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L'Algérinisation du maghreb...

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bacharalkhir

bacharalkhir

Le projet d'autonomie et les perspectives d'amélioration des
relations dans un Maghreb déprimé...



e n’est pas le complot des Matarèses, un roman dont le
caractère émoustillant et croustillant nous laisse penser que l’hôte est plus
machiavélique que les invités. Mais nous sommes devant une histoire réelle d’un
régime militaire qui ne cesse de manigancer contre son voisin pour le seul
objectif est de mettre le caillou, selon les propos de ces dirigeants
historiques, dans les chaussures d’un pays qui a milité avec toutes ses forces
dans sa libération et la levée d’écrou de ses institutions jadis assiégées.


La sécurité de la région est presque compromise. On parle
aujourd’hui d’une afghanistanisation de la région. Les enlèvements et les
séquestrations outre les démantèlements des groupuscules terroristes dans les
pays et ceux limitrophes montrent l’impasse et l’éminent désastre.


Dans une récente audience qu’a réservée le ministre des
affaires étrangères d’Alger, Mourad Medelci, à ses ambassadeurs éparpillés dans
le monde, le mot d’ordre a été de contraindre toute stratégie du Maroc de
promouvoir son projet d’autonomie dans ses provinces du Sud. Cette frayeur
algérienne nous mène à poser la question évidente : pourquoi l’autonomie fait
peur a l’Algérie et pourquoi il ne cesse de manigancer pour déstabiliser
l’unité du Maroc ? Nul ne saurait se soustraire à une telle question, surtout
si on veut bien comprendre les mobiles de la phobie marocaine dans le palais du
gouvernement d’Alger.


Pour répondre à cette question, il est important de
souligner les dimensions politiques et géopolitiques à moyen terme et à long
terme de cette proposition marocaine. Le projet d’autonomie proposé par le
Maroc reste pour Alger un projet nuisible à long terme à sa stabilité; un
mécanisme qui peut raviver les ambitions séparatistes d'une composition sociale
algérienne très hétérogène.Un pays où le communautarisme et le tribalisme sont
très présents et pèsent fortement dans le tissu social.


L’affaissement de la
nation ainsi que l’opposition politique et sociale contre l’autorité établie
ont élimé le pouvoir central en Algérie qui reflète l’héritage tenace d’un «
populisme autoritaire ». La mise en place d’un plan d’autonomie nécessite d'avance
une plate-forme capable de le supporter et de garantir sa survie.


La régionalisation
avancée , une réelle école de la démocratie participative, que le Maroc s'apprête
à mettre en place est un moyen important pour bien garantir la réussite de ce
projet d'autonomie. La démocratie, une réelle démocratie c’est le démon qui
exacerbe les dirigeants du pouvoir central en Algérie.


L’antagonisme entre Alger et Rabat est loin d’être une ambiguïté
dans la définition du principe de l’autodétermination, c’est plutôt divergence
sur une mode de gouvernance. Les proportions de la propension belliciste sont
très pesantes dans la façon de voir chez la plupart des vrais dirigeants de
l’Algérie et voilent toute bonne volonté marocaine de construire une entité
régionale maghrébine forte économiquement et solide socialement. Le contentieux
du Sahara reste un point d’achoppement entre Alger et Rabat. La volonté de
l’Algérie de créer un état « lige » obscurcir le devenir de toute une région.


Le Maroc et par le biais de l’initiative d’autonomie a
proposé un projet rationnel, une solution réaliste et réalisable, qui respecte
les fondements mêmes de l’autodétermination que l’Algérie ne cesse de scander
pour finir avec ce différend. Le référendum que l’Algérie revendique est un
mirage qui ne peut être appliqué et ce pour différentes raisons. L’incapacité
de fournir un recensement des personnes qui pourraient y participer avec le
rejet affiché par le Polisario d’accepter les Organisation onusiennes, à
l’image de CHR (1) et PAM (2), de recenser le nombre des séquestrées dans les
camps de Tindouf, sur le sol algérien, complique davantage toute résolution
basée sur un référendum.


