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La contrebande et la drogue gangrènent la frontière ouest

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admin"SNP1975"

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La contrebande et la drogue gangrènent la frontière ouest

Par :Djilali Benyoub



Être hallab, hallaba au pluriel, c’est un métier à échelons qu’on gravit doucement. C’est un projet comme un dossier Ansej auquel s’adonnent les jeunes de Maghnia. Hallaba, mode d’emploi : l’école sinistrée ne menant nulle part dans la conception des enfants qui, souvent, quittent vite ses bancs.
Le premier rêve est d’avoir son propre âne, ses jerricans pour “traire”, comme font les adultes oisifs et quelques fonctionnaires aux fins de mois aiguës. Le projet est donc de quitter l’école, se procurer un âne, faire le jerrican avec, au bout du rêve, la consécration, une R25, comme ultime investissement, pour traire les pompes des stations d’essence. Mais si les voitures prennent d’assaut toute source de mazout et sillonnent inlassablement et à grande vitesse les routes jusqu’aux pistes frontalières, les ânes comme leurs conducteurs n’apparaissent que le soir. Toute une faune hante les nuits de la frontière algéro-marocaine. Toute sorte de trafic y est. À la moindre faute, des balles peuvent siffler ou les menottes et la prison. Côté algérien, la peur s’est installée, le flux a rétréci, mais il en reste encore. En l’absence de perspective dans cette zone, où la construction a remplacé le manque d’investissement économique, l’oisiveté a produit l’intelligence pratique, le système D dans lequel excelle la population pour faire passer des produits de l’autre côté et satisfaire la demande locale de produits de là-bas, juste en face, juste à côté où de somptueuses villas ont poussé comme des champignons.
Les m’khaznia veillent au grain, taxent toute marchandise et passage, y compris les immigrants clandestins qui sont comptés par tête comme des animaux. Chaque tête est taxée à 80 dirhams au passage. Les vigiles marocains adorent “ce sport” aux ressources inépuisables puisque les mêmes têtes seront refoulées, souvent avec d’autres, en Algérie, qui tentent de repartir, et ainsi de suite. Au suivant !
Quand un trafiquant ou contrebandier réussit à tromper la vigilance des GGF, il y a un autre rideau qu’il doit encore franchir. Les unités de gendarmerie relevant du groupement de Tlemcen font, de leur côté, obstacle à ces phénomènes à travers des barrages fixes, des patrouilles incessantes que le premier responsable du groupement inspecte régulièrement. Les éléments de ces unités sont derrière toutes les saisies hors périmètre frontalier.

“Mouqatila”, le 4x4 des trafiquants
La nuit, il y a un engin roulant sur quatre roues, aveugle et qui n’a peur d’aucune piste. Localement, on l’appelle Mouqatila. C’est une voiture nue, inutilisable, en panne dans son aspect. Carrosserie approximative et portant plusieurs marques de coups, les feux cassés, pas de numéro, ni de châssis ni d’immatriculation et aucun document, évidemment. Seuls le moteur, l’accélérateur et les freins marchent. Conduite généralement par un fou furieux, cette voiture est comme un char d’assaut qui écrase tout sur son passage. Animal métallique, elle ne roule que de nuit, traversant la frontière, empruntant de sinueuses et abruptes pistes. Elle défie même les tout-terrains des gardes frontières. Au cas où le chauffeur serait coincé, il l’abandonne et se “tire” à pied. Les barrages fixes ne lui font pas peur, il défonce tout sur son passage, à grande vitesse. Son activité principale est le trafic de drogue. Ainsi équipé, le trafiquant limite les risques de se faire prendre. Les trafiquants de voitures utilisent souvent les mêmes pistes et procédés. Il aura fallu une course-poursuite sur piste et des balles pour immobiliser un Scenic volé qui a franchi la frontière au début de la semaine. Le chauffeur a réussi à prendre la fuite et rebrousser chemin vers le Maroc.

