L'Agérie mon pays

Bonsoir mes amis

L'Agérie mon pays est mon prochain billet sur ce forum. Il s'agit de mon journal de voyage en Algérie aprés 11 ans d'absence.
à suivre

Nous vous ecoutons monsieur l'administrateur , sachez que l'algerie ne renira jamais ses enfants !

Ce voyage fut pour moi l'occasion de renouer avec ma famille et mes amis que je n'ai pas vu pendant 11 ans.
J'ai eu beaucoup de difficulté à répondre à mes amis sur les raisons qui m'ont poussé à s'absenter aussi longtemps.
En quittant l'Algérie en 1998 , j'ai cru que je ne reviendrais jamais à ce pays.
11 ans plustard en foulant le sol algérien , j'ai senti une chaleur humaine qui m'a enveloppé de la part de mes amis.
J'ai été touché par le respect envers ma personne de la part de mes amis souvent bien placés dans l'administration.
En me voyant ils m'appelaient Oustad.
Une peur m'a envahit en débarquant à l'aéroport d'Essenia (Oran). J'ai cru à un certain moment que j'allais être expulsé à cause de mes activités associatiatifs nuisibles.
Finalement le policier n'a même pas levé sa tête pour vérifiér mon idendité.
Quelle délivrance! C'est à cet instant que je me rend compte que mon rapport avec l'Algérie à changé.
Il y'a l'avant et l'aprés. Maintenant que ma chére maman repose en paix dans ce sol benni des chouhadas . Je peux vous dire sincerement que mon rapport avec ce pays est devenu charnel et passionel.
Partout des batiments poussent comme des champignons.



à suivre

Il y a bien longtemps que je n'ai pas vu autant de passion,d'engagement et de sincérité chez quelqu'un comme je viens de le voir chez un ami que j'avais perdu de vue depuis des années.J'ai pu comprendre par la verve qu'il mettait dans son discours qu'il venait enfin peut-être de trouver un sens à sa vie où plutôt à un de ses multiples combats. Je l'écoutais avec cette déférence qu'ont des initiés en face à leur maître, parler du drame vécu par les familles marocaines pendant le triste épisode de leur expulsion en 1975 par les autorités de mon pays,décrire les événements et les expliquer grâce à une documentation et des témoignages qui lui ont valu des années de recherche. J'ai décelé chez lui ce souci d'objectivité qu'il essayait de mettre dans son analyse et croyez-moi ce n'est point facile pour quelqu'un qui a été arraché à son pays,à ses amis, qui a souffert le mépris des personnes et l'injustice des autorités de l'époque.Il m'a expliqué que son rêve était de voir marocains et algériens re-vivre ensemble comme quand c'était dans le temps, où la fraternité était cette valeur à laquelle on croyait et qui dépassait le cadre des appartenances tribales, claniques où tout simplement nationales, la vraie, non pas celle de nos politiciens démagogues qui ne songent qu'à leurs calculs bassement politiciens et qui qui n'ont que mépris pour leurs peuples.

Je n'ai pas l'habitude de réagir dans ton blog, mais j'apprécie la modération de tes billets. Je tiens par la même à te présenter mes condoléances pour la perte de ta mère, que Dieu aie son ame. Les Marocains d'Algérie sont des Algériens à part entière que la bêtise humaine a punis pour un crime dont ils ne sont pas plus responsables que le reste du peuple Algérien. Avancer un chiffre de 45000 expulsés ou familles expulsées peut être justifié, mais il faut aussi avouer que beaucoup d'entre eux sont revenus quelques temps après. Et la situation de la majorité a été régularisée quelques années plus tard pour effacer des casiers et des mémoires ce triste patronyme de SNP. Ce qui est touchant dans cette histoire d'expulsion, c'est le sort réservé aux enfants. Je peine d'ailleurs à réprimer mon émotion en lisant l'histoire de ce jeune père de famille (Algérien) devenu du jour au lendemain seul responsable de son bébé d'un mois dont la mère (Marocaine mais sans attache avec son pays d'origine) a été reconduite manu militari à l'autre côté des frontières. Je crois qu'il faut tourner la page de ce malheureux épisode et de ressouder les liens fraternels entre les Algériens d'Algérie et les Algériens expulsés au Maroc en 1975. Je n'aime pas aussi que ce douloureux souvenir soit instrumentalisé à des fins inavouées dont la seule visée est la réouverture des frontières. Les Algériens du Maroc valent beaucoup plus que ça.
Beninas, un habitant de l'Oranie.

