Moulay Gerets et les expatriés
Il y aura dorénavant un après-Marrakech Par : Mounir Boudjema
Le traumatisme est national et ni la démission de Benchikha ni les gesticulations de Raouraoua n’y changeront rien. Toutefois, cette défaite est un mal pour un bien, afin que nous revenions aux basics qui avaient fait le succès du football algérien.
Le Maroc a mérité sa victoire. Éric Gerets va certainement être décoré de l’Ordre du mérite royal après le général marocain qui avait gagné la bataille des Sables en 1963. C’est vous dire, que chez nos voisins, la victoire contre leur “ennemi intime” est considérée comme une revanche sur l’histoire. Mais il ne s’agit pas là du Maroc mais du niveau affligeant de cette équipe nationale dans l’engagement, la motivation, l’amour du maillot et le patriotisme.
Perdre un match de football n’est pas la fin du monde. Mais comme dirait l’autre “il y a la manière”. 35 millions de sélectionneurs algériens se sont réveillés avec la gueule de bois et des théories tactiques plein la bouche. Fallait mettre untel à la place d’untel ! Tout ceci est dérisoire car la défaite n’est ni tactique, ni technique et encore moins mentale. C’est une défaite “génétique”, inscrite dans les chromosomes de joueurs qu’on à tous mis sur le toit de l’Algérie (et même sur le toit d’un bus), qu’on a acclamés sans jugement, à qui on a versé des dizaines de milliers d’euros sans leur demander, une seule fois, comment voient-ils l’Algérie. Que connaissent-ils réellement du pays d’origine de leurs parents ?
Est-ce que pour eux, l’équipe nationale est une équipe de France espoirs qu’ils ont rejointe avec une légèreté insupportable, faute d’avoir raté la sélection de Laurent Blanc ? Est-ce que ces joueurs comprennent que la rivalité algéro-marocaine dépasse largement le cadre sportif ? Est-ce que ces joueurs savent que les supporters peuvent accepter des défaites (même un autre 4-0 face à l’Égypte) mais n’accepterons jamais de voir onze algériens se comporter comme des touristes à Marrakech ? Est-ce que ces joueurs réalisent que l’Algérie a failli envahir le Soudan par leur faute et que si l’Otan avait mis les mêmes moyens, la guerre en Libye serait terminée depuis longtemps ? Est-ce que ces joueurs savent que quand Bensaoula avait mis 3 buts à Casablanca, il touchait 150 DA et n’avait droit qu’à un seul survêtement pour la saison ?
Bien sûr qu’ils n’en savent rien sinon ils auraient fait comme les Chamakh, Khardja ou Hadji et auraient mis leurs tripes sur le terrain. Ce serait trop facile de disserter sur Rabah Saâdane ou le “général” Benchikha, en oubliant Monsieur Raouraoua qui a gangréné le football algérien avec l’argent. Le pognon, avoir 250 milliards dans les caisses de la FAF ne peut pas dispenser les dirigeants de donner des valeurs, nationales et patriotiques avant tout, à des jeunes Franco-Algériens qui n’en ont pas. Raouraoua fait comme ses amis ministres, en diluant l’acte de gestion responsable dans l’agitation médiatique.
Enfin, cette défaite est surtout la nôtre car on a signé un chèque en blanc à des joueurs pas du tout concernés par nos joies et nos peines, et encore moins par notre identité, qui se sont comportés comme des expats en mission à l’étranger. Leur défaite n’est pas une honte. Mais leur attitude est la véritable humiliation
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"Les amours et les haines des peuples sont fondées, non sur des jugements, mais sur des souvenirs, des craintes et des fantômes."
Maurois (André)
Il y aura dorénavant un après-Marrakech Par : Mounir Boudjema
Le traumatisme est national et ni la démission de Benchikha ni les gesticulations de Raouraoua n’y changeront rien. Toutefois, cette défaite est un mal pour un bien, afin que nous revenions aux basics qui avaient fait le succès du football algérien.
Le Maroc a mérité sa victoire. Éric Gerets va certainement être décoré de l’Ordre du mérite royal après le général marocain qui avait gagné la bataille des Sables en 1963. C’est vous dire, que chez nos voisins, la victoire contre leur “ennemi intime” est considérée comme une revanche sur l’histoire. Mais il ne s’agit pas là du Maroc mais du niveau affligeant de cette équipe nationale dans l’engagement, la motivation, l’amour du maillot et le patriotisme.
Perdre un match de football n’est pas la fin du monde. Mais comme dirait l’autre “il y a la manière”. 35 millions de sélectionneurs algériens se sont réveillés avec la gueule de bois et des théories tactiques plein la bouche. Fallait mettre untel à la place d’untel ! Tout ceci est dérisoire car la défaite n’est ni tactique, ni technique et encore moins mentale. C’est une défaite “génétique”, inscrite dans les chromosomes de joueurs qu’on à tous mis sur le toit de l’Algérie (et même sur le toit d’un bus), qu’on a acclamés sans jugement, à qui on a versé des dizaines de milliers d’euros sans leur demander, une seule fois, comment voient-ils l’Algérie. Que connaissent-ils réellement du pays d’origine de leurs parents ?
Est-ce que pour eux, l’équipe nationale est une équipe de France espoirs qu’ils ont rejointe avec une légèreté insupportable, faute d’avoir raté la sélection de Laurent Blanc ? Est-ce que ces joueurs comprennent que la rivalité algéro-marocaine dépasse largement le cadre sportif ? Est-ce que ces joueurs savent que les supporters peuvent accepter des défaites (même un autre 4-0 face à l’Égypte) mais n’accepterons jamais de voir onze algériens se comporter comme des touristes à Marrakech ? Est-ce que ces joueurs réalisent que l’Algérie a failli envahir le Soudan par leur faute et que si l’Otan avait mis les mêmes moyens, la guerre en Libye serait terminée depuis longtemps ? Est-ce que ces joueurs savent que quand Bensaoula avait mis 3 buts à Casablanca, il touchait 150 DA et n’avait droit qu’à un seul survêtement pour la saison ?
Bien sûr qu’ils n’en savent rien sinon ils auraient fait comme les Chamakh, Khardja ou Hadji et auraient mis leurs tripes sur le terrain. Ce serait trop facile de disserter sur Rabah Saâdane ou le “général” Benchikha, en oubliant Monsieur Raouraoua qui a gangréné le football algérien avec l’argent. Le pognon, avoir 250 milliards dans les caisses de la FAF ne peut pas dispenser les dirigeants de donner des valeurs, nationales et patriotiques avant tout, à des jeunes Franco-Algériens qui n’en ont pas. Raouraoua fait comme ses amis ministres, en diluant l’acte de gestion responsable dans l’agitation médiatique.
Enfin, cette défaite est surtout la nôtre car on a signé un chèque en blanc à des joueurs pas du tout concernés par nos joies et nos peines, et encore moins par notre identité, qui se sont comportés comme des expats en mission à l’étranger. Leur défaite n’est pas une honte. Mais leur attitude est la véritable humiliation
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"Les amours et les haines des peuples sont fondées, non sur des jugements, mais sur des souvenirs, des craintes et des fantômes."
Maurois (André)