L’UPM sans baratin
Nous le disions dans notre éditorial d’hier, l’Algérie n’attendra pas l’UPM pour concrétiser son partenariat avec les pays européens qui veulent vraiment d’un échange gagnant-gagnant basé sur le transfert de technologie. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’a confirmé en donnant son aval à la chancelière Angela Merkel pour la mise en place d’une commission économique mixte lors de son voyage en Allemagne. On s’appliquera notamment à développer le projet d’installations éoliennes et solaires Desertec selon les termes d’une dépêche officielle. Il faut savoir que ce projet concurrence indirectement le même du genre contenu dans le programme de la moribonde Union pour la Méditerranée. Quand on sait que cet investissement dans le Sud algérien vise à fournir 15 % de l’énergie électrique européenne, on se félicite de prétendre enfin anticiper l’après-pétrole.
L’exemple allemand inspirera les plus sceptiques de nos autres partenaires qui hésitent encore à renoncer aux faux calculs politiciens pour investir sans duperie en Algérie. L’Allemagne, comparable à la Chine, ne regrettera pas son principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays dans sa coopération économique. D’ailleurs, Merkel et Bouteflika ont pu se concerter et échanger leurs points de vue sur la situation au Sahara occidental ou au Soudan en prévoyant même d’impliquer respectivement l’UE et l’UA pour éviter un éclatement au pays d’El-Bachir. Le tandem Alger-Berlin dont nous parlions n’est donc pas une vision de l’esprit, mais l’édification solide d’un pont politico-économique entre deux nations dont les relations ne souffrent d’aucune pollution refoulée du passé. Un pont qui profitera à deux vastes continents pris en otages par des leaders souvent généreux en paroles mais très avares en actes. Gageons que la discrète Allemagne secouera les wagons à la traîne qui se sont pris un temps pour des locomotives indispensables. L’avenir appartiendra à ceux qui réaliseront leurs projets pendant que d’autres se suffisent de manœuvres politiciennes sans lendemain. C’est un peu le message qu’ont envoyé de Berlin Angela Merkel et son invité algérien.
Par Nordine Mzalla
Le Jeune Indépendant, 9/12/2010
Nous le disions dans notre éditorial d’hier, l’Algérie n’attendra pas l’UPM pour concrétiser son partenariat avec les pays européens qui veulent vraiment d’un échange gagnant-gagnant basé sur le transfert de technologie. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’a confirmé en donnant son aval à la chancelière Angela Merkel pour la mise en place d’une commission économique mixte lors de son voyage en Allemagne. On s’appliquera notamment à développer le projet d’installations éoliennes et solaires Desertec selon les termes d’une dépêche officielle. Il faut savoir que ce projet concurrence indirectement le même du genre contenu dans le programme de la moribonde Union pour la Méditerranée. Quand on sait que cet investissement dans le Sud algérien vise à fournir 15 % de l’énergie électrique européenne, on se félicite de prétendre enfin anticiper l’après-pétrole.
L’exemple allemand inspirera les plus sceptiques de nos autres partenaires qui hésitent encore à renoncer aux faux calculs politiciens pour investir sans duperie en Algérie. L’Allemagne, comparable à la Chine, ne regrettera pas son principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays dans sa coopération économique. D’ailleurs, Merkel et Bouteflika ont pu se concerter et échanger leurs points de vue sur la situation au Sahara occidental ou au Soudan en prévoyant même d’impliquer respectivement l’UE et l’UA pour éviter un éclatement au pays d’El-Bachir. Le tandem Alger-Berlin dont nous parlions n’est donc pas une vision de l’esprit, mais l’édification solide d’un pont politico-économique entre deux nations dont les relations ne souffrent d’aucune pollution refoulée du passé. Un pont qui profitera à deux vastes continents pris en otages par des leaders souvent généreux en paroles mais très avares en actes. Gageons que la discrète Allemagne secouera les wagons à la traîne qui se sont pris un temps pour des locomotives indispensables. L’avenir appartiendra à ceux qui réaliseront leurs projets pendant que d’autres se suffisent de manœuvres politiciennes sans lendemain. C’est un peu le message qu’ont envoyé de Berlin Angela Merkel et son invité algérien.
Par Nordine Mzalla
Le Jeune Indépendant, 9/12/2010