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Ces haragas morts pour vivre leur vie Par Hassane Zerrouky






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C’est une photo terrible, insupportable, que celle figurant en « une » d’El Khabar prise dans la morgue d’un hôpital pour illustrer un article indiquant que huit corps de haragas, flottant en mer ont été repêchés au nord-est de Cap Carbon par la marine nationale. Sur la photo, trois jeunes dont deux sont enveloppés dans des sacs de plastique, tandis que le troisième, encore revêtu d’un blouson de cuir, tenait encore son gilet de sauvetage. Il avait un visage paisible. Il semblait dormir.
Ces jeunes, contraint de fuir leur pays, mettant leur vie en péril, illustrent on ne peut mieux la détresse d’une partie de la jeunesse du pays. Horizon bouché, faute de perspectives, et ce, au moment où l’on annonce que l’Algérie a engrangé 110 milliards de dollars de réserves de change, les jeunes algériens ne croient plus aux promesses sans lendemain. Ils voient bien que leur situation ne s’est pas améliorée. Dire qu’ils sont victimes des mirages occidentaux véhiculés par Internet ou via les télés satellitaires, c’est insulter la mémoire de ces haragas morts en mer. La réalité, ils la connaissent mieux que quiconque parce qu’ils la vivent au quotidien. Toute la journée à tourner en rond, à glander, à se débrouiller comme ils peuvent – marché noir par exemple – pour se payer des vêtements, des chaussures Nike, des CD, voire aider leur famille, toute la journée à ne rien voir venir, pas une once d’espoir,.. ne peut conduire qu’au désespoir.
Ces jeunes ont beaucoup de mérite parce qu’ils auraient pu succomber aux sirènes de la Qaida au Maghreb islamique qui leur promet le paradis et 72 houris s’ils acceptaient de mourir en martyrs du djihad. Non, en tentant le tout pour le tout, ils n’aspiraient qu’à une chose : vivre, reconstruire leur vie dans un pays étranger où ils espéraient trouver du travail, conscients surtout que ce ne sera pas facile, qu’ils peuvent être expulsés vers leur pays d’origine. Non, ce ne sont pas des trafiquants, des délinquants comme se permettent de les juger ceux qui se sont fait une place au soleil ou ces bureaucrates sur qui repose le système actuel. Non, parmi eux, il n’y a pas d’islamistes radicaux qui tentent de gagner l’Europe pour commettre des attentats comme l’a écrit un quotidien national dans le but de faire peur. Et ce n’est pas en actionnant les imams, ce n’est pas le discours moral et religieux qui arrêtera ces jeunes. Car, comme je l’ai déjà écris, la mosquée n’est pas le lieu indiqué pour traiter le chômage et la mal vie de cette jeunesse sans travail, sans espoir. Sorti de la mosquée, leur quotidien fait d’injustice sociale les rattrape rapidement.
Il ne faut ni les condamner ni les juger parce que nous n’en avons pas le droit, parce que l’existence de ces haragas est bel et bien l’indice d’un malaise profond qui mine le pays, l’indice visible d’un système politique dont la seule préoccupation est de se perpétuer. Si ce pouvoir s’était attaqué aux vrais problèmes du pays, qui sont énormes et complexes et qu’on ne peut régler avec une baguette magique, et ce, combien même il n’aurait pas réussi dans sa tâche, on pourrait à la rigueur écrire et clamer : ce pouvoir a fait de son mieux. Malheureusement, ce n’est pas le cas. C’est l’amère réalité.
H.Z

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Nador: Interpellation de plus d'un millier d'étrangers en situation irrégulière au cours du premier trimestre de 2008


Nador, 09/04/08 - Plus d'un millier d'étrangers en situation irrégulière au Maroc ont été interpellés et refoulés par les services de police de Nador durant le premier trimestre de l'année en cours. Parmi les étrangers interpellés et refoulés 399 algériens, 697 subsahariens et d’autres de diverses nationalités.



Selon des statistiques établies par ces mêmes services de police, il a été procédé également à l'arrestation de 378 personnes qui faisaient l'objet d'un mandat de recherche à l'échelon national, dont la plupart étaient impliqués dans des affaires de trafic de drogue et d'émigration clandestine.
La même source fait aussi état du démantèlement de plusieurs réseaux, dont une bande de dangereux malfaiteurs spécialisée dans le vol de voitures. Ces derniers opéraient dans la région de l'Oriental, notamment à Guercif, Taourirt, Berkane, Ahfir, Oujda, Nador, Béni Ensar, Laaroui, Midar, Tiztoutine et Selouane.
Les membres de cette bande ont avoué avoir commis plus de 60 vols de voitures qu'ils écoulaient dans les localités de Bentayeb (province de Nador) et de Tahla (près de Taza) aux trafiquants de carburant et à d'autres personnes, apprend-on de source policière.
Au cours de cette même période, il a été procédé au démantèlement d'une autre bande de malfaiteurs spécialisée dans le vol de câbles électriques, qui ont avoué avoir commis 10 vols notamment à Berkane, Ain Regada, Saidia, et à Aklim. Plus de 130 kgs de câbles électriques volés ont été saisis par les services de police.
Les mêmes services ont réussi à mettre la main sur 787, 65 kgs de chira, 5 grammes et 6 doses de cocaïne, 15 grammes et 71 doses d'héroïne et sur un kilogramme de kif. Il a été procédé également à la saisie de 6.939 litres de carburant de contrebande et de 65 véhicules servant au transport de ce carburant.
En matière de circulation, les services de police ont enregistré 1.988 amendes d'un montant global de 519.200 Dhs. Ils ont également procédé à la mise en fourrière de 1.074 voitures légères, de 31 camions, de 328 motocyclettes, et à la confiscation de 490 permis de conduire.

MAP
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On les appelle les "harragas", mot dérivé de "resquiller" et de "brûler" (dans le sens de "brûler les étapes", et sans doute la vie). Pas un jour ne passe sans que la presse se fasse l'écho de ces tentatives désespérées d'Algériens candidats à l'émigration clandestine, faute de visas. Rares sont ceux qui réussissent à poser le pied de l'autre côté de la Méditerranée. Les uns sont interceptés en mer, les autres repêchés à l'état de cadavres. D'autres encore, beaucoup d'autres, sont portés disparus.

Depuis trois ans, le phénomène des harragas explose en Algérie. Oran, capitale régionale de l'Ouest, n'est plus la seule Mecque des candidats au départ. Annaba, proche de la frontière tunisienne, lui fait désormais concurrence.

En fait, les 1 200 kilomètres de côtes que compte l'Algérie sont tous une invite à l'exil. Le nombre des harragas algériens interpellés - donc sauvés - par les gardes-côtes a quintuplé depuis 2005 : de 335, ils sont passés à 1 016 en 2006 et 1 568 en 2007, selon les autorités algériennes.

Nombreux sont les "multirécidivistes", terme adéquat puisque ces candidats à l'exil sont traduits en justice lorsqu'ils se font capturer. Pourtant, rien ne les freine, pas même le plein hiver, la mer et les nuits glaciales qui accroissent considérablement les risques.

Leurs histoires se ressemblent toutes. Ils sont six, dix, parfois quinze, entre 18 et 30 ans, souvent habitants d'un même quartier, à mettre leur projet au point. Un passeur leur a fait miroiter un emploi en Espagne ou en Italie. C'est à eux, les candidats à l'exil, qu'il revient de se cotiser pour acheter une barque de 5 à 6 mètres, un moteur, des gilets de sauvetage, un GPS et des bidons d'essence.

En attendant que les conditions météo soient propices, ils enfouissent leur barque dans le sable sur une plage peu fréquentée. Le moment venu, ils partent, sans même dire au revoir à leurs familles, sans doute pour ne pas les plonger dans l'angoisse.

"Contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas une pulsion de mort, mais de vie, qui anime ces harragas", souligne Mustapha Benfodil, journaliste à El Watan, qui a enquêté sur ce sujet dans la région d'Oran. Il coûte en effet aux harragas l'équivalent de 1 000 euros minimum par personne, voire le double, pour partir, en fonction de la qualité de la barque, du moteur, du passeur, etc. "Ils ne mettraient pas une pareille somme s'ils ne croyaient pas qu'ils avaient une sérieuse chance de réussir", insiste M. Benfodil.

Les harragas constituent désormais "un véritable business pour des filières organisées de trafic humain", estime le journaliste. Les rabatteurs disposent de complicités dans le pays de départ (l'Algérie) et les pays d'arrivée (le plus souvent l'Espagne et l'Italie). "Ce sont des "pros", qui savent pertinemment qu'ils envoient ces jeunes à l'échec ou à la mort. J'ai vu des harragas largués en mer avec un moteur de pacotille. Pourtant, ces jeunes n'étaient pas suicidaires", raconte-t-il.