Outre cette
constatation, les précédentes résolutions onusiennes tels que les résolutions 1783
(2007) ; 1813 (2008) ; 1871 (2009) et 1754 (2009) et la décision audacieuse 1920
(2010), qui rejettent le référendum et obligent les parties concernées à s’ armer
et s'engager des négociations de bonne foi sans conditions préalables en tenant
compte des développements survenus (projet d’autonomie) en vue de parvenir à
une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination
du peuple du Sahara.


L’initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie
de la région du Sahara a réussi de répondre à beaucoup de question est humaine
en mettant fin à la séparation et à l’exil et à travers favorise la
réconciliation dans toute une région pour un objectif ultime en apportant la
promesse d'un avenir meilleur pour les populations de la région.


La montée en puissance des attaques d’Al-Qaïda au Maghreb
islamique (AQMI) et sa volonté affichée de frapper fort pour avoir la mainmise
sur la télécommande de la régulation sécuritaire de la région du Maghreb
nécessite une coalition des forces et une union des mécanismes de coopérations
entre les états de la région.
La sécurité des pays de la région doit impliquer
une vision systémique de l’évolution globale des groupes terroristes et leurs
activités dans les pays du sahel et l’Afrique Subsaharienne.

La révolution
Tunisienne a montré la fragilité économique et a dévoilé les vrais problèmes
dont s’engloutissent un Maghreb malade. L’intégration économique est
indispensable pour une région stable capable de faire face et aux exigences
géopolitiques et aux revendications sociales. C’est la moindre chose qu’on
puisse dire pour éviter le pire… l’apocalypse.


Publié par CROUDANI :lepost.fr

bacharalkhir

bacharalkhir

Entretien avec Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud

«90 % des dirigeants du polisario n'ont aucun rapport avec les Sahraouis»



Pour lui, la proposition d'autonomie reste la seule solution valable et applicable.



De son lieu de résidence actuel à Nouakchott, sous l'égide du HCR, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, bien qu'interdit de toute activité politique, ne s'empêche pas de dire toute la vérité. Dans cet entretien avec Le Matin, il bat en brèche les thèses séparatistes et leurs porte-drapeaux algéro-polisariens. Preuve à l'appui, Mustapha Salma, nous confirme que la majorité des dirigeants du polisario n'ont aucune représentativité ni au sein des camps ni parmi la population Sahraouie. Pour lui, il s'agit de personnes inféodées au régime algérien qui les entretient et qui n'ont nulle part où aller si demain le polisario s'effiloche.



Cet ex-inspecteur général de la police du front parle en connaissance de cause des souffrances qu'endurent les populations des camps. Interdits de circulation, d'exprimer librement leurs opinions, les habitants de Tindouf sont l'archétype même du peuple opprimé, déchirés comme ils sont entre leur appartenance marocaine et l'acculturation dont ils font l'objet chaque jour. Pour Mustapha Salma, il est temps que l'opinion mondiale soit mise au courant des violations graves dont ces populations font l'objet. Bien qu'il soit empêché de voir sa famille et vice-versa, il n'a pas pour autant cédé face au chantage des dirigeants du polisario. Ces derniers lui ont fait miroiter la possibilité de réacquérir sa liberté s'il revenait sur ses opinions et déclarations favorables à la position du Maroc. Mustapha Salma le clame haut et fort : la proposition d'autonomie est la seule solution valable et applicable dans l'état actuel des choses. Car comme il l'affirme, 90 % des dirigeants du polisario n'ont aucune relation ni de près ni de loin avec Sakia El Hamra et Oued Eddahab.



Tout le monde connaît les origines marrakchies du chef Mohamed Abdelaziz, tandis que le ministre de la défense de la «rasd» a été un ex-adjudant de l'armée algérienne. Idem pour Mohamed Khaddad, représentant du polisario à l'ONU dont les origines ne sont ni algériennes ni sahraouies, mais mauritaniennes et qui n'a jamais vu le Sahara. L'on constate la même chose, ajoute-t-il, chez le chef des négociateurs du polisario qui appartient à une tribu mauritanienne, appelée Tinwajiw, et qui n'a aucun membre au Sahara. D'ailleurs, la délégation du front, partie pour négocier au nom des Sahraouis, n'a aucun rapport avec ces derniers.