80 dirhams une tête de clandestin
L’immigration clandestine, ce concentré de détresse humaine, est transformée en enjeu politique et en objet de “trafic” très lucratif. En cette période, l’oued de Maghnia où les clandestins se réunissent est presque vide. Quelques-uns sont encore là dans des abris de fortune, mais une majorité a quitté les lieux. Quand il y a du travail, ils s’occupent pour ramasser de quoi payer les multiples “péages” et passeurs pour franchir les quelques kilomètres qui les séparent de l’Espagne. Mais ils ne sont pas au bout de leur peine, à peine le sol marocain foulé. Ils sont taxés par tête par le premier m'khazni qui est à quelques mètres de la frontière. Et sans garantie d’arriver à destination. Une fois au Maroc, ils sont souvent vite repérés, parqués, délestés de leur argent et refoulés comme un troupeau vers Maghnia même si certains d’entre eux n’ont pas transité par l’Algérie. Pour chaque “tête” refoulée, le Maroc est gratifié d’une subvention. En cette période, on a dû les encourager à passer de l’autre côté. Ils seront “capturés”, recensés et renvoyés vers Maghnia par contingents. Aucune crainte. Ils ont appris qu’en Algérie, ils ne risquent ni d’être passés à tabac ni détroussés. Avec option de trouver probablement un travail et ramasser de quoi tenter retourner là-bas. Les gardes marocains maîtrisent parfaitement ce sport rémunérateur.
Il y a en plus des Subsahariens, des clandestins d’un autre genre : les Syriens qui se sont spécialisés dans le forage. Tous les forages illicites dans la région de Maghnia sont leur œuvre. La répression de cette activité illégale, les amendes infligées ont fini par les dissuader de continuer d’exercer, du moins au grand jour. La pression les a poussés à chercher un autre terrain au Maroc.
Il semble qu’ils l’aient trouvé. Le transfert de leur matériel suit le même itinéraire que celui de la contrebande. Ils passent les foreuses d’abord, s’installent et reviennent alors s’approvisionner en Algérie en accessoires, nécessaires et consommables. Ils ont commencé depuis un moment à trouer le sol marocain, du côté d’Oujda, Ahfir…
Depuis peu, des Marocains directement touchés par l’impact du durcissement du dispositif des GGF se sont mis à franchir la frontière en quête d’un travail en Algérie. Plusieurs parmi ceux qui ont été arrêtés avouent être venus chercher du travail. Une minorité continue néanmoins de faire les passeurs de drogue pour le compte de barons souvent couverts par le makhzen et ses relais. Les petites frappes, les chômeurs condamnés sont alors envoyés au “front” livrer la “camelote” au risque de se faire canarder. Les barons font tout pour trouver des marchés et les approvisionner, cela d’autant que les terres cultivées ont été étendues et la production a augmenté.
Et ceux censés combattre le trafic se chargent de le gérer et d’en tirer profit, une part du gâteau. Et sous prétexte de le combattre, ils ont décidé d’ouvrir une piste longeant l’oued, limite naturelle mais pas officielle de la frontière. Par endroits, la piste empiète sur des terres appartenant à des Algériens. Situation qui a failli dégénérer en conflit. Ce fait accompli vise certainement à remettre en cause l’accord sur le tracé frontalier, imposer un autre, mais c’est derrière cette tentative de coup de force que se cachent tous les trafics et la contrebande. Trois moteurs, 5 boîtes de vitesses, 2 070 litres de gasoil, 3 600 autres litres dans des jerricans, c’est un bilan partiel d’une seule nuit de travail. Cela juste pour illustrer l’ampleur du phénomène avec la bénédiction des gardes frontières marocains. Bab El Assa. Les maisons sont bâties à proximité de l’oued et accessibles par des pistes fermées par des barrières. Les pistes continuent et débouchent en majorité sur les postes de gardes marocains. Impossible qu’un contrebandier ou trafiquant de kif passe sans se faire prendre. De fait, les postes de surveillance deviennent des passages payants. Les m'khazni prélèvent une taxe (douanière ?) sur chaque passeur, selon la marchandise et la provenance. La lutte ne se fait alors que d’un seul côté. Jusqu’à quand ?
De nouvelles pistes sont régulièrement creusées sur les flancs des collines. Difficiles d’accès, mais elles aboutissent toutes au Maroc, passant évidemment à proximité d’un poste de surveillance. On parle même de l’existence d’un tunnel, reliant les deux pays, creusé par les trafiquants de drogue. Le passeur marocain qui s’aventure à pied et qui court de grands risques n’encaisse que 20 dirhams le passage.

