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Afrique magazine parle des déportés d'Algerie

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ALGÉRIE-MAROC


La frontière


Combien de familles coupées en deux, combien de projets commerciaux avortés par sa faute ? La frontière algéro-marocaine est officiellement fermée depuis 1994. Enquête et reportage le long d'une étrange ligne de démarcation qui sépare des pays "frères".

Nous publierons prochainement le documentaire en integralité.



Dernière édition par Admin le Sam 28 Juin - 0:49, édité 2 fois

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sabria



l'Afrique a bougé enfin ? un bon point pour les victimes de la déportation car c'est leur voix et uniquement leur voix qui a retenti si fort dans les cieux de l'Afrique, connue plutôt pour sa lethargie, qui a réveillé les consciences. Un mauvais point pour le gouvernement marocain qui a passé sous silence une telle tragédie. Comme quoi tout fini par se savoir.

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Les expulsés
6 novembre 1975, Rabat organise la Marche

verte et convoie 350 000 Marocains dans le
Sahara espagnol, dont le statut est alors
disputé entre le Front Polisario, soutenu
par Alger, et le Maroc. Les autorités algériennes
réagissent quelques semaines pus
tard, en expulsant des dizaines de milliers
de personnes considérées comme marocaines
(40 000 familles, selon les estimations).
Certaines étaient nées en Algérie,
sans avoir jamais mis les pieds au Maroc,
et d'autres avaient participé à la guerre de
libération nationale. Les familles mixtes
« algéro-marocaines » ont été séparées,
avec maintien des enfants auprès du père.
Et même certaines familles « marocaines »
se sont retrouvées « cassées », comme celle
d’Abdel SNP, qui vit en France et se considère
Algérien, même s’il n’a jamais pu obtenir
cette nationalité. Expulsée à deux reprises,
sa mère est à chaque fois repartie vivre
en Algérie. " Du jour au lendemain, c’est
une partie de l’Algérie qui a été sacrifiée”,
déplore Mohamed Cherfaoui, président à
Paris de l’antenne européenne de l’Admea
(l’Association de défense des Marocains
expulsés d’Algérie). Créée à Nador, en 2005,
elle défend les intérêts et la mémoire des
victimes de ce drame. Cet événement, « les
Algériens en ont honte, explique Lahouari
Addi, sociologue à l’Institut d’études politiques
de Lyon II, qui vivait à Oran en 1975. Un
ou deux mois après les faits, Boumediene
a d’ailleurs donné la nationalité à mille ou
deux mille Marocains d’Algérie, en catimini...
Les dirigeants maghrébins n’ont simplement
pas le sens des perspectives historiques",
tente-t-il de comprendre. "Le problème
entre les deux pays n’est pas politique, c’est
un problème d’affect". L'Admea réclame
aujourd’hui des excuses officielles et la
reconnaissance par Alger de cette « tache
noire », ainsi que des réparations matérielles
et morales. Côté marocain, elle demande
aux autorités de lui fournir les données chiffrées
collectées en 1975 et de lui apporter
un soutien. L'association a déjà présenté ses
revendications à la présidence algérienne à
deux reprises, via des ambassades marocaines,
sans succès. Elle s'apprête à le faire
une dernière fois et prévient qu’elle saisira
la Cour pénale internationale en cas de nouvelle

fin de non recevoir.
q S. A.-H.



