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Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge

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admin"SNP1975"

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Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge

Article repris sur AgoraVox.
Sous la direction d’Alain Corbin, l’”Histoire du christianisme” publiée au Seuil courant 2007 aborde avec 4 auteurs, 52 contributeurs, 6 cartes, 459 pages et en 4 parties le Christianisme sous ses diverses espèces (catholique, protestant, orthodoxe), dans ses espaces particuliers (Méditerranée, Europe, Amérique…), avec ses formes de piété (culte marial, culte des reliques, Purgatoire, hérésies), quelques grandes figures (François d’Assise, le curé d’Ars, saint Thérèse), et ses conséquences culturelles ou artistiques (cathédrale, image tridentine, missions outremer). De quoi acquérir une base de culture religieuse en un seul livre – et compléter les notes précédentes.
Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Histoire-du-christianisme.1199871709

1/ L’émergence, du 1er au 5ème siècle.


Jésus est-il prophète juif ou Fils de Dieu ? Quel est ce milieu juif, quelles sont les communautés chrétiennes d’origine juive en Palestine ? Les sources indirectes sur Jésus sont : la correspondance de Paul de 50 à 58 de notre ère, les Evangiles de Marc en 65 (d’après la tradition des années 40), Matthieu et Luc vers 70-80, Jean en 90-95, les Evangiles apocryphes après 120. Ce sont des mémoires, pas de l’histoire, les faits sont mêlés à une lecture théologique. Pour les auteurs historiens, Jésus n’avait pour ambition que de réformer la foi d’Israël, ce que symbolisent les 12 intimes qui l’accompagnent comme les 12 tribus.

Il visait à simplifier l’obéissance à la Loi, la focalisant sur l’amour et la justice, prêchant un Dieu proche et accueillant. C’est une mystique de l’urgence, de la venue imminente de Dieu. Jésus se voulait solidaire de toutes les catégories sociales que marginalisait la société juive du temps, ce qui fut scandale pour une société cloisonnée. Il ne s’est dit que Fils de l’Homme (Livre de Daniel), descendant d’un David idéalisé ; ce sont les chrétiens qui l’ont appelé Messie. « Jésus n’a pas dit qui il était, il a fait qui il était. » p.20

Le christianisme atteint Rome sous Claude vers 49, la Gaule en 177, l’Afrique en 180. Paul est le passeur de culture : juif de la Diaspora en pays hellène, polyglotte d’une famille commerçante, il associait une éducation grecque reçue à Tarse à une formation de pharisien reçue à Jérusalem. « La mission paulinienne, la seule que nous puissions réellement étudier, a été organisée comme une pénétration par capillarité, qui utilise tous les réseaux de la cité antique, celle-ci fonctionnant comme une imbrication de communautés, de la plus petite – qui est la famille – à la plus grande – qui est la cité. La cellule-souche de la mission, c’est la « maisonnée », l’oikos, tout à la fois communauté familiale et communauté d’activité, exploitation agricole, atelier ou magasin (…) L’oikos antique rassemble des gens de statut différent, incluant femmes et enfants, esclaves et affranchis (…) Sa composition transcende les clivages de la société antique entre Grecs et Barbares, hommes et femmes, libres et non-libres. » p.37

La première expansion chrétienne conduit à s’interroger sur comment vivre en chrétien dans le monde sans être du monde. Comment être persécuté mais soumis à l’Empire romain jusqu’en 311. La conversion de l’empereur fait se convertir l’Empire et désormais, comment le penser en Empire chrétien ? « Les chrétiens de l’Antiquité ont usé des modes de la pensée juive, des catégories philosophiques de la pensée grecque, des techniques de discours de la rhétorique grecque et latine, pour formuler une théologie qui s’est affirmée au fil du temps. » p.12 Reste à définir la foi - entre hérésie et orthodoxie, gnose et manichéisme.