Les harragas à la conquête de Ghazaouet
Plus vers le nord, la côte. Ghazaouet, petite ville côtière, ville de vestiges et de calme. Elle pourrait bien inspirer poètes et chansonniers avec “les deux frères”, ces deux majestueux blocs qui accueillent les bateaux à l’entrée du port, ses forts en ruine, ses chalutiers, ses marins pêcheurs et ses restaurants au parfum de poisson frit et grillé. La nuit venue, le voile sombre que perturbe le vrombissement des moteurs de chalutiers, une autre vie, aventureuse, commence.
Épargnée jusque-là, Ghazaouet fait partie désormais des villes partance de l’aventure harraga. Tôt le matin de dimanche, les gardes-côtes ont intercepté 14 harragas sur une embarcation en haute mer. Les 14 intrépides suicidaires avaient embarqué sur un Zodiac de 5 mètres propulsé par un moteur de 40 CV. Ils ont pris une avance au large. Mais l’aventure s’arrête à 2h du matin lorsqu’ils sont interceptés par les gardes-côtes en patrouille. Le phénomène est plutôt rare en allant vers l’ouest, Marsa Ben M’hidi, limitrophe du Maroc. Les candidats à l’immigration clandestine préfèrent les plages d’AÏn Témouchent qui offrent l’avantage de la courte distance vers les côtes espagnoles. Les services de sécurité, gardes-côtes et brigade maritime de la gendarmerie ont renforcé leur présence et la surveillance de la zone. La plupart des 14 harragas sont issus de Chlef et Relizane.
D. B




