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ALGERIE (Ni état, ni partis et ni peuple…)

5 participants

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Auteur Sidhoum


Au Maroc, il y a aussi des ânes, mais cette société est bien organisée car le Roi leur interdit (a ses ânes) de parler. Pour comprendre pourquoi Yaz croit qu’il contribue à un débat, il faut comprendre l’Algérie et pour quoi elle s’est écroulée. Quand on veut créer une égalité dans une société on ne peut niveler que vers le bas.

Au Maroc, il y a un ordre, une échelle, un « fil » entre le mendient et le Roi et l’on passe toute sa vie a tenter de grimper cette échelle. A la différence du Maroc qui est une société « verticale », l’Algérie, grâce à des ignares arrivistes qui ont écarté Fehat Abbas, Boudiaf, etc…, est devenue une société « plate » ou reignent depuis l’indépendance le désordre + el’fouda programmée par BenBella le cancre et Boum qui ont rêvé d’une communauté socialiste sans queue ni tête (comme la RASD veut faire aujourd’hui au Sahara). Bref une Algérie ou un boulici ou le jadarmi prime sur un Chirurgien ou un Docteur en physique nucléaire, une Algérie ou dans un même immeuble, on trouve un chirurgien au 2iéme étage, un boulici au 3iéme, une prostituée au 4iéme, Tâkhâ baba e’nou au 5iéme, un dentiste au 6iéme, un chauffeur de taxi clandestin au 7iéme, Yaz au rez-de-chaussée, un marchand de légume vivant avec sa mââza au 8iéme et un repris de justice au 9iéme.

Résultat ? un pays aujourd’hui dans un délabrement total ( PS lire mon intervention « ni état, ni partis et ni peuple… » expliquant en détail ce grand désordre). Depuis 65 des milliers de cadres, de médecins, qui sont à l'origine d'une émigration massive, ont vidé le pays de sa substance grise. Une fuite de ressources humaines qui ne peut pas être sans conséquence sur l’économie et la sociologie et comme dans toute entreprise, si cette horde sauvage composée d’incultes était composées de bons gestionnaires éduqués qui ne pétent pas plus haut que leur tez comme des kzé-kzas depuis 62, nous ne serions pas la 30 ANS APRES, dans un conflit stupide et sans fin au Sahara. A cause de ces bouseux, qui sont encore au pouvoir, nous pataugeons encore dans ce conflit qui empêche la réalisation d’un Grand Maghreb paisible et ENFIN prospère!


_____________________________________________________

Ni état, ni partis et ni peuple…

Pour comprendre tout le mécanisme qui a fait de l’Algérie une société disloquée et désormais ingérable, je conseil vivement la lecture de "l’Algérie retrouvée" de Maurice T. Maschimo (qui s’est jadis converti a l’Islam et est de nationalité Algérienne), voici ce qu’il dit :

L’état, dites-vous ? Des mots que, pendant des années, j'ai cru chargés de vérité et opposais, avec quelle conviction, quel enthousiasme ! a tous ceux qui niaient l’existence pré coloniale d’une nation algérienne. « nous nous sommes tous trompés, dit Dr Djillali, sociologue a l’universalité d’Oran. Il faut réhabiliter Ferhat Abbas….il avait tout compris ! ».

Ni peuple :

…L’Algérie, donne aujourd’hui, le spectacle d’une société cassée, brisée, en miettes, d’un corps disloqué, dont tous les membres se sont désarticulés et n’existent que pour eux-mêmes. En vain cherche-t-on, dans ce désordre social et incohérence des conduites, quelque chose comme un dénominateur commun, un trait d’union, une mémoire ou un projet. Mais en a-t-il jamais été autrement ? La société a t-elle jamais existé ailleurs que dans nos mythes ? Ce qui apparaît comme un délabrement n’est-il pas l’état permanent de cet ensemble chaotique de régions, tribus, fractions de tribus qui n’ont jamais réussi à s’unir, a se fondre dans un tout, a former une nation ?…« La vérité qui a éclaté à la faveur de la crise, écrit Nourredine Boukrouh dans son livre décapant, c’est que les Algériens avaient en fait peu de choses en commun. Ils n’étaient pas habitués à vivre ensemble, a vouloir la même chose, a rêver de concert. Pendant trop longtemps, pendant trop de siècles, ils ont vécu les uns a coté des autres, sans communication permanente entre eux, sans imbrication de leurs intérêts mutuels, sans association de leurs énergies, sans système politique et institutionnel issu de leur volonté, sans activités économiques et sociales ».

Ni état :

...Si l’on entend par état une institution qui gère la société, met en œuvre une politique et impose son autorité, il n’y a pas d’état en Algérie. Il n’y a que des clans. Sans envergure, sans aucun souci de l’intérêt national, sans projet. Des clans qui n’ont qu’une obsession : garder le pouvoir, y placer leur famille, leurs amis, leurs larbins, ou y parvenir, le « nettoyer » et, a leur tour, nommer leurs fidèles aux postes clés et piller les richesses du pays.

Ni partis :

...Si l’on entend par parti une formation politique qui défend les intérêts d’un groupe social, il n’y a pas de partis en Algérie. Il n’y a que des appareils a fabriquer des aspirants dirigeants. A les propulser vers le pouvoir. Ou, a tout le moins, a les en rapprocher. Avec l ‘espoir d’en obtenir quelques miettes : un ministère, une wilaya, une direction. Ou ils parviennent, ils reproduisent, a leur échelle, les mœurs du sommet. Distribution de postes a la parentèle et a la clientèle, de faveurs aux proches de la clientèle et de la parentèle, et mise en coupe réglée du secteur conquis.