« Au cours du 2ème siècle, on assiste à la marginalisation des communautés chrétiennes d’origine juive (le judéo-christianisme) au profit des communautés chrétiennes d’origine païenne (le pagano-christianisme) : ce seront ces dernières qui s’érigeront progressivement en « Grande Eglise ». p.30 Et c’est bien là où la foi rencontre le siècle, où la croyance entre en société.

La doctrine de l’Eglise s’élabore aux 4ème et 5ème siècles. Puis il faut édifier les structures chrétiennes, organiser les Eglises, établir le culte et la liturgie, christianiser l’espace et le temps, reconnaître la dignité des pauvres et pratiquer l’assistance. Partir enfin en quête de perfection par l’ascétisme et le monachisme.

« Quatre conciles œcuméniques ont fondé la doctrine chrétienne :
1. Nicée en 325 : le Fils n’est pas subordonné et inférieur au Père mais de même substance ;
2. Constantinople en 381 : l’Esprit-Saint est adoré et glorifié à l’égal du Père et du Fils, l’église est « catholique » ;
3. Ephèse en 431 : affirme l’unique nature du Verbe incarné ;
4. Chalcédoine en 451 : union des deux natures parfaites dans le Christ incarné. »
p.80
Des intellectuels chrétiens vont confirmer la foi, ils sont les Pères de l’Eglise : Basile, Grégoire de Naziance, Jean Chrysostome, Jérôme et la Vulgate, saint Augustin. « Pour Augustin, la nature humaine est immédiatement marquée par le péché, et nous ne pouvons accéder au salut par nos mérites personnels ou nos bonnes œuvres : seule la grâce divine peut nous sauver. (Son adversaire, qui soutient le contraire, est le britannique Pélage). En accomplissant strictement la loi divine, chacun pouvait parvenir à la perfection, et Dieu devait le récompenser de ses mérites (ou le punir de ses fautes) dans la vie future. » p.123
Il est alors loisible d’annoncer l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre, au 5ème siècle dans l’Empire romain, ensuite aux marges et aux barbares.

2/ Le Moyen-Âge, du 5ème au 15ème siècle, n’est ni légende noire ni légende dorée.

Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Bouguereau-vierge-et-anges-musiciens.1199871731


En cette période, le christianisme se consolide et s’étend. Saint Benoît, mort en 547, est le père des moines d’Occident. Grégoire le Grand est un passeur à ses dimensions. Autour de l’an mil naissent les chrétientés nouvelles : Rome, tête de l’Eglise latine à partir du 11ème siècle et Byzance/Constantinople qui se différencie. Saint Bernard de Clairvaux, mort en 1153, fonde la communauté des moines cisterciens, la cathédrale naît.

Affirmations et contestations induisent des réponses pastorales. La première croisade est lancée en 1095. « Un seul point réunit en effet les trois poussées de l’Europe latine : elles répondent toutes trois à l’appel des Chrétiens soumis à l’islam et opprimés, Mozarabes d’Andalousie, Grecs de Sicile et Chrétiens de Palestine. » p.190
Les hérésies fleurissent et, en 1231, le pape Grégoire IX instaure l’Inquisition pontificale, juridiction d’exception dérogatoire à tout droit, qui enquête d’office de façon totalement secrète et qui vise l’aveu. François le pauvre d’Assise, mort en 1226, crée un ordre mendiant. Thomas d’Aquin, mort en 1274, écrit sa Somme. Car il s’agit d’œuvrer à son salut, de réfléchir au Purgatoire et à l’au-delà, de réguler le culte des saints, des reliques et des pèlerinages.

« Au lendemain du 4ème concile de Latran (1215) la Vierge, modèle d’obéissance au Père, est proposée comme modèle de normalisation de l’Eglise. A elle de montrer l’exemple aux ordres religieux, de guider les âmes à la découverte du mystère de Dieu, d’inviter les fidèles à devenir des chrétiens exemplaires. » p.243 Notre-Dame de Paris s’élève tandis qu’explosent les œuvres de charité aux 12ème et 13ème siècles et que naît le culte du Saint-Sacrement.

Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Staline-proces-de-moscou.1199871748Jean Hus (ne pas confondre avec jlhuss…), mort en 1415, est l’hérétique majeur dans cette quête de Dieu qui saisit les mystiques d’Orient et d’Occident, soucieux d’Imitation de Jésus-Christ. La sainte Inquisition sévit. Elle nous choque aujourd’hui, dans la suite du film « l’Aveu » et des procès staliniens, si proche d’elle dans l’imaginaire. Mais « ces actes de foi, qui choquent au 21ème siècle, n’ont pas au 13ème l’impact que l’on pourrait imaginer. Pour la majorité de la population, il s’agit de cérémonies pénitentielles et purificatrices qui réduisent une fracture et marquent un retour à l’unité et à l’harmonie. Le châtiment des hérétiques – qui ont offensé Dieu – est, pour les fidèles demeurés dans l’orthodoxie, promesse d’éternité, motif de liesse et non de deuil. La solidarité spirituelle et sociale ne se noue pas autour des hérétiques, mais contre eux. En effet, l’enjeu profondément éprouvé, tant pas les inquisiteurs que par l’énorme majorité de la population, est le salut de tous. » p.202 Cette remarque sur l’Inquisition ne s’applique-t-elle pas telle quelle à la mise en scène des procès réguliers, sous Staline ? Comme quoi le monde contemporain reste imbibé de christianisme, même chez les athées communistes les plus militants…

Suite

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Histoire du Christianisme (2) Des temps modernes à nos jours



Article repris sur AgoraVox.

Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Histoire-du-christianisme.1199954914

Suite de notre compte-rendu de ce livre très dense, consacré à « L’histoire du christianisme », qui vient couronner une série de notes sur croyance et société, ou la foi et le siècle.
3/ Les temps modernes, du 16ème au 18ème siècle, l’apprentissage du pluralisme ?

La Réforme fait creuser le dogme : Erasme et Luther, liberté ou servitude de l’être humain ? « Luther et Calvin rompirent avec l’Eglise catholique parce qu’ils l’accusaient d’être pélagienne*. Pour eux, l’homme ne pouvait être justifié devant Dieu que par la grâce et la foi, non par ses œuvres, car il était dépourvu de mérites à cause de sa nature corrompue. Le protestantisme a donc été, au départ, un retour résolu à un strict augustinisme, y compris chez Calvin, à la doctrine de la prédestination. »

p.126 Les radicaux des réformes veulent aller jusqu’au bout de l’Ecriture. Calvin, évêque d’Amiens avant de s’exiler à Genève, prône élection, vocation et travail. La voie moyenne anglicane est une lente construction. Rivalités et combats marquent l’époque : Ignace de Loyola et l’aventure jésuite, les Inquisitions, les liturgies nouvelles, la mystique du cœur, du feu et de la montagne, la mystique de l’Incarnation et de la servitude, le jansénisme entre séduction rigoriste et mentalité d’opposition.

Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Lune-soleil.1199954928

Il s’agit aussi d’évangéliser et d’encadrer le monde. « Ignace (de Loyola) demande aussi aux Jésuites de « s’adapter aux sociétés indigènes et de comprendre leurs mœurs. Il demande enfin que des lettres lui soient envoyées régulièrement. Celles-ci, dont le but premier est « d’édifier » la Compagnie, bouleversent aussi les acquis de l’Antiquité. Opposant à l’autorité des livres les certitudes de l’expérience elles ouvrent, au-delà de l’ancien monde, d’immenses horizons d’où naît le sentiment de l’illimité de l’espace. Mais ce qui, dans la découverte des autres, frappe le plus ces hommes du 17ème puis du 18ème siècle, c’est leur ressemblance avec eux-mêmes. La pensée moderne procède dans une large mesure de cette rencontre de l’humanisme et de cet espace nouveau. » p.333 L’image tridentine se veut ordre et beauté. Rome et Genève deviennent nouvelles Jérusalem de la communication.