Contrairement aux idées reçues, les harragas ne sont pas des chômeurs. Beaucoup ont un emploi ; ce sont parfois même des étudiants ou des fonctionnaires ayant un statut social dans leur ville ou leur région. Bien que minoritaires, les femmes sont de plus en plus nombreuses à tenter, elles aussi, la traversée de la Méditerranée. Les uns et les autres se disent persuadés qu'en Europe leur vie sera meilleure et, surtout, qu'ils n'ont "rien à perdre".

Pour le sociologue Zine-Eddine Zemmour, enseignant à l'université d'Oran, ces harragas ne sont pas des rêveurs. D'une certaine façon, ce sont des "entrepreneurs", des "personnages héroïques", qui savent parfaitement ce qu'ils font, estime-t-il.

Pour lui, ces candidats au départ ont "tout à fait intégré la part de risque dans leurs calculs", mais ils ont des raisons objectives de vouloir partir, la première étant le bas niveau des salaires en Algérie. "Cela les décourage de travailler. Ils savent qu'un emploi n'est pas synonyme d'indépendance", remarque le sociologue.

Quitter ses parents, avoir un logement et se marier est ici un luxe. Le coût de la vie est très élevé, l'Algérie produisant peu - hormis son gaz et son pétrole - et important presque tout. Or le salaire minimum n'est qu'à 12 000 dinars (moins de 120 euros). "L'Algérie a fait un choix politique en maintenant des salaires extrêmement bas, dans l'espoir d'attirer les entreprises étrangères", déplore Zine-Eddine Zemmour. Pour lui, si l'on veut avoir une chance de retenir les jeunes en Algérie, il faut rendre au travail sa valeur, en multipliant le niveau des salaires "au moins par trois".

L'autre facteur qui encourage les migrants est que les pays européens ferment souvent les yeux sur le travail clandestin, tant ils manquent de main-d'oeuvre. En Espagne et en Italie, beaucoup de camps de transit où sont regroupés les clandestins se sont transformés en centres de recrutement où viennent puiser les employeurs pour du travail au noir. "Les jeunes migrants le savent et, bien souvent, loin de fuir ces camps, ils s'y rendent d'entrée de jeu, quand ils débarquent en Europe sans papiers, sachant qu'à terme il y a un petit espoir qu'ils obtiennent un emploi", explique encore Zine-Eddine Zemmour.

Y a-t-il une chance pour que les innombrables harragas portés disparus soient encore en vie ? Certains sont-ils en prison en Tunisie, au Maroc ou en Libye, après avoir dérivé en mer à bord de leurs barques, puis avoir été arrêtés par les gardes-côtes d'un pays voisin ? Kamel Belabed, porte-parole d'une cinquantaine de familles d'Annaba, s'en dit persuadé.

Lui qui a perdu un fils en mer, en avril 2007, garde un tout petit espoir. Aussi supplie-t-il les pays méditerranéens de prendre la peine d'échanger les informations dont ils disposent pour mettre fin à l'incertitude des parents. La première urgence, à ses yeux, serait de procéder à un recensement des candidats à l'émigration disparus en mer. "Il faudrait contacter les familles, écouter leurs témoignages et recueillir les photos de chaque harraga", plaide-t-il.

Mais le problème se complique en Algérie en raison du terrorisme. Les jeunes portés disparus sont toujours soupçonnés d'être montés au maquis grossir les rangs des islamistes armés. Aussi, les autorités algériennes ne sont-elles guère empressées de mener des recherches, même si elles se disent conscientes de la gravité du problème des harragas.

L'autre urgence serait plutôt du ressort des pays européens. "On devrait pratiquer des tests ADN sur les corps rejetés par la mer. C'est bien souvent la seule façon de pouvoir identifier les cadavres rendus méconnaissables par des semaines ou des mois dans l'eau", souligne Kamel Belabed.

Chaque fois qu'il apprend qu'en Espagne ou en Italie on a incinéré des corps d'inconnus retrouvés sur une plage sans pratiquer des tests ADN, Kamel Belabed se dit avec amertume : "Voilà encore des familles qui ne pourront jamais faire leur deuil." Il se désespère qu'on parle tous les jours, dans ces conditions, de coopération méditerranéenne. Son voeu le plus cher ? "Qu'on commence par donner un visage humain à cette Union pour la Méditerranée dont on nous parle tant !"

Florence Beaugé

Le Monde

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Les brûleurs de frontières Par Ali Bensââd
le 28 Mai, 2008 21:22:00 | 44 lecture(s) | Voir Réactions
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Pas un jour sans que de jeunes Algériens ne perdent la vie, noyés en mer, dans leur tentative de rejoindre les côtes européennes. Depuis des mois, ils font la une des journaux indépendants. Dans la région d’Annaba, décrétée par les médias capitale des «harragas» («brûleurs» de frontières et d’ordre), la plupart des familles sont concernées. A Maghnia, ce sont des enfants de 13 ans, dont des filles, qui ont été arrêtés sur le point d’embarquer. Les enterrements des jeunes morts tournent à l’émeute comme dernièrement à Tiaret où un ministre fut pris à partie par des jeunes qui ne comprennent pas que, dans une Algérie aussi riche, des pans importants de la population tombent en dessous du seuil de pauvreté. Mais ce phénomène, devenu massif, concernant des jeunes dont les deux tiers occupent un emploi et près de la moitié est de niveau universitaire, révèle un désarroi sociétal encore plus grand.

L’Algérie, mobilisée à l’instar des autres pays maghrébins dans la répression des migrants subsahariens, avait réussi à focaliser la question migratoire sur ces derniers et à occulter le drame culpabilisateur de ses propres migrants, faisant de sa répression une «rente géographique» de protection de l’Europe. La réalité la rattrape aujourd’hui avec violence. Mais ce n’est pas d’aujourd’hui que les jeunes Algériens fuient leur pays même si désormais ils sont contraints à le faire plus dangereusement. Au moment même où l’Algérie s’employait à refouler les migrants africains, les jeunes Algériens étaient, après les Marocains, la première nationalité africaine par le nombre des expulsés d’Espagne. Alors, cette réalité n’était pas dérangeante parce qu’elle se déroulait loin du pays, depuis les côtes des pays voisins. Mais aujourd’hui, les Algériens ne peuvent plus utiliser les passages fonctionnels et moins dangereux dans ces pays et sont donc amenés à prendre plus de risques en partant depuis l’Algérie. C’est un résultat paradoxal de la répression exercée par les Maghrébins, dont l’Algérie, contre les migrants subsahariens. Des familles ont interpellé le gouvernement pour les morts suspectes de leurs enfants au large, voire à l’intérieur des prisons, de la Tunisie et de la Libye. Tripoli détient selon un rapport de la Frontex (agence européenne pour le contrôle des frontières), 60 000 migrants dans ses prisons dont un millier de Marocains.

Après avoir fait décréter des fatwas par les imams officiels assimilant les «harragas» à des apostats s’adonnant au suicide collectif, puis avoir prévu contre eux des peines de prison allant jusqu’à cinq années, le pouvoir algérien prend la mesure d’un phénomène qui, plus que l’opposition et les mouvements sociaux cassés par la répression et le débauchage permis par la rente pétrolière, menace de le déstabiliser. Pourtant il ne tombe pas du ciel. Si les jeunes Algériens ont recouru plus tardivement aux formes «aventureuses» de cette migration, c’est tout simplement parce qu’ils disposaient d’un exutoire migratoire supplémentaire tenant aux liens tissés avec l’ancienne métropole. L’Algérie a eu la plus importante communauté émigrée en France (où se trouvait alors l’essentiel de l’émigration maghrébine en Europe) et qui a permis des opportunités de migration grâce notamment aux stratégies familiales et matrimoniales. Par ailleurs, il y a une interpénétration plus forte entre les sociétés algérienne et française offrant des interstices de mobilité aux individus dont l’acquisition de la double nationalité. La fermeture des frontières françaises à l’immigration a donc été mieux amortie, et sur un temps plus long, par la société algérienne. C’est ce qui explique que l’immigration algérienne fonctionne encore dans un «couple migratoire» avec la France (97 % des immigrés algériens en Europe sont en France) à la différence des immigrés marocains qui forment une véritable diaspora dispersée à travers l’Europe car n’ayant pas eu cet exutoire, ont du plus tôt se frayer d’autres chemins, le plus souvent irrégulièrement. Jusqu’en 2000 alors qu’il y avait respectivement 150 000 Marocains en Espagne et 150 0000 Tunisiens en Italie, les Algériens représentaient moins de 10 000 immigrés dans chacun de ces deux pays. Or, cet exutoire s’est tari avec le temps car les stratégies matrimoniales ne peuvent plus participer à la reproduction de la mobilité vers la France : les femmes algériennes ont maintenant, le même taux de fécondité que les femmes françaises et mettent donc moins de jeunes sur le marché matrimonial, mais surtout les jeunes issus de l’immigration se détachent des stratégies communautaires. Alors que les Portugais continuent à pratiquer pour l’essentiel un mariage dans leur communauté, la moitié des jeunes Algériens et le tiers des jeunes Algériennes se marient en dehors de la leur même si les médias véhiculent surtout les images de filles mariées de force au «bled».