Dernière édition par Admin le Ven 27 Juin - 23:01, édité 1 fois

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Algérie-Maroc LA FRONTIèRE
Elle est "fermée" depuis l'été 1994. Enquête et reportage le long par Farid Alilat envoyé spécial
et S
aïd Aït-Hatrit
de cette étrange ligne de démarcation.
Le poste frontalier
des «deux mulets »
est le seul point
de passage
sur 1600 km.
«Mon mari est mort en
Algérie en 1994, alors
qu'il se faisait soigner
dans un hôpital
d'Oran. Nous n'avons pas pu récupérer
sa dépouille, en raison de la fermeture
des frontières terrestres entre le Maroc et
l'Algérie. La mort dans l'âme, nous avons
dû l'enterrer sur place. À ce jour, ni moi ni
mes deux filles n'avons eu l'occasion de
nous rendre à Oran pour nous recueillir
sur sa tombe. Qu'ils rouvrent ce satané
passage pour nous permettre de voir
enfin sa sépulture ! » Quatorze ans déjà.
Pour Houria et ses deux filles, l'attente
se fait longue, trop longue. Employée
comme gardienne à l'école Sidi-Ziane
à Oujda, celle-là même où le président
algérien Abdelaziz Bouteflika a fait ses
premières classes durant les années quarante,
Houria, âgée d'une quarantaine
d'années, s'est résignée. Faute d'argent
pour prendre un bus ou un taxi pour rallier
Casablanca avant de rejoindre, par
avion, la ville d'Oran, elle attend désespérément
que Marocains et Algériens se
rappel de titre
48 am 2 7 3 – j u i n 2 0 0 8
décident enfin à rouvrir ces fameuses
frontières fermées depuis l’été 1994.
« Pourquoi nos dirigeants n'arriventils
pas à s'entendre, s'interroge Houria.
Pourtant, nous sommes tous khaoua (frères).
Avec les Algériens, nous partageons
la langue, l'histoire, la religion. Depuis
des siècles, nos sangs se sont même
entremêlés pour faire un même peuple.
Dites à Bouteflika de faire le geste que
«Halq el rouhous, lebs el burnous, akl el couscous » (crânes rasés,
port du burnous, consommation du couscous). C’est par cette
formule laconique que le savant marocain Hassan el Youssi illustrait,
au XVIIe siècle, la culture commune aux habitants du Maghreb. Quatre
siècles plus tard, les attributs ont évolué. Mais les Etats qui composent cette
région n’en partagent pas moins une même histoire, une même religion, une
même aire géographique. Avant même l’époque des indépendances, lorsque
la Tunisie et le Maroc servaient de base arrière au Front de libération national
(FLN) algérien, les dirigeants marocains et algériens, ainsi que leurs voisins
du Maghreb, se sont interrogés sur la manière de mettre à profit leur culture
« arabe et musulmane » commune, dans le cadre d’une organisation intégrée
ou fédérée. Entre la construction de leurs états-nations et les velléités supposées
de domination régionales des uns et des autres, le processus, teinté de méfiance,
n’a pas été des plus faciles. Il a été marqué entre Alger et Rabat par une guerre,
dite « des sables », en 1963, et par le conflit du Sahara occidental, qui dure
depuis 1975. En 1988, les deux pays se sont ralliés à l’idée que les éléments qui
les rapprochent sont bien plus nombreux que ceux qui les divisent, pour créer,
avec leurs voisins, l’Union du Maghreb arabe (UMA). Mais le calcul, fait par
le roi Hassan II et le président algérien Chadli Bendjedid, de mettre en sourdine
le contentieux du Sahara, pour réaliser cette Union, s’est révélé impraticable.
Cristallisée par ce conflit, la suspicion entre les deux pays a atteint un degré
tel qu’elle conduit encore aujourd’hui à la paralysie de l’organisme régional et
à la fermeture de leur frontière commune. Les référendums d’autodétermination
promis aux Sahraouis par l’Onu se sont ensablés et, lors des rounds
de négociations organisés sous l’égide de l’organisme international, le Front
Polisario (soutenu par Alger) et Rabat développent inlassablement les mêmes
arguments : l’autodétermination pour le premier et une « large autonomie »
pour le second. A quand la fin de ce désastreux statu quo, rendu possible dans
ce conflit « froid » par l’absence de réelles pressions internationales ? Le 21
avril dernier, l'envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Peter Van
Walsum, est, pour la première fois, sorti de sa réserve et des contours que
son organisation a elle-même dessinés, en 1975, en réclamant l’organisation
d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Le médiateur onusien,
lassé des blocages, s’est déclaré pour « une solution réaliste », en faveur
du Maroc, qui administre de fait le Sahara occidental, dans la mesure où
l’indépendance n’est pas à ses yeux « un objectif atteignable ». La sortie de
Van Walsum, ajoutée aux vélleités françaises de création d'une Union pour la
Méditerranée, pourraient-elles bousculer les relations entre Alger et Rabat ?
« Je ne sais pas, répond l’historien Benjamin Stora, qui a vécu dans les deux
pays. Chaque année, on annonce le dégel. Le problème, c’est qu'après quinze
ans de fermeture de la frontière et trente ans de conflit, les nouvelles générations
naissent dans la séparation. La propagande d’en haut descend en bas, et
peut atteindre les sociétés... »
q Saïd Aït-Hatrit
La politi que de la rupture
tous les Marocains attendent de lui. »
C'est à Oujda, plus que partout ailleurs
au Maroc, que l'on prend la mesure de
la situation tragi-comique engendrée par
cette fermeture. D'un côté, on ferme les
yeux sur une gigantesque contrebande, de
l'autre, on continue de refuser aux Algériens
et aux Marocains le droit de circuler
librement entre les deux pays. D'un côté,
des produits de toutes sortes qui entrent