« Le grand élan éducatif qui soulève la chrétienté à partir du 16ème siècle, est inspiré par deux idées directrices : les hommes et les femmes pèchent et se perdent par ignorance et le remède doit commencer par les enfants (…) le catéchisme et l’école. Il y a des choses qu’il faut savoir pour être sauvé. Cette idée n’a cessé de s’imposer depuis la fin du Moyen-Âge. On ne peut plus se contenter de la foi « implicite » par laquelle les fidèles adhèrent à « ce que croit l’Eglise », sans trop savoir l’énoncer et encore moins le comprendre. Il est nécessaire qu’ils sachent ce qu’ils doivent croire, et même qu’ils sachent en rendre compte. » p.341

« On ne naît pas homme, on le devient », écrit vers 1500 Erasme, le prince des humanistes (bien avant Simone de Beauvoir, dont tout le monde reprend le propos sur les femmes !)
Des horizons nouveaux de sensibilité apparaissent : Bach et sa musique sans frontières, la critique biblique, le renouveau protestant du piétisme au pentecôtisme en passant par les réveils. Les saints investissent leur nation des 14ème au 20ème siècle.

« Avec près de 60 500 saints, dénombrés par André Du Saussay en 1626, la France ne doute pas de mériter son titre de fille aînée de l’Eglise. » p.369 L’Orthodoxie russe va du monolithisme aux déchirures durant les 16ème-18ème siècles.

« C’est dans le monde musulman qu’on trouve aujourd’hui la fidélité la plus explicite à des principes qui furent augustiniens avant d’être islamiques : l’affirmation sans concession de l’absolue transcendance divine, l’acceptation paisible de la volonté de Dieu et l’attente du salut par sa seule miséricorde. » p.128
4/ Le temps de l’adaptation au monde contemporain est le lot des 19ème et 21ème siècles.

Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Paris-st-sulpice.1199954940

L’exégèse biblique et les formes de la piété évoluent. La Bible se soumet à l’histoire mais émergent de nouveaux bienheureux comme Jean-Marie Baptiste Vianney, curé d’Ars (1786-1859).

La théologie et le culte marial se renouvellent avec Thérèse Martin, dite de l’Enfant-Jésus ou de Lisieux, (1872-1897). Elle doit son succès à « la crise moderniste : Rome favorise, contre l’intelligence suspecte et condamnée, la révélation de l’intime, la voie du cœur, le recours à la communion fréquente, voire quotidienne. »p.397 Pie X, soucieux de l’enfance spirituelle, instaure la communion privée.

La doctrine chrétienne, face au monde moderne, se crispe avant de s’adapter en renouvelant le Message. « L’intransigeance touche au plus profond du dispositif intellectuel, mental et affectif des catholiques du 19ème siècle. Essentiellement, elle se définit par le refus de toute transaction, c’est-à-dire de tout recul, de toute concession, de tout accommodement, de tout compromis, de toute compromission, qui mettrait en péril la conservation et la transmission de la foi, des dogmes et de la discipline catholique ; l’intransigeance est aussi, tout à la fois, défensive et offensive, affirmation et condamnation, parfois aussi provocation ou agression. » p.410

Le catholicisme intransigeant de Pie IX (1846-1878) édite le Syllabus des Erreurs Modernes. Il s’agit de conserver et de transmettre intact « le dépôt de la foi » : l’élan missionnaire est régulé par la congrégation de la Propagande de la Foi ; la personne même du pape est exaltée à travers la presse et l’imagerie catholique ; le Dogme de l’infaillibilité pontificale est proclamé en juillet 1870.

