Algerie - La chronique de la violence et la logique du "nif"
Fin mai, le site algerie-dz.com ecrit: "Sommes-nous condamnés à ces moyens de contestation ? Depuis plusieurs années, l’émeute est la règle en Algérie : les manifestations de désespoir, d’anarchie, de destructions gratuites, de vol provoquent la peur". Peu de temps après un journal algerien, l'expression, exprime son desarroi en mettant le doigt sur un phénomène jusque la pas toujours suffisement souligné. L'auteur de l'expression écrit:
"A Berriane, les émeutes ont pris prétexte dans un fait des plus anodins. Un pétard qui a explosé au passage d’une femme enceinte. La couleuvre a du mal à être avalée. A Chlef c’est la prise en charge des sinistrés du séisme d’Octobre 1980 qui a mis le feu aux poudres. A Oran, la relégation du Mouloudia local en division inférieure a mis la capitale sens dessus dessous. Ces trois exemples suffisent, à eux seuls, à mettre le doigt sur la plaie."
Pour un oui ou pour un non...
On dirait que dans ce pays tout est sous tension et tout est suceptible de s'exploser à n'importe quel moment. Dans les trois exemples derniers de graves émeutes ont éclaté pour un oui ou pour un non. Evidement il serait rop réducteur de rendre les causes de ces évènements à de simples faits futiles puisque malaise en Algerie il y a et ce n'est pas la peine de revenir la-dessus en temoignent ces milliers de "harragas" (brûleurs) qui tentent de quitter le pays coute que coute et dont phénomène prend des dimensions jusque la a peine connues.
Dans ce qu'écrit l'expression il y a une part de la vérité, un reflet de la logique de la violence dans la société algerienne.
A travers l'histoire l'Algerie n'a jamais constitué un territoire unifié, contrôlé par un Etat local avec des structures et des institution propres au territoire et ses habitants. L'Etat algerien actuel n'existen que depuis 1962. Le territoire qui forme l'Algerie actuelle était constament sous contrôle étranger. Les derniers siècles il était sous la gouvernance de l'empire ottoman avant d'être simplement annecté par la France qui en fit un de ses departements.
A ce manque de pouvoir central local correspondaient évidement le manque d'une force suceptible de monopoliser et de controler la violence à l'interieur du périmèrte qu'elle domine. Une situation qui se traduit par l'existence tructures tribales décentralisées indépendantes l'une de l'autre qui s'étalent sur un territoire qu'elle marquent par les guerres et les violences intrinseques.
Nif - intransigence - violence, faces du même ensemble d'un âge révolu
Sur ce fond tribal, on arrive vite à la "logique" de la fierté, de l'honneur qu'on traduit en Algerie communément par le "nif".
Le "nif", c'est en tout cas ce que revendiquent les politiciens algeriens en commencant par l'actuel président Bouteflika ainsi que les différents acteurs de l'opinion publique algerienne. "Nif", "honneur", "dignité" etc., une terminologie qui ne désemplit jamais dans leurs discours et leurs écrit.
Au nif s'ajoute un autre aspect tout aussi important, celui de l'intransigence. Négocier un comprommis par exemple, service un client avec politesse et humilité etc., c'est, pour cet esprit, comme au moyen âge tribal, céder, et céder c'est perdre son honneur, sa dignité, son nif. Bouteflika y est la encore un meilleur exemple. C'est lui disait qu'il est comme un concombre qu'il faudrait d'abords briser avant de l'avoir droit.
Les politiciens et intellectuels algeriens, sans parler d'autres individus ou groupes d'influence, au lieu de libérer l'Algerie de manière lucide de cette charge, ils l'y enfoncent avec enthousiasme. Ce n'est pas un hasard si ce pays, dans ses relations internationales restent comme un adolescent isolé par son orgeuil faux et son intransigence agacante. Tout le monde en Algerie est fier du nif et les populistes n'ont aucun mal de sur cette corde... suicidaire.