Etrange pays : sans état, sans partis et sans peuple…Oui, Ferhat Abbas avait tout compris ! il n’y a qu’un autre état arabe similaire au nôtre, qui fut artificiellement créé par un cartographe dans les sous-sols du Quai d'Orsay, c’est l’Irak. Et dés qu’on y a experimenté avec la démocratie comme Chadli tenta de le faire en 88, kk toucha le ventilateur big time.

http://www.marocainsdalgerie.net

Sidhoum

Sidhoum

J’ai une fois écrit…“STP Yaz ne signe plus tes posts avec «….un algerien.... . », parce que quand nos amis Marocains te lisent, ils vont se dire «…naaaari nari…oua daba t’fejîje ya raffîk combien les Algériens sont des ânes!!»….”

Au Maroc, il y a aussi des ânes, mais cette société est bien organisée car le Roi leur interdit de parler. La démocratie ne veut pas dire qu’un « estomac collé a une barbe et un merguez » peut dire à un Dr en sociologie « jî souï pas d’akord » et lui sortir son couteau rouillé. Les Rois du Maroc ont, durant des milliers d’années, conditionné le peuple a l’humilité et a un ordre admirable. Voilà toute la différence : les Rois "rabbâou" le peuple comme un père qui éleve bien ses enfants, aussi simple que ça!!! Pour comprendre pourquoi Yaz croit qu’il contribue à un débat, il faut comprendre l’Algérie et pourquoi elle s’est écroulée. Quand on veut créer une égalité dans une société on ne peut niveler que vers le bas.

Au Maroc, il y a un ordre, une échelle, un « fil » entre le mendient et le Roi et l’on passe toute sa vie a tenter de grimper cette échelle. A la différence du Maroc qui est une société « verticale », l’Algérie, grâce à des ignares arrivistes qui ont écarté Fehat Abbas, Boudiaf, etc…, est devenue une société « plate, horizontale » ou reignent depuis l’indépendance le désordre + el’fouda programmée par BenBella le cancre et Boum qui ont rêvé d’une communauté socialiste sans queue ni tête (comme la RASD veut faire aujourd’hui au Sahara). Bref une Algérie ou un boulici ou le jadarmi prime sur un Chirurgien ou un Docteur en physique nucléaire, une Algérie ou dans un même immeuble, on trouve un chirurgien au 2iéme étage, un boulici au 3iéme, une prostituée au 4iéme, Tâkhâ baba e’nou au 5iéme, un dentiste au 6iéme, un chauffeur de taxi clandestin au 7iéme, Yaz au rez-de-chaussée, un marchand de légume vivant avec sa mââza au 8iéme et un repris de justice au 9iéme.

Résultat ? un pays aujourd’hui dans un délabrement total ( PS lire mon intervention « ni état, ni partis et ni peuple… » expliquant en détail ce grand désordre). Depuis 65 des milliers de cadres, de médecins, qui sont à l'origine d'une émigration massive, ont vidé le pays de sa substance grise. Une fuite de ressources humaines qui ne peut pas être sans conséquence sur l’économie et la sociologie et comme dans toute entreprise, si cette horde sauvage composée d’incultes était composées de bons gestionnaires éduqués qui ne pétent pas plus haut que leur tez comme des kzé-kzas depuis 62, nous ne serions pas la 30 ANS APRES, dans un conflit stupide et sans fin au Sahara. A cause de ces bouseux, qui sont encore au pouvoir, nous pataugeons encore dans ce conflit qui empêche la réalisation d’un Grand Maghreb paisible et ENFIN prospère!


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Ni état, ni partis et ni peuple…

Pour comprendre tout le mécanisme qui a fait de l’Algérie une société disloquée et désormais ingérable, je conseil vivement la lecture de "l’Algérie retrouvée" de Maurice T. Maschimo (qui s’est jadis converti a l’Islam et est de nationalité Algérienne), voici ce qu’il dit :

L’état, dites-vous ? Des mots que, pendant des années, j'ai cru chargés de vérité et opposais, avec quelle conviction, quel enthousiasme ! a tous ceux qui niaient l’existence pré coloniale d’une nation algérienne. « nous nous sommes tous trompés, dit Dr Djillali, sociologue a l’universalité d’Oran. Il faut réhabiliter Ferhat Abbas….il avait tout compris ! ».

Ni peuple :

…L’Algérie, donne aujourd’hui, le spectacle d’une société cassée, brisée, en miettes, d’un corps disloqué, dont tous les membres se sont désarticulés et n’existent que pour eux-mêmes. En vain cherche-t-on, dans ce désordre social et incohérence des conduites, quelque chose comme un dénominateur commun, un trait d’union, une mémoire ou un projet. Mais en a-t-il jamais été autrement ? La société a t-elle jamais existé ailleurs que dans nos mythes ? Ce qui apparaît comme un délabrement n’est-il pas l’état permanent de cet ensemble chaotique de régions, tribus, fractions de tribus qui n’ont jamais réussi à s’unir, a se fondre dans un tout, a former une nation ?…« La vérité qui a éclaté à la faveur de la crise, écrit Nourredine Boukrouh dans son livre décapant, c’est que les Algériens avaient en fait peu de choses en commun. Ils n’étaient pas habitués à vivre ensemble, a vouloir la même chose, a rêver de concert. Pendant trop longtemps, pendant trop de siècles, ils ont vécu les uns a coté des autres, sans communication permanente entre eux, sans imbrication de leurs intérêts mutuels, sans association de leurs énergies, sans système politique et institutionnel issu de leur volonté, sans activités économiques et sociales ».

Ni état :

...Si l’on entend par état une institution qui gère la société, met en œuvre une politique et impose son autorité, il n’y a pas d’état en Algérie. Il n’y a que des clans. Sans envergure, sans aucun souci de l’intérêt national, sans projet. Des clans qui n’ont qu’une obsession : garder le pouvoir, y placer leur famille, leurs amis, leurs larbins, ou y parvenir, le « nettoyer » et, a leur tour, nommer leurs fidèles aux postes clés et piller les richesses du pays.