http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

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Remplacez tout ce qui est MAROCAIN par ALGERIEN et vous aurez la vérité.
Trafic d’armes et de drogue, provocations de la Garde royale , immigration clandestine, tracé de la frontière non encore achevé, sont les ingrédients d’une situation asphyxiante.
Depuis la fermeture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc, les Marocains, pris en tenaille entre une crise sociale aiguë et un Royaume aux frontières épineuses, s’adonnent à un véritable jeu de haute voltige aux frontières. Trafic d’armes et drogue, provocations de la Garde royale, immigration clandestine, tracé de la frontière non encore achevé, sont les ingrédients d’une situation asphyxiante. Les incidents ne manquent pas d’ailleurs sur la bande frontalière. Sur place, nous n’avons pas eu de difficulté pour détecter la lourde besogne qu’accomplissent les services de sécurité algériens, Gendarmerie nationale, GGF, police et Douanes. Le travail devient d’autant plus dur lorsqu’on sait que le Maroc ne fait pas autant d’efforts pour éradiquer le mal. Pis, les éléments de la Garde royale sont souvent complices des contrebandiers et des partisans traditionnels de la provocation. La semaine dernière, des agents marocains qui s’affairaient à aménager une piste le long de la bande frontalière de Tlemcen, n’ont pas hésité à raser des points de repère et des bornes érigés aux fins de reconnaître les limites de chaque territoire. L’incident a, aussitôt, provoqué les foudres des Ouled Melouk, une tribu algérienne située sur la bande frontalière, avec la résurgence de règlements de comptes, vieux de plusieurs années. Selon des témoignages recueillis sur place, documents à l’appui, les Marocains ont bel et bien pénétré les terres des Ouled Melouk. Ces terres, a-t-on indiqué, sont la propriété de Hadj Mouslih Bouhassoune de la tribu des Ouled Melouk, implantée au niveau de Oued Mouilah. Selon les mêmes témoignages, les Marocains n’en sont pas à leur première provocation. Car deux incidents similaires sont survenus en moins de deux ans. Selon les documents fournis par les Bouhassoune, importante famille de la tribu des Ouled Melouk, les terres, objet «de l’incursion» du «niveleur marocain» sont bel et bien la propriété de Hadj Mouslih Bouhassoune. La tribu des Ouled Melouk, témoigne-t-on également, s’est déjà insurgée, dans le passé, contre les provocations marocaines. «Les Algériens de la bande frontalière sont interdits de faire des forages, tandis que les Marocains de la même bande ne rencontrent aucun problème de ce genre», nous a-t-on indiqué. Néanmoins, à l’origine des Ouled Melouk, réside un règlement de comptes qui a pris une ride. Nous apprenons que Hadj Mouslih Bouhassoune a creusé un canal séparant ses terres du sol marocain, histoire de couper court au va-et-vient des contrebandiers. Chose qui, sans le moindre doute, n’a pas été du goût des éléments de la Garde royale, eux qui sont traditionnellement complices des trafiquants, notamment de la drogue et du carburant. Pis encore, la frontière avec le voisin est devenue le passage favori des trafiquants d’armes et d’explosifs. La preuve, se référant à un bilan évaluatif qui nous a été présenté par le commandant du groupement de la gendarmerie de Tlemcen, le lieutenant-colonel Boukhebiza Nouredine, il a été recensé, durant les derniers mois, la saisie de 108.000 mines antipersonnel (modèle 1957), dont chacune contient plus de 100 grammes de TNT. Ce n’est pas tout, les services de la Gendarmerie nationale ont également saisi 380 détonateurs, 380 mètres de mèche lente, 60 cartouches de 16 millimètres, 3 fusils, un revolver de marque Saint-Etienne et des matériaux de fabrication d’explosifs. 800 détonateurs ont été également saisis, récemment, à Bab El Assa, sur la frontière avec le Maroc. Les armes et les matériaux de fabrication d’explosifs proviennent de France, à en croire notre interlocuteur. C’est-à-dire que l’itinéraire de transfert indique sur la carte, la France, l’Espagne et le Royaume alaouite.A quand le bornage des frontièresIl représente, en effet, un véritable casse-tête pour les services de répression des fraudes aux frontières. Dans les deux daïras de Maghnia et Beni Boussaïd, ils sont environ 6000 habitants disséminés le long du tracé frontalier, tandis que la ville marocaine de Ahfir compte environ 75% d’Algériens. D’où la difficulté de traquer les contrebandiers et les trafiquants de gasoil. «Nous ne pouvons pas arrêter quelqu’un qui rentre chez lui, même avec un plein de carburant dans sa voiture. Mais nous savons très bien que lorsqu’un réservoir est plein, celui-ci est destiné indiscutablement à être revendu aux Marocains», explique, de son côté, Derkaoui Toufik, commandant de la compagnie de la Gendarmerie de Maghnia. Un problème de fond se pose par ailleurs, celui du tracé frontalier qui n’est pas officiellement fait. Ce qui a motivé les Marocains à délimiter les frontières à l’aide de pistes, avançant le prétexte d’une besogne destinée aux fins de faciliter la patrouille. Jeudi dernier, nous avons appris de sources bien informées, que des chefs de l’armée royale se sont déplacés sur les lieux de l’incident dans le but de voir, de près, les vérités de cet épisode. Côté algérien, nos sources ont indiqué également qu’une équipe de l’INC (Institut national de cartographie) est également sur place afin de faire le point de la situation actuelle en comparaison avec les cartes traditionnellement connues. Il n’y a pas longtemps, il a fallu l’intervention des hauts responsables de la wilaya, pour neutraliser le même problème que celui survenu la semaine dernière sur la frontière algéro-marocaine. C’est une affaire qui traîne comme un boulet au pied. Pourtant, cette affaire des frontières a été finalisée par