Les milliards de l'agriculture, les apprentis fellahs et les trabendistes
par Abdelkader Reguig *
par Abdelkader Reguig *
L'examen de l'agriculture algérienne depuis l'indépendance à ce jour doit nécessairement être scientifique pour pouvoir déboucher sur des recommandations sérieuses. Une analyse capable de redonner à l'agriculture, ce secteur économique le plus important de notre pays, sa dimension réelle. Dans un système alimentaire mondial de plus en plus hégémonique, l'Algérie se doit de créer les conditions nécessaires à l'essor de l'agriculture, qui est appelée à jouer un rôle fondamental dans le processus de développement.
L'Algérie a les moyens de devenir un grand pays exportateur agricole.
La volonté politique existe pour libérer l'Algérie de l'importation.
2.700.000 ha des terres les plus riches sont entre les mains des fellahs en situation précaire. La norme de superficie minimum d'installation (S.M.I.), permettant une rémunération acceptable de travail, n'a pas été respectée. L'autorité pouvant les conduire est totalement absente, laissant à la justice dépassée le soin de régler ses problèmes. L'Algérie se doit de se doter d'une loi capable de sécuriser le monde rural. Des ventes, des désistements, des morcellements, des détournements des terres publiques, voilà la situation actuelle qui porte préjudice au développement de notre agriculture.
Dans un souci de contribution dans le processus de développement du pays, force est de constater que malgré des investissements énormes, jamais consentis par le Trésor public depuis l'indépendance, le résultat est là: une véritable hécatombe de notre agriculture. Où est la production de l'arboriculture après 6 années de plantation ? Le produit du FNDRA et du PNDA (des milliers d'hectares ont été plantés: pommiers, poiriers, amandiers, oliviers et vigne sur le papier) ? L'opération a été lancée et traitée dans une anarchie unique dans l'histoire de l'agriculture. Malgré la politique volontariste du Président de la République et les énormes investissements, son programme sur l'agriculture n'a pas été réalisé. La mission du ministère est un véritable échec, elle n'a pas donné les résultats escomptés. L'analyse des faits est due essentiellement à des insuffisances et des dysfonctionnements des programmes FNDRA et PNDA, appliqués dans la précipitation et sans concertation des acteurs qui sont partie prenante vitale du monde rural.
Des milliards de dinars ont été injectés dans l'agriculture dans la précipitation, qui ont fait le bonheur des trabendistes, des fraudeurs et des bureaucrates véreux et malheureusement des apprentis fellahs. L'absence d'un service de contrôle et de certification pour le contrôle des semences et des plants, le manque de pépinières capables de faire face au plan de l'arboriculture ont encouragé les spéculateurs à louer des plants juste pour encaisser les subventions, ce qui aujourd'hui fausse toutes les données. Cette spéculation a dénaturé tous les investissements dans l'agriculture (puits, bassins, serres en plastique, plantation de l'arboriculture, irrigation, étables, bergeries ou tout simplement chambres froides).
De plus, la dissolution des coopératives, notamment les CASDEP, a instauré une anarchie sur le marché des produits importés (phytotechnie, engraissement et produits phytosanitaires) de faible rémanence. L'Etat se doit de préserver toutes les organisations nécessaires au renforcement de la prise de décision participative pour les fellahs. Toute politique agricole de développement doit avoir pour partenaires les fellahs et leurs organisations.
L'exode rural, particulièrement très important depuis l'avènement du terrorisme des années 90, a vidé des régions entières, ce qui a désorganisé la vie sociale en Algérie.
De ce fait, l'objectif principal est de mettre un terme à cet exode rural grâce à différentes mesures concernant les activités agricoles. L'agriculture doit être encouragée car elle assure une occupation permanente de l'espace. Elle est au c�"ur des progrès économiques et sociaux et de la prospérité de la nation.
