Rabat veut-elle le départ de Christopher Ross?
Réagissant d’habitude promptement aux informations émanant de l’ONU sur le Sahara occidental, le Maroc s’est, cette fois-ci, abstenu de commenter le contenu de la lettre adressée par l'Envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu, Christopher Ross, au mal dénommé “Club des amis du Sahara occidental”, qui dénonce la situation de blocage dans laquelle se trouve le conflit par la faute de Rabat.
Ayant fait un constat négatif des négociations entre le Maroc et Front Polisario, l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu, Christopher Ross, a fait part, dans une lettre au “Club des amis du Sahara occidental”, de l’absence de volonté politique des autorités marocaines, qu’il désigne du doigt comme la partie qui ne fait rien dans la recherche d'une solution à ce conflit.
Contrairement à son habitude, Rabat s’est confiné dans un silence radio, qui en disait long sur son immense déception. Cette position du makhzen laisse supposer que le but recherché est de pousser Christopher Ross vers la porte de sortie, car n’ayant aucune marge de manœuvre dans cette situation de blocage total.
En effet, tout indique que le diplomate américain se trouve dans la même position d’échec de ses prédécesseurs, James Baker et Van Walsum, d’où le risque de voir, une nouvelle fois, un émissaire onusien démissionner. Cela étant, Ross écarte toute nouvelle négociation tant que la partie marocaine refuse d'envisager l'option de l'autodétermination stipulée par les Nations unies comme seule solution au conflit.
Au contraire, le Maroc s'accroche au statu quo actuel, que l’envoyé personnel de Ban Ki-moon qualifie de dangereux pour la région.
En outre, il rappelle à Rabat qu'il faut respecter les droits de l'homme au Sahara occidental constamment violés par le Maroc. Si Van Walsum avait été forcé à s'aligner sur les thèses marocaines et à donner un rôle important à l'autonomie marocaine, le nouvel envoyé personnel onusien ne l’a jamais mentionnée autrement qu’une proposition au même titre que celle du Front Polisario, rappelant toujours qu'il cherche une solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Ainsi, le Maroc se trouve dans une situation inconfortable, comme l’indiquent ses échecs sur la scène diplomatique. Outre les violations de droits de l'homme constamment dénoncées par les ONG internationales et le Parlement européen, le royaume alaouite n’a pas encore apporté de réponses aux exigences européennes, pour la reconduction de l’accord de pêche avec l'UE qui expire en février 2011, sur le bénéfice de la population locale de l'argent soutiré de ces accords.
Le refus de l’Algérie et de l’Espagne de céder au harcèlement systématique de Rabat, en maintenant leurs positions visant à un règlement du conflit sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies dans le cadre de l’application du droit des peuples à l’autodétermination, embarrasse au plus haut point Mohammed VI.
Ses derniers discours, marqués par un ton violent en direction de l’Algérie, sont des indices qui montrent que la position marocaine dans ce conflit traverse une mauvaise période.
Liberté
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Réagissant d’habitude promptement aux informations émanant de l’ONU sur le Sahara occidental, le Maroc s’est, cette fois-ci, abstenu de commenter le contenu de la lettre adressée par l'Envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu, Christopher Ross, au mal dénommé “Club des amis du Sahara occidental”, qui dénonce la situation de blocage dans laquelle se trouve le conflit par la faute de Rabat.
Ayant fait un constat négatif des négociations entre le Maroc et Front Polisario, l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu, Christopher Ross, a fait part, dans une lettre au “Club des amis du Sahara occidental”, de l’absence de volonté politique des autorités marocaines, qu’il désigne du doigt comme la partie qui ne fait rien dans la recherche d'une solution à ce conflit.
Contrairement à son habitude, Rabat s’est confiné dans un silence radio, qui en disait long sur son immense déception. Cette position du makhzen laisse supposer que le but recherché est de pousser Christopher Ross vers la porte de sortie, car n’ayant aucune marge de manœuvre dans cette situation de blocage total.
En effet, tout indique que le diplomate américain se trouve dans la même position d’échec de ses prédécesseurs, James Baker et Van Walsum, d’où le risque de voir, une nouvelle fois, un émissaire onusien démissionner. Cela étant, Ross écarte toute nouvelle négociation tant que la partie marocaine refuse d'envisager l'option de l'autodétermination stipulée par les Nations unies comme seule solution au conflit.
Au contraire, le Maroc s'accroche au statu quo actuel, que l’envoyé personnel de Ban Ki-moon qualifie de dangereux pour la région.
En outre, il rappelle à Rabat qu'il faut respecter les droits de l'homme au Sahara occidental constamment violés par le Maroc. Si Van Walsum avait été forcé à s'aligner sur les thèses marocaines et à donner un rôle important à l'autonomie marocaine, le nouvel envoyé personnel onusien ne l’a jamais mentionnée autrement qu’une proposition au même titre que celle du Front Polisario, rappelant toujours qu'il cherche une solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Ainsi, le Maroc se trouve dans une situation inconfortable, comme l’indiquent ses échecs sur la scène diplomatique. Outre les violations de droits de l'homme constamment dénoncées par les ONG internationales et le Parlement européen, le royaume alaouite n’a pas encore apporté de réponses aux exigences européennes, pour la reconduction de l’accord de pêche avec l'UE qui expire en février 2011, sur le bénéfice de la population locale de l'argent soutiré de ces accords.
Le refus de l’Algérie et de l’Espagne de céder au harcèlement systématique de Rabat, en maintenant leurs positions visant à un règlement du conflit sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies dans le cadre de l’application du droit des peuples à l’autodétermination, embarrasse au plus haut point Mohammed VI.
Ses derniers discours, marqués par un ton violent en direction de l’Algérie, sont des indices qui montrent que la position marocaine dans ce conflit traverse une mauvaise période.
Liberté
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