Air Algérie frôle l'inscription sur la liste noire
Air Algérie échappe de peu à la liste noire européenne. Les consultations de Bruxelles avec les autorités algériennes se sont multipliées avant la réunion du comité de la sécurité aérienne cette semaine qui vient de statuer sur une éventuelle entrée en liste noire, mais donne un nouveau délai à la compagnie nationale algérienne, selon les informations du Point.fr. L'Union européenne maintient une très forte pression sur la compagnie qui doit se mettre en conformité avec les normes de sécurité. Un premier ultimatum avait été lancé le 5 juillet, dont on pouvait lire les attendus dans le Journal officiel de l'Union européenne. Depuis janvier 2009, les contrôles dits Safa, effectués par des inspecteurs des aviations civiles européennes lors des escales dans les aéroports, montrent des "manquements dans les domaines de la sécurité du transport de marchandises, de la navigabilité et de l'exploitation des appareils et des licences du personnel navigant".
L'inscription en liste noire aurait signifié l'arrêt des vols en Europe, ce qui représente les trois quarts de l'activité de la flotte nationale algérienne. Cela aurait été très mal perçu, alors que notamment les relations avec la France s'améliorent. En même temps, la responsabilité des autorités européennes serait engagée si un accident survenait.
Le président du syndicat algérien des techniciens de maintenance limogé
Depuis quelques mois, les autorités algériennes ont mené de nombreuses actions de lobbying. Le ministre algérien des Transports s'était déplacé spécialement à Montréal en octobre à l'assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale. Lors de sa déclaration de politique générale du 21 octobre, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia assurait que la compagnie nationale ne serait pas inscrite sur la liste noire. Dans la presse locale, Abdelwahid Bouabdallah, P-DG d'Air Algérie, s'est défendu qu'une telle menace pèse sur ses avions. D'après lui, il ne plane "aucune menace réelle de suspension", faisant état de remarques concernant seulement "l'arrimage du fret, l'état des sièges, de la moquette ou encore la pose de bagages sur les issues de secours". Ce n'est pas l'avis de Lemmouar Azzoug, président de l'ANTA, un syndicat de techniciens de maintenance, qui qualifie "la situation d'Air Algérie d'inquiétante". Il a été limogé depuis.
Des menaces ont également été proférées face au durcissement de l'Europe. À Alger, le ministère des Transports compte prendre de nouvelles mesures portant sur le contrôle des avions des compagnies françaises desservant les aéroports algériens, "afin de s'assurer qu'ils respectent les normes de sécurité et de la protection de l'environnement".
http://www.lepoint.fr/monde/air-algerie-frole-l-inscription-sur-la-liste-noire-05-11-2010-1259054_24.php
-Cliquez et Lisez aussi les commentaires,pour se rendre compte de la gravité de la situation.
Air Algérie échappe de peu à la liste noire européenne. Les consultations de Bruxelles avec les autorités algériennes se sont multipliées avant la réunion du comité de la sécurité aérienne cette semaine qui vient de statuer sur une éventuelle entrée en liste noire, mais donne un nouveau délai à la compagnie nationale algérienne, selon les informations du Point.fr. L'Union européenne maintient une très forte pression sur la compagnie qui doit se mettre en conformité avec les normes de sécurité. Un premier ultimatum avait été lancé le 5 juillet, dont on pouvait lire les attendus dans le Journal officiel de l'Union européenne. Depuis janvier 2009, les contrôles dits Safa, effectués par des inspecteurs des aviations civiles européennes lors des escales dans les aéroports, montrent des "manquements dans les domaines de la sécurité du transport de marchandises, de la navigabilité et de l'exploitation des appareils et des licences du personnel navigant".
L'inscription en liste noire aurait signifié l'arrêt des vols en Europe, ce qui représente les trois quarts de l'activité de la flotte nationale algérienne. Cela aurait été très mal perçu, alors que notamment les relations avec la France s'améliorent. En même temps, la responsabilité des autorités européennes serait engagée si un accident survenait.
Le président du syndicat algérien des techniciens de maintenance limogé
Depuis quelques mois, les autorités algériennes ont mené de nombreuses actions de lobbying. Le ministre algérien des Transports s'était déplacé spécialement à Montréal en octobre à l'assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale. Lors de sa déclaration de politique générale du 21 octobre, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia assurait que la compagnie nationale ne serait pas inscrite sur la liste noire. Dans la presse locale, Abdelwahid Bouabdallah, P-DG d'Air Algérie, s'est défendu qu'une telle menace pèse sur ses avions. D'après lui, il ne plane "aucune menace réelle de suspension", faisant état de remarques concernant seulement "l'arrimage du fret, l'état des sièges, de la moquette ou encore la pose de bagages sur les issues de secours". Ce n'est pas l'avis de Lemmouar Azzoug, président de l'ANTA, un syndicat de techniciens de maintenance, qui qualifie "la situation d'Air Algérie d'inquiétante". Il a été limogé depuis.
Des menaces ont également été proférées face au durcissement de l'Europe. À Alger, le ministère des Transports compte prendre de nouvelles mesures portant sur le contrôle des avions des compagnies françaises desservant les aéroports algériens, "afin de s'assurer qu'ils respectent les normes de sécurité et de la protection de l'environnement".
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