Les Harkis et le voyage de SARKOZY en Algérie
Lettre adressée au président de la République avant son voyage officiel en Algérie pour lui rappeler l’une de ses promesses de candidat ... Aura-t-il le courage politique d’en parler ???Monsieur Le Président de la République,Vous effectuerez dans les prochains jours un voyage officiel en Algérie. Les questions que vous aborderez, avec votre homologue algérien, sont essentielles à l’instauration de nouvelles relations avec ce pays. De nouvelles relations qui doivent être apaisées pour dépasser les passions qui empêchent tout rapprochement basé sur l’intérêt commun des deux peuples français et algériens. De nombreux français, parmi lesquels les Harkis et leurs familles, ont conservé des attaches fortes avec l’Algérie. Durant la campagne électorale qui a précédé votre élection, vous avez souligné, à juste titre, ces liens importants et les entraves que subissent certains pour pouvoir circuler librement entre la France et l’Algérie.Pour les algériens, vous avez augmenté fortement les visas leur permettant de venir en France. Pour les Harkis, l’Algérie refuse toujours de leur accorder un visa pour qu’ils puissent visiter leurs familles demeurées là-bas et qu’ils n’ont pas revu, pour certains, depuis 1962. Quelquefois, même avec un visa, ils sont refoulés par la douane algérienne.Cette situation perdure depuis 1962 et les gouvernements français qui se sont succédés ne sont pas « parvenus à négocier » ou plus exactement n’ont jamais négocié sérieusement ce problème crucial pour des dizaines de milliers de personnes. La discrimination que subissent les Harkis est intolérable ! Elle doit être combattue dès à présent sans attendre qu’ils aient tous disparus.La France accepte que les anciens membres du FLN viennent sans entraves sur son territoire, les invite sur ses plateaux de télévision, sur ses ondes radios dans les colonnes de ses journaux où ils tiennent des propos peu amènes vis-à-vis des français, de la France et de son armée. Pourquoi la réciproque ne serait-elle pas vraie ?Les Harkis et leurs familles ne cherchent nullement à investir les « ondes » algériennes, ni à se réinstaller là-bas, mais ils souhaitent, avant de disparaître compte tenu de leur âge, revoir une dernière fois le pays de leur naissance et se recueillir sur les tombes des pères et mères qu’ils n’ont pas pu mettre en terre.Monsieur le Président, votre prochaine visite officielle en Algérie doit permettre la résolution de cette question importante pour toute une communauté de destin que l’histoire et la raison d’Etat n’ont guère épargné.Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes sentiments dévoués.