Ni partis :

...Si l’on entend par parti une formation politique qui défend les intérêts d’un groupe social, il n’y a pas de partis en Algérie. Il n’y a que des appareils a fabriquer des aspirants dirigeants. A les propulser vers le pouvoir. Ou, a tout le moins, a les en rapprocher. Avec l ‘espoir d’en obtenir quelques miettes : un ministère, une wilaya, une direction. Ou ils parviennent, ils reproduisent, a leur échelle, les mœurs du sommet. Distribution de postes a la parentèle et a la clientèle, de faveurs aux proches de la clientèle et de la parentèle, et mise en coupe réglée du secteur conquis.

Etrange pays : sans état, sans partis et sans peuple…Oui, Ferhat Abbas avait tout compris ! il n’y a qu’un autre état arabe similaire au nôtre, qui fut artificiellement créé par un cartographe dans les sous-sols du Quai d'Orsay, c’est l’Irak. Et dés qu’on y a experimenté avec la démocratie comme Chadli tenta de le faire en 88, kk toucha le ventilateur big time.

lurchar21

lurchar21

Un Etat aveugle , incapable , obstine a comprendre la raison qui pousse ces jeunes a prendre des risques suicidaires.


Ces expatriés volontaires aspirent à un pays qui abriterait leurs rêves

L’Algérie doublement concernée par l’immigration clandestine
Samedi 2 février 2008

De notre envoyée spéciale à Annaba
Hasna Yacoub

Est-il important de comprendre pour quelles raisons ces jeunes Algériennes et Algériens se jettent à la mer ? Pour quelles raisons choisissent-ils de foncer droit devant : vers la mort. Sûrement, si on veut arrêter l’hécatombe, des sociologues et psychologues ont donné des explications : désespérance, détresse, isolement, déréliction, perte d’initiative du sujet sur sa propre existence. Autant d’explications qui restent incompréhensibles pour les harraga. Pour eux, les choses sont simples : on traverse «la mort» à la quête de «la vie».
«Comment n’arrivez-vous pas à comprendre ?», lance d’un air étonné le jeune Yassine. Agé d’une vingtaine de printemps à peine, il envie son voisin qui a «mis les voiles», il y a quarante-huit heures. «Il a appelé, il est bien arrivé en Sardaigne», dit-il. A-t-il peur de mourir ? «Je préfère ne pas y penser. Vous savez, avant de démarrer, on prépare tout : GPS, gilets de sauvetage, jerricans d’essence, un deuxième moteur, des dattes et on fait la prière. Il ne peut nous arriver que ce que notre destin nous réserve», dit-il. Cette résignation, décelée dans les propos d’un adolescent, est déroutante.
Le consentement de mourir semble atterrant. Les propos d’un autre jeune d’à peine 24 ans, qui raconte son désir de reprendre la mer après deux tentatives dont l’une lui a valu une semaine de coma, laissent plus que perplexe. Pourtant, ces jeunes Bônois, rencontrés dans les différents quartiers de la charmante ville côtière, sont les prochains expatriés volontaires.
En fait, ils n’attendent que la bonne occasion.
Rien ne pourra les arrêter, ni les nouvelles mesures de surveillance des côtes ni le mauvais temps, encore moins les nouvelles de la disparition de leurs amis en mer.
Car, ces dernières sont fréquentes. «Notre voisin de 19 ans est porté disparu. Il est parti depuis quatre jours déjà, il est évident que son embarcation s’est égarée, parce que la traversée n’excède jamais les 24 heures. Nous, ses amis du quartier, l’avions aidé pour qu’il puisse collecter sa part de cotisation pour le départ. Chacun avait donné une somme : 200, 500 ou même 100 DA. Malheureusement, il n’a pas eu de chance», raconte de nouveau Yassine. Sans état d’âme presque. Ce n’est pas que l’adolescent n’a pas de peine pour son voisin. Loin de là. Mais, il en parlait comme si c’était un mektoub (destin). Comme si ce jeune de 19 ans n’avait d’autre choix que de partir. Laissant derrière lui une mère endolorie. «Je suis parti voir khalti hier [la mère du disparu]. Elle est inconsolable», dit un autre jeune du quartier d’Al Akrad (le nom de baptême de haï Sidi Amar, dans la commune d’El Hadjar).
Lui aussi a tenté de partir mais «j’ai été accueilli par les garde-côtes italiens et j’ai été expulsé. Je tenterai une deuxième fois ma chance quand j’aurai ramassé un peu d’argent». A Sidi Salem, la mer est calme. Quelques jeunes, assis sur le sable, regardent d’un air absent la Méditerranée. Ils tournent le dos à des barques, alignées sur cette plage. Sur certaines d’entres-elles, un numéro de série est inscrit. D’autres sont anonymes. Ce sont ces barques sans aucune inscription, nous dit-on, qui sont destinées à transporter, loin de chez eux, les jeunes harraga. Sidi Salem, cette plage renommée pour être le lieu de rencontre et de départ des émigrants clandestins, a vu des centaines de harraga prendre la mer.
Au début, sans se cacher, puisque personne ne se préoccupait de ces jeunes suicidaires. Avec la médiatisation de ce phénomène et la décision de l’Etat de surveiller les côtes, les harraga prennent plus de précaution. Ils brouillent les pistes. D’ailleurs, plusieurs autres points de départ des embarcations ont été, depuis, choisis. Il y a une dizaine de jours, à Bettah, l’embarcation de sept filles a réussi à prendre le large, alors que celle qui transportait un groupe de jeunes garçons, à Sidi Salem, a été interceptée, et ce, malgré toutes les précautions. «Il était avec moi, hier soir, dans ce même salon de thé. On parlait de tout et de rien et même de ces jeunes qui ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de partir. J’ai appris ce matin, qu’après m’avoir quitté vers 23 heures, il était parti rejoindre son groupe pou tenter une traversée vers la Sardaigne», raconte Mohamed, l’air offusqué. Le quadragénaire renchérit : «Les harraga cachent trop bien leur intention depuis quelque temps, pour éviter de se faire prendre. Ils n’embrassent même pas leurs parents avant de partir pour ne pas éveiller leur soupçon.»
Les harraga partent «incognito» et… meurent «incognito». Dans l’indifférence d’une société qui ne prend pas la peine de les enterrer, omettant même de consoler leurs parents.
Nombreux sont engloutis par une Méditerranée déchaînée, qui finit par «vomir» leurs corps quelque temps après. D’autres sont portés disparus. Et l’hécatombe se poursuit. Chaque jour, des jeunes se jettent à l’eau, bravant la mort. Seul espoir : réussir la traversée vers les rives nord. Les harraga ne reculent pas devant l’ultime voyage au bout duquel «la mort ou… la vie» les attend. Parce que, en Algérie, leur «terre-mère», ils se voient «mourir à petit feu». «Yakoulni elhout mayakoulni eddoud [plutôt finir dans le ventre d’un poisson que dans celui d’un ver de terre]», chantent les natifs de haï «El Akrad», ces futurs candidats à l’émigration clandestine. Ces jeunes vont, dès que l’occasion se présentera, passer à l’acte extrême : confier leur destin à une embarcation de fortune. C’est, en d’autres termes, un suicide collectif déguisé. S’agit-il d’un acte de désinvolture d’une jeunesse inconsciente ? Cette jeunesse «non patriotique», comme l’ont qualifiée certains hauts responsables du pays, cherche-t-elle la vie facile et sans labeur ? «Si je pouvais travailler, me marier et fonder une famille, je ne partirai pas, mais regardez, moi, j’ai terminé mes études universitaires depuis trois ans et je suis là dans ce café à partager le même verre de thé avec deux autres chômeurs comme moi. Est-ce une vie ? Ce n’en est pas une, vaut mieux alors tenter sa chance ailleurs. Je ne pourrais même pas dire, je tente ma chance même au prix de ma vie parce qu’elle ne vaut pas grand-chose», lâche ce jeune économiste de formation.
Veut-il mourir ? «Bien sûr que non, mais ce que vous n’arrivez pas à assimiler, c’est le fait que nous sommes déjà en train de mourir à petit feu.» Il se tait un moment avant de renchérir : «J’ai manifesté pour avoir un emploi, on m’a menacé de prison. Dans mon propre pays, on ne se rappelle de ma citoyenneté qu’à l’occasion du vote, et on se permet même de m’envoyer un courrier pour exiger de moi d’accomplir mon devoir ! Auprès de qui, moi citoyen uniquement le jour du vote, puis-je exiger l’obtention de mes droits ? Si personne ne peut protéger mes droits et si on m’empêche de le faire personnellement, alors laissez-moi partir. Même si c’est en Irak ou en Palestine. Je participerai au moins à une cause juste.» Entouré d’un groupe important de chômeurs, l’économiste a réussi à enflammer les jeunes avec ses paroles.
Ces derniers commencent alors à chanter : «ramenez-nous des barques, laissez-nous partir, on vous laissera les milliards du pétrole.»
Les candidats à la harga n’attendent plus rien d’un pays qui n’arrive même pas à les faire rêver. Des rêves simples qui se crevassent exactement comme ces lames, que les jeunes passent des journées entières à regarder venir se briser sur les rochers du rivage est du pays.