L’épuisement de cet exutoire intervient au moment où l’Algérie est rattrapée par la régression sociale. Plus que la pauvreté qui gagne le pays, c’est le creusement des inégalités, rapidement, qui déstabilise l’ensemble d’une société qui y est moins habituée que ses voisines. Plus que le rigorisme moral imposé aux jeunes et même plus que l’absence de démocratie, c’est la déliquescence du sens de l’Etat et la certitude qu’il n’existe plus de contrat social, même injuste, qui alimente le sentiment d’insécurité et souffle un vent de panique sur les couches moyennes. Or ce sont elles, en Algérie comme ailleurs, qui fournissent, aujourd’hui, la part importante des aspirants à la migration. Ce phénomène est paradoxalement exacerbé par l’interdit de mobilité dont sont frappés les jeunes Maghrébins alors que ces flux, malgré leur forte charge symbolique et émotionnelle, restent minimes (moins de 1 400 jeunes Algériens ont débarqué en Sardaigne, leur première destination, pendant le pic des neuf premiers mois de 2007) et que leur répression est contreproductive. Celle-ci renforce plutôt la pression migratoire aux portes de l’Europe et la fixation précaire de ceux qui ne peuvent plus repartir. Plus on ferme les frontières, plus les migrants s’installent alors que l’ouverture facilite la circulation comme ce fut le cas pour l’Est. Un million d’Algériens, par an, se rendaient librement en France lors des années 80 sans que l’on ait à s’inquiéter de «l’immigration clandestine» alors que la question des mobilités est devenue, aujourd’hui, le dossier noir des relations euroméditerranéennes : sur le seul canal de Sicile, passage privilégié des Algériens, le nombre de morts était de 302 en 2006. Il a atteint le chiffre de 502 dans les neuf premiers mois de 2007.

Le projet d’Union pour la Méditerranée pourra t-il avoir une viabilité alors que la mort continue à creuser le fossé entre ses deux rives ? A-t-il un sens sans l’instauration au Sud d’un Smic démocratique et de juste gouvernance qui puisse réduire l’autisme de régimes qui contraignent leurs enfants au suicide ?


Ali Bensââd chercheur au CNRS-Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, maître de conférences à l’université de Provence


Cet article a été publié dans Libération du 28 mai 2008

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Pas un jour sans que de jeunes Algériens ne perdent la vie, noyés en mer, dans leur tentative de rejoindre les côtes européennes. Depuis des mois, ils font la une des journaux indépendants. Dans la région d’Annaba, décrétée par les médias capitale des «harragas» («brûleurs» de frontières et d’ordre), la plupart des familles sont concernées. A Maghnia, ce sont des enfants de 13 ans, dont des filles, qui ont été arrêtés sur le point d’embarquer. Les enterrements des jeunes morts tournent à l’émeute comme dernièrement à Tiaret où un ministre fut pris à partie par des jeunes qui ne comprennent pas que, dans une Algérie aussi riche, des pans importants de la population tombent en dessous du seuil de pauvreté. Mais ce phénomène, devenu massif, concernant des jeunes dont les deux tiers occupent un emploi et près de la moitié est de niveau universitaire, révèle un désarroi sociétal encore plus grand.
L’Algérie, mobilisée à l’instar des autres pays maghrébins dans la répression des migrants subsahariens, avait réussi à focaliser la question migratoire sur ces derniers et à occulter le drame culpabilisateur de ses propres migrants, faisant de sa répression une «rente géographique» de protection de l’Europe. La réalité la rattrape aujourd’hui avec violence. Mais ce n’est pas d’aujourd’hui que les jeunes Algériens fuient leur pays même si désormais ils sont contraints à le faire plus dangereusement. Au moment même où l’Algérie s’employait à refouler les migrants africains, les jeunes Algériens étaient, après les Marocains, la première nationalité africaine par le nombre des expulsés d’Espagne. Alors, cette réalité n’était pas dérangeante parce qu’elle se déroulait loin du pays, depuis les côtes des pays voisins. Mais aujourd’hui, les Algériens ne peuvent plus utiliser les passages fonctionnels et moins dangereux dans ces pays et sont donc amenés à prendre plus de risques en partant depuis l’Algérie. C’est un résultat paradoxal de la répression exercée par les Maghrébins, dont l’Algérie, contre les migrants subsahariens. Des familles ont interpellé le gouvernement pour les morts suspectes de leurs enfants au large, voire à l’intérieur des prisons, de la Tunisie et de la Libye. Tripoli détient selon un rapport de la Frontex (agence européenne pour le contrôle des frontières), 60 000 migrants dans ses prisons dont un millier de Marocains.
Après avoir fait décréter des fatwas par les imams officiels assimilant les «harragas» à des apostats s’adonnant au suicide collectif, puis avoir prévu contre eux des peines de prison allant jusqu’à cinq années, le pouvoir algérien prend la mesure d’un phénomène qui, plus que l’opposition et les mouvements sociaux cassés par la répression et le débauchage permis par la rente pétrolière, menace de le déstabiliser. Pourtant il ne tombe pas du ciel. Si les jeunes Algériens ont recouru plus tardivement aux formes «aventureuses» de cette migration, c’est tout simplement parce qu’ils disposaient d’un exutoire migratoire supplémentaire tenant aux liens tissés avec l’ancienne métropole. L’Algérie a eu la plus importante communauté émigrée en France (où se trouvait alors l’essentiel de l’émigration maghrébine en Europe) et qui a permis des opportunités de migration grâce notamment aux stratégies familiales et matrimoniales. Par ailleurs, il y a une interpénétration plus forte entre les sociétés algérienne et française offrant des interstices de mobilité aux individus dont l’acquisition de la double nationalité. La fermeture des frontières françaises à l’immigration a donc été mieux amortie, et sur un temps plus long, par la société algérienne. C’est ce qui explique que l’immigration algérienne fonctionne encore dans un «couple migratoire» avec la France (97 % des immigrés algériens en Europe sont en France) à la différence des immigrés marocains qui forment une véritable diaspora dispersée à travers l’Europe car n’ayant pas eu cet exutoire, ont du plus tôt se frayer d’autres chemins, le plus souvent irrégulièrement. Jusqu’en 2000 alors qu’il y avait respectivement 150 000 Marocains en Espagne et 150 0000 Tunisiens en Italie, les Algériens représentaient moins de 10 000 immigrés dans chacun de ces deux pays. Or, cet exutoire s’est tari avec le temps car les stratégies matrimoniales ne peuvent plus participer à la reproduction de la mobilité vers la France : les femmes algériennes ont maintenant, le même taux de fécondité que les femmes françaises et mettent donc moins de jeunes sur le marché matrimonial, mais surtout les jeunes issus de l’immigration se détachent des stratégies communautaires. Alors que les Portugais continuent à pratiquer pour l’essentiel un mariage dans leur communauté, la moitié des jeunes Algériens et le tiers des jeunes Algériennes se marient en dehors de la leur même si les médias véhiculent surtout les images de filles mariées de force au «bled».
L’épuisement de cet exutoire intervient au moment où l’Algérie est rattrapée par la régression sociale. Plus que la pauvreté qui gagne le pays, c’est le creusement des inégalités, rapidement, qui déstabilise l’ensemble d’une société qui y est moins habituée que ses voisines. Plus que le rigorisme moral imposé aux jeunes et même plus que l’absence de démocratie, c’est la déliquescence du sens de l’Etat et la certitude qu’il n’existe plus de contrat social, même injuste, qui alimente le sentiment d’insécurité et souffle un vent de panique sur les couches moyennes. Or ce sont elles, en Algérie comme ailleurs, qui fournissent, aujourd’hui, la part importante des aspirants à la migration. Ce phénomène est paradoxalement exacerbé par l’interdit de mobilité dont sont frappés les jeunes Maghrébins alors que ces flux, malgré leur forte charge symbolique et émotionnelle, restent minimes (moins de 1 400 jeunes Algériens ont débarqué en Sardaigne, leur première destination, pendant le pic des neuf premiers mois de 2007) et que leur répression est contreproductive. Celle-ci renforce plutôt la pression migratoire aux portes de l’Europe et la fixation précaire de ceux qui ne peuvent plus repartir. Plus on ferme les frontières, plus les migrants s’installent alors que l’ouverture facilite la circulation comme ce fut le cas pour l’Est. Un million d’Algériens, par an, se rendaient librement en France lors des années 80 sans que l’on ait à s’inquiéter de «l’immigration clandestine» alors que la question des mobilités est devenue, aujourd’hui, le dossier noir des relations euroméditerranéennes : sur le seul canal de Sicile, passage privilégié des Algériens, le nombre de morts était de 302 en 2006. Il a atteint le chiffre de 502 dans les neuf premiers mois de 2007.
Le projet d’Union pour la Méditerranée pourra t-il avoir une viabilité alors que la mort continue à creuser le fossé entre ses deux rives ? A-t-il un sens sans l’instauration au Sud d’un Smic démocratique et de juste gouvernance qui puisse réduire l’autisme de régimes qui contraignent leurs enfants au suicide ?
Ali Bensââd chercheur au CNRS-Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, maître de conférences à l’université de Provence
Cet article a été publié dans Libération du 28 mai 2008

