Ben Bella :un historique méconnu
Vers 1987, le journal algérien : « Algérie Actualité » avait entrepris une enquête auprès des lycées algériens, hauts lieux de l’enseignement de l’histoire. Cette enquête avait révélé que 73% d’entre les lycéens algériens ignoraient les rôles joués, durant la révolution algérienne, par : Larbi ben M’hidi, le Jean Moulin algérien, la ville d’Evian, etc. Ce qui avait amené le Président Chadli à stigmatiser l’école algérienne.
Jeune Afrique n° 2626 (8 au 14 mai 2011) a publié : « Une soirée avec Ben Bella ». Il s’agit d’une causette à bâton rompu entre un personnage historique âgé de 94 ans, qui porte, stoïquement, les poids des années et des secrets qui font encore peurs à certains de ses contemporains et ignorés par les générations d’après la Révolution. Le journaliste de Jeune Afrique semble peu au fait d’une culture algérienne largement dominée par le « Girouettisme» et l’opportunisme affichés au grand jour.
Certains journaux algériens, qui n’ont jamais fait mystère de leur haine à l’égard du premier président algérien, sans doute pour justifier leurs errances passées, sans comprendre ni la forme ni le fond de la pensée ben belliste, ont sauté sur l’occasion pour donner libre cours à leurs mensonges des temps bénis de la leur collaboration avec une dictature : sanglante corrompue et ruineuse.
La sortie de Ben Bella est révélatrice d’au moins deux réalités algériennes : l’ignorance de l’histoire et le manque crucial de la neutralité des médias algériens.
A 94 ans, 60 ans après certains faits, de manière informelle, le premier Président algérien a livré certains faits qui peuvent choquer des lecteurs peu au fait de l’histoire d’Algérie.
Pourquoi la dernière sortie de la moudjahida, de Louisette Ighilahriz, qui accuse, en terme peine voilés, Yaacef Saadi d’avoir pu être un traître, un homme du général Schmitt, n’a-t-elle pas chatouillé la curiosité des médias algériens ?
Rien de nouveau sous le ciel d’Algérie. Dès 1962, Robert Merle s’était approché de du premier Président algérien en vu d’écrire sa biographie. Celle-ci a effectivement était écrite et publiée en septembre 1965 sous le titre « Ahmed Ben Bella ».
Le Premier Président algérien avait décliné ses origines : berbères, paysannes et marocaines. Il a précisé que la ville de Maghnia a été fondée par Lalla al hadja Maghnia, par une noble dame marocaine.
En 1949, Ben Bella était déjà un militant de haut rang au sein du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques). Dès après guerre (1939-1945), il s’était même porté candidat sur une liste du MTLD aux élections communales (?). A la création de l’OS (organisation spéciale), Hocine Ait Ahmed devient responsable national et Ben Bella d’abord membre par suite, en 1949, il deviendra responsable régionale de l’Oranie et plus tard, rsponsable national en lieu et place de Ait Ahmed. S’agissant d’une organisation : clandestine, hors la loi coloniale, démunie, pour son financement, à l’occasion d’une réunion clandestine, Ben Bella propose à ses compagnons : «D’aller prendre l’argent où il se trouve » (dans les banques). Certains de ces compagnons lui ont rappelé que les hold-up relèvent d’activités criminelles cependant l’OS était une organisation politique.
Faute d’une solution de substitution pour financer les activités politiques de l’OS, Ben Bella insiste et propose d’attaquer la Grande Poste d’Oran selon les méthodes de la bande à Pierrot le Fou qui sévissait en France à la même époque. Suite à l’obtention de l’accord de ses compagnon, notamment de son chef hiérarchique, Ait Ahmed, Ben Bella s’approche des certains employés de la Grande Poste d’Oran pour : se procurer le plan de la Poste, situer la chambre forte, s’’informer sur le butin éventuel, recruter un complice travaillant à la Poste, etc.
A noter que la Bande à Pierrot le Fou opérait en France à bord de voitures Citroën de type « Traction avant ». Il fallait donc se procurer une voiture de ce type et recruter des éléments à la peau claire, qui ressemblent aux éléments de la bande à Pierrot le Fou et qui peuvent imiter l’accent parisien.