H. Y.

Il est des mots pour lesquels il n'existent aucun espoir de Salut. Il est inutile de perdre son temps en cherchant a les bonifier.
Ce proverbe s'itulise pour exprimer son depit face a un caractere, qui malgre nos efforts , ne change pas face a un entetement inconsiderable.

<< Savonner un Ane noir, vous ne le rendez jamais blanc>>
Dedie a ceux qui sont a la tete de la ( Republique Democratique et Populaire).

yaz



Sidhoum a écrit:J’ai une fois écrit…“STP Yaz ne signe plus tes posts avec «….un algerien.... . », parce que quand nos amis Marocains te lisent, ils vont se dire «…naaaari nari…oua daba t’fejîje ya raffîk combien les Algériens sont des ânes!!»….”

Au Maroc, il y a aussi des ânes, mais cette société est bien organisée car le Roi leur interdit de parler. La démocratie ne veut pas dire qu’un « estomac collé a une barbe et un merguez » peut dire à un Dr en sociologie « jî souï pas d’akord » et lui sortir son couteau rouillé. Les Rois du Maroc ont, durant des milliers d’années, conditionné le peuple a l’humilité et a un ordre admirable. Voilà toute la différence : les Rois "rabbâou" le peuple comme un père qui éleve bien ses enfants, aussi simple que ça!!! Pour comprendre pourquoi Yaz croit qu’il contribue à un débat, il faut comprendre l’Algérie et pourquoi elle s’est écroulée. Quand on veut créer une égalité dans une société on ne peut niveler que vers le bas.

Au Maroc, il y a un ordre, une échelle, un « fil » entre le mendient et le Roi et l’on passe toute sa vie a tenter de grimper cette échelle. A la différence du Maroc qui est une société « verticale », l’Algérie, grâce à des ignares arrivistes qui ont écarté Fehat Abbas, Boudiaf, etc…, est devenue une société « plate, horizontale » ou reignent depuis l’indépendance le désordre + el’fouda programmée par BenBella le cancre et Boum qui ont rêvé d’une communauté socialiste sans queue ni tête (comme la RASD veut faire aujourd’hui au Sahara). Bref une Algérie ou un boulici ou le jadarmi prime sur un Chirurgien ou un Docteur en physique nucléaire, une Algérie ou dans un même immeuble, on trouve un chirurgien au 2iéme étage, un boulici au 3iéme, une prostituée au 4iéme, Tâkhâ baba e’nou au 5iéme, un dentiste au 6iéme, un chauffeur de taxi clandestin au 7iéme, Yaz au rez-de-chaussée, un marchand de légume vivant avec sa mââza au 8iéme et un repris de justice au 9iéme.