Le Matin : A la lumière des derniers événements qui ont marqué votre enlèvement et séquestration par le polisario, puis l'intervention du HCR pour le transfert à Nouakchott, comment pouvez-vous qualifier votre situation actuelle ?



Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud : Actuellement je me trouve dans une situation exceptionnelle, sans précédent dans le monde. Mais au bout du compte, ces conditions me permettront aussi de dévoiler plusieurs vérités que l'on ne sait pas encore. Je tiens d'abord à dire qu'ayant vécu 31 ans dans les camps de Tindouf, j'ai ressenti le besoin devenu incessant de rendre visite à mon père et à ma famille au Maroc. Ce besoin a été qualifié de crime et de fuite vers l'ennemi. Or personne ne peut nier que la libre circulation est un droit naturel et inaliénable. D'autant plus qu'il s'agit de rendre visite à des parents, ce qui est un devoir moral avant tout. Ensuite, lorsque j'ai exprimé mon opinion, j'ai été considéré comme ayant commis un sacrilège. Le polisario n'a que faire de ce droit universellement reconnu qui est celui d'exprimer son opinion en toute liberté. Enfin, j'ai voulu revenir auprès de mes enfants et vivre naturellement, sans pour autant renier mes idées. Mais j'en ai été empêché. Pire encore, j'ai été enlevé et séquestré sans raison valable. Personne n'a pu savoir où je me trouvais. Ma famille n'a cessé de me chercher partout, en vain.



Justement, le polisario changeait constamment le lieu de votre séquestration pour brouiller les pistes…



Cela s'est passé durant la nuit et à 400 kilomètres de Tindouf. J'ai été enlevé par une force militaire, constituée de quatre véhicules, et non arrêté sur ordre judiciaire. Les personnes qui m'ont interpellé faisaient partie du polisario. D'ailleurs, lorsque je leur avais posé des questions sur la raison de mon arrestation, ils ont répondu qu'ils exécutaient les ordres de la présidence du front et qu'ils faisaient partie des forces armées sahraouis. Depuis cette nuit du 21 septembre, j'ai été contraint de survivre dans le désert durant 70 jours. Je n'ai pas vu une seule construction jusqu'à mon transfert en Mauritanie.



Ce fut ensuite l'intervention du Haut commissariat aux réfugiés pour trouver une issue à votre calvaire. Comment avez-vous vécu cet épisode ?



En effet, le HCR est intervenu pour trouver une solution à un cas spécifique. J'ai été empêché d'accéder à Tindouf et d'entrer en Algérie et il fallait que j'aille quelque part. C'est dans ce contexte difficile que le HCR est intervenu. Vous savez, les dirigeants du polisario sont constamment sous les ordres de l'Algérie. Je peux affirmer sans risquer d'être contredit que l'ordre de mon arrestation est avant tout algérien. Il a été prouvé à maintes reprises que la théorie de l'indépendance du polisario du dictat algérien est erronée. Maintenant, je me trouve à Nouakchott depuis le 30 novembre sous l'égide du HCR et j'ai vraiment hâte de voir mes enfants que je n'ai pas revus depuis plus de 9 mois. La situation est d'autant plus difficile pour eux qu'à chaque fois que je les appelle, ils me demandent quand est-ce je vais venir. Je n'ai pas encore vu ma cadette qui n'a que 4 mois.



La direction du polisario vous a proposé de revenir sur vos opinions et déclarations en échange de votre libération. Quelle a été votre réaction à ce chantage ?



