EXPULSIONS OU DEPORTATIONS

cherif75

Les dirigeants algériens excluent par là même une partie du peuple dont ils ont la charge. Il s'agit en effet d'une partie du peuple algérien. Beaucoup sont de fait établis dans le pays depuis plusieurs siècles n'ont plus aucun rapport avec leur pays d'origine, ont une psychologie qui se confond totalement avec celle des autres Algériens et n'ont comme langue de communication que la langue de ces derniers. Ils doivent donc s'intégrer à un nouveau pays du fait de leur déportation. La bureaucratie F.L.N.

Le journaliste Farah

En fait, beaucoup de ces travailleurs, ainsi que, parfois, leurs parents, étaient nés ici. Bien que n’ayant pas obtenu la nationalité algérienne, parce que c’était difficile de l’avoir ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas pensé à la demander, ces travailleurs, ainsi que d’autres, propriétaires, commerçants, etc. se considéraient comme des Algériens d’origine marocaine. La majorité d’entre eux n’avait jamais visité le royaume chérifien. Ils étaient parfaitement intégrés à la société algérienne et n’avaient jamais pensé qu’il viendrait un jour où on les chasserait de ce pays qu’ils considéraient comme le leur. Jusqu’à aujourd’hui, beaucoup de ces exilés continuent de porter, dans leur chair, les traces de ce terrible moment où ils ont été arrachés, par la force, à leur terre natale, quittant leurs maisons, leurs quartiers, leurs écoles et ces villes qu’ils ont tant aimées.

mémoire 54

Ils avaient acquis les réflexes, les habitudes, le caractère et le tempérament algérien.
Ils ne leur maquaient que ce tout bout de papier pour être considérés comme des algériens.
Or, c’était mal connaître Boumediene.
Il va décider autrement, il proclamera que ces marocains ne méritaient pas ce pays.
Ils ne méritaient pas d être algériens à part entière. Ils n’étaient pas dignes d’être algériens.

selma

Je témoigne également qu'il y a eu en 1975 le jour de l'Aid el Kébir des expulsions de familles marocaines , qui étaient en Algérie depuis des lustres.C'était une honte; certaines familles ont laissé le mouton de l'aid accoché dans leur maison,celà se passait à Hennaya près de Tlemcen.

ahmed Menai

je jure en avoir été le témoin oculaire mais aussi le témoin d'une réprobation unanime des algériens, (quoique sourde, c'était la chape de plomb en algérie), de ce qui demeure une page noire dans l'histoire de l'algérie moderne. Je me sens encore honteux de ne pas avoir quitté ce pays en ce moment là. J'enseignais à l'époque à l'université de Constantine et je me souviens avoir reçu un soir la visite de deux agents du Darak venus s'informer qui j'étais exactement. Quand ils se sont aperçus que j'étais tunisien, ils s'étaient excusés.

Farah

On raconte qu’un jeune homme, de retour du service national, n’avait pas retrouvé les siens… Personne, parmi les voisins, n’avait osé lui dire que ses parents avaient été chassés de leur domicile et emmenés de force au Maroc. Je n’oublierai jamais aussi le départ précipité de notre ami Houari, chef de la rubrique culturelle d’ El Chaâb. Il a été expulsé au mois de décembre 1975, comme tous les Marocains. C’était un opposant au roi et un socialiste convaincu. On ne sait pas ce qui lui est arrivé là-bas. J’ai honte pour mon pays et je crois qu’il viendra le jour où nous devrions rendre compte à l’histoire. Je pense même qu'il est temps de rouvrir ce dossier douloureux.

Admin a écrit:mémoire 54

Ils avaient acquis les réflexes, les habitudes, le caractère et le tempérament algérien.
Ils ne leur maquaient que ce tout bout de papier pour être considérés comme des algériens.
Or, c’était mal connaître Boumediene.
Il va décider autrement, il proclamera que ces marocains ne méritaient pas ce pays.
Ils ne méritaient pas d être algériens à part entière. Ils n’étaient pas dignes d’être algériens.

Jusqu'à ce jour, lorsque nous prenons le taxi ou allons chez des commerçants au Maroc, les marocains prennent ma mère pour une algérienne avec son accent or'ani, pourtant lorsqu'elle est arrivé en france elle avait que 24 ans, et souvent les chauffeurs de taxi lui disait "malhbabikoum " pensant qu'elle était algérienne ! elle a tout gardé de cette algérie de son enfance et je me dis qu'en serait-il si elle retournait en algérie, est ce que le commerçant lui dirait bienvenue chez nous, qui est en sommes chez elle ?
Là est ma question ?