Résultat ? un pays aujourd’hui dans un délabrement total ( PS lire mon intervention « ni état, ni partis et ni peuple… » expliquant en détail ce grand désordre). Depuis 65 des milliers de cadres, de médecins, qui sont à l'origine d'une émigration massive, ont vidé le pays de sa substance grise. Une fuite de ressources humaines qui ne peut pas être sans conséquence sur l’économie et la sociologie et comme dans toute entreprise, si cette horde sauvage composée d’incultes était composées de bons gestionnaires éduqués qui ne pétent pas plus haut que leur tez comme des kzé-kzas depuis 62, nous ne serions pas la 30 ANS APRES, dans un conflit stupide et sans fin au Sahara. A cause de ces bouseux, qui sont encore au pouvoir, nous pataugeons encore dans ce conflit qui empêche la réalisation d’un Grand Maghreb paisible et ENFIN prospère!


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Ni état, ni partis et ni peuple…

Pour comprendre tout le mécanisme qui a fait de l’Algérie une société disloquée et désormais ingérable, je conseil vivement la lecture de "l’Algérie retrouvée" de Maurice T. Maschimo (qui s’est jadis converti a l’Islam et est de nationalité Algérienne), voici ce qu’il dit :

L’état, dites-vous ? Des mots que, pendant des années, j'ai cru chargés de vérité et opposais, avec quelle conviction, quel enthousiasme ! a tous ceux qui niaient l’existence pré coloniale d’une nation algérienne. « nous nous sommes tous trompés, dit Dr Djillali, sociologue a l’universalité d’Oran. Il faut réhabiliter Ferhat Abbas….il avait tout compris ! ».

Ni peuple :

…L’Algérie, donne aujourd’hui, le spectacle d’une société cassée, brisée, en miettes, d’un corps disloqué, dont tous les membres se sont désarticulés et n’existent que pour eux-mêmes. En vain cherche-t-on, dans ce désordre social et incohérence des conduites, quelque chose comme un dénominateur commun, un trait d’union, une mémoire ou un projet. Mais en a-t-il jamais été autrement ? La société a t-elle jamais existé ailleurs que dans nos mythes ? Ce qui apparaît comme un délabrement n’est-il pas l’état permanent de cet ensemble chaotique de régions, tribus, fractions de tribus qui n’ont jamais réussi à s’unir, a se fondre dans un tout, a former une nation ?…« La vérité qui a éclaté à la faveur de la crise, écrit Nourredine Boukrouh dans son livre décapant, c’est que les Algériens avaient en fait peu de choses en commun. Ils n’étaient pas habitués à vivre ensemble, a vouloir la même chose, a rêver de concert. Pendant trop longtemps, pendant trop de siècles, ils ont vécu les uns a coté des autres, sans communication permanente entre eux, sans imbrication de leurs intérêts mutuels, sans association de leurs énergies, sans système politique et institutionnel issu de leur volonté, sans activités économiques et sociales ».

Ni état :

...Si l’on entend par état une institution qui gère la société, met en œuvre une politique et impose son autorité, il n’y a pas d’état en Algérie. Il n’y a que des clans. Sans envergure, sans aucun souci de l’intérêt national, sans projet. Des clans qui n’ont qu’une obsession : garder le pouvoir, y placer leur famille, leurs amis, leurs larbins, ou y parvenir, le « nettoyer » et, a leur tour, nommer leurs fidèles aux postes clés et piller les richesses du pays.

Ni partis :

...Si l’on entend par parti une formation politique qui défend les intérêts d’un groupe social, il n’y a pas de partis en Algérie. Il n’y a que des appareils a fabriquer des aspirants dirigeants. A les propulser vers le pouvoir. Ou, a tout le moins, a les en rapprocher. Avec l ‘espoir d’en obtenir quelques miettes : un ministère, une wilaya, une direction. Ou ils parviennent, ils reproduisent, a leur échelle, les mœurs du sommet. Distribution de postes a la parentèle et a la clientèle, de faveurs aux proches de la clientèle et de la parentèle, et mise en coupe réglée du secteur conquis.

Etrange pays : sans état, sans partis et sans peuple…Oui, Ferhat Abbas avait tout compris ! il n’y a qu’un autre état arabe similaire au nôtre, qui fut artificiellement créé par un cartographe dans les sous-sols du Quai d'Orsay, c’est l’Irak. Et dés qu’on y a experimenté avec la démocratie comme Chadli tenta de le faire en 88, kk toucha le ventilateur big time.
triple idiots de sidhoum..mon pays l Algerie est avant tout LIBRE d expression , avant d etre tous le restent...tu voit biens espece d idiot ma liberté de parler et de penser , mais celà te rend fous de rage et n essaye pas de le cacher car tes posts te trahissent..pour les anes au maroc(que TU CITES ) , désolé je ne peut riens y faires..un ALGERIEN comme tous ces autres compatriotes LIBRE d expressions...un algerien..... :arrow:

becharelkhir

becharelkhir

Près de 4.000 investisseurs troquent l'Algérie pour ses pays voisins

L'investissement en Algérie semble ne plus tenter personne. Dans un contexte où plus de 4.000 investisseurs étrangers ont renoncé à placer leur argent dans ce pays, l'argumentaire déployé n'est pas des plus légers.

Lenteurs administratives, bureaucratie défavorable et absence du foncier demeurent les raisons principales de la fuite des investisseurs.