L’Encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII (1891) « affirme la légitimité de l’intervention de l’Eglise en matière sociale « dans toute la plénitude de Notre droit ». L’Eglise doit réconcilier les riches et les pauvres « en rappelant aux deux classes leurs devoirs mutuels et, avant tous les autres, ceux qui dérivent de la justice. » Aux ouvriers d’honorer le contrat de travail et de refuser la violence, aux patrons de ne point « traiter l’ouvrier en esclave », de respecter en lui la « dignité de la personne », de « donner à chacun le salaire qui lui convient ». L’Etat est fondé à intervenir au nom de sa mission, qui est de « protéger la communauté et ses parties ». » p.417

« L’Eglise de Rome (…) continue de voir en (le libéralisme politique de la Révolution) la source de toutes les erreurs modernes, la mère de toutes les hérésies. Elle le tient pour responsable et de la déchristianisation et des maux qui affligent la société. Elle lui reproche essentiellement le rationalisme qui oppose la démarche de l’esprit critique à l’enseignement dogmatique, et l’individualisme qui érige en règle la volonté de l’individu. Cette dénonciation du libéralisme restera longtemps encore la référence pour l’appréciation des autres systèmes. Elle explique certaines sympathies pour des idéologies qui exaltaient l’autorité ou assujettissaient l’individu aux exigences collectives, comme elle été responsable de complaisances prolongées pour des régimes qui se définissaient par opposition au libéralisme. » p.420

Le concile Vatican II (1962-1965) rassemble par convocation du pape Jean XXIII la totalité des archevêques, évêques et supérieurs d’ordres religieux du monde entier en tant que successeurs des Apôtres disposant de la capacité de discuter les matières d’Eglise touchant la foi et les mœurs. Le christianisme est désormais aux dimensions de la planète. Il a subsisté à l’époque ottomane (15ème-19ème siècle), a connu l’action missionnaire des 19ème et 20ème siècles, l’extension du protestantisme en Amérique du Nord. Il erre désormais entre œcuménisme et interreligieux.
Histoire du Christianisme (1) Des origines au moyen-âge Catholiques-dans-le-monde-carte.1199954954
L’histoire et la croyance, la sensibilité et la culture s’entremêlent. Nul ne peut se permettre d’ignorer l’histoire du Christianisme s’il veut comprendre quoi que ce soit aux débats contemporains en France. De l’hérétique franciscain Besancenot au nouveau saint François Hulot, en passant par la Madone ou par le Cardinal activiste devenu roi – tous anti-libéraux obstinés tel que le définit l’Eglise ! - chacun trouvera sans aucun doute des échos contemporains à cette longue durée…
————————————–
Note : * Doctrine du moine Pélage : « La grâce et le secours de Dieu ne sont point accordés pour chaque acte isolément; mais ils consistent dans le don du libre arbitre, dans la connaissance de la loi divine et de la doctrine chrétienne. - Le libre arbitre n’existe pas s’il a besoin du secours de Dieu : chacun possède dans sa volonté le pouvoir de faire ou de ne pas faire une chose. - La grâce divine nous est attribuée selon nos mérites. - Le pardon est accordé aux repentants, non en vertu de la grâce et de la miséricorde de Dieu, mais selon leurs mérites et leurs efforts, quand, par leur pénitence, ils sa sont rendus dignes de pardon. - La victoire nous vient du libre arbitre, non du secours de Dieu. »

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Jeudi 10 janvier 2008 Publié Livres, Religions | Modifier | Lien permanent ');
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yacoub

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Le catholicisme, un "crime haineux" au Canada ? Des chrétiens sympathisent avec Mark Steyn

Des catholiques ont été condamnés pour propos haineux envers les homosexuels pour avoir promu l’enseignement traditionnel de l’église sur le mariage. Selon un site catholique important, « Le climat social actuel est celui d’une nouvelle forme de censure et de contrôle de la pensée, et les commissions des droits de la personne sont utilisées comme police de la pensée ». On y rappelle que le taux de condamnation sur les plaintes pour propagande haineuse portées devant le Tribunal canadien des droits de la personne est de cent pour cent.

