Lisons ce passage de l’anthropologue Ernet Gellner, pour comprendre ce paradoxe maghrébin.
"La colonisation a enclenché une dynamique revendicative et a indirectement donné naissance à une idéologie nationaliste fortement influencé par le réformisme musulman. Nous retrouvons là, disait Gellner, le vieux schème culturel précolonial, le " paradoxe " maghrébin : quand les berbères approchent le politique à un niveau supra-tribal, ils se référent à l'universalisme arabo-musulman...La construction nationale se donnera pour discours légitime, le scripturale, ce qui explique que l'état indépendant se réclamera de l'arabité et de l'islamité et non de la berbérité".
"La colonisation a enclenché une dynamique revendicative et a indirectement donné naissance à une idéologie nationaliste fortement influencé par le réformisme musulman. Nous retrouvons là, disait Gellner, le vieux schème culturel précolonial, le " paradoxe " maghrébin : quand les berbères approchent le politique à un niveau supra-tribal, ils se référent à l'universalisme arabo-musulman...La construction nationale se donnera pour discours légitime, le scripturale, ce qui explique que l'état indépendant se réclamera de l'arabité et de l'islamité et non de la berbérité".