Ils m'ont fait la proposition lorsqu'ils m'avaient arrêté. Avant mon enlèvement, des négociateurs m'ont soumis la même offre. Bien évidemment, il y a là la main cachée de l'Algérie qui téléguide les choix et positions du polisario. Je veux que les choses soient claires une fois pour toute : 90 % des dirigeants du polisario n'ont aucune relation ni de près ni de loin avec Sakia El Hamra et Oued Eddahab. Tout le monde connaît les origines marrakchies du chef Mohamed Abdelaziz, tandis que le ministre de la défense de la «rasd» a été un ex-adjudant de l'armée algérienne. C'est le cas aussi de Mohamed Khaddad, représentant du poliasrio à l'ONU, dont les origines ne sont ni algériennes ni sahraouies, mais mauritaniennes et qui n'a jamais vu le Sahara. L'on constate la même chose chez le chef des négociateurs du polisario qui appartient à une tribu mauritanienne, appelée Tinwajiw, et qui n'a aucun membre dans le Sahara. D'ailleurs, la délégation du front partie pour négocier au nom des Sahraouis n'a aucun rapport avec ces derniers. Je me demande où ces chefs autoproclamés iraient si un jour le polisario s'effritait ? Ils ne peuvent venir à Dakhla ou Laâyoune, puisqu'ils n'en sont pas originaires, ni du Sahara de manière générale.

Du coup, ils ont tout intérêt à rester sous le joug algérien, du moment où ils n'ont aucune légitimité au Sahara. Ceci dit, l'Algérie n'a jamais soutenu et ne soutiendra jamais les vrais sahraouis, bien au contraire.



Etant aujourd'hui en Mauritanie, loin de vos proches, quelles sont vos marges de manœuvres pour vous défendre ?



Vous savez, selon l'accord qui me lie au HCR, je ne peux avoir d'activité politique sur le territoire mauritanien. Moi je ne cherche pas le repos et l'inaction, auquel cas je n'aurais pas exprimé clairement mon opinion sur le Sahara et mon soutien à la proposition marocaine d'autonomie pour ce territoire qui lui revient de droit. Je cherche un endroit où je peux en toute liberté défendre les droits du peuple sahraoui qui se trouve lui aussi séquestré physiquement et intellectuellement dans les camps de Tindouf. Je suis contre l'acculturation qui se fait dans les camps, principalement au sujet de l'origine de leurs habitants. Moi, par exemple, je suis un descendant des Idrissides, de par mon appartenance à la tribu de Rguibat. De par nos origines mêmes, nous ne pouvons avoir de confrontation avec le Maroc. Ceux qui s'accrochent encore à la thèse polisarienne se trouvent en porte-à-faux vis-à-vis de leurs propres convictions. Ce sont des réalités que j'ai personnellement enseignées dans mes cours d'histoire. Néanmoins, ces Marocains qui se trouvaient pris dans l'étau des camps durant plusieurs années ont été idéologiquement moulés. Ils ont juste besoin de se réapproprier leurs origines et le droit de s'exprimer qu'on leur avait longtemps confisqué.



Aujourd'hui, quelle est votre revendication la plus pressante, à la lumière des évolutions que votre singulière situation a connues ?



Je veux d'abord dire que les populations de Tindouf n'ont aucune possibilité de mouvement. L'Algérie refuse de leur octroyer les documents nécessaires de voyage. De quel droit on refuse à ces gens-là la possibilité de bouger ? En tant que réfugiés et pour le respect des conventions internationales, notamment du HCR, ils ont le droit d'avoir ces documents. Le Maroc donne l'exemple sur ce registre. Il y a des dizaines de jeunes qui partent en Algérie avec des passeports marocains, ils sont reçus par la direction du polisario et reviennent ensuite au Maroc sans qu'ils soient dérangés. Moi j'ai été en visite de famille au Maroc et on m'a empêché d'avoir accès à Tindouf. Qui de l'Algérie ou du Maroc n'est pas démocratique ? Si j'étais un scélérat, comme le polisario et l'Algérie le prétendent, pourquoi n'ai-je pas été déféré devant un tribunal ?