C’est Ait Ahmed, le chef national de l’OS, qui a la peau claire, qui peut imiter l’accent parisien, qui conduira le hold-up historique de la Grande Poste d’Oran. Comment se procurer une Traction avant ? Un médecin d’Oran, connu pour son libéralisme et sa générosité à l’égard des indigènes, en possède une. Sous prétexte qu’une femme indigène était aux prises à un accouchement compliqué, Ait Ahmed avait appelé ce médecin pour venir à son secours. Le médecin accourt. Il sera dirigé vers une grotte où il sera retenu en otage pendant le temps nécessaire au hold-up. Manifestement novices, les Pierrots le Fou de l’OS ont pris un petit sac contenant quelques 3.500.000 anciens francs laissant de côté un autre contenant un pactole de quelques 45.000.000 de la même monnaie.
Selon Ben Bella, repris par Robert Merle qui a dû vérifier avant d’écrire, au lendemain du hold-up de la poste d’Oran, certains journaux avaient titré : «… La bande à Pierrot le Fou s’est installée en Afrique du nord ?
Dans cette affaire, à ce jour et à notre connaissance, Ben Bella n’a jamais dit qu’il a participé, physiquement, à l’attaque de la poste d’Oran. Bien au contraire, il a déclaré que le jour de l’attaque, il s’était déplacé en train d’Oran à Alger où il avait pris une chambre d’hôtel. Pour se constituer un alibi, il avait soigneusement gardé le ticket de train et la note de la chambre d’hôtel.
Une valise avait servi à transporter l’argent pris à la poste d’Oran. L’un de ses fermoirs s’était détaché dans la voiture du médecin. Les enquêteurs l’avaient trouvé et gardé comme pièce à conviction. En 1950, lors du démantèlement de l’OS, la valise avait été trouvée chez un militant. Les services français avaient attribué la paternité du hold-up de la Poste d’Oran à Ben Bella. Il s’agissait en fait d’une modeste paternité intellectuelle.
Cette affaire doit inviter les générations montantes des algériens, qui ont été empêchés, par leur école et leurs médias, longtemps aux ordres de connaître leur histoire.
Moralité ! Il fut un temps où les algériens aliénaient leurs libertés, risquaient leur vie… pour se procurer des moyens pour financer leur lutte pour la libération de leur peuple et de leur pays du joug colonial. A présent, avec la complicité active de : l’UGTA, des anciens moudjahidins, des enfants de chouhada, de médias et de partis politiques dits libres et démocratiques, l’Algérie est saignée à blanc, ses mafieux dirigeants sont : riches, gros et gras et son peuple crie soif et famine. Ne dit-on pas que l’Algérie est riche et son peuple misérable ?
AlgerieNetwork
Vers 1987, le journal algérien : « Algérie Actualité » avait entrepris une enquête auprès des lycées algériens, hauts lieux de l’enseignement de l’histoire. Cette enquête avait révélé que 73% d’entre les lycéens algériens ignoraient les rôles joués, durant la révolution algérienne, par : Larbi ben M’hidi, le Jean Moulin algérien, la ville d’Evian, etc. Ce qui avait amené le Président Chadli à stigmatiser l’école algérienne.
Jeune Afrique n° 2626 (8 au 14 mai 2011) a publié : « Une soirée avec Ben Bella ». Il s’agit d’une causette à bâton rompu entre un personnage historique âgé de 94 ans, qui porte, stoïquement, les poids des années et des secrets qui font encore peurs à certains de ses contemporains et ignorés par les générations d’après la Révolution. Le journaliste de Jeune Afrique semble peu au fait d’une culture algérienne largement dominée par le « Girouettisme» et l’opportunisme affichés au grand jour.
Certains journaux algériens, qui n’ont jamais fait mystère de leur haine à l’égard du premier président algérien, sans doute pour justifier leurs errances passées, sans comprendre ni la forme ni le fond de la pensée ben belliste, ont sauté sur l’occasion pour donner libre cours à leurs mensonges des temps bénis de la leur collaboration avec une dictature : sanglante corrompue et ruineuse.
La sortie de Ben Bella est révélatrice d’au moins deux réalités algériennes : l’ignorance de l’histoire et le manque crucial de la neutralité des médias algériens.
A 94 ans, 60 ans après certains faits, de manière informelle, le premier Président algérien a livré certains faits qui peuvent choquer des lecteurs peu au fait de l’histoire d’Algérie.
Pourquoi la dernière sortie de la moudjahida, de Louisette Ighilahriz, qui accuse, en terme peine voilés, Yaacef Saadi d’avoir pu être un traître, un homme du général Schmitt, n’a-t-elle pas chatouillé la curiosité des médias algériens ?
Rien de nouveau sous le ciel d’Algérie. Dès 1962, Robert Merle s’était approché de du premier Président algérien en vu d’écrire sa biographie. Celle-ci a effectivement était écrite et publiée en septembre 1965 sous le titre « Ahmed Ben Bella ».