Sur l’affaire Mark Steyn et Macleans, accusés de propagande haineuse, lisez : Staline, Hitler, Pol Pot... et maintenant Macleans/Mark Steyn ?. Sur le multiculturalisme comme idéologie au potentiel liberticide, lisez Rapport Bouchard-Taylor : la tentation totalitaire, par Mathieu Bock-Côté et Rapport Bouchard-Taylor : fabriquer l’Homme Nouveau par la dictature de l’harmonie par Jean-Jacques Tremblay.

Pour Pete Vere, dont nous traduisons l’article ci-dessous affiché sur un important site catholique, des chrétiens avaient tenté, sans succès, d’alerter les médias à la censure pratiquée par les commissions des droits de la personne au nom de la lutte contre la « propagande haineuse ». Ils sont heureux que des islamistes et des commissions des droits s’en prennent maintenant à un magazine aussi important que Macleans et à une vedette comme Mark Steyn. Ce cas à su attirer l’attention des médias dominants sur ce « totalitarisme vertueux » qui vise le contrôle de la pensée et de la conscience, et réprime la liberté d’expression des croyances et des opinions dès lors qu’elles heurtent les sensibilités d’un seul individu faisant partie d’un groupe identifiable protégé par les chartes.

On pourrait renommer les commissions des droits de la personne les Commissions pour la promotion de la vertu et la répression du vice... du nom donné à la police religieuse qui sévit dans des pays comme l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Afghanistan.

Pour nous, la question n’est pas de savoir si nous sommes d’accord avec les vues exprimées par Mark Steyn ou les enseignements de l’église catholique. Nous dénonçons plutôt l’Inquisition menée par les commissions des droits de la personne au Canada dont l’effet est d’inhiber les débats par crainte de poursuites coûteuses, et d’instaurer un climat d’état policier. À côté des totalitarismes que sont le communisme, le fascisme, l’islamisme... le « chartisme » ?

Traduction de : Catholicism - A Hate Crime in Canada ?, par Pete Vere, Catholic Exchange, le 4 juin 2008

Si, en raison de ses croyances morales sincères, un Juif, un musulman, un chrétien ou un catholique s’oppose à l’idée du mariage de personnes du même sexe au Canada, est-ce considéré comme « haineux » ?

La question n’est pas rhétorique. Ni théorique. Le père Alphonse de Valk, un prêtre basilien et activiste pro-vie connu à travers le Canada pour son orthodoxie, est actuellement l’objet d’une enquête par la Commission canadienne des droits de la personne (la Commission) - un organisme d’enquête quasi-judiciaire créé par le gouvernement fédéral. La Commission utilise l’article 13 de la Loi sur les droits de la personne pour enquêter sur le prêtre. Le taux de condamnation des individus poursuivis devant le Tribunal des droits de la personne en vertu de l’article 13 - l’étape suivante du processus - est de cent pour cent. Aucun défendeur n’a été exonéré à ce jour.

La plupart des défendeurs finissent par payer des milliers de dollars en amendes et indemnisation, qui s’ajoutent à divers frais judiciaires. En outre, les défendeurs sont responsables de leur propre défense. En revanche, la Commission fournit une assistance juridique gratuite au plaignant.

Quel était le prétendu « acte haineux » du Père de Valk ?

Le Père de Valk a défendu l’enseignement de l’Eglise sur le mariage au cours du débat sur le mariage homosexuel au Canada, en citant largement la Bible, le catéchisme de l’Eglise catholique, et les encycliques du Pape Jean-Paul II. Chacun de ces documents contient l’enseignement catholique officiel. Et comme des millions d’autres personnes à travers le monde et les époques, dont plusieurs ne sont ni catholiques ni chrétiens, le Père estime que le mariage est une union exclusive entre un homme et une femme.