le traité d’Ifrane, signé en 1972 par les défunts président Houari Boumediene et roi Hassan II. Traité que le Parlement marocain n’a pas ratifié à ce jour. Les deux territoires, algérien et marocain, sont séparés par un oued qui devient, au fil des temps, une simple géographie, incapable de servir de barricade contre les trafiquants de drogue. Un autre danger, d’un autre genre, tire également sa source des territoires marocains. Il s’agit de l’Oued Mouileh qui se déverse sur le territoire algérien et qui représente un réel danger pour la santé des citoyens et pour l’environnement. L’oued Mouileh, qui charrie les rejets des déchets industriels d’Oujda, issus principalement d’usines de détergents, connaît un taux de pollution des plus élevés. Dans la foulée, les services de la Gendarmerie nationale ont traité récemment deux affaires liées au trafic de déchets toxiques. La Gendarmerie nationale de Tlemcen a saisi 96,3 tonnes de batteries usagées destinées au recyclage, dans les usines d’Oujda. Le danger est réel. Dans la wilaya de Tlemcen seulement, quatre groupements de GGF (gardes-frontières) sont chargés d’assurer la garde d’une bande frontalière de 172 kilomètres. On ne ferme pas l’oeil en raison d’une activité illégale qui va crescendo. «Nous sommes véritablement en guerre contre la contrebande et le trafic de drogue», déclare le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de Tlemcen. Plusieurs enquêtes sont menées sur divers fronts. Guets-apens par-ci et descentes surprises par-là, les services de sécurité sont véritablement sur le pied de guerre. C’est la tolérance zéro. Le pari est osé, mais le risque est surtout important. Plusieurs éléments de la Gendarmerie nationale sont agressés et/ou attaqués même en temps de travail. C’est dire que la tâche est rude car les contrebandiers ne reculent devant aucun obstacle. La semaine dernière, les services de la Gendarmerie nationale ont pu mettre fin à la cavale d’un dangereux trafiquant de drogue qui sévissait dans la wilaya frontalière de Tlemcen. B.B., alias «Sardina», avait des connexions très anciennes avec les émirs de la drogue marocaine.La «Colombie» de l’OuestLa situation est sur le fil du rasoir: trafic de stupéfiants, armes, fausse monnaie, criminalité, immigration clandestine et «harraga», phénomène nouvellement découvert, mais qui commence à prendre des proportions inquiétantes. Tlemcen, cette ville belle et propre, est victime tout bonnement d’un voisinage dangereux. Les chiffres communiqués par le lieutenant-colonel Boukhebiza Nouredine donnent le tournis. Durant les premiers six mois de l’année en cours, 553 affaires liées au droit commun ont été traitées. Il s’agit, plus précisément, de 38 crimes et de 515 délits. Le résultat: 371 personnes, âgées de -18, ans à +40 ans, ont été arrêtées durant le premier semestre de l’année 2007. Les services de la Gendarmerie nationale, commandement de Tlemcen, ont traité aussi 1002 affaires liées à la contrebande, contre 714 affaires durant la même période de l’année écoulée, soit une hausse de 21%. Effet direct: 331 personnes ont été arrêtées, dont 245 écrouées durant le même temps. Autre phénomène: le trafic de carburant a pris une tournure incontrôlable, aggravée par le casse-tête des Algériens de la bande frontalière, appelés aussi les habitants de l’au-delà des postes de contrôle. Les proportions sont importantes. 330.436 litres de mazout ont été saisis durant les six premiers mois de l’année en cours, contre 460.000 litres durant l’année 2006. Ces quantités saisies expliquent un état de durcissement des mesures de lutte contre le trafic de carburant et autres comportements illégaux. Une nouvelle stratégie de lutte, consolidée par le renforcement des effectifs et un cadrage juridique spécial, vient d’être mise en marche. 14.360 cartouches de cigarettes de marque Marlboro et 330 cartouches de marque Legend ont été saisies durant le premier semestre 2007. Viendra ensuite le traitement de 31 affaires liées au trafic de stupéfiants. 47 trafiquants ont été ainsi arrêtés, dont 37 écroués durant la même période. 261kg de kif, 3,9 grammes de cocaïne et 1200 comprimés de psychotropes ont été saisis durant les interventions des six derniers mois. Quant à la fausse monnaie, il a été recensé, durant les derniers six mois, la saisie de 193 millions de dinars et contre 13 billets de 1000DA durant le premier semestre de l’année écoulée. Dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, la gendarmerie locale a traité 105 affaires durant le premier semestre de l’année en cours. 197 étrangers ont été arrêtés et écroués, dont 158 Marocains et 9 Indiens. A ce phénomène s’ajoute celui des «harraga» avec deux affaires traitées jusqu’ici. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont pu arrêter, à la suite de ces deux affaires, 28 harraga, tous écroués. Le nombre d’accidents de la circulation a, cependant, nettement baissé durant les six mois de l’année en cours en comparaison avec la même période de l’an dernier. Seuls 355 accidents ont été recensés contre 723 durant les six premiers mois de l’année dernière, soit une baisse de 50,89%. Reste que le trafic et la consommation de drogue sont le fléau le plus appréhendé, en raison de ses connexions avec d’autres phénomènes, à commencer par le terrorisme. Globalement, la consommation de cannabis en Algérie a augmenté de 100% entre 2002 et 2004. Les statistiques vont crescendo. Durant le seul premier trimestre de l’année 2007, pas moins de 5,837 tonnes de résine de cannabis ont été saisies. La proportion est importante par rapport à l’année écoulée. Danger réel. Péril en la demeure. Le voisin de l’Ouest ne fait pas autant d’efforts que ceux consentis pas l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue.
l'expression 28/07/2007

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