Les récentes évolutions ont montré un large ralliement à la proposition marocaine d'autonomie dans les camps, notamment au sein de Khat Achahid…



Vous savez, tout le monde convient aujourd'hui du fait que la proposition marocaine d'autonomie, comme solution, est la plus proche de la réalité. Le Maroc a montré son sérieux, à travers une formule qui octroie des prérogatives aux Sahraouis pour la gestion de leurs affaires, notamment en matière de répartition des richesses. Toutefois, le fond de la proposition marocaine n'est pas aussi clair dans l'esprit de la population des camps. La propagande du polisario et de l'Algérie défigure la réalité de la proposition marocaine en la présentant de manière mensongère. J'ai pu me rendre compte de cela grâce aux informations qui me sont parvenues lorsque je voulais rentrer à Tindouf. Les dirigeants du polisario allaient dans chaque camp pour y prêcher que Mustapha Salma est un danger pour la cohésion interne.

Ce lavage de cerveau continu condamne toute possibilité d'avoir une opinion qui ne soit pas en conformité avec les thèses séparatistes. Je veux enfin lancer un appel pour dire que nous sommes sur la bonne voie et que les Sahraouis veulent aujourd'hui sortir de la crise dans laquelle ils se trouvent depuis les années 1970. Nous avons besoin de soutien aujourd'hui plus que jamais.

Il y a des milliers de Sahraouis qui endurent le pire dans les camps et leur souffrance n'est pas souvent connue, du fait que la presse est interdite d'accès aux camps.

Par Mostafa Bentak | LE MATIN

bacharalkhir

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Missoum Sbih, ambassadeur en France : « Des émeutes en Algérie ? Quelles émeutes ?! »
L’ambassadeur d’Algérie en France, M. Missoum Sbih, était l’invité lundi 24 janvier de la radio RTL pour évoquer la situation en Algérie. Pour l’ambassadeur, il n’y pas d’émeutes en Algérie et il n’est pas question de faire d'amalgame avec la situation en Tunisie : «L'Algérie ne sera pas la Tunisie» a-t-il martelé. Ancien conseiller à la présidence de la République, M. Sbih est en poste à Paris depuis novembre 2005.

En préambule de son intervention, Missoum Sbih a donné le ton en regrettant que les ambassadeurs algériens ne soient invités par les médias « que lorsqu'il y avait des problèmes ». Appelé à réagir sur « les émeutes» de samedi 22 janvier à Alger, il s'est offusqué : «Des émeutes? Quelles émeutes ?», a-t-il répondu, précisant qu'il ne s'agissait pas d'émeutes mais d'une manifestation d'un parti politique (le RCD, Rassemblement pour la culture et la démocratie), qui a été réprimée par les autorités algériennes en déployant un impressionnant dispositif de sécurité.

« Ce parti a déposé une demande de manifester et l’administration algérienne a estimé que l’ordre public pouvait donc être troublé et qu’il a donc interdit, si vous voulez, cette manifestation. Il n’y a rien d’extraordinaire. C’est une chose qui existe partout ailleurs, Ça existe ailleurs. Ça existe en France...»

Interrogé par le journaliste Jean-Michel Apathie sur le manque de libertés politiques en Algérie, Missoum Sbih a rétorqué : « Je regrette de vous dire que vous n’avez pas raison du tout. Vous savez qu’il y a une presse entièrement libre et que les partis politiques, et en particulier celui dont vous avancez le nom tout à l’heure, peuvent s’exprimer. Non ! Non ! »

Questionné sur le maintien de l’état d’urgence, en vigueur depuis le 9 février 1992 et sur la réélection contestée du président Bouteflika en avril 2009 avec un taux de 90,24 % des suffrages, l’ambassadeur a répondu que les critères de démocratie en Algérie ne sont pas identiques à ceux des autres pays occidentaux. « Non ! Vous savez, vous avez des critères de démocratie qui ne sont pas forcément les nôtres. L’Algérie n'est pas la Tunisie, les situations ne sont pas comparables. Son destin est exclusivement entre ses mains. »

Ancien conseiller à la présidence, M. Missoum Sbih est en poste à Paris depuis novembre 2005.
Pour écouter l'intervention de l'ambassadeur:
http://www.rtl.fr/actualites/article/l-ambassadeur-d-algerie-en-france-des-emeutes-quelles-emeutes-7653674282
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bacharalkhir

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Dans l’Algérie de Missoum Sbih, tout le monde n’a pas la chance de parler librement à la radio à 07h50 du matin

Les représentants officiels de l’Algérie en France ont ceci de commun qu’ils se trompent de jugement quand ils sont sollicités pour donner leur avis sur la situation qui prévaut dans leur pays. Avec vingt trois ans d’intervalle, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Missoum Sbih, a fait presque du « couper-coller (comme dirait le Premier ministre Ahmed Ouyahia) d’une déclaration faite en 1988 par Ali Ammar, ancien président de l’Amicale des Algériens en Europe.

