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Quand Bouteflika parle de Zidane, de couscous, de Pouchkine

2 participants

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Quand Bouteflika parle de Zidane, de couscous, de Pouchkine et…du « goût du pouvoir »

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Le président Bouteflika a donné une interview à l’agence Tass où il fut question de couscous, de tchektchouka, de terrorisme et de Pouchkine, mais pas de troisième mandat. Quelques extraits :


Monsieur le Président, durant votre présidence, vous avez réussi à faire beaucoup de choses en politique intérieure. Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire encore ?



Beaucoup a été fait sur le plan intérieur, mais beaucoup reste à faire pour répondre aux attentes du peuple algérien, et plus particulièrement à celles de notre jeunesse qui mérite un meilleur sort que celui qui a été le sien jusqu’à maintenant. Au-delà des impératifs de développement économique du pays pour le transformer en véritable pays émergent, notre plan de relance économique a été doté d’une enveloppe budgétaire de plus de 150 milliards USD et se donne comme priorités la formation de nos cadres, la création d’emploi pour les jeunes et l’amélioration de la situation sociale de tous les Algériens. Il s’agit pour nous de tourner définitivement les pages sombres de la tragédie nationale que nous venons de vivre et d’œuvrer pour le parachèvement de la politique de réconciliation nationale, dont les résultats positifs doivent être approfondis et consolidés.



L’Algérie a offert au monde le célèbre footballeur Zineddine Zidane. En tant qu’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, dites-nous ce qui est en train de se faire part les autorités algériennes pour le développement du sport et de l’éducation de la jeunesse ?



Peut-être parce que j’ai commencé ma carrière gouvernementale comme ministre de la Jeunesse et des Sports, je ne me suis jamais éloigné des préoccupations et des attentes de cette jeunesse, même quand j’ai quitté cet important secteur pour prendre en charge d’autres dossiers.
Bien sûr, l’Algérie tout entière est fière de compter parmi ses enfants une star du football mondial de la dimension de Zineddine Zidane. Mais elle compte aussi d’autres sportifs aussi illustres tels Morceli, Boulmerka, Benida Merrah, Hamani, Souakri et bien d’autres que je ne peux citer tous.

Il est notoire que vous vous consacrez entièrement au travail, mais arrivez-vous, Monsieur le Président, à trouver deux jours pour vous consacrer à vos occupations favorites. Le Président algérien a-t-il des hobbies ?


Vous savez, les responsabilités qui sont celles d’un Chef d’Etat laissent très peu de temps à des loisirs, surtout dans les années que nous venons de traverser. Lorsque j’en ai la possibilité, je trouve une évasion dans la lecture, ou en me laissant bercer par la musique classique internationale ou par la musique andalouse. De manière plus générale, je m’intéresse beaucoup aux questions culturelles et je suis heureux lorsqu’il m’est possible de visiter une exposition de peinture, ou de produits artisanaux ou encore le Salon du livre. Ce sont des moments privilégiés qui, malheureusement, ne sont pas aussi nombreux que je le voudrais.


Les forteresses, les mosquées, les ruines romaines, les montagnes et le désert sont les images à travers lesquelles les Russes reconnaissent l’Algérie. Où recommanderiez-vous, Monsieur le Président, de se rendre aux Russes qui cherchent à faire connaissance avec votre pays ?



En été, les touristes peuvent choisir entre des plages qui s’étalent sur une côte de 1.200 km sur la mer Méditerranée et des montagnes qui s’élèvent dans différentes régions du Nord. Durant les autres saisons, ils peuvent se rendre au Sahara qui est le plus beau désert du monde.
Terre de rencontres de différentes civilisations au cours de l’histoire, l’Algérie possède des richesses touristiques inestimables. Pour une plus grande valorisation de ce potentiel, des efforts importants sont aujourd’hui déployés avec une participation de plus en plus grande d’entreprises privées algériennes et étrangères.
Les touristes russes seront donc toujours les bienvenus en Algérie où ils trouveront, à toute période de l’année, une terre et un peuple connus pour la chaleur de leur hospitalité et un climat agréable.
Le plat traditionnel est le couscous, viennent ensuite la chakhchoukha — des pâtes feuilletées coupées en petits morceaux, le tout assaisonné de sauce rouge accompagnée de viandes et de pois chiches — ainsi que le bourek — une farce de viande, d’oignon et d’herbes hachés, sur laquelle on casse un œuf, le tout enveloppé dans une feuille de pâte séchée qu’on fait frire à l’huile et qu’on mange généralement avec une soupe. Dans les fêtes, on offre un méchoui, c’est-à-dire un mouton entier rôti à la broche. A quels plats de la cuisine nationale donne sa préférence le Président Bouteflika ? A quels plats recommanderiez-vous de goûter aux invités de votre pays ?
Les différentes régions d’Algérie ont donné à la cuisine algérienne une assez grande variété. Vous avez cité le plat national qu’est le couscous et d’autres plats aux goûts variés. Ces plats traditionnels confèrent à la cuisine algérienne un attrait exceptionnel. Nous les recommandons tous à nos invités. Pour ma part, je n’ai pas de préférence particulière, mais je suis toujours très heureux d’encourager mes invités à faire honneur à la cuisine algérienne dans toute sa variété.

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes sont victimes dans le monde d’affrontements interethniques et interreligieux. En Algérie, les terroristes sont toujours en action, parlez-nous un peu, s’il vous plaît, de votre politique de réconciliation nationale, qui est mise en œuvre avec succès en Algérie ?



Cette politique de réconciliation nationale résulte de la constatation que c’est la seule voie permettant de ramener la paix et la stabilité en Algérie.
Les objectifs de cette politique sont définis dans la Charte de réconciliation nationale massivement approuvée par le peuple algérien. La Charte prévoit la réintégration dans la société de ceux qui ont pu être égarés et qui se sont fourvoyés dans l’action terroriste, moyennant des conditions assurant la sécurité de ces égarés et écartant ceux qui ont pu commettre des meurtres ou des viols ou des destructions.
Le peuple a ainsi fait preuve d’une grande clémence à l’égard des personne égarées ou abusées par une fausse interprétation de notre religion, l’islam, qui est une religion de paix et de tolérance.
Le bilan de l’application de la Charte est en cours et pour l’instant il reflète un succès très satisfaisant.



Vous vous êtes rendu plus d’une fois en Russie. Vous êtes un fervent admirateur de la littérature russe et aimez citer des classiques russes, comme Dostoïevski, Tolstoï et Tchékhov. Qu’est-ce qui vous a le plus frappé dans notre pays ? Quelles sont les impressions les plus vives que vous en avez gardé ?



Ce qui frappe le plus dans la Russie, celle d’hier comme celle d’aujourd’hui, c’est que c’est un immense pays dont le peuple, à sa mesure, est courageux, intelligent et doté d’un sens du sacrifice rarement égalé ; qualités qu’il a eues à démontrer tout au long de son histoire riche et tumultueuse.
Puisque vous me parlez de la littérature russe, notamment celle de son âge d’or, le XIXe siècle, il va sans dire qu’elle constitue l’un des apports les plus considérables du génie russe à la culture universelle. Elle permet de connaître la Russie et ce qu’on appelle l’âme russe.
Bien sûr, je garde des impressions et des souvenirs indélébiles de mes précédents voyages en Russie. Comment oublier la mégapole Moscou où les techniques modernes se sont donné rendez-vous, avec son métro, ses instituts et sa Cité des étoiles, mais qui est en même temps restée si jalouse de l’identité russe avec ses églises et ses monastères, sa place Rouge et son Kremlin ? Comment oublier Saint-Petersbourg, l’harmonie de ses avenues, sa Perspective Nevski et son musée de l’Ermitage, cet écrin splendide de tant de chefs-d’œuvre de l’art universel, sans oublier Tsarskoe Selo, le village où a grandi l’un de ceux qui ont porté la poésie et la langue russe à leurs plus hauts sommets, Alexandre Pouchkine avec qui, en tant qu’Africain, je m’honore de partager quelques racines ?



Une question typiquement traditionnelle par laquelle nous clôturons notre programme “la formule du pouvoir” : quelle définition donnez-vous du pouvoir ? Qu’est-ce que le pouvoir et quel en est le goût ?



Puisque nous nous plaçons sur un plan politique, le pouvoir, selon moi, est la faculté de prendre des décisions concernant les problèmes qui découlent de la politique interne ou externe d’un pays. Je ne parle bien sûr que de ce que l’on pourrait appeler le “pouvoir suprême”, qui s’appuie lui-même sur toute une échelle de pouvoirs à des degrés divers. Je ne prétends pas qu’il s’agisse là d’une définition parfaite, mais c’est tout ce que je peux en dire dans la limite de mes connaissances et de mon expérience.
Le pouvoir implique des responsabilités très lourdes quelquefois, mais dont l’achèvement est l’une des sources les plus importantes de satisfaction. Par contre, et cela a été dit et redit, la solitude est probablement la caractéristique la plus évidente du pouvoir.

http://www.marocainsdalgerie.net

becharelkhir

becharelkhir

Mais il parle aussi de 3ammou Abdellah (...)!!? ,écoutez :
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