et sortent en toute illégalité, de l'autre,
des hommes et des femmes qu'on prive
de déplacement en raison de différends
politiques et de contentieux historiques.
« Cette fermeture a provoqué des drames
et des déchirements qui deviennent
de plus en plus difficiles à supporter au
fil des ans, explique Ali, journaliste originaire
d'Oujda. Du jour au lendemain,
des milliers de familles ont été séparées,
divisées, écartelées. C'est à croire que nos
responsables ne mesurent pas assez l'ampleur
de la tragédie. »
La brouille entre les deux pays
remonte à l’été 1994. Au lendemain
de l’attaque terroriste qui a visé l’hôtel
Atlas-Asni à Marrakech, Rabat soupçonne
les services algériens d’être derrière
l’attentat et impose un visa d’entrée
pour les ressortissants algériens. En
réaction, non seulement les autorités
d'Alger appliquent le principe de la réciprocité,
mais elles décident de fermer les
frontières terrestres entre les deux pays.
Certes, les liaisons aériennes ne sont pas
coupées, certes encore la contrainte du
visa a été supprimée depuis 2005, mais
l’Algérie refuse toujours de rouvrir ces
fameuses frontières, en dépit des multiples
sollicitudes du Maroc. Bien sûr, ce
refus empoisonne les relations bilatérales
et complique l’existence des deux
populations. à Oujda, chaque famille, ou
presque, possède un frère, une mère, une
épouse, une soeur, un cousin, un oncle
établi de l'autre côté de la frontière. Les
liens de sang sont étroits, profonds, et
remontent tellement loin dans le temps
qu'il est difficile encore aujourd'hui pour
les uns et pour les autres de définir avec
exactitude leur « origine ». Algériens,
Marocains, ou les deux à la fois ? Yacine
Mellali fait justement partie de ces gens
qui ont un pied au Maroc et l'autre en
Algérie, l'esprit à Oujda et le coeur à
Oran. Patron d'un petit commerce de cosmétiques
à Nador, ville portuaire du Rif,
à soixante kilomètres d'Oujda, ce jeune
homme d'une trentaine d'années avoue
mener une vie de transhumance. « Je suis
un nomade qui vit entre les deux pays, ditil.
Quand je suis au Maroc, je pense aux
miens qui sont restés en Algérie. Quand
je suis en Algérie, je pense à ceux que
j'ai laissés au Maroc. » Marié à une Algérienne,
Yacine doit donc se rendre, tous
les trois ou quatre mois en Algérie, pour
revoir son épouse ainsi que sa fille restées
am 2 7 3 – j u i n 2 0 0 8 49
le Maroc et l’Algérie, il n’y a pas de ligne
Maurice ou de Mur de Berlin. Bien sûr,
de la mer Méditerranée jusqu’aux confins
du désert, des miradors et des postes de
surveillance sont érigés de part et d’autre,
mais ils sont bien trop peu nombreux
pour dissuader les contrebandiers. Sur
cette frontière immense, il existe un seul
point de passage, le poste frontalier Zoudj
Beghal (« deux mulets »), distant d'une
quinzaine de kilomètre du centre-ville. À
l'entrée de ce Checkpoint Charlie version
Maghreb, on a dressé des panneaux de
signalisation, des blocs en béton armé,
des barrières métalliques, des chicanes,
des fûts, pour signifier à ceux qui ne le
savent pas encore que la frontière est fermée.
Un panneau interdisant la prise de
photo est installé à même l'entrée, pour
dissuader quiconque voulant immortaliser
ces lieux, jadis passage obligé entre le
Maroc et l'Algérie. Pour s'en être approvivre
à Oran. « Chacun de mes déplacements
relève d'un véritable chemin de
croix, soupire-t-il. Je dois d'abord gagner
Casablanca en voiture avant de prendre
l'avion pour Alger. Une fois là-bas, je dois
encore prendre la route vers Oran. Pour
revenir à Nador, je suis obligé de refaire
le même parcours, en sens inverse. À
chaque fois que j'éprouve le besoin de
revoir ma famille, je suis contraint de
dépenser plus de 6 000 dirhams
(environ 522 euros). Si la frontière
était ouverte, je dépenserais nettement
moins et perdrais encore
moins de temps. C'est totalement
absurde, insensé et injuste. Nous sommes
les otages d'une situation qui nous
dépasse. » Dans la ville de l'Est marocain,
tout le monde vous fera le même
constat, tant il est vrai que cette frontière,
longue d’environ 1 600 km, sensée être
fermée, scellée, cadenassée, n'a jamais
été autant ouverte, poreuse, perméable.
Ceux qui s’imaginent qu’un vaste mur,
des grillages, des barbelés ou une barrière
métallique sont dressés le long de
cette bande frontalière se trompent. Entre
ché d'un peu trop près, nous avons failli
faire l'objet d'une interpellation de la part
de vigiles quelque peu soupçonneux à
notre égard. À Zoudj Beghal, gendarmes,
douaniers et policiers marocains, assis à
l'ombre d'eucalyptus géants, se prélassent
devant des locaux désespérément vides.
De l'autre côté, au poste frontalier Akid
Lotfi, leurs homologues algériens ne font
guère mieux. Voilà des gardiens désoeuvrés
d'un no man's land qu'il ne viendrait
à l’esprit de personne de vouloir franchir.
« Toute cette armada de contrôleurs, de
surveillants, de vigiles, ne sert à rien, ironise
un serveur de L'étape, une cafétéria
dont les murs jouxtent ceux de Zoudj
Bghal. Pourquoi risquer de se faire tirer
dessus par les gardes-frontières ? Si vous
souhaitez vous rendre en Algérie, il vous
suffira simplement de vous éloigner de
quelques centaines de mètres au nord ou
au sud pour franchir tranquillement la
A la sortie de la ville marocaine de Saïdia, l'oued, au pied de la falaise, sert de frontière naturelle. Chaque jour, de part et d'autre de la
rivière, Algériens et Marocains communiquent. Ici, un groupe de jeunes Algériens pose devant un graffiti : "L'Algérie d'abord et à jamais".
«