Pressé de commenter la révolte d’octobre 1988, ce dernier l’avait qualifiée de « chahut de gamins ». Sollicité par RTL pour commenter les émeutes qui ont secoué l’Algérie en janvier 2011, M. Missoum Sbih a rétorqué : « Des émeutes ?! Quelles émeutes !! ». Du « couper-coller », comme dirait Ahmed Ouyahia !
On attendait de son excellence qu’il développe le même discours que celui seriné depuis des années par les officiels algériens. A savoir que l’Algérie est un pays de justice, de droit, que la presse y est libre, que le pluralisme politique y est consacré, que les autorités ont déployé des efforts considérables pour développer le pays, le doter d’infrastructures, que plus de 2 million de logements y on été construits, que le chômage est presque résorbé… Bref que l’Algérie est aujourd’hui « fière et forte » pour reprendre la formule choc de son président.

A écouter son excellence Missoum Sbih, on se demanderait même pourquoi des milliers de harraga partent à l’assaut de la mer au péril de leur vie ? On se demanderait pourquoi 8 citoyens dont deux sont décédés se sont-ils immolés par le feu ? Pourquoi les manifestants sont-ils sortis durant 5 jours au début du mois de janvier pour tout casser ? Pourquoi encore, samedi 22 janvier, l’Etat a-t-il déployé 15 000 policiers, mis Alger la capitale sous état de siège, pour empêcher « 300 » militants d’un parti d’opposition de marcher pacifiquement dans la rue ? Oui, on se demanderait bien si nous parlons du même pays, l’Algérie.

Au cours de son passage sur RTL, son excellente s’est laissé aller à quelques contre-vérités, au moins deux, qu’il conviendrait de relever.

En Algérie, la « presse est entièrement libre », assène-t-il. Entièrement libre ? Les Américains nous envieraient presque cette presse aussi entièrement libre que la leur.

Cela dit ce n’est pas tant le mot « libre » qui heurte dans la bouche de son excellence, mais plutôt l’adverbe « entièrement ».

Oui, en Algérie la presse jouit d’une certaine liberté. Oui, en Algérie, il y a des journaux qui ne sont pas soumis à la censure, qui écrivent librement, qui critiquent le pouvoir, qui exercent leur droit à la libre expression, droit qui ne leur a pas été offert sur un plateau, mais arraché de haute lutte.

Mais cette liberté est relative, limitée, restreinte, sans cesse remise en question par le pouvoir. Il n’y a qu’à voir l’obstination des autorités à refuser d’abroger les amendements apportés au code pénal en mai 2001, amendements jugés répressifs, pour s’en convaincre.

En Algérie, la presse y est « entièrement libre » ? Et pourquoi donc les autorités algériennes refusent-elles de lever le monopole sur les médias audiovisuel ainsi que le monopole sur la manne publicitaire gérée et distribuée encore aujourd’hui par un organisme d’Etat, l’ANEP, comme au bon vieux temps du parti unique ?

Les partis politiques sont libres de s’exprimer, affirme encore son excellence l’ambassadeur ? Pauvres opposants algériens ! Il leur aura fallu attendre le lundi 24 janvier 2011 pour s’apercevoir, via leur ambassadeur d’Algérie à Paris, qu’ils sont libres de s’exprimer dans leur pays. Merci qui? Merci RTL qui a invité son excellence l'ambassadeur lequel a eu l'aimable obligeance de le rappeler.

En vérité, les partis politiques, excepté ceux qui font partie de la coalition présidentielle, n’ont pas droit de cité dans les médias publics, pourtant financés avec l’argent du contribuable. Ils ne peuvent pas non plus organiser des manifestations de rue, tenir des meetings, sans devoir formuler une autorisation aux pouvoirs publics, autorisation refusée dans la plupart des cas.

Et que dire de ces partis qui ont déposé des demandes d’agrément auprès du ministère de l’Intérieur et qui attendent depuis des lustres une réponse qui ne vient jamais. Et qui ne viendra sans doute jamais…

Dans l’Algérie de Missoum Sbih, les opposants n’ont pas l’opportunité de venir sur une radio privée, à 07h50 du matin, s’exprimer librement comme l’a fait son excellence sur RTL ce lundi 24 janvier 2011.
Farid Alilat:dna-algérie

bacharalkhir

bacharalkhir

Pas fortifiant la communication de crise en Algérie (Sbih, Khadra, Bounedjma)

Depuis quelques jours nous assistons à une opération de communication sans nom, lancée vraisemblablement dans la panique par le pouvoir Algérien en place, notamment dans la presse étrangère et sur la toile, suite aux résultats de la révolte Tunisienne, et aux différents évènements très graves qu’a connus l’Algérie dernièrement, entre harragas, émeutes, immolations et marches interdites…

Pour commencer, ce qui est étonnant dans cette démarche c’est le timing. Les trois exemples que nous allons citer, ont survenu le même jour : le 24 janvier 2011, des observateurs ont remarqué l’apparition de messages de soutien au président Bouteflika ou au pouvoir sur Facebook, phénomène totalement inexistant avant cette date. Soulignons cependant le côté maladroit et parfois ridicule de ces manœuvres.

A vous de juger :
Opération 1 : M.Missoum Sbih ambassadeur d’Algérie en France, fait une sortie sur RTL face à Jean Michel Apathie, et verse dans le déni total : « Les émeutes en Algérie ? Quelles émeutes ? », s’interroge-t-il avec un vrai faux étonnement. Dramatiquement comique dans l’ère de l’internet et de l’information instantanée. Ce qui aggrave la situation, c’est que Monsieur l’ambassadeur personnifie l’archaïsme du système, de par son langage dépassé et son âge avancé. Il dépasse les 80 ans et pourtant il est censé représenter un pays où 75% de la population a moins de 35 ans. De ce fait, sa seule présence à ce poste incarnant la diplomatie algérienne à l’étranger, justifie les slogans des manifestants, qui réclament le départ d’une génération au pouvoir depuis 50 ans.

Opération 2 : M.Yasmina Khadra ancien militaire, actuel directeur du Centre Culturel Algérien à Paris, mais aussi romancier à succès, nous lance sur les ondes de France Info : « L’armée algérienne est apolitique » (sic). Une vraie trouvaille quand on connaît un minimum l’histoire de l’Algérie “indépendante”. Pas besoin de rappeler que l’Algérie a eu plus de présidents militaires que de présidents civils. Un problème de cécité mentale ? Opération de séduction destinée à l’étranger ?

Opération 3 : une personne dont le métier serait « fils de chahid », M.Khaled Bounedjma en l’occurrence, devenu célèbre malgré lui grâce à son titre de président de la « Coordination nationale des enfants de chouhada », ce monsieur donc, a priori pas du tout enclin à utiliser les nouvelles technologies de l’information au regard de son site ringard (http://www.al-wasiya.com/), paniqué, il décrit dans une vidéo postée sur Youtube le “complot” ourdi contre l’Algérie. Pour M.Khaled Bounedjma le pays va mieux, parce que tout simplement, lui, ses intérêts, se portent visiblement à merveille dans l’Algérie d’aujourd’hui. Pour nous en convaincre, il n’hésite pas à nous sortir un carnaval d’arguments incohérents !
Ma conclusion est toute simple : la stérilité du pouvoir est avérée, même dans ses opérations de séduction… pas du tout fortifiant…

https://www.youtube.com/watch?v=aAz7CGflxfw&feature=player_embedded
algerie-focus

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