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Ils font partie de 140 clandestins dont 40 retrouvés morts
Des dizaines de harraga algériens portés disparus au large de la Libye

Par Kamel Mansari
Plusieurs clandestins algériens ont été retrouvés morts ou sont portés disparus lors du naufrage de leur bateau qui transportait 150 passagers au début du mois de juin, au large des côtes libyennes.

C’est ce qu’ont annoncé plusieurs responsables égyptiens et libyens avant-hier qui ont précisé que le naufrage est survenu le 7 juin faisant 148 morts et disparus, tandis que deux passagers ont survécu à ce drame, le pire du genre en Méditerranée impliquant des immigrants clandestins. Le bateau se rendait vers l’île italienne de Lampedusa, la destination privilégiée des clandestins d’Afrique et d’Asie.
Selon les mêmes sources, l’un des survivants, l’Egyptien Wael Nagy Abdel-Moutagali, a été placé en détention à Sorman par les autorités libyennes, en compagnie d’un ressortissant du Bangladesh. Les mêmes sources indiquent que l’embarcation qui a pris la mer à partir de la localité de Zouwarah, à quelque 100 km à l’ouest de la Libye, transportait des clandestins de diverses nationalités, dont une cinquantaine d’Egyptiens originaires de la ville de Zaqaziq, quand elle a sombré à quelque 65 km au large de la Libye. Parmi les autres clandestins se trouvaient des Algériens, des Marocains, des Somaliens et des Bangladais. Une quarantaine de cadavres ont été repêchés par les gardes-côtes libyens, mais leur nationalité n’a pas été précisée. Les autorités libyennes ont annoncé qu’elles étaient dans l’incapacité d’identifier les dépouilles retrouvées, mais ont souligné qu’une bonne partie parmi elles avaient le type arabe.
Les clandestins ont dû payer la somme de 2 000 dollars par personne à un passeur égyptien qui réside en Libye, selon les témoignages des deux survivants secourus par un bateau de plaisance. Par ailleurs, les autorités italiennes ont annoncé l’arrivée, lundi, sur leurs côtes de plusieurs embarcations d’immigrants clandestins originaires d’Afrique du Nord dont des Algériens et des Marocains. Au moins 90 immigrants clandestins dont 17 Algériens, 44 Somaliens et 22 Marocains ont été dénombrés par les autorités italiennes. La marine nationale algérienne a repêché dimanche le corps d’un clandestin non identifié au large des côtes d’Annaba, ville qui sert de point de ralliement et de départ des harraga vers la Sardaigne et Lampedusa. Quelque 16 500 clandestins ont tenté d’atteindre l’Italie depuis l’Algérie et la Libye en 2007.
Ils étaient près de 21 000 en 2006, selon les chiffres fournis par le ministère italien de l’Intérieur. En 2006, les autorités espagnoles ont interpellé quelque 31 000 clandestins qui tentaient d’atteindre leurs côtes sud, dont plus de 1 500 Algériens partis de l’ouest du pays. K. M.

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Ils voulaient rejoindre l’enclave espagnole de Melilla

35 migrants algériens arrêtés au Maroc




La police marocaine a interpellé dans la nuit de mardi à mercredi 35 migrants algériens près de Nador, aux abords de l’enclave espagnole de Melilla, a rapporté l’agence marocaine Map (dépêche reprise par l’AFP).



Parmi les personnes arrêtées figurent 14 mineurs et 8 femmes qui s’étaient réfugiés dans les localités de Selouane et Laroui, attendant l’occasion de rejoindre clandestinement Melilla ou les côtes sud de l’Espagne, a ajouté l’agence marocaine. Depuis le début de l’année, 150 Algériens ont été interpellés dans la province de Nador sur un total de 1130 immigrés, en majorité subsahariens. Dimanche dernier, à l’aube, entre 60 et 70 migrants clandestins africains ont pris d’assaut, à deux reprises, un poste frontière de cette enclave espagnole située sur la côte marocaine pour tenter d’entrer en Espagne.
Il s’agit du premier assaut « massif » sur Melilla depuis 2006. Au mois de juillet de cette année, un d’entre eux était mort en tentant d’entrer en territoire espagnol en compagnie de plusieurs dizaines d’autres Africains. En 2005, 14 immigrants étaient morts dans des tentatives similaires, dont certains tués par balles par les forces de sécurité marocaines ou espagnoles lors d’assauts sur les grillages frontières de Melilla et de Ceuta, la seconde enclave espagnole au Maroc. Au lendemain de ces « assauts », les services de sécurité marocains ont « ratissé » la forêt d’Afra (20 km à l’ouest de Nador) alors que 78 autres avaient été interpellés la veille.
Dans la matinée du lundi, les gardes-côtes italiens ont intercepté 6 embarcations au large de l’île de Lampedusa (sud de la Sicile) avec à leur bord un total de 276 personnes. Au moins une trentaine de femmes et cinq mineurs se trouvaient parmi les migrants interceptés, selon un décompte de l’agence Ansa. La semaine précédant cette interception, quelque 750 immigrés clandestins avaient débarqué à Lampedusa. La grande majorité des clandestins partent des côtes libyennes qui se trouvent à 200 km de Lampedusa. Selon le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, au cours de l’année précédente, 16 482 immigrés clandestins ont débarqué sur les côtes italiennes, alors qu’ils étaient 20 927 en 2006.
En Mauritanie, les corps de 6 clandestins rejetés par la mer ont été découverts dimanche sur une plage près de Nouadhibou, dans le nord-ouest du pays, a rapporté lundi l’Agence mauritanienne d’information. Il s’agirait de migrants subsahariens en route pour l’archipel espagnol des Canaries. Les conclusions du médecin légiste attribuent leur mort à « la faim, à la soif et au froid ». Rappelons que le 18 juin dernier, le Parlement européen a voté la directive « retour » qui vise à harmoniser les règles d’expulsion des immigrés clandestins dans l’Union européenne. Le texte, très controversé et dénoncé par de nombreuses associations, a été adopté par les eurodéputés à une confortable majorité.


Par [url=mailto://]M. Aziz[/url]

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Ils voulaient rejoindre l’enclave espagnole de Melilla

35 migrants algériens

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MISÈRE, RAPTS ET RANÇONS
Maâtkas, pourquoi?
06 Juillet 2008 - Page : 7
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L’apparition du phénomène des enlèvements a marqué, ces dernières années, la scène sécuritaire en Kabylie.

La wilaya de Tizi Ouzou bordée au nord par la Méditerranée et au sud par le Djurdjura, jouxte en fait plusieurs wilayas: à l’est, elle partage les limites avec Béjaïa, à l’ouest avec Boumerdès et au sud avec Bouira. Tizi Ouzou est une wilaya avec une forte densité de population avec des habitats caractéristiques, la plupart assemblés en gros villages, ou encore en hameaux accrochés aux flancs du Djurdjura. Avec des villes situées soit dans la vallée comme la capitale régionale: Tizi Ouzou ou encore Draà Ben Khedda, Draà El Mizan, Boghni, Ouadhias ou encore Fréha et Azazga ou au bord de la grande bleue comme Tigzirt et Azeffoun. D’autres telles Larbaâ Nath Iraten, Aïn El Hammam ou Bouzeguène.
Le paysage vaut le coup d’oeil et les villes ainsi que les plus petits des hameaux sont généralement lovés dans un paysage magnifique. Longtemps comparée à la «Suisse» pour ses paysages et la sensation de liberté que l’on ressentait face à d’autres régions du pays alors sous le joug de la violence, la wilaya de Tizi Ouzou n’a pas tardé, elle aussi, à sombrer dans une période difficile. Assassinats, violence, kidnappings, vols et agressions ont été et sont encore, en certains endroits, le lot des braves gens.
Avec l’ouverture politique, la région faisait plaisir à voir. Les débats politiques alternaient avec les activités culturelles liées à ce qui fut le grand Mouvement culturel. Les gens suivaient avec gourmandise aussi bien les activités partisanes que les activités culturelles. Durant l’été 1989 un grand week-end culturel était organisé par le MCB à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Il semble que depuis, jamais pareille louable initiative ne put être organisée, au grand dam des populations.