Mercredi, le quotidien l'Expression met avant le fait que ces investisseurs étrangers ont été plus tentés par les pays voisins de l'Algérie qui leur offrent plus de facilités et d'ouverture économique.
Citant, à cet effet, l'exemple flagrant de l'échec poignant de la politique d'encouragement de l'investissement étranger en Algérie, qui est celui du choix du géant constructeur automobile français Renault qui a opté pour le Maroc pour mettre en place ses unités de production.

Le secret ? Le Maroc s'est avéré être plus attractif eu égard aux facilités qu'il offre et aux infrastructures dont il s'est doté.
Autre exemple, considéré comme «le plus frais». Il s'agit du recul du groupe émirati Emaar devant ses tentations du premier jour. Puisque ce groupe a «revu à la baisse ses intentions d'investissement en Algérie.

En effet, après avoir annoncé 25 milliards de dollars, le groupe ne compte finalement investir que 5,5 milliards dans quatre grands projets. Deux exemples parmi tant d'autres», indique le journal.
Le quotidien, de fait, se pose la question de savoir comment on peut demander à des investisseurs étrangers d'investir en Algérie pour qu'ils soient confrontés aux problèmes liés au foncier industriel, au droit de propriété, aux prêts bancaires, à la modernisation du système fiscal, à l'indépendance et l'impartialité de la justice, ainsi que d'autres obstacles bureaucratiques.

Déplorant la dégradation du climat de l'investissement en Algérie, le quotidien algérien monte sur sa «une», le sujet en commentant que «Compte tenu des lenteurs administratives, les investissements étrangers sont détournés vers d'autres pays.

Décidément, on fait tout pour chasser les investisseurs étrangers». Et d'ajouter que «dans l'art de rater les opportunités, les responsables algériens excellent». Cela prouve, d'ailleurs, que la réalité va à l'encontre de toute l'utopie déssinée par les hauts responsables.

La même source cite le dernier Forum économique d'Alger, pour s'en étonner. «Et dire que lors du dernier Forum économique d'Alger, on appelait encore les hommes d'affaires arabes à investir en Algérie pour qu'ils soient confrontés aux problèmes liés au foncier industriel, au droit de propriété, aux prêts bancaires, à la modernisation du système fiscal, la réalisation des grandes infrastructures (autoroute Est-Ouest, développement du réseau ferroviaire...), l'indépendance et l'impartialité de la justice, ainsi que d'autres obstacles bureaucratiques», souligne l'Expression.

La même source conclut, de facto, qu'«il est clair que de multiples facteurs influent sur les décisions des investisseurs».

Selon une étude réalisée par la Banque mondiale, l'Algérie est classée dans le dernier quart du classement en matière de lourdeur des réglementations, d'efficacité du gouvernement et d'Etat de droit.

Rater des opportunités, faire fuir des investisseurs, tourner le dos à des millions de dollars et refuser des milliers de postes d'emploi à ses concitoyens, est apparemment un art qu'affectionnent ceux qui tiennent les rênes de l'Algérie, déplore le journal. A.L.M

admin"SNP1975"

admin
Admin

L'Etat rentier, la construction nationale et l'autonomie de décision

par Arezki Derguini
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Nous voulons ici nous interroger sur les rapports entre les trois termes avancés ci-dessus.

Tout d'abord arrêtons-nous aux rapports entre construction étatique et construction nationale. Dans le cas de l'Algérie, il apparaît assez clairement que le projet nationaliste a tout d'abord consisté en celui d'une construction étatique. Identifiant implicitement la construction étatique et la construction nationale, il ne donnait pas de consistance propre à cette dernière, quand il ne la chargeait pas d'une dimension négative, l'identifiant au passé par rapport à celle de la construction étatique identifiée au futur. C'est la naissance de ce que l'on pourrait appeler l'étatisme qui repose sur une dynamique de la lutte externe dissociée d'une dynamique sociale largement discréditée.

Les chercheurs pourraient aujourd'hui s'accorder sur le fait que les rapports entre ces deux termes ne sont pas régis par une loi générale, après avoir longtemps réduit l'un des termes au second. La confusion, l'association entre les deux termes signifiait l'intégration de la construction nationale dans la construction étatique (Darviche 2001). Comme on a pu le supposer dans nos sociétés, la construction nationale devait suivre la construction étatique si elle devait prendre quelques consistances. Car pour beaucoup au départ, la construction nationale (la «Nation») si elle n'était pas le problème (la société traditionnelle comme obstacle au développement) ne prenait aucune consistance propre et ne pouvait donc être le point de départ de la construction étatique. Il y avait donc dans l'esprit de nos planificateurs un projet de construction étatique, la société se réduisant aux individus organisés par une telle construction et la Nation à une référence idéologique abstraite empruntant à des réminiscences sociales diverses (religieuses et tribales principalement). Dans le sillage de la logique coloniale, la construction étatique continue de vouloir intégrer la construction sociale dans la construction étatique, c'est-à-dire de séparer les individus de telle sorte qu'ils ne peuvent constituer des puissances, des collectifs réels dont les interactions pourraient être à la base d'une dynamique sociale. On peut se demander si cette confusion n'ajoute pas des difficultés à l'aboutissement des deux processus (Linz 1997).

Dans une telle problématique de la construction étatique, on peut se demander à quoi pourrait bien servir la construction nationale. Pour les uns la question ne se pose pas ou peut servir d'alibi, pour d'autres elle aiderait à mieux comprendre son oubli, son effacement mais aussi à voir si les succès ou les échecs de l'une doivent être associés ou non aux succès et échecs de l'autre.