Ecrit par : beninas | 09.05.2009
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Ce voyage fut pour moi l'occasion de renouer avec ma famille et mes amis que je n'ai pas vu pendant 11 ans.
J'ai eu beaucoup de difficulté à répondre à mes amis sur les raisons qui m'ont poussé à s'absenter aussi longtemps.
En quittant l'Algérie en 1998 , j'ai cru que je ne reviendrais jamais à ce pays.
11 ans plustard en foulant le sol algérien , j'ai senti une chaleur humaine qui m'a enveloppé de la part de mes amis.
J'ai été touché par le respect envers ma personne de la part de mes amis souvent bien placés dans l'administration.
En me voyant ils m'appelaient Oustad.
Une peur m'a envahit en débarquant à l'aéroport d'Essenia (Oran). J'ai cru à un certain moment que j'allais être expulsé à cause de mes activités associatiatifs nuisibles.
Finalement le policier n'a même pas levé sa tête pour vérifiér mon idendité.
Quelle délivrance! C'est à cet instant que je me rend compte que mon rapport avec l'Algérie à changé.
Il y'a l'avant et l'aprés. Maintenant que ma chére maman repose en paix dans ce sol benni des chouhadas . Je peux vous dire sincerement que mon rapport avec ce pays est devenu charnel et passionel.
Partout des batiments poussent comme des champignons. Le robinet d'eau coule 24 h sur 24. Le monde a changé en Algérie. L'algérien a retrouvé sa dignité et son intimité en devenant propriétaire de son logement d&cent aprés tant d'année d'attente.

L'eau potable coule à flot. Quelle délivrance! On a reussi à soustraire 2 facteurs qui ont poussé les jeunes algériens à se rebeller contre l'Etat.

Au passage j'ai rencontré des marocains qui travaillent dans le batiment . Géneralement ils sont employés comme decorateur ou platrier dans des villas et des salons de café.

J'ai souvent entendu des personnes se plaindre de la cherté de la vie. Quand j'ai quitté l'Algérie en 1998 la sardine coutait entre 30 et 40 DA. Actuellement elle a atteint les 300 DA.

La corruption s'est generalisée. Avant on pouvait etablir un acte de naissance dans la journée. Maintenant il faut attendre des jours sinon tu peux l'avoir vite fait en donant un (kahwa) un bakchich.

Beaucoup d'Algériens ont eu la chance d'avoir une voiture en ayant recours au crédit.
Ma ville natal a changé de fond en comble et ça me tente de rentrer chez moi pour militer .
Je compte faire avancer cette cause en s'adressant directement au président Bouteflka et au Roi Mohamed VI sans internationaliser ce drame.
Je suis contre l'instrumentalisation de notre souffrance pour des fins politiques.
Je ne partage pas l'idée de mes amis qui veulent déposer une plainte au CPI contre l'Etat algérien.
Avant de terminer ce journal , je tiens à rendre hommage à notre ami oranaisfier un militant de la cause maghrébine . J'ai été l'hôte de ce sage monsieur qui m'a appris comment on peut aimer sans pays en habitant dans une cité populaire et avec des moyens sobres même si on avait occupé des hautes fonctions au sein de l'Etat.
En m'invitant à prendre du gateau et du café , j'ai demandé à ce monsieur de m'orienter vers la salle de bain pour laver mes mains. C'etait une façon detournée pour vérifier si l'eau du robinet coule.
J'ai aimé plus l'Algérie aprés le décés de ma chére maman.
Je rends hommage à tout le monde ( marocains , algériens et autres) Qui m'ont soutenu pendant ces moments difficiles.

Vive l'amitié algéro-marocaine