La réponse de Mark Van Dusen, un consultant en médias et porte-parole de la Commission, m’a choqué. J’ai interrogé van Dusen dans le passé et il m’a toujours frappé comme un homme honnête disposé à aborder des questions difficiles au nom de la Commission. S’il pense qu’une accusation contre la Commission est ridicule, il le dit clairement. S’il estime que la Commission et son personnel sont injustement entachés, il le dit de manière audacieuse.

Pourtant, Van Dusen n’a pas rejeté la question du revers de la main comme je pensais qu’il ferait. « Nous enquêtons sur les plaintes, M. Vere », a-t-il dit, « nous ne fixons pas l’ordre public ou la morale. Nous enquêtons sur la base des circonstances et des détails décrits dans la plainte. … Et si… après enquête, nous estimons qu’il y a suffisamment de preuves, alors nous pouvons transmettre la plainte au tribunal, mais la « haine » est définie dans la Loi en vertu de l’article 13 ».

En d’autres termes, les Juifs, musulmans, catholiques et autres chrétiens qui, pour des raisons de conscience, adhèrent à l’enseignement traditionnel de leur religion concernant le mariage, pourraient très bien être trouvés coupables de promouvoir la haine au Canada. Il en est de même de toute communauté de croyants au Canada qui n’adhère pas à cette redéfinition moderne de l’une des plus vielles institutions du monde - une redéfinition que même la très laïque France rejette.

« Notre travail consiste à examiner la plainte à la lumière de la loi et des décisions des tribunaux sur la « haine » pour décider si nous porterons la plainte devant le Tribunal, si nous la rejetterons ou s’il peut y avoir un règlement entre les parties », a dit van Dusen.

L’admission implicite de van Dusen que la Commission pourrait rejeter la plainte contre Père De Valk implique que la Commission pourrait considérer l’adhésion au catholicisme ou à l’islam comme un possible crime haineux.

Plus de six mois se sont écoulés depuis que la Commission a notifié Père de Valk de la plainte. Il n’y a eu aucune indication que la Commission pourrait laisser tomber la plainte.

Père de Valk publie Catholic Insight, un magazine canadien qui « se fonde sur l’enseignement de l’Eglise et l’applique à diverses circonstances de notre temps ». Il est accusé par un militant homosexuel de promouvoir « un mépris et une haine extrême » envers les homosexuels.

Pourtant, suivant l’exemple des Papes Jean-Paul II et Benoît XV, le Père a déclaré à plusieurs reprises que nous devons aimer les homosexuels et les traiter avec la dignité due à chaque personne humaine. « Le point de vue de l’Eglise est que les actes homosexuels sont un péché, mais nous aimons le pécheur », m’a dit le Père au cours d’une entrevue.

« S’opposer au mariage homosexuel n’est pas la même chose que rejeter les homosexuels comme personnes ». Telle est la profonde conviction des chrétiens orthodoxes qui est maintenant considérée comme un acte potentiel de haine justifiant l’intervention de l’Etat. C’est ce qui se passe quand des organismes gouvernementaux définissent largement l’homophobie comme étant l’opposition à tout acte homosexuel.

Pourtant, la plainte contre le père de Valk est juste l’une des nombreuses plaintes ayant fait l’objet d’enquêtes au cours des dernières années contre des chrétiens par les commissions des droits de la personne au Canada. En 2005, le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique a imposé une amende de plus de $ 1000 à un conseil des Chevaliers de Colomb pour leur refus de louer leur salle à un couple de lesbiennes pour leur cérémonie de mariage.