Des mesures de redressement s'imposent
- Sur le plan administratif:
- Revoir la loi sur le foncier en urgence,
- Revoir le cadastre général des terres en précisant la classification (haute valeur agricole, moyenne, etc.),
- Dresser à partir du cadastre général le plan d'occupation du sol qui doit se trouver au niveau de toutes les institutions (APC, daïra, wilaya, domaines), ceci afin de mettre un terme à l'urbanisme mercantile et dirigé,
- Régler par la loi les héritages et les indivisions des superficies importantes laissées en jachère,
- Récupérer les terres incultes,
- Revoir le zonage agriculture-forêt,
- Dresser le plan d'aménagement rural (P.A.R.)
- Remembrement
Cette opération consiste à mettre fin au morcellement excessif de la propriété foncière par le système d'échanges obligatoires de parcelles. Il faut créer une caisse pour l'achat des terres agricoles morcelées hors mitoyenneté pour constituer des exploitations viables pour une superficie raisonnable de 9 à 24 ha, afin de remembrer notre agriculture et tenir compte de la norme de superficie minimum d'installation (S.M.I.). Cette politique d'aménagement foncier (remembrement, aménagement...) doit permettre l'installation des jeunes agriculteurs et la modernisation de notre agriculture par une dotation financière d'installation. Cette politique doit viser en priorité les zones les plus défavorisées en s'attachant à compenser leurs handicaps naturels.
- Sur le plan technique
Il faut développer rapidement:
- la vulgarisation à l'aide de formules simples,
- le reboisement et la restauration des sols,
- l'agriculture de montagne,
- l'agriculture saharienne.
Il faut revoir la situation des périmètres par des crédits conséquents pour le drainage (des périmètres sont devenus des arécages: Habra, Mina, Sig, Bouna Moussa, etc.), la nappe phréatique à 1 m (un mètre).
La recherche et le développement des semences des variétés algériennes.
- Les hauts-plateaux
Engager une politique de développement nouvelle sur l'immensité des terres des hauts-plateaux (35.000.000 ha) afin:
- de mettre un terme à la dégradation du milieu (faune et flore) et à la désertification,
- de stabiliser les populations par des emplois,
- la mise en défens des terres,
- l'ensemencement,
- de nouvelles techniques d'élevage (extensif). Ce type d'élevage correspond à une structure fondée sur l'utilisation de fourrages et de parcours disposant d'un chargement inférieur à 2 UGB/ha (UGB: Unité Gros Bovin), ovins 0,15 UGB,
- l'agriculture hors sol ou culture hydroponique. Cette culture est l'une des activités agricoles à haute valeur ajoutée. Le maraîchage hors sol peut être pratiqué aisément (rendement de la tomate de l'ordre de 220-250 t/ha),
- des abattoirs et l'industrie de la viande en général,
- l'industrie de transformation de peaux, de la laine et des abats pour la cosmétique,
- revoir l'ensemble des fiches techniques pour toute implantation.
- Le blé
Il est primordial de mettre en place une céréaliculture irriguée pour augmenter le rendement (40 q/ha minimum) pour nos besoins en blé (minimum de 50.000 ha) afin d'échapper au diktat des compagnies multinationales. Il est vital pour notre pays de produire le blé à n'importe quel prix. Le rendement avoisine les 10q/ha en Algérie, contre 65 q/ha en Europe.
L'intensification de la culture sur les meilleurs sols. Les facteurs de l'évolution des cultures céréalières sont:
- l'amélioration de la fertilité naturelle des sols (travail du sol, fertilisation, irrigation),
- l'amélioration génétique (création de variétés productives bien adaptées),
- l'amélioration des moyens de lutte contre les mauvaises herbes (désherbages chimiques),
- la mécanisation.
- La pomme de terre
Face à la flambée du kilogramme de la pomme de terre qui est la base de l'alimentation de notre population (70 kg/hab/an), l'Etat se doit absolument d'assister techniquement et scientifiquement les producteurs. Il doit en outre prendre des mesures incitatives en favorisant cette dynamique économique. L'Etat peut alors se concentrer sur sa mission première:
- la réintroduction et le développement de la semence et des plants sélectionnés,
- l'amélioration des techniques et des moyens de conservation,
- l'accroissement des rendements (de 20 t/ha en primeur et 40 t/ha tardive),
- une mécanisation de la culture,
- la transformation.