Lilas dernierement j'etais invité à un concert andalou au centre culturel à paris .
Mon ami algerien d'origine ottoman m'a dit si le concernant andalou m'a plu.
Il me parlais comme si j'etais un marocain.
J'ai posé cette question ?
Depuis quand tu es en France ?
Il a dit depuis 1954.
A l'epoque il avait ses 20ans.
Je l'ai repondu que moi je suis en france depuis 1999 et j'ai vécu 40 ans en Algerie .
Qui est l'algerien du marocain.?

Admin a écrit:Le journaliste Farah

En fait, beaucoup de ces travailleurs, ainsi que, parfois, leurs parents, étaient nés ici. Bien que n’ayant pas obtenu la nationalité algérienne, parce que c’était difficile de l’avoir ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas pensé à la demander, ces travailleurs, ainsi que d’autres, propriétaires, commerçants, etc. se considéraient comme des Algériens d’origine marocaine. La majorité d’entre eux n’avait jamais visité le royaume chérifien. Ils étaient parfaitement intégrés à la société algérienne et n’avaient jamais pensé qu’il viendrait un jour où on les chasserait de ce pays qu’ils considéraient comme le leur. Jusqu’à aujourd’hui, beaucoup de ces exilés continuent de porter, dans leur chair, les traces de ce terrible moment où ils ont été arrachés, par la force, à leur terre natale, quittant leurs maisons, leurs quartiers, leurs écoles et ces villes qu’ils ont tant aimées.

Je rêve que Le rêve de Martin Luther King n’est pas mort avec lui :
Je rêve que son rêve devienne le mien le notre, il suffit qu'on mette algérie à la place de géorgie, puis maroci à la place de mississippi et ainsi de suite... afin que ce rêve puisse être un rélialité !

Martin luther King en 1963 il dit :
Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve que, un jour, l'État du Mississippi lui-même, tout brûlant des feux de l'injustice, tout brûlant des feux de l'oppression, se transformera en oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. Je fais aujourd'hui un rêve !
Je rêve que, un jour, même en Alabama où le racisme est vicieux, où le gouverneur a la bouche pleine des mots "interposition" et "nullification", un jour, justement en Alabama, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs.
Je fais aujourd'hui un rêve !
Je rêve que, un jour, tout vallon sera relevé, toute montagne et toute colline seront rabaissés, tout éperon deviendra une pleine, tout mamelon une trouée, et la gloire du signeur sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois.


Admin
C'est beau ton vert.

Boujemaa Kharraj

Bonjour

Dans notre état d'esprit nous les nomades ou descendant de nomades les frontières ont fait du mal à notre dromadaire.
Comment?

Vous devrez savoir qu'un dromadaire sent la pluie tombée à plus de 300 km voir plus. Alors il se dirige instinctivement là où elle tombe c'est alors que les frontières font obstacles!!! Les chameaux sont du genre qui refuse la vie quand on les oblige à faire ...

On ne peut leur imposer la notion de frontière qu'ils ne comprendront jamais. Conséquence: ils se suicident lentement.

Revenons donc au fait: notre crise relève de notre compréhension des choses. Elle relève de notre conscience victime d'idéologisation de notre être Maghrébin qui n'est pas adaptée à notre schématique pensée dont les références ne peuvent que s'évanouir dans notre héritage civilisationnel malheureusement momifié et accroché comme objet décoratif artisanal dans le musée des temps révolus.
Nous sommes alors restés à la marge des temps vivants c'est à dire le présent.

C'est pourquoi nous sommes tous des déportés. Car nous sommes expulsés de notre temps de notre matrice de notre espace conceptuel.

Nous sommes comme le dromadaire emprisonnés dans un parc naturel appelé Etat. On dirait qu'il s'agit de la sauvegarde de notre espèce qui donne raison d'être à un état qui ne devrait pas être. Car normalement nous sommes des Maghrébins et rien d'autre point

Votre expulsion ou déportation comme la notre nous tous les Maghrébins (nous sommes déportés dans nos propre lieux) sera certainement le tatouage d'une blessure commune aux peuples du Maghreb dans la mémoire o combien blessée depuis les temps coloniaux.


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Ils nous restent donc à chacun de faire ce qui est possible pour nous unir dans la conscience collective Onusienne et international d la manière la plus civilisée pour une éventuelle restitution. Mais à mon sens je ne vois mieux que le cadre associatif pour ne pas politiser et idéologiser le contexte surtout que nous sommes victimes d'idéologisation polluée
En écrivant le terme idéologisation je pense à l'article de scherif

En écrivant le terme idéologisation je pense à l'article du brave scherif

Et par occasion je présente mes excuse à l’Admi et aux lecteurs de notre articles concernant la désédologisation de l’histoire concernant Hassan II vu qu e je suis très occupé mais ma parole est un engagement. Merci.

Boujemaa kharraj
Guelmim acces du Sahara Onusien

Nous sommes tous des déportés.
Boujema el Kharraj