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La fin du deal islamiste en Algerie

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admin"SNP1975"

admin
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L'après-Belkhadem : 1. La fin du deal islamiste

La fin du deal islamiste en Algerie Blue_arrow le 05 Juillet, 2008 19:24:00 | 1663 lecture(s) | La fin du deal islamiste en Algerie Files.php?file=spacer

Que pouvait dire Abdelaziz Bouteflika aujourd’hui aux Tagarins ? Ceux qui s’attendaient à un coup d’éclat de la part du chef de l’Etat en seront certainement pour leurs frais. Avec le changement à la tête de l’exécutif, les choses sont désormais claires : le scénario de la présidentielle de 2009 ne dépend plus du seul Bouteflika.
L’échappée solitaire semble terminée. La suite des évènements se fera selon le nouveau consensus permettant l’équilibre du système, et dont le renvoi de Belkhadem indique qu’il vient d’être trouvé entre la présidence et ceux qu’on appelle les décideurs. Ces derniers, qui vont écouter aujourd’hui le chef de l’Etat, ont repris l’essentiel de l’initiative. Ils ont mis fin, avec l’éviction de Belkhadem, à la stratégie d’alliance qui se tissait entre Bouteflika et les islamistes sous la patiente et sournoise houlette de l’ancien chef du gouvernement. S’il doit rester au pouvoir à l’issue de son deuxième mandat, Bouteflika sait qu’il doit désormais traiter avec les décideurs et non plus avec l’ex-FIS. Aussi sidérant qu’il le paraît, cet arrangement entre la direction du FIS et la présidence est bien réel. Belkhadem a réussi à faire du prochain quinquennat la période providentielle du retour du FIS aux commandes. L’Algérie disait oui à Madani Mezrag et aux chefs intégristes et se fermait à l’Union pour la Méditerranée. C’était le pire scénario pour les décideurs. Belkhadem ne voyait pas qu’en détraquant le rapport de force politique, il venait de provoquer les décideurs en duel et les mettait en demeure de riposter sans plus tarder. La hiérarchie militaire croyait en effet avoir réduit au silence ses anciens ennemis islamistes par un pacte de paix et espérait se faire réhabiliter grâce à une nouvelle légitimité internationale. Au lieu de cela, Belkhadem lui proposait de s’isoler du monde, de se soumettre au gang d’en face, d’assister à sa réhabilitation et d’offrir son cou à la potence !
«Solution finale»
L’ancien chef du gouvernement avait non seulement replacé les chefs intégristes mais aussi, et surtout, à faire du troisième mandat de Bouteflika l’affaire des islamistes. Ce nouveau quinquennat serait la période bénie où la joumloukia finissante d’Algérie, à bout de souffle, s’engagerait dans la voie d’une république théocratique, libérée des impies, arrachée aux décideurs en képi et restituée à de nouveaux décideurs enturbannés.
Bouteflika a dit oui
«Dès sa réélection en 2009, Bouteflika prononcera une amnistie générale et permettra au FIS de retourner sur la scène politique ; oui, le champ sera rouvert aux enfants du Front dans le cadre d’un parti politique», avait déjà révélé, en décembre, Ahmed Benaïcha, l’ancien émir de la branche armée du FIS, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad. L’ancien chef terroriste reconnaît l’existence d’un projet politique clairement défini : «Il y a en ce moment plusieurs initiatives pour donner corps à cette solution politique qui va faire l’objet d’un consensus entre les nationalistes et les islamistes.» Cette solution politique, Benaïcha l’appelle «solution finale», celle qui solderait le contentieux de 1992 né de l’annulation des législatives remportées par les islamistes et de la dissolution du FIS. Elle prévoit une réhabilitation totale et publique et un vrai transfert de pouvoir. C’est dans la bouche de Benaïcha : «Les chefs des deux autres partis de l’alliance présidentielle, le RND et le MSP, ne s’empressent pas de soutenir Bouteflika pour un troisième mandat, parce qu’ils ont eu vent de «la solution finale» préconisée par le président et promise au chef de l’AIS. Ils savent que le retour du FIS dissous sur la scène politique signifie la fin de leur légitimité en tant que représentants du peuple.»