- La production animale
Il faut, à la fois, la développer dans les régions où elle existe traditionnellement et l'implanter dans des régions nouvelles mais avec prudence, en se souvenant que des fautes graves ont été commises dans le passé. Des fiches techniques doivent être établies sur l'ensemble des exploitations qui sont économiquement ou techniquement déséquilibrées par manque de capitaux ou d'équipement (insuffisance de niveau technique), mais susceptibles d'être redressées et rétablies par des mesures techniques appropriées.
- L'aviculture
Ce secteur stratégique est dans une situation des plus catastrophiques du fait de l'augmentation du prix des céréales et des oléagineux (maïs, soja, etc.). Cette situation provoquera progressivement la disparition des petits éleveurs. Les viandes blanches accessibles à l'ensemble de la population atteindront dans un proche avenir les prix des viandes rouges. 400.000 familles vivent directement de l'activité avicole.
Face à cette situation, des choix stratégiques doivent être opérés afin d'encourager des cultures alternatives et une détaxation sur les matières premières des aliments composés. L'effondrement de ce secteur aura des conséquences graves sur les producteurs et les consommateurs des protéines animales (viandes blanches et oeufs).
- L'apiculture
Voilà un créneau très intéressant pour les jeunes, l'élevage des abeilles pour l'exploitation des produits:
- du miel,
- de la gelée royale,
- du pollen.
On estime la récolte d'une ruche de 8 kg à 10 kg de miel/an.
Enfin, il y a lieu de réfléchir sur une véritable politique d'insertion des jeunes pour leur permettre d'entrer dans le secteur agricole. Des attentes fortes d'une jeunesse aspirant au plein épanouissement. De nombreuses mesures d'aide financière doivent être consenties (mesures fiscales, attribution de prêts, etc.). Il faut accorder une attention particulière à la question de la transmission des terres. Il faut mettre un terme à la déstabilisation du monde agricole qui freine sa promotion. Nous nous devons, aujourd'hui plus que jamais, de nous pencher sérieusement sur la situation de nos fellahs et du monde rural. Ils vivent une situation difficile et, comme dit le proverbe, «les grandes douleurs sont muettes».
<HR style="WIDTH: 100%; HEIGHT: 2px">
* Ingénieur Expert Agronome. Secrétaire général de l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens.
L'Algérie a les moyens de devenir un grand pays exportateur agricole.
La volonté politique existe pour libérer l'Algérie de l'importation.
2.700.000 ha des terres les plus riches sont entre les mains des fellahs en situation précaire. La norme de superficie minimum d'installation (S.M.I.), permettant une rémunération acceptable de travail, n'a pas été respectée. L'autorité pouvant les conduire est totalement absente, laissant à la justice dépassée le soin de régler ses problèmes. L'Algérie se doit de se doter d'une loi capable de sécuriser le monde rural. Des ventes, des désistements, des morcellements, des détournements des terres publiques, voilà la situation actuelle qui porte préjudice au développement de notre agriculture.
Dans un souci de contribution dans le processus de développement du pays, force est de constater que malgré des investissements énormes, jamais consentis par le Trésor public depuis l'indépendance, le résultat est là: une véritable hécatombe de notre agriculture. Où est la production de l'arboriculture après 6 années de plantation ? Le produit du FNDRA et du PNDA (des milliers d'hectares ont été plantés: pommiers, poiriers, amandiers, oliviers et vigne sur le papier) ? L'opération a été lancée et traitée dans une anarchie unique dans l'histoire de l'agriculture. Malgré la politique volontariste du Président de la République et les énormes investissements, son programme sur l'agriculture n'a pas été réalisé. La mission du ministère est un véritable échec, elle n'a pas donné les résultats escomptés. L'analyse des faits est due essentiellement à des insuffisances et des dysfonctionnements des programmes FNDRA et PNDA, appliqués dans la précipitation et sans concertation des acteurs qui sont partie prenante vitale du monde rural.
Que s'est-il passé au juste ?