La violence atteint la «Suisse»
Plus tard ce fut l’université, le coeur palpitant du MCB qui prit le relais, les anniversaires du 20 avril furent autant de fêtes et les activités des partis étaient alors suivies par les foules. Mais c’était sans compter avec les adeptes de la violence. Des incursions ont commencé à être signalées dans quelques villages, des gens en armes se faisaient voir dès les années 1992 et les gens se disaient que le temps de l’insouciance était terminé. Certes, les gens dans les villes et villages étaient très tôt gagnés à l’idée démocratique mais que faire devant ces gens armés?
Les Kabyles adoptèrent des visions divergentes face à ces gens venus la plupart d’ailleurs et qui disaient lutter contre le «taghout» un terme que nul n’arrivait à comprendre car sonnant faux! Il n’avait pas fallu attendre longtemps pour comprendre qu’en fait, ces «nouveaux combattants» étaient tout simplement induits en erreur pour la plupart, ou encore «des aigris»; qui rêvaient de restaurer le Khalifa, pour d’autres. La vie de tous les jours, les problèmes de la quotidienneté, les libertés autant individuelles que collectives étaient alors foulées au pied.
Des bombes ont commencé à exploser aussi bien à Tizi Ouzou que dans les petites villes et sur les routes de la région, des assassinats furent commis et la violence s’installa. On se demandait d’abord que faire et ensuite on essayait de comprendre le pourquoi de la chose. Les fusils de l’honneur commencent à hérisser les pitons de Kabylie, arrivant à se fondre dans le paysage et à assurer tout de même une certaine sécurité. Les villages s’organisent et les entrées des «étrangers» dans les villages très surveillées par les comités des villages. Tadjemaït revêt un autre burnous pour garantir la sérénité de tous. Mais la partie adverse, les chevaliers du fiel et les égarés des temps de jadis qui rêvaient d’installer en Algérie un état digne des temps de l’Arabie Heureuse veillaient. II est vrai que la région attirait, de par son relief et ses massifs, tous ceux qui ont pris les armes contre leur propre pays. Les massifs de la Mizrana, de Boumahni, de Sidi Ali Bounab, d’Amjoudh ou encore ceux de Yakouren et du Boudjudjura commencèrent à se peupler d’individus au comportement aussi étrange que leur accoutrement et leurs mobiles. Les gens ont alors adopté une nouvelle façon de combattre ces bandes armées, Ils commencèrent par les ignorer, chacun chez soi! Cependant, la situation évolua et les bandes se firent plus «entreprenantes».
D’abord des faux barrages, puis des incursions, notamment dans les bars et enfin des assassinats et des enlèvements. Certes le temps des bombes est pratiquement derrière nous, la mobilisation des forces de sécurité et l’efficacité des forces de l’ordre sont pour beaucoup dans cet état de choses. Désormais, les ratissages se multiplient ne laissant aucun répit aux groupes armés; ensuite, en ville ce sont les démantèlements des groupes de soutien au terrorisme qui sont en fait les yeux et les oreilles des éléments armés.
L’apparition du phénomène des enlèvements a marqué, ces dernières années, la scène sécuritaire en Kabylie. Des commerçants, des entrepreneurs, des gens plus ou moins aisés ont été kidnappés pour n’être libérés que contre le paiement d’une rançon souvent forte.
Ces enlèvements sont expliqués par les observateurs de la scène sécuritaire, comme une tactique des groupes armés afin de ramasser des cagnottes, car les gens dans la région refusent pour la plupart de payer l’impôt terroriste appelé djizia. Aussi, les groupes armés pour renflouer leurs caisses y recourent. Les personnes enlevées le sont généralement dans des endroits isolés ou lors de faux barrages. Des bribes d’informations récoltées ici et là auprès des gens proches de ces kidnappés libérés nous ont fait savoir que généralement, les victimes sont prises non pas au hasard, mais sur indications comme pouvant payer telle ou telle somme. Quelquefois, il arrive que des homonymes soient enlevés et vite relâchés par les ravisseurs après avoir découvert leur méprise. Ces kidnappés sont alors conduits, souvent les yeux bandés, dans des endroits «sûrs», généralement quelque caverne ou quelque autre cache dans les massifs forestiers. Les ravisseurs utilisant généralement le mobile du kidnappé, entrent alors en relation avec la famille.
C’est ainsi que s’ouvre un épisode des plus cocasses n’était la gravité de la chose! On discute, on négocie, on s’accorde enfin sur une somme et surtout on fixe l’endroit ou plutôt la manière par laquelle l’argent sera déposé. Une fois la rançon empochée, les ravisseurs libèrent leur victime qui est, en sus, autorisée, dit-on, à se rapprocher des services de sécurité pour déposer plainte et donner peut-être les renseignements adéquats. Des familles nous ont avoué «que la peur de perdre l’être cher encore entre les mains des ravisseurs dicte en fait tout leur comportement!» Les kidnappés sont en général relativement assez bien traités, on ne les bat pas, on les nourrit, on les rassure, on leur sert aussi des sermons mais sans plus! La grosse question que les gens se posent est de savoir pourquoi la Kabylie et spécialement la région de Maâtkas. La réponse sans doute difficile est cependant apportée par le relief et la situation particuliers de cette commune.

26 kidnappings
En effet, sur les 26 enlèvements enregistrés dans la région depuis le début du phénomène, ce sont, en tout, neuf kidnappings dont a souffert cette commune. Il faut commencer par expliquer que Maâtkas est une suite de villages et de hameaux dispersés sur le massif central de la wilaya, une région pauvre avec des terrains schisteux, la plupart en pente et donc assez peu propices à l’agriculture. Le figuier et l’olivier se partagent ces terrains.
Aussi les gens de la région se sont trouvés très tôt obligés d’émigrer vers ailleurs, là où ils pourraient essayer de faire vivre leurs familles. D’où aujourd’hui la relative présence en nombre de pensionnés en devises fortes. Un peu comme les autres régions de Kabylie, Maâtkas a traversé la guerre de Libération nationale avec beaucoup de bleus à l’âme et aussi des centaines de chouhada. La région a été l’un des fiefs de l’ALN. Aussi, Maâtkas vit de ses pensions,tant celles des émigrés que celles des ayants droit de chouhada. Comme la région ne compte pas beaucoup de postes de services de sécurité alors les terroristes et certains groupes de bandits ont trouvé là une véritable mine où ils peuvent facilement se faire les dents, sur les pauvres gens...
Mais les temps risquent fort de changer. Lassés par ces incursions et ces enlèvements, les villageois ont en face d’eux, dans la commune voisine d’Aïn Zaouïa, l’exemple des villages de Boumahni qui se sont organisés en installant des sirènes d’alarme actionnées en cas d’intrusion des groupes armés. Il est clair que les autres villages comme ceux de Maâtkas ne tarderont guère à s’organiser en conséquence. D’ores et déjà, les comités de village sont en train de réfléchir à la question A Maâtkas et ailleurs dans ces gros villages excentrés de la wilaya, les gens se posent des questions et des questions de survie. Comment, en effet, face à une agriculture quasi inexistante et à une arboriculture pratiquement délaissée et qui, selon les jeunes, «ne nourrissent plus son homme» nourrir sa famille et surtout essayer d’instruire les enfants quand le collège et le lycée sont loin de la maison.
Avec ces problèmes de la quotidienneté, il y a, en plus, ces éléments armés qui, de temps à autre, s’essaient à des incursions. Aussi, certains hameaux et villages de Kabylie, comme ceux de la région au-dessus des Ouacifs, sont désormais vides de leurs occupants, à l’exemple du village de Darna sur le flanc du Djurdjura qui est désormais déserté par les villageois. Ici le terme d’exode rural prend toute sa signification!
Des familles entières ont quitté le village pour aller s’installer, les unes à Tizi Ouzou, d’autres ailleurs et même en Europe. Seul un vieux berger gardant ses moutons, rencontré sur la route de Darna, explique avec une certaine émotion que «le village est désormais mort! Regardez ces belles villas accrochées sur le flanc de la montagne, elles sont désormais vides, fermées, leurs propriétaires sont ailleurs. Seul le silence remplit la montagne!» Ici on ne parle pas ou si peu des éléments armés; notre vieux questionné à ce propos dira: «Oui on les aperçoit traversant les lieux mais il semble que les militaires sont au courant de ces déplacements. En effet, à chaque fois c’est tout de suite la traque qui est organisée. Pour le moment les rares populations encore présentes en quelques villages de ce côté du Djurdjura n’ont aucun contact avec ces gens-là! Nous sommes si pauvres, il n’y a rien à prendre chez nous!», conclut le vieux bon homme. Finalement, deux facteurs se sont hélas unis contre les villages et hameaux de la région.
Un monde fait de douceur de vivre avec, certes, ses problèmes mais aussi avec sa part de poésie qui se meurt! Un autre monde se met en place difficilement et dans la douleur.
La wilaya attend avec une impatience certaine la venue de ces lendemains de paix et de calme avec à la clé un certain développement. Des lendemains qui verront la vie s’écouler paisiblement dans ces villages et ces hameaux qui sont le coeur palpitant de la région.

A. SAÏD

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Vous vous rejouissez des malheurs de l'Algerie bande de vautours de chiens galeux, de hyènes misérables.
il aurait mieux valu que vous parliez de vos haragas marocains misereux qui echouent en europe, ou qui meurt en plein mer, de vos filles qui se prostitent en espagne, de vos drogués, de vos filles que se donne pou 10 dirhams aux touristes....

Minables vous êtes minables vous resterez

Wallah ma yatl'a alikoum el nahar ya qawm el char, ya qawm el ghach

SNP
ehchem YA WAHED EL WASTI

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[quote="Talal"]Vous vous rejouissez des malheurs de l'Algerie bande de vautours de chiens galeux, de hyènes misérables.
il aurait mieux valu que vous parliez de vos haragas marocains misereux qui echouent en europe, ou qui meurt en plein mer, de vos filles qui se prostitent en espagne, de vos drogués, de vos filles que se donne pou 10 dirhams aux touristes....

Minables vous êtes minables vous resterez

Wallah ma yatl'a alikoum el nahar ya qawm el char, ya qawm el ghach

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Talal ne détourne pas le débat. Tu traites les autres de grossiers. Mais toi tu n'a pas la patience de contenir ta haine de wasti anti marokki.

N'insulte pas nos mamans qui vous ont libéré du gaouri.

Sinon les marocains ils vont se dechainer pour vous traiter de kaboul des batards nés dans des fausses couches des turcs chretiens et de la légion etrangeres.
N'oublie pas que les algeriens d'occident ont la reputation de travlos.
3ATAYINE

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Tu peux etre fiér de ton commentaire haineux . il sera publier sur ce lien :

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deporté75

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لقد قلت لك يا عبدالجليل أن أولاد عبدالواحد واحد و أنك إن هممت لتختار من أولاد الكلبة فلن تحصل إلاّ على جرو و اعلم كذلك يا صديقي أنّ ليس هناك من القنافد من هو أملس فلا تذهب نفسك عليهم حسرات إنّ الجزائريين كرماد إشتدّت به الريح في يوم عاصف فأصبح هباء منثورا..لم يبقى لهم إلاّ اللسان و العواء يا عبد الجليل فاعرض عنهم و قل لهم في أنفسهم قولا ثقيلا فلن يضرّك كيدهم شيئا كما أنهم لن ينفعوك فقط يُحدثون لك "الكوليك" و ذلك شيء طبيعي بما عهدناه فيهم ، قل لهم موتوا بغيظكم فسقف بيتي حديد ركن بيتي حجر فاعصفي يا رياح و اهطلي يا مطر و قل لهم كذلك و ذكّرهم أنّ من كان بيته من زجاج فلا يرمي الناس بالحجارة

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Leurs familles révèlent au Jeune indépendant :
Leurs familles révèlent au Jeune indépendant :

Par Nabil Chaoui
Au moins 21 harraga qui ont pu rejoindre clandestinement les îles italiennes de Sardaigne et de Lampedusa, en avril et mai derniers, sont arrivés à s’engager dans le corps militaire de la Légion étrangère, dont le quartier général est basé à Marseille.

Ces harraga, originaires d’Annaba, d’El-Tarf et de Jijel, avaient téléphoné et écrit à leurs familles pour les informer qu’ils suivaient des stages d’entraînement militaire en France, après avoir quitté clandestinement le territoire italien pour se rendre à Marseille. L’un des parents d’un clandestin, F. S., a déclaré au Jeune indépendant : «Mon fils m’a appelé le 2 juillet dernier pour me dire qu’il s’était engagé, ainsi que quelques jeunes d’Annaba, d’El-Tarf et de Jijel, dans la Légion étrangère».
Selon notre interlocuteur, les engagés «ont signé chacun un contrat de cinq ans avec un salaire de départ de 1 043 euros par mois». La même source ajoute que selon son fils, ce ne sont pas moins de 21 harraga algériens sur une cinquantaine qui ont été sélectionnés et enrôlés dans le corps de la Légion étrangère.
Même son de cloche de K. T., sœur d’un clandestin, résidant dans la cité populaire de Sidi Salem : «Mon frère Bachir m’a appelé sur mon portable pour m’informer qu’il se portait bien et qu’il s’était engagé dans la Légion étrangère.» K.T. nous apprend également que son voisin Salim, qui se trouve actuellement dans un camp d’entraînement, avec son frère, avait envoyé à sa famille une lettre accompagnée d’une photo de lui en tenue militaire».
La Légion étrangère est un corps militaire français qui n’a rien à voir avec l’armée régulière. Dans la Légion étrangère, on recrute sans distinction de race, de religion, de nationalité.
Actuellement, elle compte un effectif de 7 699 officiers et légionnaires issus de 136 pays. Les conditions d’enrôlement portent surtout sur les aptitudes physiques et l’engagement à servir en tous lieux. Ce corps militaire recrute généralement des hommes de la tranche d’âge des 17 - 40 ans. La sélection des futurs légionnaires se fait à Aubagne, près de Marseille. Aucun engagement n’est possible hors du territoire français. Un légionnaire, une fois enrôlé, perçoit un salaire mensuel de départ de 1043 euros et est logé et nourri gratuitement. Un légionnaire peut garder l’anonymat et peut demander à être naturalisé français au bout de trois ans de service.
La naturalisation est généralement accordée, sous réserve de n’avoir eu aucun problème avec la justice. Le légionnaire qui ne souhaite pas opter pour la nationalité française peut conserver son statut d’étranger et tout autant rester légalement en France à l’issue de son contrat. N. C.
jeune independant

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Le blog des Harragas:

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Chahreddine59

Chahreddine59

Chers frères,
je me connecte à cet instant même pour vous apprendre que je quitte ce forum définitivement, malgré moi. Une décision prise non par faiblesse, mais par impuissance à vouloir contribuer des discussions instructives.
je vous regretterai tous, ouallah.
Dieu vous garde!
Chahreddine B.

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Malgré moi .

Pourquoi?

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becharelkhir

becharelkhir

Pour Chahreddine:
Pour te dire vrai , et cela est mon avis personnel, je trouvais en toi un atout et surtout un degré de clarté naissante,mais aussi un exemple vivant d'une lueur d'espoir pour cette réconciliation...perdue !!
Et maintenant que tu annonce ton retrait de ce "ring" des duels imparables et inégaux,on ne peu que comprendre tes "excuses" et nous n'avons rien à t'éxiger ,sauf pour te dire que ton sens de dialogues nous l'apprécions hautement Bonne chance et merci pour tout.

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Enfants harraga, ces petits qui rêvent de "brûler" à Tanger

17 juillet 2008 - En discuter sur les forums? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Enfin une enquête sur « la tragédie des enfants du port de Tanger ». Ces laissés pour compte qui rêvent de « brûler », au risque de leur vie, les 13 Km qui séparent Tanger de « l’eldorado » européen. Synthèse.