Comment ne pas le croire ?
Les chefs du FIS vont donc entreprendre de faire élire Bouteflika et lui prêter main-forte contre les décideurs. Madani Mezrag et les chefs de l’Armée islamique du salut, qui se voyaient déjà aux portes du pouvoir, sortent du bois avec la délicatesse de l’éléphant et toute la subtilité de l’orangoutan. Ils auront le mot de trop qui va précipiter les évènements et condamner définitivement Belkhadem. C’est d’abord Ahmed Benaïcha qui désigne grossièrement les généraux, en soutenant que les auteurs des attentats du 11 décembre dernier sont à chercher parmi «ceux qui ne veulent pas de troisième mandat pour Bouteflika». Il parle en expert assassin : «Du point de vue purement militaire, on n’attaque que les cibles qui constituent un danger. Je me pose la question : pour qui le Conseil constitutionnel représente un danger ? Pour ceux qui sont encore au maquis ? Bien sûr que non, ils n’ont aucun rapport avec lui, par contre, c’est une menace pour ceux qui ne veulent pas de troisième mandat pour Bouteflika.» En mai, Madani Mezrag prend le relais et annonce, toujours dans El Bilad, qu’un congrès de l’ensemble des fractions du FIS est programmé spécialement pour septembre afin qu’il «coïncide avec l’élection présidentielle de 2009». L’ex-chef terroriste signifie par là que ledit congrès appellera à soutenir un troisième mandat pour Bouteflika et que le parti qui sortira de ces assises se mettra au service du président-candidat.
Une performance
En deux années, le chef de gouvernement avait, en effet, fait de l’Algérie une espèce de contrée wahhabiste coupée du monde, mûre pour l’intégrisme, livrée aux inquisiteurs, offerte aux anciens émirs de la mort et mise sur les rails d’une prochaine coalition islamoconservatrice. On y pourchassait les nouveaux convertis au christianisme et les couples dans la rue. On y fermait les églises et les bars. On y interdisait la Bible et les rassemblements…«La société algérienne s'est attachée au Saint Coran depuis qu'elle a embrassé l'Islam (…) le Coran représente sa Constitution qu'elle n'acceptera point de changer», en rajoute Belkhadem, signifiant ostensiblement que le pays se dirigeait vers la charia.
Une performance !
Tout cela est — provisoirement ? — terminé. Deux jours après l’intronisation d’Ahmed Ouyahia, son parti, le Rassemblement national démocratique réuni en congrès, se prononçait contre les négociations avec les islamistes, pour l’éradication du terrorisme et pour un hommage aux Patriotes et aux membres des groupes de légitime défense «pour leur concours précieux à l’éradication du terrorisme». Dans la résolution finale, on lit : «Le Congrès condamne avec force les crimes que perpétuent encore des groupes terroristes ayant avoué que leur cible est le peuple algérien sans aucune exception. Tout en réaffirmant la légitimité de toute mesure à même de réduire l’effusion de sang dans notre pays, le Congrès réitère son plein soutien à la lutte contre ces criminels, traîtres et mercenaires jusqu’à leur éradication totale. Il appelle enfin au renforcement de la vigilance collective pour soutenir la lutte contre le terrorisme.» C’est un discours sur le terrorisme et l’islamisme totalement en rupture avec celui de l’ancien chef du gouvernement : la page est tournée !
Rafik Abdi