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Du jour au lendemain, des milliers de famillesont été séparées, divisées, écartelées. »
rappel de titre
50 am 2 7 3 – j u i n 2 0 0 8
frontière. C'est un jeu d'enfants, que tout
monde pratique de jour comme de nuit. »
Griller ces frontières qui ressemblent à un
gruyère est un sport qui se pratique tant
par les Algériens que par les Marocains.
Chaque jour, hommes, femmes et enfants
passent d'un pays à un autre sans grande
difficulté. Certes, des
Marocains prétendent
volontiers que les militaires
et les gendarmes
algériens ont la gâchette
facile, et qu’ils s’amusent parfois à canarder
les resquilleurs, mais les incidents
sont très rares. Si certains habitants des
localités limitrophes se hasardent à passer
clandestinement la frontière uniquement
pour revoir des proches établis au Maroc
ou en Algérie, une grande majorité de
ceux qui la grillent le font pour s’adonner
au
trabendo (contrebande). 24 h/24, c'est
une véritable procession de voitures, de
camions, de carrosses, de bicyclettes, de
motos, de mules, d'ânes ou de mulets qui
traverse les frontières pour acheter, vendre
et troquer. À les voir s'activer de la
sorte, ils ressemblent à des colonnes de
fourmis laborieuses et disciplinées que
nul obstacle, nulle autorité ne semble,
perturber, dissuader ou arrêter. « Ce flux,
on dirait de l'eau. Si vous la bloquez d'un
côté, elle trouvera toujours un autre chemin
pour couler à nouveau, nous explique
dans une parabole Driss Houat, président
de la Chambre de commerce et d'industrie
d'Oujda et député au Parlement marocain.
Plus on interdit aux humains un passage
naturel, plus ils s'ingénieront à trouver de
nouvelles issues pour continuer à se voir
et à faire du commerce. » Élémentaire...
Dire que les échanges informels n'ont
jamais autant prospérés que depuis la fermeture
est une évidence. La ville d'Oujda
est ainsi devenue l’eldorado de la contre-
Les relations Alger/Rabat,
en quelques dates.
• 27-30 avril 1958 Conférence de Tanger.
Les trois principaux mouvements politiques
tunisien, algérien et marocain (Néo-
Destour, Front de libération nationale,
Istiqlal) se réunissent dans une perspective
unitaire maghrébine.
• octobre 1963 « Guerre des sables »
entre Rabat et Alger, due à un différend
frontalier concernant la région de Tindouf.
Le cessez-le-feu est obtenu sous les auspices
de l’Organisation de l'unité africaine
(OUA) en novembre.
• 11 octobre 1964 Création, à Tunis, du Comité permanent
consultatif maghrébin (CPCM), expression économique des
velléités unitaires de la Libye, de la Tunisie, de l’Algérie et du
Maroc. Sans moyens, il se réunit pour la dernière fois à Rabat en
mai 1975.
• 15 janvier 1969 « Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération
» signé à Ifrane (Maroc) par Abdelaziz Bouteflika, alors
ministre des Affaires étrangères, et son homologue marocain.
• 27 mai 1970 Hassan II renonce à Tindouf et Béchar (Algérie).
• 10 mai 1973 Création du Front populaire pour la libération de
la Saguia El-Hamra et du Río de Oro (Front Polisario).
• 14 décembre 1973 L'Assemblée générale de l'ONU réaffirme
son attachement au principe d'autodétermination et demande
à l'Espagne de prendre les mesures permettant l'organisation
d'un tel référendum dans ses territoires sahariens.
• 6 novembre 1975 Début de la Marche verte, 350 000 Marocains
entrent dans les provinces du Sahara sous occupation
espagnole, un Coran à la main, afin d’y signifier la souveraineté
du Maroc - le conseil de sécurité de l'ONU
(résolution 380) demande au Maroc de s'en
retirer.
• 14 novembre 1975 Accord tripartite de
Madrid par lequel l'Espagne cède l'administration
de son territoire au Maroc et à la Mauritanie.
• décembre 1975 En réponse à la Marche
Verte, Alger expulse d’Algérie les ressortissants
considérés comme Marocains.
• janvier 1976 Violents affrontements entre les
troupes marocaines et algériennes à Amgala
(Sahara occidental).
• 27 février 1976 Le Front Polisario proclame la République
