L’Algérie s’approvisionne massivement en blé. Depuis le début de l’année 2011, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté plus d’un million de tonnes de blé meunier. Selon des traders européens cités par l’agence Reuters, l’OAIC a acheté en fin de semaine dernière au moins 600 000 tonnes de blé. Il recherche au moins 50 000 tonnes de blé dur. L'un des traders a estimé que l'office pouvait ainsi avoir acheté jusqu'à 750 000 tonnes de blé meunier pour alimenter les moulins du pays.
« Manifestement, ils cherchent à constituer des stocks de réserve », a dit un trader, estimant « fortement probables » des consignes gouvernementales en ce sens, selon Reuters. « Il faut qu'ils achètent. Ils ont peur de ce qui se passe ailleurs », a ajouté un autre, faisant allusion aux émeutes tunisiennes. Selon les sources, l'Algérie aurait payé le blé entre 360 et 365 dollars la tonne, coût et fret. Selon des données compilées par Reuters, un peu plus de deux millions de tonnes de blé tendre ont déjà été chargées vers l'Algérie depuis le début de la campagne.
Ces achats interviennent en pleine période de tensions sociales provoquées en partie par des hausses des produits de première nécessité. Depuis le 8 janvier, le quota de blé tendre livré aux transformateurs est passé de 50 à 60 %. Une mesure gouvernementale qui vise à prévenir la pénurie de farine sur le marché. « Aujourd’hui, 100 % des transformateurs reçoivent leurs quotas dans le cadre de ces nouvelles dispositions. L’office dispose de suffisamment de stocks pour assurer la disponibilité du produit jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2011 », a déclaré, le 11 janvier Noureddine Kahel, directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).
Le blé est un produit subventionné en Algérie. Ces mesures en faveur du blé viennent s’ajouter à celles annoncées pour le sucre et l’huile. Le gouvernement a décidé d’importantes baisses de taxes pour faire face à la hausse de ces produits sur les marchés internationaux. Mais les prix des produits alimentaires devraient poursuivre leur hausse sur les marchés internationaux. Une tendance de fond que l’Algérie aura du mal à combattre uniquement à coups de subventions et de suppressions de taxes. Dans les prochains mois, le gouvernement pourrait être confronté de nouveau à des situations similaires à celles qui étaient en partie à l’origine des dernières émeutes.
Cette situation illustre les limites de la gestion administrative de l’économie, en vigueur depuis deux ans à la faveur des lois et des mesures sur le patriotisme économique. Une législation restrictive et fiscaliste a paradoxalement favorisé le retour des importations que le gouvernement promettait de combattre.
TSA
« Manifestement, ils cherchent à constituer des stocks de réserve », a dit un trader, estimant « fortement probables » des consignes gouvernementales en ce sens, selon Reuters. « Il faut qu'ils achètent. Ils ont peur de ce qui se passe ailleurs », a ajouté un autre, faisant allusion aux émeutes tunisiennes. Selon les sources, l'Algérie aurait payé le blé entre 360 et 365 dollars la tonne, coût et fret. Selon des données compilées par Reuters, un peu plus de deux millions de tonnes de blé tendre ont déjà été chargées vers l'Algérie depuis le début de la campagne.
Ces achats interviennent en pleine période de tensions sociales provoquées en partie par des hausses des produits de première nécessité. Depuis le 8 janvier, le quota de blé tendre livré aux transformateurs est passé de 50 à 60 %. Une mesure gouvernementale qui vise à prévenir la pénurie de farine sur le marché. « Aujourd’hui, 100 % des transformateurs reçoivent leurs quotas dans le cadre de ces nouvelles dispositions. L’office dispose de suffisamment de stocks pour assurer la disponibilité du produit jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2011 », a déclaré, le 11 janvier Noureddine Kahel, directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).
Le blé est un produit subventionné en Algérie. Ces mesures en faveur du blé viennent s’ajouter à celles annoncées pour le sucre et l’huile. Le gouvernement a décidé d’importantes baisses de taxes pour faire face à la hausse de ces produits sur les marchés internationaux. Mais les prix des produits alimentaires devraient poursuivre leur hausse sur les marchés internationaux. Une tendance de fond que l’Algérie aura du mal à combattre uniquement à coups de subventions et de suppressions de taxes. Dans les prochains mois, le gouvernement pourrait être confronté de nouveau à des situations similaires à celles qui étaient en partie à l’origine des dernières émeutes.
Cette situation illustre les limites de la gestion administrative de l’économie, en vigueur depuis deux ans à la faveur des lois et des mesures sur le patriotisme économique. Une législation restrictive et fiscaliste a paradoxalement favorisé le retour des importations que le gouvernement promettait de combattre.
TSA