Le premier novembre de 1954 est - il celui de 2007 ???.
Les jours sont les memes mais ne se ressemblent pas.
Les responsables politiques algeriens sont les premiers et les grands responsables de ces changements: la philosophie du 01/11/54 a été enterrée pour etre remplacée en 2007 et plusieurs années avant par la politique de l'enrichissement illicite de certains et l'appauvrissement des autres algeriens qui ont payé cher leur inpendance.
Comment concevoir qu'avec 92 $ le baril et le peuple algerien souffre les martyrs comme s'il est colonisé par toutes les puissances mondiales
article du journal l'expression
L’Algérie célèbre, aujourd’hui, le 53e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Plus d’un demi-siècle de mutations politiques et socioéconomiques, émaillées de contradictions, de polémiques et parfois de drames. N’a-t-on pas travesti le concept de «Djihad» pour massacrer des Algériens? Plus d’une décennie de sang et de larmes, qui ont failli venir à bout des fondements républicains de l’Etat algérien. Un Etat que les patriotes, ces «moudjahidine» authentiques ont sauvé du chaos. Maintenant que le danger s’est dissipé, comment recouvrer la confiance des Algériens? Que reste-t-il de «l’Esprit de Novembre?» A-t-on honoré la mémoire de nos martyrs, et surtout, a-t-on respecté les textes fondamentaux qui ont donné naissance ou accompagné cette épopée? Tant de questions et d’autres que chaque Algérien se doit de se poser. Une chose est sûre: l’idéal d’une Algérie «démocratique et sociale», telle que voulue par la proclamation du 1er Novembre, est loin d’être atteint.
L’analphabétisme, le chômage, la pauvreté, les disparités sociales, prennent des proportions alarmantes. Le fossé s’élargit entre riches et pauvres et la classe dite moyenne a carrément disparu. Les solutions de replâtrage et les demi-solutions ne suffisent pas ou ne suffisent plus pour colmater la brèche. D’ailleurs, même les quelques actions «caritatives» initiées pour atténuer la crise, sont détournées par ceux qui sont à l’abri du besoin.
Le couffin de Ramadhan est là pour en témoigner. D’autant plus que ce sont ceux qui sont censés gérer ces aides qui en profitent en se «sucrant». L’Algérie d’aujourd’hui accueille Novembre avec émotion et amertume à la fois. Emotion, par fidélité au serment des martyrs, et amertume parce que les «fruits» de Novembre ne sont pas équitablement répartis.
La guerre révolutionnaire en Algérie qui était donnée en exemple aux révolutionnaires a tracé la voie aux mouvements de Libération de par le Monde. La meilleure façon d’immortaliser cette épopée, c’est de soustraire cet héritage qui est celui de tous les Algériens à toutes sortes d’instrumentalisation. Nul n’a le droit de s’approprier un patrimoine commun, d’en faire un bien personnel ou de l’utiliser à des fins politiques, comme c’est le cas pour la langue et la religion. Sur un autre chapitre, l’écriture de l’Histoire doit se faire sans le moindre tabou. La seule façon de faire aimer le pays à nos enfants, c’est avant tout de leur inculquer les valeurs qui ont enfanté les Ben M’hidi, Ben Boulaïd, Abane, Krim...et Boudiaf. La révolution émane du peuple et doit être restituée à ce même peuple. Ben M’hidi n’a-t-il pas dit: «Jetez la Révolution dans la rue, elle sera reprise par le peuple»?
Arezki LOUNI
Les jours sont les memes mais ne se ressemblent pas.
Les responsables politiques algeriens sont les premiers et les grands responsables de ces changements: la philosophie du 01/11/54 a été enterrée pour etre remplacée en 2007 et plusieurs années avant par la politique de l'enrichissement illicite de certains et l'appauvrissement des autres algeriens qui ont payé cher leur inpendance.
Comment concevoir qu'avec 92 $ le baril et le peuple algerien souffre les martyrs comme s'il est colonisé par toutes les puissances mondiales
article du journal l'expression
L’Algérie célèbre, aujourd’hui, le 53e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Plus d’un demi-siècle de mutations politiques et socioéconomiques, émaillées de contradictions, de polémiques et parfois de drames. N’a-t-on pas travesti le concept de «Djihad» pour massacrer des Algériens? Plus d’une décennie de sang et de larmes, qui ont failli venir à bout des fondements républicains de l’Etat algérien. Un Etat que les patriotes, ces «moudjahidine» authentiques ont sauvé du chaos. Maintenant que le danger s’est dissipé, comment recouvrer la confiance des Algériens? Que reste-t-il de «l’Esprit de Novembre?» A-t-on honoré la mémoire de nos martyrs, et surtout, a-t-on respecté les textes fondamentaux qui ont donné naissance ou accompagné cette épopée? Tant de questions et d’autres que chaque Algérien se doit de se poser. Une chose est sûre: l’idéal d’une Algérie «démocratique et sociale», telle que voulue par la proclamation du 1er Novembre, est loin d’être atteint.
L’analphabétisme, le chômage, la pauvreté, les disparités sociales, prennent des proportions alarmantes. Le fossé s’élargit entre riches et pauvres et la classe dite moyenne a carrément disparu. Les solutions de replâtrage et les demi-solutions ne suffisent pas ou ne suffisent plus pour colmater la brèche. D’ailleurs, même les quelques actions «caritatives» initiées pour atténuer la crise, sont détournées par ceux qui sont à l’abri du besoin.
Le couffin de Ramadhan est là pour en témoigner. D’autant plus que ce sont ceux qui sont censés gérer ces aides qui en profitent en se «sucrant». L’Algérie d’aujourd’hui accueille Novembre avec émotion et amertume à la fois. Emotion, par fidélité au serment des martyrs, et amertume parce que les «fruits» de Novembre ne sont pas équitablement répartis.
La guerre révolutionnaire en Algérie qui était donnée en exemple aux révolutionnaires a tracé la voie aux mouvements de Libération de par le Monde. La meilleure façon d’immortaliser cette épopée, c’est de soustraire cet héritage qui est celui de tous les Algériens à toutes sortes d’instrumentalisation. Nul n’a le droit de s’approprier un patrimoine commun, d’en faire un bien personnel ou de l’utiliser à des fins politiques, comme c’est le cas pour la langue et la religion. Sur un autre chapitre, l’écriture de l’Histoire doit se faire sans le moindre tabou. La seule façon de faire aimer le pays à nos enfants, c’est avant tout de leur inculquer les valeurs qui ont enfanté les Ben M’hidi, Ben Boulaïd, Abane, Krim...et Boudiaf. La révolution émane du peuple et doit être restituée à ce même peuple. Ben M’hidi n’a-t-il pas dit: «Jetez la Révolution dans la rue, elle sera reprise par le peuple»?
Arezki LOUNI