arabe sahraouie démocratique (RASD), un jour après le retrait
de l'Espagne du Sahara.
• 7 mars 1976 Rupture des relations diplomatiques entre le
Maroc et l’Algérie et fermeture de la frontière.
• juin 1983 Rétablissement de la liberté de circulation entre
l’Algérie et le Maroc, suite à une rencontre entre Hassan II et
Chadli Bendjedid quatre mois plus tôt.
• 6 mai 1988 Alger et Rabat rétablissent leurs relations diplomatiques
et ouvrent leurs frontières.
• 17 février 1989 Création de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
• août 1994 Attentat de l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech, commis
par des ressortissants franco-algériens. Rabat rétablit le visa
pour les Algériens et indique à ceux qui se trouvent au Maroc
qu'ils sont en situation irrégulière. Alger rétablit le visa et ferme
sa frontière.
• 30 juillet 2004 Le Maroc supprime unilatéralement le visa
pour les ressortissants algériens. Alger fait de même en avril
2005. La frontière terrestre reste fermée.
q S. A.-H.
Ch ronologie
La contrebande est devenue le sport local. Son volume
a atteint les 500 millions d'euros en 2003.
Octobre 1963.
C'est la "guerre des sables".
am 2 7 3 – j u i n 2 0 0 8 51
bande. Selon des estimations officielles
des autorités marocaines, le volume de la
contrebande, rien que pour l'année 2003,
s'élève à 6 milliards de dirhams (plus
de 500 millions d'euros). Et à en croire
de nombreux experts, le trafic n'est pas
près de s'arrêter. En tête du hit-parade des
produits importés frauduleusement, l'essence.
À Oujda, ainsi que dans les autres
villes et villages du Rif, tout le monde
roule grâce au carburant pompé dans les
stations services d'Algérie. Le trafic est
à ce point important que de nombreuses
stations de la région ont dû fermer boutique,
faute de clients. Vendu à raison de
130 dirhams le bidon de 30 litres, alors
qu’officiellement il en coûte le double,
l'essence ou le gazole algériens permet
aux contrebandiers, aux intermédiaires
et aux petits revendeurs de brasser des
dizaines de millions d'euros. Driss s'en
cache à peine. Propriétaire d'un magasin
de vulcanisation à Bni Drar, un village
adossé à la frontière, il a fait de la revente
de carburant
made in Algeria sa principale
activité. « Vulcanisateur, c'est juste
une façade pour éviter les ennuis, dit-il
malicieusement. De toutes les façons,
ici tu ne risques pas grand-chose, parce
que tout monde ferme les yeux. Si tu te
fais attraper, tu pourras toujours payer
la
bezra (bakchich en jargon local). Flic,
mkhazni, policier, ou douanier, tous prennent
des pots-de-vin. » Dans son entrepôt
aménagé, Driss stocke des dizaines
de bidons d'essence, qu'il écoulera auprès
des particuliers, mais aussi auprès des
chauffeurs de camions et autres conducteurs
de bus, tous ravis de faire des économies
substantielles, grâce à cet or venu
d'Algérie. Mais, à y regarder de plus près,
il n’y a pas que le carburant qui atterrit
ici. À Oujda, on mange, on boit, on s'habille
et on se chausse algérien. « La ville
est devenue un grand bazar sur lequel se
déversent toutes sortes de produits venus
d'Algérie, explique Mohamed, vendeur
de tissus dans le souk de la médina. Non
seulement ils sont moins chers, mais aussi
parce que les Oujdis éprouvent de la nostalgie
pour tout ce qui provient de nos voisins.
» Ah, cette nostalgie pour l'Algérie,
ses produits contrefaits et ses touristes !
Surtout ses touristes. Ici, on se souvient
de cette époque bénie pendant laquelle
des marées humaines se déversaient sur
Oujda, Nador, Fès, Casablanca, Rabat
et Marrakech. Ils venaient en voiture,
par train, en bus, par avion, et même à
pied, pour dépenser sans compter. Selon
des estimations officielles, les Algériens
qui se rendaient au Maroc dépensaient
1,5 milliard de dollars par an. Un vrai
jackpot pour l’économie marocaine. « Ils
ne marchandaient pas trop, se rappelle
Réda, gérant d’une librairie dans le centre-
ville. Ils achetaient tout et n’importe
quoi et payaient cash. Pas de chèque, pas

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Les expulsés
6 novembre 1975, Rabat organise la Marche
verte et convoie 350 000 Marocains dans le
Sahara espagnol, dont le statut est alors
disputé entre le Front Polisario, soutenu
par Alger, et le Maroc. Les autorités algériennes
réagissent quelques semaines pus
tard, en expulsant des dizaines de milliers
de personnes considérées comme marocaines
(40 000 familles, selon les estimations).
Certaines étaient nées en Algérie,
sans avoir jamais mis les pieds au Maroc,
et d'autres avaient participé à la guerre de
libération nationale. Les familles mixtes
« algéro-marocaines » ont été séparées,
avec maintien des enfants auprès du père.
Et même certaines familles « marocaines »
se sont retrouvées « cassées », comme celle
d’Abdel, qui vit en France et se considère
Algérien, même s’il n’a jamais pu obtenir
cette nationalité. Expulsée à deux reprises,
sa mère est à chaque fois repartie vivre
en Algérie. " Du jour au lendemain, c’est
une partie de l’Algérie qui a été sacrifiée”,
déplore Mohamed Cherfaoui, président à
Paris de l’antenne européenne de l’Admea
(l’Association de défense des Marocains
expulsés d’Algérie). Créée à Nador, en 2005,
elle défend les intérêts et la mémoire des
victimes de ce drame. Cet événement, « les
Algériens en ont honte, explique Lahouari
Addi, sociologue à l’Institut d’études politiques
de Lyon II, qui vivait à Oran en 1975. Un
ou deux mois après les faits, Boumediene
a d’ailleurs donné la nationalité à mille ou
deux mille Marocains d’Algérie, en catimini...
Les dirigeants maghrébins n’ont simplement
pas le sens des perspectives historiques",
tente-t-il de comprendre. "Le problème
entre les deux pays n’est pas politique, c’est
un problème d’affect". L'Admea réclame
aujourd’hui des excuses officielles et la
reconnaissance par Alger de cette « tache
noire », ainsi que des réparations matérielles
et morales. Côté marocain, elle demande
aux autorités de lui fournir les données chiffrées
collectées en 1975 et de lui apporter
un soutien. L'association a déjà présenté ses
revendications à la présidence algérienne à
deux reprises, via des ambassades marocaines,
sans succès. Elle s'apprête à le faire
une dernière fois et prévient qu’elle saisira
la Cour pénale internationale en cas de nouvelle
fin de non recevoir.
q S. A.-H.
Dans l'Est marocain, tout le monde roule avec la carburant pompé
dans les stations-service algériennes.
rappel de titre
52 am 2 7 3 – j u i n 2 0 0 8
de retard de paiement, pas de problèmes
avec les banques. On les aime bien ces
Algériens. Ils nous manquent tellement… »
Première escale après la frontière, Oujda
est sans doute la ville qui a le plus bénéficié
de la réouverture, intervenue en 1989,
après que le Maroc et l'Algérie se sont
rabibochés. Grâce aux devises des voisins
de l’est, la ville a connu un grand moment
de prospérité. « Tout le monde en a profité,
avoue Adlène, chauffeur de taxi. Du
temps ou la frontière était encore ouverte,
je travaillais jour et nuit. Aujourd'hui, mon
« Bouteflika ? Bien sûr que tout
le monde le connaît. Même les
enfants savent qu'il est né ici.
Dans la vieille ville, vous trouverez
encore quelque traces
de son passage », nous dit un
ancien. Bien que sa biographie
officielle ne mentionne pas son
lieu de naissance, le président
algérien a bel et bien vu le jour
à Oujda, le 2 mars 1937. Son
père, Ahmed Bouteflika, qui
a épousé en secondes noces
Ghazlaoui Mansouriah, était
tailleur, avant de travailler
comme mandataire pour
un ami algérien, un certain
Boussif, propriétaire d'un
hammam du même nom. Dans
la médina, l'école Sidi-Ziane
est toujours debout. Première
école moderne du Maroc,
elle a été construite en 1907,
après la conquête d'Oujda
par les troupes du géneral
Lyautey. C'est ici que le petit
Abdelaziz a fait ses premières
classes dans les années
quarante. C'était un bon élève,
se souvient-on. Membre de la
troupe théâtrale de l'école, il
s'est même produit dans une
pièce en arabe, Tahrir hor min
taraf aabd (Quand un esclave
délivre un homme libre), jouée
au cinéma Paris. Après avoir
quitté les bancs de Sidi-Ziane,
Bouteflika rejoint l'école des
scouts de Hassania et intègre
le lycée Abdelmoumen,
qui a aussi accueilli l'ancien
Premier ministre marocain,
Ahmed Osman. à Oujda, la
rumeur laisse entendre que le
bulletin scolaire de Bouteflika
circulerait parmi certaines
personnes. Mais impossible
de mettre la main sur le document.
Pour retrouver la maison
familiale de Bouteflika, il faut
se rendre dans le quartier où
vivait jadis une grande communauté
algérienne. à l'angle
de la rue Nedroma, au numéro
6, se dresse une bâtisse avec
de hauts murs couleur ocre.