Cinq ans auparavant, la Commission ontarienne des droits a imposé une amende de 5000 $ à l’imprimeur protestant Scott Brookie pour son refus d’imprimer du papier à lettre sur le thème de l’homosexualité. Le Tribunal des droits de la personne de Saskatchewan a condamné Hugh Owans à des milliers de dollars d’amende pour avoir cité des versets de la Bible dans une lettre adressée au journal local. Et le maire Diane Haskett à London, en Ontario, a reçu une amende de 10000 $ plus les intérêts pour avoir refusé de proclamer une journée de la fierté gaie.

Les évêques du Canada n’ont pas non plus été épargnés. Mgr Fred Henry, l’un des plus ardents défenseurs du caractère sacré de la vie et du mariage, a été assigné devant une commission des droits de la personne pour s’être porté à la défense de l’enseignement moral catholique. Bien que la plainte ait finalement été retirée - non par la Commission, mais par le plaignant - Mgr Henry a encouru des milliers de dollars de frais légaux.

Ainsi Mgr Henry sympathise avec le Père de Valk, dont il fait l’éloge comme un modèle d’orthodoxie catholique et de fidélité à l’enseignement chrétien. « Le climat social actuel est celui d’une nouvelle forme de censure et de contrôle de la pensée, et les commissions des droits de la personne sont utilisées comme police de la pensée, a déclaré Son Excellence ».

En outre, un message affiché sur un populaire forum Internet catholique aurait fait son chemin devant le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique. L’auteur présumé du message, un Américain qui écrit aux Etats-Unis, commentait un article écrit par Mark Steyn - un auteur canadien qui vit maintenant dans le New Hampshire. Le tribunal a accepté ce message internet à titre de preuve que Steyn promeut « la haine ». Bien que le site n’est jamais mentionné par son nom dans les reportages, où on l’identifie seulement comme « un site catholique », une source au tribunal m’a dit que le site était Catholic Answers.

Bien que l’allégation ne soit pas confirmée au moment d’écrire ces lignes, l’article controversé de Mark Steyn, sur lequel des audiences se tiennent devant un tribunal de la Colombie-Britannique, a été affiché sur le forum du site Catholic Answers. De plus, le populaire blogueur juif canadien Ezra Levant, qui écrit un blog en direct du palais de justice, et qui fait lui-même l’objet d’une plainte devant une commission des droits de la personne, a publié une description du forum catholique non identifié. Plusieurs détails concordent, y compris le pseudonyme de deux participants au forum de discussion de Catholic Answers sur l’article de Steyn.

Imaginez ! Des tribunaux des droits de la personne du Canada essaient maintenant d’instruire une cause contre un résident américain, sur la base de ce qu’un citoyen américain aurait récemment affiché sur un important site catholique américain. Ce qui passe pour des débats courants dans les milieux catholiques aux États-Unis fait maintenant l’objet d’une plainte pour propos haineux au Canada.

En outre, les chrétiens américains ne sont pas à l’abri de ce qui arrive à leurs coreligionnaires de l’autre côté de la frontière. En avril dernier, la Commission des droits de la personne du Nouveau-Mexique a ordonné à Elaine Huguenin, une photographe chrétienne, de payer 6600 $ à un couple de lesbiennes pour avoir refusé de photographier leur cérémonie d’engagement. Cette amende et le stress de la procédure judiciaire sont survenus à un moment où Huguenin et son mari attendaient leur premier enfant.

La Commission des droits de la personne du Nouveau-Mexique a ignoré le fait que la photographie est une forme d’expression artistique. La Commission a ignoré le fait que le premier amendement protège les individus contre le discours contraint – soit la coercition de l’État dans l’expression artistique qui viole les croyances profondes d’une personne. La décision d’une page de la Commission déclare simplement que Huguenin avait « fait preuve de discrimination contre [les plaignantes] en raison de leur orientation sexuelle ». Comme le montre cette décision de la Commission des droits au Nouveau-Mexique, les Américains sont en grave danger de voir disparaître leur liberté religieuse par des commissions des droits de la personne de type canadien

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