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LA CULTURE MORTIFIERE

2 participants

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1LA CULTURE MORTIFIERE Empty LA CULTURE MORTIFIERE Jeu 21 Fév - 21:06

admin"SNP1975"

admin
Admin

Auteur: Farhad KHOSROKHAVAR

La guerre avec l'Irak débute en septembre 1980, c'est-à-dire un peu plus d'un an et demi après le renversement du chah (10-11 février 1979). Pendant huit ans (la guerre se termine en 1988), les hostilités entraînent des dégâts matériels considérables et un demi-million de morts et de blessés du côté iranien. Tout au long des hostilités, pratiquement toutes les voies de réalisation de soi semblent bloquées à la jeunesse révolutionnaire: l'économie bat de l'aile, puis régresse, la pénurie et l'inflation galopante s'installent, l'Iran s'isole du monde extérieur et le processus d'appauvrissement progressif de la société s'enchaîne inexorablement. Deux voies radicalement différentes sont exploitées par les jeunes pour s'affirmer dans leur individualité: soit celle qui consiste à aller sur le front et à se réaliser dans le martyre au sein de Bassidje8 (la solution pour laquelle optent la fraction des jeunes révolutionnaires désespérés de la faillite de la révolution qu'ils attribuent à leur propre manquement aux idéaux islamiques), soit le marché noir9 où chacun se réalise sur le dos des autres, par la spéculation sur toutes les denrées (alimentaires, mais aussi les produits finis, semi-finis, l'or, les antiquités etc.), dans le mépris le plus total vis-à-vis des idéaux de la révolution marqués par l'abnégation, le don de soi et l'acceptation du sacrifice suprême pour l'islam10.
Il existe plusieurs façons d'accepter le risque du martyre. Toutes passent par Bassidje. Une fraction de jeunes révolutionnaires y adhèrent par désespoir de vivre dans une société où la vie quotidienne est le démenti le plus cinglant aux idéaux révolutionnaires pour lesquels ils s'étaient mobilisés et auxquels ils s'étaient voués corps et âme (ils constituent ce qu'on pourrait appeler les adeptes du chiisme mortifère). Plutôt que d'accepter la vie en renonçant à ces idéaux, ils préfèrent mourir à ce monde et ce, par une décision personnelle, voire individuelle, souvent à l'encontre de la famille, contre le gré des amis et des connaissances, en s'engageant dans Bassidje. Ils épousent ainsi une religiosité mortifère et s'affirment dans la mort, faute de pouvoir réaliser leurs idéaux dans la vie. On est face à "l'individu-dans-la-mort"11 qui est une conséquence de la désagrégation des communautés concrètes et de l'apparition de l'individu atomisé et en dérive dans une société révolutionnaire. Mais la grande majorité des adhérents de Bassidje le font selon un pari de nature différente: il n'existe de promotion sociale et économique que dans l'Etat. Pour y accéder, courir le risque du martyre est la voie la plus "économique", étant donné qu'après quelque temps passé sur le front, on peut être pris en charge par le régime islamiste et trouver en son sein un emploi et des possibilités d'ascension sociale, en étant affecté à des postes plus ou moins "sensibles" de supervision ou de répression, voire de direction. Il s'agit là d'une forme d'individuation qui "calcule" son progrès social à partir d'une situation de guerre et de pénurie au sein d'un Etat rentier de pétrole qui, seul, dispose des ressources nécessaires pour assurer la promotion sociale des nouveaux individus. Il se constitue ainsi, au sein des recrues des organismes révolutionnaires et, en particulier, de Bassidje, une configuration de l'individu qui entend monter dans la hiérarchie sociale en s'exposant à un danger plus ou moins calculé dans la guerre. Enfin, un dernier groupe, formé d'adolescents et de postadolescents, prend part à la guerre par désir ludique, pour transgresser l'autorité parentale, ou encore pour accéder plus rapidement à l'âge adulte en brûlant les étapes12. Ce dernier groupe n'agit manifestement pas pour accéder à l'individualité mais pour d'autres motifs13 où le désir de s'exiler de la vie quotidienne, au sein des couches inférieures, est le facteur déterminant dans l'adhésion à Bassidje.




http://cemoti.revues.org/document130.html#tocfrom4

http://www.marocainsdalgerie.net

2LA CULTURE MORTIFIERE Empty Re: LA CULTURE MORTIFIERE Jeu 21 Fév - 21:11

yacoub

yacoub

La secte sunnite est auusi mortifère.

Le wahhabisme, négation de l’islam
Mezri Haddad philosophe, membre du Daedalos Institute of Geopolitics (Chypre).
QUOTIDIEN : jeudi 21 février 2008


D’un point de vue politique, le discours présidentiel à Riyad est justifiable. D’un point de vue éthique, la foi de Sarkozy dans le changement au sein de ce royaume est louable. Mais croire à une contribution saoudienne dans l’élaboration d’une «politique de civilisation» à même de provoquer une sécularisation au cœur de l’islam est une pure et funeste chimère. Et pour cause : on ne peut pas être et avoir été. L’Arabie Saoudite a été le principal financier des mouvements intégristes dans le monde. Il est vrai qu’elle était en parfaite osmose avec les intérêts géopolitiques américains. C’est le traumatisme du 11 septembre 2001 qui a infirmé ces choix stratégiques que les Etats-Unis ont faits bien avant l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS. Sous l’influence pernicieuse de la monarchie saoudienne, les dirigeants américains ont, en effet, longtemps soutenu l’islamisme comme alternative aux régimes arabes postcoloniaux. La prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan était une victoire de l’idéologie saoudienne, un succès de la logistique pakistanaise et la consécration de la stratégie américaine. L’attaque du 11 Septembre a changé toute la donne. Mais, par on ne sait quelle ruse de l’Histoire, plutôt que d’amorcer le déclin de cette monarchie qui incarne ce qu’il y a de plus rétrograde dans l’islam, ces événements ont donné une nouvelle vie au régime saoudien. Les wahhabites doivent au fond remercier leur compatriote et disciple Ben Laden. Pour la simple raison que, comparé à la barbarie et au nihilisme d’Al-Qaeda, la théocratie wahhabite fait maintenant figure de régime modéré. Or toutes les tendances de l’islamisme ont les mêmes maîtres à penser, les mêmes dogmes (l’islam est religion et politique, le jihad et le martyr sont un devoir religieux…) et les mêmes objectifs : éradiquer les apostats (musulmans), combattre les mécréants (juifs et chrétiens), établir une théocratie coranique. «La politique de civilisation, c’est ce que font tous ceux qui œuvrent pour un islam ouvert, un islam qui se souvient des siècles où il était le symbole de l’ouverture et de la tolérance… C’est ce que fait l’Arabie Saoudite», disait Nicolas Sarkozy dans son discours de Riyad.


Bien au contraire, dès sa naissance en 1932, la monarchie saoudienne a effacé quatorze siècles de civilisation, a cultivé et propagé partout dans le monde un islam sectaire, sclérosé, intolérant et des plus fanatiques. C’est une erreur de prendre les dernières réformettes de cette monarchie pour des réformes stratégiques et structurelles. Ces mesures cosmétiques ont été entreprises sous la panique à l’idée d’être le maillon faible du «Grand Moyen-Orient démocratique» décrété par Bush. C’était un analgésique pour calmer le Léviathan très en colère après les attentats du 11 Septembre - dont le cerveau était Ben Laden, un proche de l’oligarchie régnante, et la majorité des terroristes, des sujets saoudiens. Cette oligarchie n’est d’ailleurs pas dupe. A la moindre réforme profonde - comme celle, primordiale, des manuels scolaires -, c’est tout l’édifice saoudien qui menacera de s’écrouler à moyen terme. Il est par conséquent évident que la France, qui souhaite moderniser l’islam, ne peut pas établir une alliance «civilisationnelle» avec une Arabie wahhabite qui n’a jamais abandonné le rêve insensé d’islamiser la modernité. C’est une illusion de considérer ce pays comme représentatif des musulmans dans le monde, encore moins comme figure emblématique de l’islam sunnite. Certes, le pays abrite les lieux saints de l’islam, mais il n’incarne pas pour autant l’islam quiétiste et spirituel pratiqué par la majorité des musulmans. La religion de l’Arabie Saoudite n’est guère l’islam mais le wahhabisme, une secte hérétique déguisée en orthodoxie islamique, dont Ben Laden est le pur produit. Né d’une rencontre, en 1745, entre un prédicateur inculte et illuminé - Muhammad ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) - et un chef de guerre impitoyable et ambitieux - Muhammad ibn Saoud (1705-1765) -, le wahhabisme a été d’emblée combattu par les plus grandes autorités islamiques du Caire, d’Istanbul, de Damas, de Bagdad, de Tunis et de Fès.
La réforme (religieuse) du wahhabisme est impossible et même absurde. Penser le contraire, c’est admettre implicitement que le wahhabisme puisse être l’une des expressions de l’islam. Or le wahhabisme, c’est la négation même de l’islam, c’est la nécrose de la civilisation islamique. Ce n’est pas de l’Orient arabe, encore moins de l’Arabie Saoudite, que sortira un islam des Lumières, mais de l’Occident arabe, de ce Maghreb qui a enfanté Ibn Khaldun et Averroès, le dernier philosophe né en terre d’islam.
Il est noble de croire, comme Nicolas Sarkozy, à une possible évolution de l’Arabie Saoudite vers la modernité. Le problème, c’est que l’un des dogmes constitutifs du wahhabisme est précisément le rejet du changement, considéré comme une injonction coranique. Il faut donc abolir le wahhabisme. Sans lui, l’Arabie Saoudite pourrait évoluer et se réformer. Mais sans le wahhabisme, y aurait-il encore une Arabie Saoudite ?


http://www.liberation.fr/rebonds/311315.FR.php
© Libération

3LA CULTURE MORTIFIERE Empty Re: LA CULTURE MORTIFIERE Dim 23 Mar - 17:32

yacoub

yacoub

L'ex-musulman baptisé par le pape accuse l'islam de violence

Le pape Benoît XVI a baptisé sept adultes dont une Chinoise et un journaliste italien d'origine musulmane, lors de la veillée pascale célébrée dans la nuit de samedi à dimanche dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. Le journaliste Magdi Allam, auparavant de confession musulmane, accuse l'islam d'être « physiologiquement violent et historiquement conflictuel ».

La veillée pascale, qui fait revivre le passage de la mort à la résurrection, est traditionnellement marquée par des baptêmes d'adultes. Parmi les sept personnes choisies cette année par le pape figurait le journaliste italien d'origine égyptienne Magdi Allam, 55 ans, éditorialiste et vice-directeur du Corriere della Sera, longtemps présenté comme un « musulman modéré » avant de se rapprocher de l'Eglise catholique.

Magdi Allam a écrit plusieurs essais polémistes sur le Proche-Orient et a organisé en 2006 à Rome une manifestation de soutien aux chrétiens des pays arabes et musulmans.

« Pour l'Eglise catholique toute personne qui demande à recevoir le baptême après une profonde recherche personnelle, un choix pleinement libre et une préparation adéquate a le droit de le recevoir », a précisé samedi le porte-parle du Vatican Federico Lombardi.

Dans son rapport avec l'islam et les autres religions, le Vatican insiste sur l'importance de la liberté religieuse et notamment sur le respect du droit à changer de religion.

Le journaliste italien Magdi Allam explique sa conversion ce dimanche dans le Corriere della Sera et accuse l'islam d'être « physiologiquement violent et historiquement conflictuel ».

Magdi Allam rappelle dans une longue lettre à son journal que ses prises de position publiques contre l'islamisme et l'extrémisme musulman lui ont valu des menaces de mort le conduisant à vivre sous protection depuis cinq ans.

« J'ai dû prendre acte que, au delà (...) du phénomène des extrémistes et du terrorisme islamique au niveau mondial, la racine du mal est inhérente à un islam physiologiquement violent et historiquement conflictuel », écrit-il.

Sur le ton polémique qui l'a rendu célèbre en Italie, Magdi Allam raconte qu'au cours des années son « esprit s'est affranchi de l'obscurantisme d'une idéologie qui légitime le mensonge et la dissimulation, la mort violente qui conduit à l'homicide et au suicide, la soumission aveugle à la tyrannie, me permettant d'adhérer à l'authentique religion de la Vérité, de la Vie et de la Liberté ».

Il estime qu'en acceptant de le baptiser publiquement, le pape « a lancé un message explicite et révolutionnaire à une Eglise qui jusqu'à présent a été trop prudente dans la conversion des musulmans », « par peur de ne pas pouvoir protéger les convertis face à leur condamnation à mort pour apostasie ».

Les principaux théologiens musulmans considèrent que l'islam interdit aux musulmans de changer de religion, ce qui est passible de mort dans certains pays.

« En Italie il y a des milliers de convertis à l'islam qui vivent sereinement leur foi (...) mais aussi des milliers de musulmans convertis au christianisme qui sont contraints de cacher leur nouvelle foi par peur d'être assassinés par les terrorismes islamistes », souligne Magdi Allam.

Le journaliste a choisi pour prénom de baptême Cristiano (Christian), peu usité en Italie.

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