C'est ici que le jeune Abdelaziz
habitait avec ses parents, ses
frères, sa soeur et ses demisoeurs.
Aujourd'hui, la porte
est barrée de planches. « Elle
n'est plus occupée depuis que
Bouteflika a été élu président »,
croit savoir un voisin. De l'autre
côté de la rue, la laiterie de son
oncle, El Ghouti, est toujours
debout, transformée en magasin
d'alimentation générale.
Une ancienne amie de Latifa, la
demi-soeur du raïs, se souvient
que la vie était agréable chez
les Bouteflika. Ni riches ni pauvres,
ils recevaient du monde.
A l'époque de la révolution
algérienne, Houari Boumediene,
ami et compagnon de
Boutef, leur rendait souvent
visite. « Chaque fois qu'il venait,
on lui préparait une maakouda,
un plat de viande, d'oeufs
et de pommes de terre. »
Bouteflika est-il retourné
dans sa ville natale depuis
l'indépendance de l'Algérie,
en juillet 1962 ? Les Oujdis ne
gardent pas de souvenirs de
son passage, alors que le président
lui-même a rarement
évoqué le sujet publiquement.
« Bouteflika est revenu au
début des années quatre-vingtdix,
affirme un journaliste
local. Je l'ai même aperçu chez
un cousin à lui, propriétaire du
magasin de vêtements Monaco.
On aimerait le revoir à Oujda
pendant qu'il est encore président,
ça serait une belle illustration
de réconciliation entre
les deux pays. »
q F. A.
Bouteflika l'enfa nt
d'Oujda
chiffre d'affaires a chuté de la moitié, voire
même plus. » Restaurateurs, hôteliers,
commerçants, transporteurs, brocanteurs,
vendeurs de friperies, les touristes algériens
auront permis à toute une population
de gagner de l'argent, voire même, pour
certains businessmen, de s’enrichir. Signe
évidant de cette prospérité, la prolifération
des hôtels. Au début des années quatrevingt-
dix, Oujda en comptait plus d'une
trentaine. Pour héberger ces milliers de
touristes, on a même dû construire à la
hâte de nouveaux établissements. « C'était
une époque dorée, se remémore Saïd,
gérant de l'hôtel d'Alger, situé au coeur de
la Médina. On refusait même les clients,
faute de place. » Construit en 1947, cet
établissement qui compte seizechambres
affichait complet tout au long de l'année.
Aujourd'hui, les lieux font pitié. Pièces
vides, murs décrépis, hall de réception
délabré, parterre poussiéreux, l'hôtel d'Alger
a perdu de sa splendeur, en perdant sa
clientèle algérienne. Saïd n’espère qu’une
chose : que la frontière soit rouverte le
plus tôt possible.
q
La maison familiale
des Bouteflika,
dans la vieille ville.
am 2 7 3 – j u i n 2 0 0 8 53
C était en 2005. Les hommes
d’affaires algériens et marocains
s’étaient mis en tête de
remonter le taux ridicule des
échanges entre leurs deux pays, indépendamment
des différends diplomatiques
qui les minent. Mieux, ils espéraient amener
les autorités politiques à leur emboîter
le pas. Cette volonté s’était traduite par
l’organisation de deux forums économiques
algéro-marocains, à Casablanca,
en février, et à Alger et Oran, deux mois
plus tard. Celui-ci s’était soldé par la
création d’une Chambre de commerce
algéro-marocaine. L’année suivante, le
patronat marocain avait pris part à la
Foire internationale d’Alger et, cerise sur
le gâteau, en juin 2007, c’est une Semaine
commerciale et culturelle de l’Algérie
qui avait été organisée à Casablanca. Le
dîner de gala offert à cette occasion avait
même été présidé par les princesses Lalla
Salma et Lalla Asmaa, en présence d’un
aréopage de ministres et de patrons d’envergure
– le politique n’était finalement
pas si loin. Trois ans après, quels résultats
? « Tout est bloqué. La Chambre de
commerce algéro-marocaine était un
projet louable mais le voeu est resté pieu",
regrette Belkacem Boutayeb, consultant
auprès de l'Association des exportateurs
marocains (Asmex) et responsable de la
région MENA à l'Institut marocain des
relations internationales. « Lorsque nous
discutons, poursuit Driss Houat, président
de la Chambre marocaine de commerce
et d’industrie, nous sommes d’accord
pour faire les choses. Mais quand vient le
moment de les réaliser, ce n’est plus possible.
Le privé a besoin du politique... » Il
explique en substance que, pour réaliser
des « investissements croisés dans des
installations communes », la méfiance et
l’absence d’assurance relatives au versements
des fonds finissent par être paralysantes.
Même constat de la part de Réda
Hamiani, président du Forum des chefs
d'entreprises, en Algérie : "La volonté
politique, avec la mise en place d'un cadre
fiscal, douanier et bancaire incitatif entre
les pays maghrébins, est un préalable
indispensable. De même qu'il est nécessaire
de créer un tissus économique en
nous rencontrant davantage et en ins-
.



