Meme le pain Algerien est vendu au maroc!
Oujda, capitale de la contrebande ? Certainement, et encore plus aujourd’hui qu’hier puisque le fléau a pris une ampleur insoupçonnée. Déjà à une bonne centaine de kilomètres de la ville, les prémices de la contrebande sont visibles. Sur la route, toutes sortes de carburants (de l’essence sans plomb au diesel) vous sont proposées par des jeunes et des moins jeunes à travers des «stations- services» aussi mobiles qu’artisanales. Le pouce pointé vers le bas par les vendeurs est un code que tout le monde reconnaît de loin, et pour les novices, il y a des entonnoirs de fortune, disposés sur la chaussée, qui prennent le relais de la symbolique. Les prix sont stables (à partir de 80 DH pour 30 litres d’essence ordinaire, mais plus on s’éloigne des frontières Algeriennes, plus les marges de transport augmentent le coût final, ce qui fait qu’à Berkane, les 30 litres de super atteignent 150 DH) et ne changent que quand l’Algérie décide de rendre «réellement» les frontières imperméables. C’était justement le cas, à l’occasion du Sommet arabe. Résultat : l’approvisionnement était interrompu et les prix avaient allègrement dépassé le premier seuil de 100 DH les 30 litres.
Des climatiseursà3 000 DH !
En arrivant à Oujda, il n’y a pas que le carburant qui est proposé au vu et au su de tout le monde,mais c’est le produit phare.
Hormis le carburant, donc, toutes sortes de produits sont disponibles dans les différents souks, avec une spécialisation pour certains. A souk El Fellah s’écoule le plus grand nombre de produits algériens. L’électroménager et l’électronique y sont vendus moitié moins cher par rapport à l’intérieur du pays. On y trouve aussi du sanitaire,des produits alimentaires,des pieces de rechange........des climatiseurs à partir de
3 000 DH et des pneumatiques à partir de 300 DH l’unité.
Mais le lieu où l’emprise de la contrebande est la plus criante est souk Beni D’rar, qui se trouve à une bonne vingtaine de kilomètres au nord d’Oujda. Dans ce village, commerces et entrepôts regorgent de produits en provenance de l’Algérie, dont on distingue les villages tout proches à vue d’œil.
Quelle est l’ampleur de la contrebande ? Avant même la fin de la question, la réponse de Driss Houat, président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Oujda et député de la ville fuse : «70% de l’économie de la région dépend de la contrebande contre 50 % en 1998, et nous estimons le chiffre d’affaires moyen de cette activité à 6 milliards de DH par an.Et.
Dans l’Oriental, la contrebande est remarquable et touche à peu près tout. A tel enseigne que même les médicaments en provenance d'Algerie, font de plus en plus, partie de la «marchandise» exposée dans les souks et notamment à souk El Fellah. Et, comme ironise Zahreddine Taybi, directeur du journal régional Al Hadath Ach Charki, les destinataires des ordonnances, ce ne sont plus les pharmacies mais bien le dit souk, où les vendeurs de médicaments, habitude aidant, n’ont aucun mal à indiquer la posologie et la durée du traitement.Mais le prix est irrésistible, surtout quand le pouvoir d’achat est bas. Exemple : un médicament comme Azantac, un anti-ulcéreux dont la boîte de 20 comprimés coûte 190 DH dans les pharmacies, est exposé à souk El Fellah à 110 DH. Mieux, le paquet compte 30 comprimés.
L'economiste
Oujda, capitale de la contrebande ? Certainement, et encore plus aujourd’hui qu’hier puisque le fléau a pris une ampleur insoupçonnée. Déjà à une bonne centaine de kilomètres de la ville, les prémices de la contrebande sont visibles. Sur la route, toutes sortes de carburants (de l’essence sans plomb au diesel) vous sont proposées par des jeunes et des moins jeunes à travers des «stations- services» aussi mobiles qu’artisanales. Le pouce pointé vers le bas par les vendeurs est un code que tout le monde reconnaît de loin, et pour les novices, il y a des entonnoirs de fortune, disposés sur la chaussée, qui prennent le relais de la symbolique. Les prix sont stables (à partir de 80 DH pour 30 litres d’essence ordinaire, mais plus on s’éloigne des frontières Algeriennes, plus les marges de transport augmentent le coût final, ce qui fait qu’à Berkane, les 30 litres de super atteignent 150 DH) et ne changent que quand l’Algérie décide de rendre «réellement» les frontières imperméables. C’était justement le cas, à l’occasion du Sommet arabe. Résultat : l’approvisionnement était interrompu et les prix avaient allègrement dépassé le premier seuil de 100 DH les 30 litres.
Des climatiseursà3 000 DH !
En arrivant à Oujda, il n’y a pas que le carburant qui est proposé au vu et au su de tout le monde,mais c’est le produit phare.
Hormis le carburant, donc, toutes sortes de produits sont disponibles dans les différents souks, avec une spécialisation pour certains. A souk El Fellah s’écoule le plus grand nombre de produits algériens. L’électroménager et l’électronique y sont vendus moitié moins cher par rapport à l’intérieur du pays. On y trouve aussi du sanitaire,des produits alimentaires,des pieces de rechange........des climatiseurs à partir de
3 000 DH et des pneumatiques à partir de 300 DH l’unité.
Mais le lieu où l’emprise de la contrebande est la plus criante est souk Beni D’rar, qui se trouve à une bonne vingtaine de kilomètres au nord d’Oujda. Dans ce village, commerces et entrepôts regorgent de produits en provenance de l’Algérie, dont on distingue les villages tout proches à vue d’œil.
Quelle est l’ampleur de la contrebande ? Avant même la fin de la question, la réponse de Driss Houat, président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Oujda et député de la ville fuse : «70% de l’économie de la région dépend de la contrebande contre 50 % en 1998, et nous estimons le chiffre d’affaires moyen de cette activité à 6 milliards de DH par an.Et.
Dans l’Oriental, la contrebande est remarquable et touche à peu près tout. A tel enseigne que même les médicaments en provenance d'Algerie, font de plus en plus, partie de la «marchandise» exposée dans les souks et notamment à souk El Fellah. Et, comme ironise Zahreddine Taybi, directeur du journal régional Al Hadath Ach Charki, les destinataires des ordonnances, ce ne sont plus les pharmacies mais bien le dit souk, où les vendeurs de médicaments, habitude aidant, n’ont aucun mal à indiquer la posologie et la durée du traitement.Mais le prix est irrésistible, surtout quand le pouvoir d’achat est bas. Exemple : un médicament comme Azantac, un anti-ulcéreux dont la boîte de 20 comprimés coûte 190 DH dans les pharmacies, est exposé à souk El Fellah à 110 DH. Mieux, le paquet compte 30 comprimés.
L'economiste