Le nombre approximatif des enfants « harraga » à Tanger varie entre 150 et 300, selon les périodes de l’année avec un record durant la saison estivale. Leur « jeu » consiste à réussir à tromper la vigilance des agents de sécurité et pénétrer dans l’enceinte portuaire. Leur espoir est de pouvoir se glisser sous les essieux des camions et autocars en partance pour l’Europe. Cette terre qu’ils voient comme l’eldorado dont ils rêvent tant. Un rêve pour lequel ils vivent des situations, pour le moins, inhumaines. A commencer par la pénible attente de la « bonne opportunité ». Attente qui peut durer jusqu’à plus de quatre ans. C’est ce qui fait qu’un petit qui a aujourd’hui 12 ans, peut se retrouver encore à 16 ne faisant qu’attendre de passer à l’autre bord de la Méditerranée.
Selon l’enquête de l’Unicef, qui a été réalisée entre octobre 2007 et avril 2008, en collaboration avec l’Institut national de l’action sociale, 8% des mineurs « harraga » survivent aux alentours du port de Tanger depuis plus de 4 ans, 27% y séjournent depuis plus d’une année. Selon les témoignages de ces malheureux qui ont eu à raconter maintes fois leur calvaire aux équipes des télévisions occidentales, ils n’ont qu’une « idée fixe », celle de « tenter leur chance » eux aussi. Dans la plupart des cas, cette idée est directement liée aux « expériences d’émigration réussies » de proches parents : frères, oncles, cousins... Les cas d’échec et les risques dramatiques de leur dessein ne semblent même pas leur traverser l’esprit.
L’enquête vise à « combler le manque en informations sur la situation des mineurs vivant dans un contexte d’extrême vulnérabilité au port de Tanger ». Elle établit un diagnostic des facteurs qui motivent et expliquent cette décision d’émigrer malgré tous les risques et périls auxquels peuvent être confrontés les candidats mineurs à l’émigration clandestine. Ces derniers sont âgés entre 13 et 16 ans. Malgré cela, ils semblent avoir déjà « des idées toutes faites sur l’expérience de la vie », note un assistant social qui passe son temps à dissuader ces « petits désespérés qui n’ont plus rien dans la tête que l’idée d’effectuer ce voyage périlleux sous les essieux des camions et autocars en partance pour l’Espagne ». « Ils n’ont peur de rien... même pas de la mort. Ils doivent être profondément désespérés », note avec stupéfaction un transporteur international français qui a l’habitude d’assister aux courses poursuites entre ces jeunes « harraga » et les agents de sécurité en service au port de Tanger.
Précarité inqualifiable
Les « brûleurs du Détroit » n’étaient pas des SDF (sans domicile fixe) dans leurs milieux d’origine. Seuls 8% d’entre eux n’ont jamais été scolarisés. La majorité a déjà fait une première expérience de travail après avoir abandonné l’école, en sixième année de l’enseignement fondamental pour la plus grande partie et ce, pour différentes raisons : maltraitante, manque de motivation, manque de moyens financiers... Selon l’enquête : ils vivent dans la rue pour pouvoir émigrer et quand ils ne supportent plus la précarité de leur situation, qui s’avère plus dure qu’ils n’imaginaient, ces candidats à l’émigration clandestine consomment de l’alcool, sniffent des dissolvants afin de se sentir mieux ». L’enquête décrit les nombreuses souffrances de ces enfants qui font l’objet d’agressions physiques et morales quotidiennes et qui « vivent angoissés, anxieux et ont toujours peur ».
Autres constats tout aussi dramatiques : « ces enfants dorment dans la rue ou cachés dans les tuyauteries du port et manifestent de sérieux problèmes de santé et de malnutrition », « ils restent pendant des mois sans prendre de douche. Ils ont des teignes et sont infectés par la gale. Ils ont des blessures mal soignées et des infections de la peau »...
Concernant les conditions de départ, l’enquête révèle que les familles de ces enfants sont dans l’écrasante majorité des familles nombreuses (avec une moyenne de cinq enfants). Et dans 40% des cas, l’enquête constate l’absence de l’un des parents : décès du père ou de la mère, divorce ou abandon du foyer par le père notamment.
Les entretiens réalisés avec des familles de ces mineurs permettent de conclure que 30% des parents interviewés approuvent et appuient le « projet » de leurs enfants. Tandis que les 70% restants « qui ne sont pas d’accord », déclarent qu’ils ne peuvent rien faire pour retenir leurs enfants. Affligeant !
Source : Le Reporter - Hassan Laghcha

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becharelkhir a écrit:Pour Chahreddine:
Pour te dire vrai , et cela est mon avis personnel, je trouvais en toi un atout et surtout un degré de clarté naissante,mais aussi un exemple vivant d'une lueur d'espoir pour cette réconciliation...perdue !!
Et maintenant que tu annonce ton retrait de ce "ring" des duels imparables et inégaux,on ne peu que comprendre tes "excuses" et nous n'avons rien à t'éxiger ,sauf pour te dire que ton sens de dialogues nous l'apprécions hautement Bonne chance et merci pour tout.

Les seuls algeriens qui ont de la valeurs a vos yeux c'est ceux qui vous caressent dans le sens du poils,
moi aussi je vous quittrerai bientôt mais pas avant d'avoir injeter a vos gueules le mal que je pense de vous, et vous signifier le fossé colossal qui nous sépare desormais à jamais de vous ceux de l'oeust malade...on vous laissera à votre auto-satisfactions et à votre haine de l'algerie pour toujours.

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51 harraga arrêtés à Annaba et 22 en Espagne : Algérie, tes enfants te fuient




Ils étaient 51 jeunes harraga, dont un étranger d’origine malienne et une dizaine de récidivistes, à prendre le large, hier, à bord de 3 embarcations de fortune. Les éléments du groupement des garde-côtes des eaux territoriales de Annaba les ont interceptés et arrêtés après une course-poursuite. La première embarcation artisanale contenait 17 jeunes harraga, 11 de Annaba et 6 de Skikda, lorsqu’elle a été aperçue à 6h30 par les vedettes d’intervention rapide des gardes-côtes. Elle naviguait à 3 miles marins au nord de Ras El Hamra (cap de Garde). Agés entre 17 et 34 ans, les aventuriers n’ont pas voulu obtempérer aux ordres des gardes-côtes. Une course-poursuite, qui aura duré plus d’une heure, a aussitôt été lancée contre les fuyards pour aboutir à l’arrestation des 17 jeunes infortunés. Ils ont été récupérés à bord de l’unité 349 des gardes-côtes de Annaba.



Annaba. De notre bureau
Pas moins de 24 immigrants clandestins dont un malien ont pris place dans la deuxième embarcation artisanale. Cette fois-ci, c’est l’unité des forces navales n°261 qui l’a interceptée à 15 miles marins au nord de Ras El Hamra. Le même scénario s’est reproduit. Une course-poursuite de près de 2 heures au terme de laquelle ces 24 harraga de Annaba, Skikda et Alger ont eu le même sort que les premiers. Après avoir subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile, ils ont été présentés devant le procureur de la République du tribunal de Annaba. Faisant l’objet d’une citation directe, ils comparaîtront le 12 octobre 2008, selon Zaïdi Abdelaziz, le chef de la station maritime, à la barre du même tribunal, sous diverses accusations, dont la tentative d’immigration clandestine. La troisième embarcation, quant à elle, a été signalée à 13h par les mêmes gardes-côtes à plus de 60 miles marins (près de 120 km) au nord de Annaba. A l’heure où nous mettons sous presse, les 10 jeunes harraga qui sont installés à bord n’ont toujours pas été « rapatriés » au port de Annaba pour subir les mêmes formalités de routine. Par ailleurs, l’AFP a rapporté hier que 22 clandestins d’origine algérienne ont été interpellés près du port de Carthagène (sud-est) après être arrivés à bord de plusieurs petites embarcations, se basant sur des informations données par la préfecture de Murcie qui avait au départ fait état de l’interception de 15 clandestins. Ainsi, rien n’arrêtera les tentatives de jeunes harraga qui font parler d’eux pratiquement chaque jour. Devant la récurrence de ce fléau, le jeune officier supérieur, le commandant Mahmoud Chériak, reste néanmoins optimiste. « Nous poursuivons toujours notre lutte contre ce phénomène qui devient récurrent par la force des choses. Ce qui nous permettra de leur éviter le danger que représente la mer », affirme-t-il.


Par M. F. Gaïdi

El watan

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La guardia civile espagnole a arreté des harragas en famille venant de l'ouest algérien. Au moins deux pateras avaient embarqué des familles avec des bébés de Beni saf vers Almeria.