Des milliards de dinars ont été injectés dans l'agriculture dans la précipitation, qui ont fait le bonheur des trabendistes, des fraudeurs et des bureaucrates véreux et malheureusement des apprentis fellahs. L'absence d'un service de contrôle et de certification pour le contrôle des semences et des plants, le manque de pépinières capables de faire face au plan de l'arboriculture ont encouragé les spéculateurs à louer des plants juste pour encaisser les subventions, ce qui aujourd'hui fausse toutes les données. Cette spéculation a dénaturé tous les investissements dans l'agriculture (puits, bassins, serres en plastique, plantation de l'arboriculture, irrigation, étables, bergeries ou tout simplement chambres froides).
De plus, la dissolution des coopératives, notamment les CASDEP, a instauré une anarchie sur le marché des produits importés (phytotechnie, engraissement et produits phytosanitaires) de faible rémanence. L'Etat se doit de préserver toutes les organisations nécessaires au renforcement de la prise de décision participative pour les fellahs. Toute politique agricole de développement doit avoir pour partenaires les fellahs et leurs organisations.
L'exode rural
L'exode rural, particulièrement très important depuis l'avènement du terrorisme des années 90, a vidé des régions entières, ce qui a désorganisé la vie sociale en Algérie.
De ce fait, l'objectif principal est de mettre un terme à cet exode rural grâce à différentes mesures concernant les activités agricoles. L'agriculture doit être encouragée car elle assure une occupation permanente de l'espace. Elle est au c�"ur des progrès économiques et sociaux et de la prospérité de la nation.
Des mesures de redressement s'imposent
- Sur le plan administratif:
- Revoir la loi sur le foncier en urgence,
- Revoir le cadastre général des terres en précisant la classification (haute valeur agricole, moyenne, etc.),
- Dresser à partir du cadastre général le plan d'occupation du sol qui doit se trouver au niveau de toutes les institutions (APC, daïra, wilaya, domaines), ceci afin de mettre un terme à l'urbanisme mercantile et dirigé,
- Régler par la loi les héritages et les indivisions des superficies importantes laissées en jachère,
- Récupérer les terres incultes,
- Revoir le zonage agriculture-forêt,
- Dresser le plan d'aménagement rural (P.A.R.)
- Remembrement
Cette opération consiste à mettre fin au morcellement excessif de la propriété foncière par le système d'échanges obligatoires de parcelles. Il faut créer une caisse pour l'achat des terres agricoles morcelées hors mitoyenneté pour constituer des exploitations viables pour une superficie raisonnable de 9 à 24 ha, afin de remembrer notre agriculture et tenir compte de la norme de superficie minimum d'installation (S.M.I.). Cette politique d'aménagement foncier (remembrement, aménagement...) doit permettre l'installation des jeunes agriculteurs et la modernisation de notre agriculture par une dotation financière d'installation. Cette politique doit viser en priorité les zones les plus défavorisées en s'attachant à compenser leurs handicaps naturels.
- Sur le plan technique
Il faut développer rapidement:
- la vulgarisation à l'aide de formules simples,
- le reboisement et la restauration des sols,
- l'agriculture de montagne,
- l'agriculture saharienne.
Il faut revoir la situation des périmètres par des crédits conséquents pour le drainage (des périmètres sont devenus des arécages: Habra, Mina, Sig, Bouna Moussa, etc.), la nappe phréatique à 1 m (un mètre).
La recherche et le développement des semences des variétés algériennes.
- Les hauts-plateaux
Engager une politique de développement nouvelle sur l'immensité des terres des hauts-plateaux (35.000.000 ha) afin:
- de mettre un terme à la dégradation du milieu (faune et flore) et à la désertification,
- de stabiliser les populations par des emplois,
- la mise en défens des terres,
- l'ensemencement,
- de nouvelles techniques d'élevage (extensif). Ce type d'élevage correspond à une structure fondée sur l'utilisation de fourrages et de parcours disposant d'un chargement inférieur à 2 UGB/ha (UGB: Unité Gros Bovin), ovins 0,15 UGB,
- l'agriculture hors sol ou culture hydroponique. Cette culture est l'une des activités agricoles à haute valeur ajoutée. Le maraîchage hors sol peut être pratiqué aisément (rendement de la tomate de l'ordre de 220-250 t/ha),
- des abattoirs et l'industrie de la viande en général,
- l'industrie de transformation de peaux, de la laine et des abats pour la cosmétique,
- revoir l'ensemble des fiches techniques pour toute implantation.