Dernière édition par Admin le Jeu 17 Juil - 11:18, édité 1 fois

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

Réconciliation nationale : Bouteflika contrarié

La fin du deal islamiste en Algerie Blue_arrow le 17 Juillet,




http://www.lematindz.net
La réunion « urgente » et « déterminée » du Conseil interministériel «spécial sécurité» qu’a tenue hier Ahmed Ouyahia avec les responsables de la sécurité confirme bien deux choses nouvelles : d’une part, le retour d’un discours sur le terrorisme et l’islamisme totalement en rupture avec celui de l’ancien chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem ; d’autre part, que l’éviction de ce dernier a été décidée aux Tagarins et qu’elle avait bien pour objectif de mettre le holà à la stratégie d’alliance avec les islamistes.
Pire : intervenant au lendemain des déclarations du colonel Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, selon laquelle «la fin du terrorisme est proche», elle indique bien que sommes devant une guerre de sérail à propos de la «réconciliation nationale.»
Car ce cri de triomphe étrange et ostentatoire intervient une semaine après la non moins étrange déclaration du président Bouteflika selon laquelle la «réconciliation nationale allait se poursuivre» !
Ouyahia et Tounsi voudraient contredire le chef de l’Etat qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Tout se passe comme si un clan du pouvoir, qui ne dit pas son nom, s’opposait énergiquement à la volonté de Bouteflika de donner une prolongation politique à la Charte pour la paix, prolongation qui s’illustrerait, comme nous l’avions écrit, par le retour des anciens du FIS aux affaires.
Pareille perspective représente, en effet, un risque absolu pour la hiérarchie militaire : c’est lui demander tout bonnement de mettre son cou sous la guillotine !
Aussi les propos d’Ali Tounsi puis l’initiative musclée d’Ouyahia, viennent-ils de signifier qu’il n’existe plus de motifs sérieux à «perpétuer» la réconciliation. Car enfin, à quoi bon «poursuivre la réconciliation nationale» quand le puissant directeur général de la Sûreté nationale, qui dispose de la prérogative régalienne de rassurer les Algériens, nous jure que «la fin du terrorisme est proche» ? Et comment Abdelaziz Bouteflika compte-t-il tendre la main aux groupes armés quand, au même moment, le colonel Tounsi affirme que les forces de sécurité «sont sur le point d’amener la guerre au sein des maquis terroristes » ? La déclaration de Tounsi rejoignait déjà, en effet, les propos, tout récents, d’Ahmed Ouyahia et de son parti, le Rassemblement national démocratique. Réuni en congrès deux jours après l’intronisation de son chef en qualité de chef du gouvernement, le RND se prononçait contre les négociations avec les islamistes, pour l’éradication du terrorisme et pour un hommage aux Patriotes et aux membres des groupes de légitime défense «pour leur concours précieux à l’éradication du terrorisme».
A notre insu, la «réconciliation nationale» est revenue au centre de la bataille au sommet pour le troisième mandat.
L.M.

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Algérie : Mésentente Bouteflika-Ouyahia ?
le 19 Juillet, 2008
:
Quelle est la nature de la relation entre le président Bouteflika et son premier ministre Ahmed Ouyahia ? La nomination, le 23 juin dernier, du chef du RND à la tête du gouvernement en remplacement d’Abdelaziz Belkhadem avait donné lieu à de nombreuses interprétations, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

Pour de nombreux commentateurs, ce changement serait le signe de la volonté du président Bouteflika de prendre ses distances avec les islamistes. D’autres y ont vu la main des militaires, M. Ouyahia ayant la réputation d’être proche des décideurs de l’armée…

En réalité, près d’un mois après son annonce, le remaniement gouvernemental reste entouré de mystères. Selon nos informations, Ahmed Ouyahia a appris sa désignation à la tête de l’exécutif par téléphone. Le président Bouteflika l’avait informé la veille de sa décision lors d’un bref échange téléphonique, sans prendre la peine de le recevoir comme c’est de coutume en Algérie : Ahmed Benbitour avait été reçu pendant cinq heures avant sa nomination et Ali Benflis a eu droit au même traitement. Plus inquiétant : près d’un mois après sa désignation, Ahmed Ouyahia n’a toujours pas rencontré officiellement le président. Le gouvernement est en vacances pour une quinzaine de jours et une rencontre entre Bouteflika et Ouyahia ne devrait pas intervenir avant la rentrée.

Pourquoi M. Bouteflika n’a-t-il pas pris la peine de recevoir son nouveau Premier ministre alors que celui-ci a été officiellement rappelé pour accélérer la réalisation du programme présidentiel ? Mystère. Pour sa part, Abdelaziz Belkhadem a, selon la même source, été informé de son limogeage par téléphone. M. Belkhadem, pourtant réputé proche du chef de l’Etat, avait indiqué quelques jours après son départ « ignorer » les raisons de son limogeage.

En nommant Ahmed Ouyahia au gouvernement, le président Bouteflika a-t-il cherché à neutraliser un éventuel concurrent à la présidentielle de 2009 ? Ahmed Ouyahia lui a-t-il été imposé dans le cadre d’un nouveau consensus autour du troisième mandat ? Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre…

Source : Echourouk

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