Source hoggar news
Fin mai, le site algerie-dz.com ecrit: "Sommes-nous condamnés à ces moyens de contestation ? Depuis plusieurs années, l’émeute est la règle en Algérie : les manifestations de désespoir, d’anarchie, de destructions gratuites, de vol provoquent la peur". Peu de temps après un journal algerien, l'expression, exprime son desarroi en mettant le doigt sur un phénomène jusque la pas toujours suffisement souligné. L'auteur de l'expression écrit:
"A Berriane, les émeutes ont pris prétexte dans un fait des plus anodins. Un pétard qui a explosé au passage d’une femme enceinte. La couleuvre a du mal à être avalée. A Chlef c’est la prise en charge des sinistrés du séisme d’Octobre 1980 qui a mis le feu aux poudres. A Oran, la relégation du Mouloudia local en division inférieure a mis la capitale sens dessus dessous. Ces trois exemples suffisent, à eux seuls, à mettre le doigt sur la plaie."
Pour un oui ou pour un non...
On dirait que dans ce pays tout est sous tension et tout est suceptible de s'exploser à n'importe quel moment. Dans les trois exemples derniers de graves émeutes ont éclaté pour un oui ou pour un non. Evidement il serait rop réducteur de rendre les causes de ces évènements à de simples faits futiles puisque malaise en Algerie il y a et ce n'est pas la peine de revenir la-dessus en temoignent ces milliers de "harragas" (brûleurs) qui tentent de quitter le pays coute que coute et dont phénomène prend des dimensions jusque la a peine connues.
Dans ce qu'écrit l'expression il y a une part de la vérité, un reflet de la logique de la violence dans la société algerienne.
A travers l'histoire l'Algerie n'a jamais constitué un territoire unifié, contrôlé par un Etat local avec des structures et des institution propres au territoire et ses habitants. L'Etat algerien actuel n'existen que depuis 1962. Le territoire qui forme l'Algerie actuelle était constament sous contrôle étranger. Les derniers siècles il était sous la gouvernance de l'empire ottoman avant d'être simplement annecté par la France qui en fit un de ses departements.
A ce manque de pouvoir central local correspondaient évidement le manque d'une force suceptible de monopoliser et de controler la violence à l'interieur du périmèrte qu'elle domine. Une situation qui se traduit par l'existence tructures tribales décentralisées indépendantes l'une de l'autre qui s'étalent sur un territoire qu'elle marquent par les guerres et les violences intrinseques.
Nif - intransigence - violence, faces du même ensemble d'un âge révolu
Sur ce fond tribal, on arrive vite à la "logique" de la fierté, de l'honneur qu'on traduit en Algerie communément par le "nif".
[url=http://hoggarnews.blogs.courrierinternational.com/media/02/00/f0f5588bbaf9ade8087c700d9748b7ba.jpg][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le "nif", c'est en tout cas ce que revendiquent les politiciens algeriens en commencant par l'actuel président Bouteflika ainsi que les différents acteurs de l'opinion publique algerienne. "Nif", "honneur", "dignité" etc., une terminologie qui ne désemplit jamais dans leurs discours et leurs écrit.
Au nif s'ajoute un autre aspect tout aussi important, celui de l'intransigence. Négocier un comprommis par exemple, service un client avec politesse et humilité etc., c'est, pour cet esprit, comme au moyen âge tribal, céder, et céder c'est perdre son honneur, sa dignité, son nif. Bouteflika y est la encore un meilleur exemple. C'est lui disait qu'il est comme un concombre qu'il faudrait d'abords briser avant de l'avoir droit.
Les politiciens et intellectuels algeriens, sans parler d'autres individus ou groupes d'influence, au lieu de libérer l'Algerie de manière lucide de cette charge, ils l'y enfoncent avec enthousiasme. Ce n'est pas un hasard si ce pays, dans ses relations internationales restent comme un adolescent isolé par son orgeuil faux et son intransigence agacante. Tout le monde en Algerie est fier du nif et les populistes n'ont aucun mal de sur cette corde... suicidaire.
Source hoggar news
Dernière édition par Admin le Lun 9 Juin - 19:58, édité 2 fois