Le Royaume heureux
Au Maroc, la monarchie fait l'unanimité. Elle est jugée légitime, historique, fédératrice et réformatrice.
Le Maroc sait qu'il a ses zones d'ombres, ses pauvres, ses diplômés chômeurs, ses chômeurs tout courts, ses bidonvilles, ses petites bonnes et sa part de corruption. Tout cela a été rassasié pour justifier que le pays a évolué mais qu'il reste beaucoup à faire. A commencer par le chantier constitutionnel, et les prérogatives du premier ministre.
La constitution n'est pas le Coran, que seul le Coran est sacré et inaltérable, et que notre ''révolution'' en douceur est de mener ce chantier constitutionnel pour ...2025. Bien sur, pour les initiés, les mots ont un sens, et il est clair que se défendant que le premier ministre a quelques pouvoirs sur les Walis et Gouverneurs, il s'agit bien des pouvoirs de la monarchie constitutionnelle et de son évolution vers une monarchie parlementaire de type espagnol ou britannique, dans laquelle le Roi règne sans gouverner, ce qui donnera son sens à toute élection législative, le Roi gardant le titre de Commandeur des Croyants et celui de Chef Suprême des Corps des Armés.
Si en Tunisie et en Egypte, Ben Ali et Moubarak, 23 et 30 ans de présidence, 72 et 82 ans et autres parvenus(…), sont arrivés au pouvoir grâce aux mains invisibles qui les ont portés puis lâchés lorsqu'elles ne pouvaient plus les soutenir, Sa Majesté le roi Mohammed VI, à peine 11 ans de règne, 49 ans tire sa légitimité de 12 siècles de tradition monarchique. Le plus est que, malgré la similitude des problèmes régionaux arabes, l'expérience démocratique marocaine est particulière : l'habilité du pouvoir a le mérite à mener une politique de consensus, qui a ses inconvénients en terme d'efficacité, mais qui a l'avantage de procurer la paix social et la stabilité politique nécessaires au développement économique en forme quelques unes de ces particularités.
Et rien que la semaine dernière, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a inauguré ou lancé en l'espace de 2 jours des projets immobiliers pour 2 milliards d'euros et l'Union Européenne a réaffirmé sa volonté de pousser plus loin le statut avancé.
Le message est clair : Le Maroc est invité à accélérer les réformes, notamment la réforme judiciaire en donnant plus de transparences à la justice et en lui ôtant l'étiquette de ''justice aux ordres''. Les libertés, notamment de presse, qui ont reculé ces dernières années sont évoquées. Le renforcement des partis politiques, des syndicats, des ONG est à l'ordre du jour, et donc on a qu’à continuer notre marche avec sérénité sans regarder ni vers le Nord et surtout pas vers l’Est…, pour éviter toute contagion de régimes pourris.
Au Maroc, la monarchie fait l'unanimité. Elle est jugée légitime, historique, fédératrice et réformatrice.
Le Maroc sait qu'il a ses zones d'ombres, ses pauvres, ses diplômés chômeurs, ses chômeurs tout courts, ses bidonvilles, ses petites bonnes et sa part de corruption. Tout cela a été rassasié pour justifier que le pays a évolué mais qu'il reste beaucoup à faire. A commencer par le chantier constitutionnel, et les prérogatives du premier ministre.
La constitution n'est pas le Coran, que seul le Coran est sacré et inaltérable, et que notre ''révolution'' en douceur est de mener ce chantier constitutionnel pour ...2025. Bien sur, pour les initiés, les mots ont un sens, et il est clair que se défendant que le premier ministre a quelques pouvoirs sur les Walis et Gouverneurs, il s'agit bien des pouvoirs de la monarchie constitutionnelle et de son évolution vers une monarchie parlementaire de type espagnol ou britannique, dans laquelle le Roi règne sans gouverner, ce qui donnera son sens à toute élection législative, le Roi gardant le titre de Commandeur des Croyants et celui de Chef Suprême des Corps des Armés.
Si en Tunisie et en Egypte, Ben Ali et Moubarak, 23 et 30 ans de présidence, 72 et 82 ans et autres parvenus(…), sont arrivés au pouvoir grâce aux mains invisibles qui les ont portés puis lâchés lorsqu'elles ne pouvaient plus les soutenir, Sa Majesté le roi Mohammed VI, à peine 11 ans de règne, 49 ans tire sa légitimité de 12 siècles de tradition monarchique. Le plus est que, malgré la similitude des problèmes régionaux arabes, l'expérience démocratique marocaine est particulière : l'habilité du pouvoir a le mérite à mener une politique de consensus, qui a ses inconvénients en terme d'efficacité, mais qui a l'avantage de procurer la paix social et la stabilité politique nécessaires au développement économique en forme quelques unes de ces particularités.
Et rien que la semaine dernière, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a inauguré ou lancé en l'espace de 2 jours des projets immobiliers pour 2 milliards d'euros et l'Union Européenne a réaffirmé sa volonté de pousser plus loin le statut avancé.
Le message est clair : Le Maroc est invité à accélérer les réformes, notamment la réforme judiciaire en donnant plus de transparences à la justice et en lui ôtant l'étiquette de ''justice aux ordres''. Les libertés, notamment de presse, qui ont reculé ces dernières années sont évoquées. Le renforcement des partis politiques, des syndicats, des ONG est à l'ordre du jour, et donc on a qu’à continuer notre marche avec sérénité sans regarder ni vers le Nord et surtout pas vers l’Est…, pour éviter toute contagion de régimes pourris.