- Le blé
Il est primordial de mettre en place une céréaliculture irriguée pour augmenter le rendement (40 q/ha minimum) pour nos besoins en blé (minimum de 50.000 ha) afin d'échapper au diktat des compagnies multinationales. Il est vital pour notre pays de produire le blé à n'importe quel prix. Le rendement avoisine les 10q/ha en Algérie, contre 65 q/ha en Europe.
L'intensification de la culture sur les meilleurs sols. Les facteurs de l'évolution des cultures céréalières sont:
- l'amélioration de la fertilité naturelle des sols (travail du sol, fertilisation, irrigation),
- l'amélioration génétique (création de variétés productives bien adaptées),
- l'amélioration des moyens de lutte contre les mauvaises herbes (désherbages chimiques),
- la mécanisation.
- La pomme de terre
Face à la flambée du kilogramme de la pomme de terre qui est la base de l'alimentation de notre population (70 kg/hab/an), l'Etat se doit absolument d'assister techniquement et scientifiquement les producteurs. Il doit en outre prendre des mesures incitatives en favorisant cette dynamique économique. L'Etat peut alors se concentrer sur sa mission première:
- la réintroduction et le développement de la semence et des plants sélectionnés,
- l'amélioration des techniques et des moyens de conservation,
- l'accroissement des rendements (de 20 t/ha en primeur et 40 t/ha tardive),
- une mécanisation de la culture,
- la transformation.
- La production animale
Il faut, à la fois, la développer dans les régions où elle existe traditionnellement et l'implanter dans des régions nouvelles mais avec prudence, en se souvenant que des fautes graves ont été commises dans le passé. Des fiches techniques doivent être établies sur l'ensemble des exploitations qui sont économiquement ou techniquement déséquilibrées par manque de capitaux ou d'équipement (insuffisance de niveau technique), mais susceptibles d'être redressées et rétablies par des mesures techniques appropriées.
- L'aviculture
Ce secteur stratégique est dans une situation des plus catastrophiques du fait de l'augmentation du prix des céréales et des oléagineux (maïs, soja, etc.). Cette situation provoquera progressivement la disparition des petits éleveurs. Les viandes blanches accessibles à l'ensemble de la population atteindront dans un proche avenir les prix des viandes rouges. 400.000 familles vivent directement de l'activité avicole.
Face à cette situation, des choix stratégiques doivent être opérés afin d'encourager des cultures alternatives et une détaxation sur les matières premières des aliments composés. L'effondrement de ce secteur aura des conséquences graves sur les producteurs et les consommateurs des protéines animales (viandes blanches et oeufs).
- L'apiculture
Voilà un créneau très intéressant pour les jeunes, l'élevage des abeilles pour l'exploitation des produits:
- du miel,
- de la gelée royale,
- du pollen.
On estime la récolte d'une ruche de 8 kg à 10 kg de miel/an.
Enfin, il y a lieu de réfléchir sur une véritable politique d'insertion des jeunes pour leur permettre d'entrer dans le secteur agricole. Des attentes fortes d'une jeunesse aspirant au plein épanouissement. De nombreuses mesures d'aide financière doivent être consenties (mesures fiscales, attribution de prêts, etc.). Il faut accorder une attention particulière à la question de la transmission des terres. Il faut mettre un terme à la déstabilisation du monde agricole qui freine sa promotion. Nous nous devons, aujourd'hui plus que jamais, de nous pencher sérieusement sur la situation de nos fellahs et du monde rural. Ils vivent une situation difficile et, comme dit le proverbe, «les grandes douleurs sont muettes».
<HR style="WIDTH: 100%; HEIGHT: 2px">
* Ingénieur Expert Agronome. Secrétaire général de l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens.