Outrage A L Algerie @midou Casa
En août 1994, des milliers de mes compatriotes, dont des proches et amis, étaient en voyage au soi-disant pays « frère » du Maroc. Ils sont rentrés en catastrophe, tous choqués par le comportement malveillant affiché à leur endroit par les services du défunt Dris El Basri, au lendemain de l’attentat terroriste perpétré contre un hôtel à Marrakech. Les récits des uns et des autres, tous marqués, disent-ils, par l’usage abusif de la matraque et un très vexant chapelet de mots blessants, avilissants, torturants pour leur amour propre et attentatoires à l’honneur de leur pays. 14 années après ce triste épisode, la haine affichée à leur adresse de l’autre côté de la frontière ouest n’arrive pas encore à être évacuée. L’inhospitalité de nos voisins a laissé des traces indélébiles dans les esprits de ceux qui ont subi sans raison des exactions inattendues, voire injustifiées. La triste histoire vécue par un de mes amis, un homme respectueux et respectable, répondant au nom de Kadri Mohamed, employé de banque (BADR de Zighoud Youcef, wilaya de Constantine), illustre à elle seule la triste réalité d’une supposée fraternité que l’on se targue de mettre en avant juste pour l’ornement du discours. Sa saga en terre chérifienne mérite d’être narrée, mais navré de ne pouvoir le faire sans son consentement. Il préfère l’oubli que de remuer le couteau dans une plaie qui commence à se refermer. C’est tant mieux, lui ai-je répondu, mais j’ai compris que le temps n’a pas tout à fait estompé sa colère, puisqu’il m’a avoué cela : « A chaque évocation de la réouverture de cette frontière ouest, le souvenir me revient, tout en ressuscitant chez moi des rancœurs gardées d’une histoire vécue sans même savoir son pourquoi au moment de mon arrestation le 27 août 1994, au seuil de mon hôtel par les services de Son Altesse roi du Maroc » (sic). A suivre les dires du ministre de Sa Majesté, nous sommes donc « frères » de sang. Le sang qui a coulé des narines de mes compatriotes durant tout le temps des interminables interrogatoires qu’on leur a fait subir avec violence dans les différents postes de police n’a pas du tout ému leurs bastonneurs, lâchés ce jour-là, pour casser et humilier gratuitement de l’Algérien. Tout en épargnant à la triste mémoire de Khaled Nasri, les détails des immondes interrogatoires subis la mort dans l’âme par mes amis en son pays « frère » : « Je voudrais qu’il nous dise, sans recourir au mensonge, de quelle fraternité parlait-il avec passion au micro d’Al Jazeera » le 21 mars 2008 ? Indésirable hier, les bienvenus aujourd’hui ?... J’avoue ne rien comprendre. Qu’est-ce qui a bien changé depuis pour que le ministre des AE de Son Altesse presse notre Etat d’ouvrir sa frontière terrestre ? Sûrement pas pour nos beaux yeux, mais pour notre argent qui par les temps qui courent pourrait régler bien de difficultés au royaume secoué par une crise économique aiguë. Vouloir le lait tout en vomissant la vache, ce n’est guère de la fraternité, c’est de l’hypocrisie, de l’indécence que réfute notre culture commune comme on aime bien le dire. Pour ce même ministre, client potentiel d’Al Jazeera, outrager l’Algérie c’est sa besogne préférée, il n’a jamais cessé de lui faire endosser l’entière responsabilité des échecs cumulés dans le traitement du dossier du Sahara-Occidental et tout le frein empêchant l’UMA de prendre son envol. Le mensonge, même trop usité, et aussi gros soit-il, n’aura aucune chance d’escamoter la vérité. Tendre la main à son voisin tout en l’accablant de mensonges, ce n’est pas diplomatique du tout, et là encore Al Jazeera, qui a goût à ternir l’image de l’Algérie, n’a pas cru bon, par connivence certainement, de relever l’incohérence. Les affaires d’Etat ne se règlent pas par le canal d’Al Jazeera. Cette voie empruntée complique la question plus qu’elle ne la résout. Un Etat qui se respecte ne doit pas gérer des affaires du genre par des sautes d’humeur en prenant et déposant à sa guise des décisions ayant trait à un destin supposé commun à nos deux peuples. La demande du gel de l’UMA, l’avortement du sommet de Tripoli, l’annulation de la visite (programmée) à Rabat de notre Premier ministre, la paralysie des commissions instaurées pour régler les litiges en suspens sont pour rafraîchir la fraternelle et courte mémoire de Son Excellence le ministre de la Communication de Sa Majesté, des décisions épidermiques purement marocaines. Nous ne sommes pas une République bananière pour supporter cet unilatéralisme mal calculé, provocateur et exacerbant pour tout dire. Concernant le fâcheux problème du Sahara-Occidental, je voudrais si possible une réponse à cette pertinente question que je me pose sans cesse du bas de mon statut de citoyen algérien, si ce Sahara-Occidental était réellement marocain, pourquoi, Monsieur le ministre de Sa Majesté, l’aviez-vous partagé avec la Mauritanie en 1975 ? Mieux encore, dans les travées de l’histoire, on ne vous recense aucune tentative, diplomatique ou militaire, contre l’occupant espagnol pour libérer ce territoire supposé fallacieusement de « souveraineté » marocaine. Ce vilain mensonge n’accroche personne à l’acception de certains roitelets, des brebis galeuses du genre Boutros Ghali et autres émirs de pacotilles qui ne savent rien de la liberté des peuples et encore moins de leur droit à l’autodétermination, eux qui ont tout vendu au diable jusqu’à leur âme. Si cette pressante demande d’ouverture des frontières est faite pour émouvoir cette catégorie de pantins à rallier votre injuste cause au détour du sommet arabe de Damas, c’est encore un coup d’épée dans l’eau à inscrire au tableau des ratages de la diplomatie royale. La vraie raison est ailleurs, et pour ceux qui savent lire entre les lignes, de ce remous recherché, on voulait juste en faire alibi pour justifier la désertion probable du roi du prochain sommet arabe. Une astuce toute royale et fraternelle, usitée avec et pour ne pas s’attirer les foudres du petit peuple contre un faux bond qui répond de façon masquée à la demande du gendarme du monde qu’autre chose. Pour moi comme pour beaucoup d’Algériens, que ce territoire appartiendrait aux Sahraouis ou aux Marocains peu importe, l’essentiel, c’est qu’il n’est plus espagnol. Mettons-nous plutôt à construire ensemble le Gand Maghreb, et vous aurez non seulement le Sahara-Occidental et tout le sable qu’il contient, mais l’Algérie avec la Tunisie, la Mauritanie, la Libye et tous les honneurs en plus. Pour ce faire, il suffit de donner simplement le soin aux Sahraouis de se prononcer librement sur le choix de leur destin. Sincèrement, je serai le plus heureux des Algériens, si les Sahraouis décideraient, une fois consultés, d’être Marocains. Le contraire ne serait rien qu’un acte démocratique à inscrire au registre de l’histoire des peuples occupés, avec qui on peut ouvrir des horizons meilleurs que cette regrettable situation de pourrissement sans fin. Les efforts déployés autour de cette question du Sahara-Occidental auraient été mieux appréciés, si accomplis pour récupérer Ceuta et Melilla du joug de l’occupant espagnol. Là, vous auriez acquis tout notre soutien et sans détour, car la cause est considérée plus maghrébine que marocaine. Pour la constance encore, nous soutiendrons également l’Espagne, s’il lui revient, un jour, l’envie de récupérer son Gibraltar, l’Argentine pour les Malouines, la Palestine pour les Palestiniens privés de leur terre ancestrale par une modique déclaration (Balfour) légalisée par une vile résolution onusienne (181). Ce n’est donc pas demain qu’il vous serait donné de compter notre argent. Il faut d’abord, et c’est le moins demandé, s’excuser pour la manière incorrecte dont ont été chassés du Maroc des milliers d’Algériens un certain mois d’août 1994 ; sans cela, rien ne changera au contexte actuel dont votre gouvernement a été le seul grand artisan. L’imposition du visa aux Algériens à une époque où leur pays souffrait d’un embargo larvé était vue comme un coup bas, asséné sous le couvert d’une accusation sans fondement, celle d’être derrière le drame de Marrakech. Certains cercles hostiles ont saisi cette aubaine pour s’empresser de fomenter contre notre pays des thèses ayant pour seul objectif de précipiter notre isolement et nous donner en pâture au monde entier qui nous taxa sans rémission de pays promoteur du terrorisme. Les tracts distribués à Paris, Madrid, Bruxelles, Amsterdam conseillant aux étrangers d’éviter la destination Algérie portaient bien l’empreinte marocaine, puisque apparus dans le sillage de l’intempestive édit royal, nous imposant le visa d’entrée dans votre pays. Certains pays ont poussé le bouchon jusqu’a nous faire parquer dans des zones d’embarquement isolées tels des pestiférés et jusqu’au refus même par certaines compagnies aériennes de côtoyer dans les aéroports les bureaux d’Air Algérie. Ce mal causé à mon pays, par intention ou par inadvertance, j’en ai goûté dans mes voyages, pourtant professionnels, où on me disait ouvertement : « Tiens, même vos voisins marocains vous ont lâchés pour ce que vous êtes », entendre « terroristes ». Pour la fraternité encore, je suis de ceux qui souhaitent la fermeture également de la frontière est, pour ne plus avoir de remords, en apprenant souvent des vertes et des pas mûres (passeport jetés, souillés, mes citoyens traités indécemment aux postes frontaliers par des sans-grades etc.) Puis pourquoi continuer à servir de vache à traire à un Maghreb boiteux, où chacun des voisins ne pense qu’à faire de nous une béquille pour assurer sa marche.
L’auteur est : Ingénieur d’Etat
El Kenz Ahmed
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En août 1994, des milliers de mes compatriotes, dont des proches et amis, étaient en voyage au soi-disant pays « frère » du Maroc. Ils sont rentrés en catastrophe, tous choqués par le comportement malveillant affiché à leur endroit par les services du défunt Dris El Basri, au lendemain de l’attentat terroriste perpétré contre un hôtel à Marrakech. Les récits des uns et des autres, tous marqués, disent-ils, par l’usage abusif de la matraque et un très vexant chapelet de mots blessants, avilissants, torturants pour leur amour propre et attentatoires à l’honneur de leur pays. 14 années après ce triste épisode, la haine affichée à leur adresse de l’autre côté de la frontière ouest n’arrive pas encore à être évacuée. L’inhospitalité de nos voisins a laissé des traces indélébiles dans les esprits de ceux qui ont subi sans raison des exactions inattendues, voire injustifiées. La triste histoire vécue par un de mes amis, un homme respectueux et respectable, répondant au nom de Kadri Mohamed, employé de banque (BADR de Zighoud Youcef, wilaya de Constantine), illustre à elle seule la triste réalité d’une supposée fraternité que l’on se targue de mettre en avant juste pour l’ornement du discours. Sa saga en terre chérifienne mérite d’être narrée, mais navré de ne pouvoir le faire sans son consentement. Il préfère l’oubli que de remuer le couteau dans une plaie qui commence à se refermer. C’est tant mieux, lui ai-je répondu, mais j’ai compris que le temps n’a pas tout à fait estompé sa colère, puisqu’il m’a avoué cela : « A chaque évocation de la réouverture de cette frontière ouest, le souvenir me revient, tout en ressuscitant chez moi des rancœurs gardées d’une histoire vécue sans même savoir son pourquoi au moment de mon arrestation le 27 août 1994, au seuil de mon hôtel par les services de Son Altesse roi du Maroc » (sic). A suivre les dires du ministre de Sa Majesté, nous sommes donc « frères » de sang. Le sang qui a coulé des narines de mes compatriotes durant tout le temps des interminables interrogatoires qu’on leur a fait subir avec violence dans les différents postes de police n’a pas du tout ému leurs bastonneurs, lâchés ce jour-là, pour casser et humilier gratuitement de l’Algérien. Tout en épargnant à la triste mémoire de Khaled Nasri, les détails des immondes interrogatoires subis la mort dans l’âme par mes amis en son pays « frère » : « Je voudrais qu’il nous dise, sans recourir au mensonge, de quelle fraternité parlait-il avec passion au micro d’Al Jazeera » le 21 mars 2008 ? Indésirable hier, les bienvenus aujourd’hui ?... J’avoue ne rien comprendre. Qu’est-ce qui a bien changé depuis pour que le ministre des AE de Son Altesse presse notre Etat d’ouvrir sa frontière terrestre ? Sûrement pas pour nos beaux yeux, mais pour notre argent qui par les temps qui courent pourrait régler bien de difficultés au royaume secoué par une crise économique aiguë. Vouloir le lait tout en vomissant la vache, ce n’est guère de la fraternité, c’est de l’hypocrisie, de l’indécence que réfute notre culture commune comme on aime bien le dire. Pour ce même ministre, client potentiel d’Al Jazeera, outrager l’Algérie c’est sa besogne préférée, il n’a jamais cessé de lui faire endosser l’entière responsabilité des échecs cumulés dans le traitement du dossier du Sahara-Occidental et tout le frein empêchant l’UMA de prendre son envol. Le mensonge, même trop usité, et aussi gros soit-il, n’aura aucune chance d’escamoter la vérité. Tendre la main à son voisin tout en l’accablant de mensonges, ce n’est pas diplomatique du tout, et là encore Al Jazeera, qui a goût à ternir l’image de l’Algérie, n’a pas cru bon, par connivence certainement, de relever l’incohérence. Les affaires d’Etat ne se règlent pas par le canal d’Al Jazeera. Cette voie empruntée complique la question plus qu’elle ne la résout. Un Etat qui se respecte ne doit pas gérer des affaires du genre par des sautes d’humeur en prenant et déposant à sa guise des décisions ayant trait à un destin supposé commun à nos deux peuples. La demande du gel de l’UMA, l’avortement du sommet de Tripoli, l’annulation de la visite (programmée) à Rabat de notre Premier ministre, la paralysie des commissions instaurées pour régler les litiges en suspens sont pour rafraîchir la fraternelle et courte mémoire de Son Excellence le ministre de la Communication de Sa Majesté, des décisions épidermiques purement marocaines. Nous ne sommes pas une République bananière pour supporter cet unilatéralisme mal calculé, provocateur et exacerbant pour tout dire. Concernant le fâcheux problème du Sahara-Occidental, je voudrais si possible une réponse à cette pertinente question que je me pose sans cesse du bas de mon statut de citoyen algérien, si ce Sahara-Occidental était réellement marocain, pourquoi, Monsieur le ministre de Sa Majesté, l’aviez-vous partagé avec la Mauritanie en 1975 ? Mieux encore, dans les travées de l’histoire, on ne vous recense aucune tentative, diplomatique ou militaire, contre l’occupant espagnol pour libérer ce territoire supposé fallacieusement de « souveraineté » marocaine. Ce vilain mensonge n’accroche personne à l’acception de certains roitelets, des brebis galeuses du genre Boutros Ghali et autres émirs de pacotilles qui ne savent rien de la liberté des peuples et encore moins de leur droit à l’autodétermination, eux qui ont tout vendu au diable jusqu’à leur âme. Si cette pressante demande d’ouverture des frontières est faite pour émouvoir cette catégorie de pantins à rallier votre injuste cause au détour du sommet arabe de Damas, c’est encore un coup d’épée dans l’eau à inscrire au tableau des ratages de la diplomatie royale. La vraie raison est ailleurs, et pour ceux qui savent lire entre les lignes, de ce remous recherché, on voulait juste en faire alibi pour justifier la désertion probable du roi du prochain sommet arabe. Une astuce toute royale et fraternelle, usitée avec et pour ne pas s’attirer les foudres du petit peuple contre un faux bond qui répond de façon masquée à la demande du gendarme du monde qu’autre chose. Pour moi comme pour beaucoup d’Algériens, que ce territoire appartiendrait aux Sahraouis ou aux Marocains peu importe, l’essentiel, c’est qu’il n’est plus espagnol. Mettons-nous plutôt à construire ensemble le Gand Maghreb, et vous aurez non seulement le Sahara-Occidental et tout le sable qu’il contient, mais l’Algérie avec la Tunisie, la Mauritanie, la Libye et tous les honneurs en plus. Pour ce faire, il suffit de donner simplement le soin aux Sahraouis de se prononcer librement sur le choix de leur destin. Sincèrement, je serai le plus heureux des Algériens, si les Sahraouis décideraient, une fois consultés, d’être Marocains. Le contraire ne serait rien qu’un acte démocratique à inscrire au registre de l’histoire des peuples occupés, avec qui on peut ouvrir des horizons meilleurs que cette regrettable situation de pourrissement sans fin. Les efforts déployés autour de cette question du Sahara-Occidental auraient été mieux appréciés, si accomplis pour récupérer Ceuta et Melilla du joug de l’occupant espagnol. Là, vous auriez acquis tout notre soutien et sans détour, car la cause est considérée plus maghrébine que marocaine. Pour la constance encore, nous soutiendrons également l’Espagne, s’il lui revient, un jour, l’envie de récupérer son Gibraltar, l’Argentine pour les Malouines, la Palestine pour les Palestiniens privés de leur terre ancestrale par une modique déclaration (Balfour) légalisée par une vile résolution onusienne (181). Ce n’est donc pas demain qu’il vous serait donné de compter notre argent. Il faut d’abord, et c’est le moins demandé, s’excuser pour la manière incorrecte dont ont été chassés du Maroc des milliers d’Algériens un certain mois d’août 1994 ; sans cela, rien ne changera au contexte actuel dont votre gouvernement a été le seul grand artisan. L’imposition du visa aux Algériens à une époque où leur pays souffrait d’un embargo larvé était vue comme un coup bas, asséné sous le couvert d’une accusation sans fondement, celle d’être derrière le drame de Marrakech. Certains cercles hostiles ont saisi cette aubaine pour s’empresser de fomenter contre notre pays des thèses ayant pour seul objectif de précipiter notre isolement et nous donner en pâture au monde entier qui nous taxa sans rémission de pays promoteur du terrorisme. Les tracts distribués à Paris, Madrid, Bruxelles, Amsterdam conseillant aux étrangers d’éviter la destination Algérie portaient bien l’empreinte marocaine, puisque apparus dans le sillage de l’intempestive édit royal, nous imposant le visa d’entrée dans votre pays. Certains pays ont poussé le bouchon jusqu’a nous faire parquer dans des zones d’embarquement isolées tels des pestiférés et jusqu’au refus même par certaines compagnies aériennes de côtoyer dans les aéroports les bureaux d’Air Algérie. Ce mal causé à mon pays, par intention ou par inadvertance, j’en ai goûté dans mes voyages, pourtant professionnels, où on me disait ouvertement : « Tiens, même vos voisins marocains vous ont lâchés pour ce que vous êtes », entendre « terroristes ». Pour la fraternité encore, je suis de ceux qui souhaitent la fermeture également de la frontière est, pour ne plus avoir de remords, en apprenant souvent des vertes et des pas mûres (passeport jetés, souillés, mes citoyens traités indécemment aux postes frontaliers par des sans-grades etc.) Puis pourquoi continuer à servir de vache à traire à un Maghreb boiteux, où chacun des voisins ne pense qu’à faire de nous une béquille pour assurer sa marche.
L’auteur est : Ingénieur d’Etat
El Kenz Ahmed
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