سابقة هي الأولى من نوعها ووسط حرج كبير بوزارة الشؤون الخارجية...حرس السواحل الإسبانية توقف عائلات جزائرية "حراڤة" بألميريا 03-08-2008 سامي سي يوسف
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92 شخص منهم نساء، أطفال ورضع لأربعة عائلات في قوارب الموت إلى إسبانياأوقفت قوات البحرية الإسبانية ما يزيد عن 92 حراڤا جزائريا، بينهم 20 امرأة، بالقرب من سواحل مدينة العامرية بجنوب إسبانيا، في سلسلة رحلات عبر البحر بقوارب الموت، بين يومي الخميس والجمعة الماضيين، انطلاقا من غرب البلاد وتحديدا من سواحل بني صاف ووهران.
وعلمت "النهار" من مصدر مسؤول بمكتب الهجرة الإسباني بمدريد، أن الحراڤة كانوا على متن 7 قوارب، منها اثنان كبيران ومجهزان بتقنيات عصرية، على غرار جهاز التحديد الجغرافي GPS .
وأكدت المصادر أن القوارب التي كانت تقل 92 حراڤا من عائلات مختلفة، نجحت في إنزالهم بأحد الشواطئ بالقرب من مدينة قرطجينة، لكن قوات الأمن طوقت المكان من أجل توقيف الحراڤة الذين فروا في اتجاهات مختلفة وتوزعوا في إحدى الشعاب القريبة مما صعب عمل قوات الأمن التي أوقفتهم جميعا في الأخير.
وقد تسببت هذه الحادثة في صدمة كبيرة وسط سكان المدينة التي تقطنها أغلبية مسلمة، بعد ما تناقلته وسائل الإعلام المحلية، خاصة وأن قائمة الموقوفين ضمت أطفالا ونساء وحتى رضّعا، في حادثة هي الأولى التي يتم فيها توقيف عائلات بأكملها، تتكون من الأب الأم والأبناء، وقد حجزت قوات البحرية الإسبانية وثائق هؤلاء الذين ثبت فعلا انتماؤهم لعدة عائلات.
وأشارت مصادر "النهار" إلى أن عدد النساء قد فاق 20 امرأة، إضافة إلى عدد من الأطفال الصغار الذين حولوا رفقة أمهاتهم إلى مراكز خاصة، للإقامة في انتظار تسوية إجراءات الترحيل. وضبطت لدى الحراڤة أمتعة وأجهزة إلكترونية، منها هواتف نقالة، مما أعطى انطباعا بأن وراء العملية شبكة لتهريب البشر. وتتوقع السلطات أن يكون هناك مجموعة مكلفة باستقبال الحراڤة. فيما فتحت الجهات المختصة بمدريد تحقيقا حول هذه العملية التي تعد الأكبر في تاريخ الجزائر تسجل تهريب هذا العدد الكبير من الحراڤة في رحلات مختلفة باتجاه إسبانيا، حيث استعملت قوارب أكبر وبمحركات ذات قوة متوسطة، بالإضافة إلى جهاز التحديد الجغرافي GPS والذي يساعد الحراڤة على تحديد مكان تواجدهم في أعالي البحار قصد التقليل من احتمالات الانحراف عن المسار.
ومباشرة بعد توقيف الحراڤة حولوا إلى مراكز التحقيق حيث فتحت قوات الأمن تحقيقا وأخذت أقوال الحراڤة الراشدين، ليتم نقلهم فيما بعد إلى مراكز الإيواء المخصصة لحجز المهاجرين غير الشرعيين، في انتظار ترحيلهم إلى بلدانهم الأصلية. وقد أسفرت التحريات الأولية عن انطلاق الرحلات من شاطئ بني صاف بوهران غرب الوطن، وكانت قاصدة شاطئ أليكانت الإسباني.
ومن جهة أخرى، علمت "النهار" بأن مصالح الهجرة بمدريد دخلت في اتصالات مع الطرف الجزائري، قصد التكفل بالحراڤة وترحيلهم في أقرب وقت بسبب وجود بين الموقوفين أطفال صغار
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100 HARRAGAS INTERCEPTÉS EN UNE SEMAINE
[size=16]La honte!
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Les pouvoirs publics n’ont pas réellement inclus le phénomène harraga comme une priorité.

Le phénomène harraga prend de l’ampleur et la frénésie de rejoindre clandestinement la rive nord de la Méditerranée, bat son plein ces derniers jours. Les gardes-côtes interceptent ces «candidats à la mort» presque tous les jours, surtout dans l’est du pays. Après les 14 harragas, mardi dernier au large de Annaba, les gardes-côtes de ce grand port ont également appréhendé, deux jours après, 86 candidats à l’émigration clandestine. Ces jeunes, dont une femme, sont tous âgés entre 18 et 30 ans. Ils se sont constitués en deux groupes et ont tenté de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune.
Le premier groupe, à bord de 3 embarcations, a été arrêté au large des côtes de Annaba à 12 miles de Ras El Hamra. Ces candidats à l’émigration clandestine étaient dans un état de fatigue extrême et il avait fallu faire appel à la Protection civile pour leur prodiguer les premiers soins avant qu’ils ne soient débarqués sur la terre ferme. «Ces hommes ont été sauvés in extremis d’une mort certaine», a ainsi déclaré le commandant du groupement territorial, qui précise: «Nous avons fait notre devoir.» Le second groupe a été intercepté en haute mer à bord de 2 autres embarcations, à une soixantaine de miles de Cap Rosa (El Kala). Les frêles embarcations emportées par les courants, dérivaient au large, les harragas qui ne pouvaient rien faire, espéraient l’intervention d’un bateau de passage. Heureusement que les gardes-côtes qui patrouillaient dans le secteur, les avaient aperçus et les ont «récupérés». Le phénomène des harragas prend de l’ampleur et est devenu une véritable épidémie parmi les milieux jeunes dans toute cette région de l’Est, limitrophe des côtes italiennes. Pas plus tard qu’avant-hier, un groupe de 200 harragas venant d’Algérie a été «cueilli», avant qu’il n’accoste les côtes de la Sardaigne, par les gardes-côtes italiens. Cette prise démontre, sans conteste, que malgré la surveillance accrue de nos côtes, des centaines de candidats à l’émigration réussissent à passer à travers les mailles du filet. Si cela continue, ce seront bientôt des boat-people qui tenteront de rejoindre les côtes sud de l’Europe. Ces «harragas» se dirigent en général vers les côtes italiennes, a-t-on appris de sources proches du commandement du groupement territorial des gardes-côtes. Les dernières arrestations ont été rendues possibles grâce à des informations parvenues aux gardes-côtes faisant état d’embarcations artisanales. Ces rescapés de la mort, une fois interceptés, sont acheminés par groupes au siège des gardes-côtes, où ils subissent un contrôle médical avant d’être présentés dans la journée devant le procureur de la République de Annaba, a-t-on ajouté.
Durant le premier semestre 2008, 718 Algériens, qui tentaient d’émigrer clandestinement en Europe, ont été interceptés et 38 embarcations saisies selon les Forces navales algériennes. Plus de 1500 candidats à l’émigration clandestine avaient été arrêtés en 2007 en Algérie, contre 1016 en 2006, selon la même source. Ces chiffres, au regard de la recrudescence des tentatives de quitter le territoire national, risquent d’être dépassés pendant la saison en cours. C’est un véritable drame! Aucune mesure dissuasive ni aucune loi ne semblent pouvoir freiner cette frénésie des candidats à la «harga». Les interceptions ont pu avoir lieu grâce à de bonnes conditions météo. Les pouvoirs publics doivent néanmoins réfléchir davantage à une solution urgente à ce triste phénomène. Qu’est-ce qui pousse les harragas à cette forme de suicide? Pour le moment aucune rencontre réelle ni aucun atelier n’a été mis sur pied par des autorités publiques pour étudier et comprendre ce problème des jeunes, selon toute vraisemblance, insoluble. C’est une honte!! Les jeunes qui fuient leur pays, fuient leurs familles et l’environnement où ils ont grandi, ne sont pas pour autant des aliénés. S’ils ont le «courage» d’affronter les vagues du large, cela veut dire qu’ils sont vraiment dépassés par les problèmes qu’ils affrontent au quotidien. Puisque toutes les portes leur sont fermées, aucun espoir en perspective, ces jeunes veulent, à travers «ces tentatives de suicide», dénoncer le marasme et l’injustice dont ils sont victimes. Cette situation pousse à se demander s’il y a une vraie prise en charge de la jeunesse. Y aurait-il autant de harragas cherchant à vivre clandestinement sous d’autres cieux, s’ils avaient trouvé réponse à leurs préoccupations? La réponse serait évidemment non. C’est l’heure, messieurs les responsables, de s’intéresser aux jeunes pour qu’il y ait moins de drames qui nuisent au pays, à sa population et à sa renommée internationale. Au passage, ce phénomène ne concerne pas uniquement l’Algérie. Selon la chaîne Euronews, 70 harragas sont morts noyés dans la nuit de mercredi à jeudi au large de Malte. La majorité d’entre eux était d’origine africaine. Leurs corps ont été repêchés au large de l’île. Les secours étaient pourtant partis à leur recherche dès l’annonce de leur disparition, selon les témoignages de 8 survivants. Selon cette source, les huit personnes ont été secourues par un bateau de pêche maltais à environ 40 miles nautiques (70km) au sud de Malte alors qu’elles se trouvaient sur un canot gonflable, à moitié rempli d’eau. «Si le bilan de 70 morts était confirmé, il s’agirait d’une des plus grandes tragédies d’immigrants clandestins pour Malte, le plus petit pays de l’Union européenne», ajoute Euronews.

Abbas AÏT HAMLAT

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