Là où nous voudrions en arriver est la chose suivante: l'Etat rentier s'avère incapable de construire un Etat nation, il contribue à desserrer les relations sociales mais non point à les réorganiser en fonction d'objectifs nationaux pour lesquels les individus se constitueraient en sociétés interdépendantes et cohérentes. L'Etat ne se situe pas dans la perspective d'un instrument d'une fin sociale. La rente défait donc et ne construit pas la société, sépare de ce fait la construction étatique de la construction sociale et expose en conséquence la première à un certain nombre de dérives. Une première dérive trouverait son origine dans le mouvement du système interétatique (les «Etats-Unis du monde») qui aurait tendance à la soumettre à ses logiques diverses. La construction étatique manquant d'ancrage social, ayant de la peine à se donner des objectifs propres ou à investir ceux dominants, serait livrée à la gravitation autour du mouvement des intérêts dominant le système interétatique. Une autre dérive tiendrait des mouvements de la construction étatique et de la construction sociale vis-à-vis l'un de l'autre. Plutôt qu'un rapport d'intégration, c'est un rapport de désintégration qui se mettrait en place, comme celui que peuvent entretenir un Etat rentier et une société rentière sans détour de production et que nous pourrions caractériser comme un rapport d'extraction-destruction.

L'Etat ne peut construire la société que si la société qui le porte envisage de partager son projet avec le reste de la société. (Je distingue les sociétés spécifiques de la société nationale ou globale). Ensuite il ne dépend pas seulement de l'Etat et de la société qui le porte mais aussi de conditions externes, plus globales encore, pour qu'un tel projet et qu'un tel partage puissent se réaliser (conditions internationales de l'autonomie de décision). Car la construction étatique ne porte pas en elle-même le principe de sa dynamique, contrairement à la société (particulière ou globale) qui le porte. C'est donc le projet d'une société qu'elle porte, société qui peut partager ou non son projet avec l'ensemble de la société. Dans le dernier cas, sauf pour celui colonial où cela était explicite, le rapport de l'Etat à la société comme rapport d'une société particulière à l'ensemble de la société sera occulté. L'occultation du processus de décision national ne peut être justifiée par les rapports internationaux et les positions dans l'espace international avant d'être légitimé par ce rapport interne. Car les deux rapports (rapport au système interétatique et rapport à la société) ne sauraient se confondre.

Enfin parce que la rente établit l'Etat dans un rapport d'extériorité vis-à-vis de la société (et non dans un rapport d'intériorité) et que la société qui le porte tend à reproduire, elle rend difficile une insertion performante dans le système interétatique et l'espace mondial du fait de cette autonomie de l'Etat vis-à-vis de la société et de cette absence de conversion de la rente (sphère de la distribution étatique) en capital (sphère de la production sociale). Dernière chose qui se perçoit très bien dans la place qu'occupe le capital humain dans l'investissement social. Il faut se rendre compte aujourd'hui que la conversion de la rente en capital passe par le capital humain. Car le capital physique est incapable d'assurer à lui seul la conversion de la rente en capital. On l'observe suffisamment dans la réalité: l'«accumulation du capital physique» ne se transforme pas aujourd'hui de lui-même, (s'il l'a jamais été), en processus d'accumulation du capital: nos entrepreneurs s'apparentent davantage à des rentiers qui s'adaptent au processus de distribution de la rente.

On peut se demander donc si il ne faut pas rendre son autonomie au processus de construction de la société, ou plus précisément étudier séparément les problèmes et difficultés que rencontrent les deux processus, aussi importants l'un que l'autre quant à la construction de leur ensemble, avant d'aborder ceux et celles concernant l'ensemble.

Aujourd'hui, on peut constater combien l'économie et la géopolitique peuvent compliquer les problèmes des deux constructions qui s'obstinent à se confondre. En Europe pointe une réalité que l'on croyait appartenir au passé du monde, celle de l'Etat multinational. Si avec la société industrielle des XIXe et XXe siècles, il semble que la forme nationale ait pu dominer avec succès les constructions étatique et marchande européennes (aussi pourrait-on dire qu'à l'ère européenne, «l'Etat-nation s'est donné le monde»), cela ne semble plus pouvoir être le cas aujourd'hui. Il semblerait donc que nous entrions dans une nouvelle époque où constructions sociale et étatique soient portées de nouveau à se séparer, particulièrement si l'on relève la nouvelle séparation de l'économie et de la société, du fait de la globalisation de la première.

La viabilité mais surtout la performance des différentes constructions se rapportent à leur capacité à se transformer en sujet de leur activité. Leur unité dépend de leur érection en sujet de leur activité, de leur capacité à user de la première personne du singulier. Capacité qui est de plus en plus associée à leur appartenance à un collectif en mesure de dire je, parce qu'en mesure de reconnaître ses identités multiples. Si donc la tendance est à la séparation du politique, de l'économique d'une part et du social de l'autre, si on peut ajouter que les unes vont comme élargissant leur échelle, les autres vont comme en resserrant la leur, on peut dire que c'est vers l'émergence de nouveaux problèmes que nous allons qui risquent de rendre les anciens insolubles si nous n'y prenons pas garde (aussi peut-on parler de production d'ordre au centre qui soit production de désordre à la périphérie). Face aux difficultés et problèmes que posent la constitution des nouveaux sujets, des nouveaux ensembles et unités (ou leur dynamique si nous n'y consentons pas) viendront s'ajouter ceux de leur coordination (si nous y consentons). Ne pas affronter ces difficultés consiste à refuser à se transformer en acteur de la dynamique, à se résigner à n'être qu'un instrument des acteurs de la dynamique globale, à faire de l'Etat une construction dépendante des puissances du système interétatique.