Dernière édition par Admin le Ven 11 Juil - 15:34, édité 1 fois

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admin"SNP1975"

admin
Admin

"Des deux côtés, des entreprises souffrent"
En 2007, la part du fournisseur
marocain dans les importations algériennes
n’a pas dépassé 1 %, comme
lors des cinq années précédentes. La
valeur des importations du royaume
alaouite en provenance du pays voisin
a, en revanche, atteint 3 %, alors qu’il
oscillait depuis cinq ans entre 1
%
et 2 %. Le Maroc était ainsi en 2007
le 23
e fournisseur et le 12e client de
l’Algérie. Hors hydrocarbures, un
produit qui domine à plus de 90 % les
exportations algériennes, le Maroc
est même le quatrième client d’Alger
(8,46 % du total des exportations algériennes,
hors produits pétroliers).
En plus des hydrocarbures, le Maroc
achète à son voisin des huiles et lubrifiants,
du fer et de l’acier, du zinc, des
produits chimiques et des dattes. De
son côté, l’Algérie importe depuis
le Maroc des produits alimentaires,
des articles de confection textile et
des « produits divers de consommation
», du plomb et des produits
finis d’équipement industriel.
En 2007, les deux pays ont vu poindre
la Chine à la troisième place
de leurs principaux fournisseur
(la France reste largement première).
Un partenaire dont certains
acteurs économiques appellent à
réduire l’influence par un rapprochement
Rabat/Alger.
q S. A.-H.
tallant les sièges de nos firmes dans nos
pays respectifs". Et de conclure, de retour
du Salon de la franchise de Casablanca
: "La volonté existe au niveau fraternel,
mais lorsque nous étudions la faisabilité
technique des projets, commercer avec
Dubaï, Shanghai, Marseille ou l'Italie est
plus intéressant qu'avec nos voisins !"
à la fin des années quatre-vingt déjà,
dans la foulée du rétablissement de leurs
relations diplomatiques (mai 1988) et de
la création de l’Union du Maghreb arabe
(UMA, février 1989),
Alger et Rabat avaient
tenté de cimenter leur
réconciliation par la voie
économique. Ministres
de l’énergie, patrons
d’entreprises et présidents
de banques avaient
multiplié les rencontres
pour faire décoller les
échanges. Dans le cadre
de l’UMA, la création
d’une compagnie aérienne régionale,
baptisée Air Maghreb, avait été annoncée,
en juin 1989, avant que le projet ne
soit enterré l’année suivante. La liaison
ferroviaire Oujda-Tlemcen, interrompue
depuis treize ans, avait été rouverte
le même mois. Elle a depuis été de nouveau
suspendue. Que dire de l'échec du
Comité permanent consultatif maghrébin
(CPCM, voir chronologie), qui devait préparer
l'union économique du Maghreb,
dans les années 1960 ? Quant au président
algérien Boumediène, il avait lui-même
confié à plusieurs reprises à l'ex-journaliste
du Monde, Paul Balta, son souhait
de faire de l'Ouest du Sahara, la Ruhr du
Maghreb, en collaboration avec ses voisins...
L'année prochaine, la réalisation des
deux autoroutes est-ouest algérienne et
marocaine risque de s’achever sans interconnexion.
Pourtant, assure Belkacem
Boutayeb, « des deux
côtés, il y a des entreprises
qui souffrent et qui
gagneraient à la réouverture
de la frontière.
L’Algérie ramène des
entrepreneurs chinois
dans la construction,
mais les Marocains sont
capables de réduire le
déficit immobilier en
Algérie, à moindre coût
et avec compétence. Ensemble, les deux
pays gagneraient deux à trois points de
PIB et pourraient constituer un nouveau
géant, qui rivaliserait de loin avec
l’égypte et l’Afrique du Sud. » Et "si nous
n'allons pas par nous mêmes à l'union,
prévient Réda Hamiani, elle nous sera
imposée de l'extérieur, notamment par
l'Europe".
q Saïd Aït-Hatrit
les clés de l'économie
Driss Houat, président
de la Chambre marocaine

de commerce

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