NdL&I : le congrès a refusé de voter l’aide financière pour sauver l’industrie automobile), il existe bon nombre d’autres méthodes pour manifester votre mécontentement vis à vis de la politique d’Israël. Vous pouvez par exemple soutenir des groupes comme le New Israel Fund qui tentent de poser un exemple de ce à quoi pourrait ressembler un Etat d’Israël progressiste.
Mais quelle que soit l’approche choisie, nous devrions tous prendre comme résolution de nouvelle année le fait de ne plus nous laisser intimider par les extrémistes pro Israël. Ce sont des brutes de bac à sable et il est grand temps que nous les traitions comme il se doit pour ce genre de matamore.