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Bouteflika balaie les mensonges du Maroc

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Atavisme

Atavisme

Les révélations de WikiLeaks, qui ne constituent en rien un «scoop», confortent la position constante du chef de l’Etat vis-à-vis de ces questions et clarifient les relations actuelles de l’Algérie avec le Royaume chérifien.

Les gesticulations du souverain marocain ressemblent à un chahut de gamins. Il voit partout la main de l’Algérie pour expliquer les déboires de sa diplomatie. Il faut, cependant, souligner que les relations entre Rabat et Alger sont surtout et particulièrement minées par le dossier du Sahara occidental. «L’heure de vérité a sonné pour dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à nos compatriotes dans les camps de Tindouf, en violation flagrante des principes les plus élémentaires du droit international humanitaire», avait accusé Mohammed VI, le 6 novembre 2010, à l’occasion de la célébration du 35e anniversaire de la Marche verte qui a marqué le début de l’annexion du Sahara occidental. Un discours qui cible directement l’Algérie.

A travers les révélations du site WikiLeaks, le Président de la République lui répond et remet les pendules à l’heure. «Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait déclaré, au mois de mai 2007, Abdelaziz Bouteflika dans le compte-rendu d’une audience d’une durée de 3h30 accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, glané par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

Le Makhzen, qui s’est gargarisé à s’en rompre le gosier en tentant vainement de diaboliser l’Algérie, en a aujourd’hui pour son compte. Ce qui n’était qu’un secret de polichinelle vient d’être étalé au grand jour.

Les médias internationaux et les démocraties occidentales friandes d’informations pour tout ce qui touche le Maghreb, en général, sont édifiés à propos des relations politiques tendues entre Rabat et Alger, exacerbées par les fréquents discours belliqueux de Mohammed VI. La position algérienne à propos de la question du Sahara occidental, qui met dans tous ses états le pouvoir marocain et constitue la principale pomme de discorde entre les deux pays voisins, n’a guère variée. La question du Sahara demeure une question de décolonisation dans le cadre de la légalité internationale et de l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui puisse permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement quant à son avenir.

«Il ne s’agit pas d’un conflit de frères entre le souverain marocain et le Président Bouteflika, ce n’est pas non plus une confrontation entre le gouvernement algérien et celui du Maroc, et encore moins une divergence entre les deux peuples algérien et marocain frères...Nous soutenons par là un des principes de la Charte des Nations unies et qu’il soit clair dans vos esprits et, à travers vous, dans celui de tous les citoyens algériens, que nous vouons estime et fraternité à nos frères au Maroc, ce sont nos voisins et le demeureront», avait précisé le chef de l’Etat dans un discours prononcé au sein du Palais Zighoud-Youcef en 2004.

Les révélations de Wiki-Leaks, qui ne constituent donc en rien un «scoop», confortent la position constante du chef de l’Etat et clarifient les relations actuelles de l’Algérie avec le Royaume chérifien encouragé par la France: soutien indéfectible du trône alaouite. Le premier magistrat du pays met à nu le télescopage de vues annexionnistes du Sahara occidental entre Paris et Rabat. Les Français «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit. La France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne», aurait confié Abdelaziz Bouteflika. Pour le chef de l’Etat, c’est une autre manière pour l’ancienne puissance colonisatrice de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc». Et en ce sens, le gouvernement français a saisi toutes les occasions pour le crier haut et fort. «La frontière entre l’Algérie et le Maroc est l’une des plus hermétiques au monde», avait déclaré Bernard Kouchner à des élus français lors de son audition par la commission des affaires étrangères du Palais Bourbon. L’ex-chef de la diplomatie française plaidait pour une réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. Un voeu du Maroc. Qu’en est-il de la position française pour le Sahara occidental? «La France, comme d’ailleurs le Conseil de sécurité, juge intéressante la proposition marocaine qui mérite d’être discutée», avait insinué le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dans une interview tendancieuse, au magazine Jeune Afrique au mois de mars 2009.