Le Premier Président algérien avait décliné ses origines : berbères, paysannes et marocaines. Il a précisé que la ville de Maghnia a été fondée par Lalla al hadja Maghnia, par une noble dame marocaine.
En 1949, Ben Bella était déjà un militant de haut rang au sein du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques). Dès après guerre (1939-1945), il s’était même porté candidat sur une liste du MTLD aux élections communales (?). A la création de l’OS (organisation spéciale), Hocine Ait Ahmed devient responsable national et Ben Bella d’abord membre par suite, en 1949, il deviendra responsable régionale de l’Oranie et plus tard, rsponsable national en lieu et place de Ait Ahmed. S’agissant d’une organisation : clandestine, hors la loi coloniale, démunie, pour son financement, à l’occasion d’une réunion clandestine, Ben Bella propose à ses compagnons : «D’aller prendre l’argent où il se trouve » (dans les banques). Certains de ces compagnons lui ont rappelé que les hold-up relèvent d’activités criminelles cependant l’OS était une organisation politique.
Faute d’une solution de substitution pour financer les activités politiques de l’OS, Ben Bella insiste et propose d’attaquer la Grande Poste d’Oran selon les méthodes de la bande à Pierrot le Fou qui sévissait en France à la même époque. Suite à l’obtention de l’accord de ses compagnon, notamment de son chef hiérarchique, Ait Ahmed, Ben Bella s’approche des certains employés de la Grande Poste d’Oran pour : se procurer le plan de la Poste, situer la chambre forte, s’’informer sur le butin éventuel, recruter un complice travaillant à la Poste, etc.
A noter que la Bande à Pierrot le Fou opérait en France à bord de voitures Citroën de type « Traction avant ». Il fallait donc se procurer une voiture de ce type et recruter des éléments à la peau claire, qui ressemblent aux éléments de la bande à Pierrot le Fou et qui peuvent imiter l’accent parisien.
C’est Ait Ahmed, le chef national de l’OS, qui a la peau claire, qui peut imiter l’accent parisien, qui conduira le hold-up historique de la Grande Poste d’Oran. Comment se procurer une Traction avant ? Un médecin d’Oran, connu pour son libéralisme et sa générosité à l’égard des indigènes, en possède une. Sous prétexte qu’une femme indigène était aux prises à un accouchement compliqué, Ait Ahmed avait appelé ce médecin pour venir à son secours. Le médecin accourt. Il sera dirigé vers une grotte où il sera retenu en otage pendant le temps nécessaire au hold-up. Manifestement novices, les Pierrots le Fou de l’OS ont pris un petit sac contenant quelques 3.500.000 anciens francs laissant de côté un autre contenant un pactole de quelques 45.000.000 de la même monnaie.
Selon Ben Bella, repris par Robert Merle qui a dû vérifier avant d’écrire, au lendemain du hold-up de la poste d’Oran, certains journaux avaient titré : «… La bande à Pierrot le Fou s’est installée en Afrique du nord ?
Dans cette affaire, à ce jour et à notre connaissance, Ben Bella n’a jamais dit qu’il a participé, physiquement, à l’attaque de la poste d’Oran. Bien au contraire, il a déclaré que le jour de l’attaque, il s’était déplacé en train d’Oran à Alger où il avait pris une chambre d’hôtel. Pour se constituer un alibi, il avait soigneusement gardé le ticket de train et la note de la chambre d’hôtel.
Une valise avait servi à transporter l’argent pris à la poste d’Oran. L’un de ses fermoirs s’était détaché dans la voiture du médecin. Les enquêteurs l’avaient trouvé et gardé comme pièce à conviction. En 1950, lors du démantèlement de l’OS, la valise avait été trouvée chez un militant. Les services français avaient attribué la paternité du hold-up de la Poste d’Oran à Ben Bella. Il s’agissait en fait d’une modeste paternité intellectuelle.
Cette affaire doit inviter les générations montantes des algériens, qui ont été empêchés, par leur école et leurs médias, longtemps aux ordres de connaître leur histoire.
Moralité ! Il fut un temps où les algériens aliénaient leurs libertés, risquaient leur vie… pour se procurer des moyens pour financer leur lutte pour la libération de leur peuple et de leur pays du joug colonial. A présent, avec la complicité active de : l’UGTA, des anciens moudjahidins, des enfants de chouhada, de médias et de partis politiques dits libres et démocratiques, l’Algérie est saignée à blanc, ses mafieux dirigeants sont : riches, gros et gras et son peuple crie soif et famine. Ne dit-on pas que l’Algérie est riche et son peuple misérable ?
AlgerieNetwork