Pour terminer cette petite contribution, j'aimerai illustrer mon propos de manière un peu plus précise. Certaines sociétés souffrent d'un désordre destructeur (car tout désordre ne l'est pas) considérable. Il faut attribuer ce désordre à mon sens à la production de ce nouvel ordre mondial qu'elles subissent largement: elles ne s'y adaptent pas, n'en profitent pas, n'y participent pas. De plus le pôle occidental (ou le monde qu'il représente vaudrait-il mieux dire pour ne pas encourager le ressentiment) a opté pour une politique de cantonnement de ces «sociétés dangereuses» lorsqu'il n'en a pas fait son champ de combat contre les nouveaux pôles et acteurs du monde émergent. Sa dynamique propre le porte à soumettre le reste du monde à ses besoins qui ne cessent de croître et de le marginaliser dans sa confrontation avec les candidats à un nouveau partage. Vouloir jouer de la compétition entre les deux pôles (comme nous l'avons fait dans le passé avec les blocs) ne doit pas nous épargner d'avoir une vision propre et de permettre à des intérêts occultes de gérer une telle compétition. Ce principe me paraît d'autant plus important que ce que j'appellerai pour le moment pôle chinois, ressemble davantage à un «occident de l'occident» (je pense en particulier à la valeur travail, à laquelle on se rend compte avoir beaucoup trop cru et d'une mauvaise manière), comme il a été dit à un certain moment du Japon, et par conséquent porteur d'une dynamique encore plus dissolvante pour les autres sociétés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Pour pouvoir développer une vision propre, il faut donc revaloriser l'espace des valeurs communes (anciennement celui de la «société nationale») qui ne peut plus se confondre avec celui d'une société en particulier et à partir duquel l'Etat comme partie du système interétatique de gestion du monde (et de son économie en particulier) pourra prendre en charge les intérêts et les valeurs des diverses sociétés par lequel celles-ci pourront appartenir au monde, y adhérer et éviter d'être marginalisées quant à leur devenir.

Quotidien d'oran



Dernière édition par le Sam 2 Fév - 20:48, édité 1 fois

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yaz



becharelkhir a écrit:Près de 4.000 investisseurs troquent l'Algérie pour ses pays voisins

L'investissement en Algérie semble ne plus tenter personne. Dans un contexte où plus de 4.000 investisseurs étrangers ont renoncé à placer leur argent dans ce pays, l'argumentaire déployé n'est pas des plus légers.

Lenteurs administratives, bureaucratie défavorable et absence du foncier demeurent les raisons principales de la fuite des investisseurs.

Mercredi, le quotidien l'Expression met avant le fait que ces investisseurs étrangers ont été plus tentés par les pays voisins de l'Algérie qui leur offrent plus de facilités et d'ouverture économique.
Citant, à cet effet, l'exemple flagrant de l'échec poignant de la politique d'encouragement de l'investissement étranger en Algérie, qui est celui du choix du géant constructeur automobile français Renault qui a opté pour le Maroc pour mettre en place ses unités de production.

Le secret ? Le Maroc s'est avéré être plus attractif eu égard aux facilités qu'il offre et aux infrastructures dont il s'est doté.
Autre exemple, considéré comme «le plus frais». Il s'agit du recul du groupe émirati Emaar devant ses tentations du premier jour. Puisque ce groupe a «revu à la baisse ses intentions d'investissement en Algérie.

En effet, après avoir annoncé 25 milliards de dollars, le groupe ne compte finalement investir que 5,5 milliards dans quatre grands projets. Deux exemples parmi tant d'autres», indique le journal.
Le quotidien, de fait, se pose la question de savoir comment on peut demander à des investisseurs étrangers d'investir en Algérie pour qu'ils soient confrontés aux problèmes liés au foncier industriel, au droit de propriété, aux prêts bancaires, à la modernisation du système fiscal, à l'indépendance et l'impartialité de la justice, ainsi que d'autres obstacles bureaucratiques.

Déplorant la dégradation du climat de l'investissement en Algérie, le quotidien algérien monte sur sa «une», le sujet en commentant que «Compte tenu des lenteurs administratives, les investissements étrangers sont détournés vers d'autres pays.

Décidément, on fait tout pour chasser les investisseurs étrangers». Et d'ajouter que «dans l'art de rater les opportunités, les responsables algériens excellent». Cela prouve, d'ailleurs, que la réalité va à l'encontre de toute l'utopie déssinée par les hauts responsables.

La même source cite le dernier Forum économique d'Alger, pour s'en étonner. «Et dire que lors du dernier Forum économique d'Alger, on appelait encore les hommes d'affaires arabes à investir en Algérie pour qu'ils soient confrontés aux problèmes liés au foncier industriel, au droit de propriété, aux prêts bancaires, à la modernisation du système fiscal, la réalisation des grandes infrastructures (autoroute Est-Ouest, développement du réseau ferroviaire...), l'indépendance et l'impartialité de la justice, ainsi que d'autres obstacles bureaucratiques», souligne l'Expression.

La même source conclut, de facto, qu'«il est clair que de multiples facteurs influent sur les décisions des investisseurs».

Selon une étude réalisée par la Banque mondiale, l'Algérie est classée dans le dernier quart du classement en matière de lourdeur des réglementations, d'efficacité du gouvernement et d'Etat de droit.

Rater des opportunités, faire fuir des investisseurs, tourner le dos à des millions de dollars et refuser des milliers de postes d'emploi à ses concitoyens, est apparemment un art qu'affectionnent ceux qui tiennent les rênes de l'Algérie, déplore le journal. A.L.M
tu ma scotcher voisin Becharelkir comme ont dit dans ma region avec ton post et je ne peut te contredire ni defendre mon pays sur ce sujet..mais croit mon voisin je le regrette tous simplement et si j aurais put le faire(te contré) je l aurais fait sans hésiter..ton voisin..

8ALGERIE (Ni état, ni partis et ni peuple…) Empty kisskouçi Lun 4 Fév - 13:34

Sidhoum

Sidhoum

yaz a écrit:tu ma scotcher voisin Becharelkir comme ont dit dans ma region avec ton post et je ne peut te contredire ni defendre mon pays sur ce sujet..mais croit mon voisin je le regrette tous simplement et si j aurais put le faire(te contré) je l aurais fait sans hésiter..ton voisin..
...kisskouçi que cette KK?!?….Non mais?!? Qu’est ce qu’il veut dire c’mec?!?…

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