«Cette proposition d’autonomie constitue la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse. La France encourage les négociations autour de la proposition marocaine...», avait réaffirmé le Premier ministre français, François Fillon, lors d’une conférence de presse qui a clôturé les travaux de la 10e Réunion de haut niveau franco-marocaine à Paris au mois de juillet 2010. Les révélations de WikiLeaks ont dévoilé les véritables intentions des uns et des autres. Les mensonges du Makhzen et ses attaques gratuites contre l’Algérie ont été mis à nu. Mohammed VI doit désormais «jouer» à visage découvert.


Mohamed TOUATI
L'Expression, 5/12/2010

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yaz



WikiLeaks : Ce que pense Bouteflika de Mohammed VI


..Les télégrammes divulgués par WikiLeaks sont révélateurs du fossé existant entre l’Algérie et le Maroc. Pour le président algérien, le roi du Maroc est un «homme non ouvert, qui manque d’expérience et n’a même pas le sens de l’humour». Pour le problème du Sahara occidental, il pense que le souverain alaouite fait fausse route avec son histoire d’autonomie.

Un fossé d’incompréhension et de préjugés sépare les dirigeants algérien et marocain. Les télégrammes révélés par le site WikiLeaks montrent à quel point les divergences sont profondes. En plus du conflit sur le Sahara occidental qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat, les deux dirigeants ne s’apprécient guère. Le président algérien voit en Mohammed VI un homme non ouvert et qui manque d’expérience.L’aversion de Abdelaziz Bouteflika pour le roi marocain est telle qu’il promet, dans une confidence à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, de ne pas «lui serrer la main».

Le président algérien dit avoir une préférence pour le frère du roi, Moulay Rachid, avec lequel il affirme avoir «plaisanté et discuté agréablement» lors d’une rencontre à Séville, en Espagne, selon un autre mémo américain. «Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour», a-t-il déploré. Concernant le Sahara, le chef de l’Etat algérien assure que s’il pouvait résoudre le problème, il le ferait. «Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis», dit-il. «Ce qu’il faut c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait ajouté le président algérien.

En février 2008, selon un autre télégramme émis après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche «élégante» en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu’ils auraient pu «contrôler» ou «superviser», les Marocains souhaitent en réalité « un «anschluss» (un rattachement) comme Saddam Hussein avec le Koweït». Le «plan d’autonomie» voulu par Rabat à la place du référendum d’autodétermination n’offre, d’après Bouteflika, qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes en ont davantage vis-à-vis d’Alger, soutient-il.

Les visées malsaines de Paris

A en croire les mémos diffusés par WikiLeaks, le président algérien rumine sa rancune auprès de la France qui n’aurait, selon ses mots repris par Le Monde, «jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne» et tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc».Les Français, «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit» du Sahara, a-t-il aussi estimé lors d’une rencontre avec Frances Fragos Townsend, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité, selon ces mémos rendus publics par Le Monde. Il semble que le président français a été assez maladroit dans sa diplomatie envers les pays du Maghreb. Alors que le président algérien lui attribue des visées malsaines, le Maroc s’est senti «trahi» par le fait qu’il ait réservé son premier déplacement hors d’Europe à l’Algérie.

Si le président critique sans ménagement le royaume chérifien, les proches du roi lui rendent la pareille. Ils expliquent, en juin 2009, au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, que «le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques», «pétrifiés» à l’idée du plan d’autonomie pour le Sahara présenté par Rabat. L’Algérie est décrite comme une «menace», un pays qui ferait barrage au Maroc pour lutter efficacement contre le terrorisme et qui chercherait à se doter de l’arme nucléaire.

Dans la note du 31 juillet 2007, Fouad Ali Himma, adjoint du ministre de l’Intérieur, souligne, après un voyage effectué à Alger, que «les efforts marocains répétés pour réduire le fossé diplomatique ont été rejetés». «Nous avons dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient», prétend-il. Les Américains jugent, eux aussi, sévèrement le Maroc.


Un câble diplomatique daté du 4 août 2008 et provenant de l’ambassade américaine à Rabat, répercuté par El Pais, Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc de 2003 à 2009, est longuement revenu sur la «coopération exemplaire» entre les armées des deux pays. Mais il insiste également sur la corruption au sein de l’armée marocaine en citant nominativement un général.
D’autres mémos évoquent des pratiques frauduleuses dans le secteur immobilier au Maroc.

Amel Blidi

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