GRAVE SCANDALE DANS LE SECTEUR AGRICOLE 1400 MILLIARDS DÉTOURNÉS |
Un scandale sans doute de la même envergure que l’affaire Khalifa risque d’éclater dans les prochaines semaines. Impliquant directement des députés du FLN, avec à leur tête l’ancien président de l’APN, il a causé de graves préjudices aux finances de l’Etat, plus précisément au niveau du FNDA et de l’OAIC. Notre journal vous révèle ici en exclusivité les premiers éléments d’information de cette enquête qui continue d’aller de rebondissement en rebondissement. L’ex-secrétaire général du ministère de l’Agriculture, A. C., ancien DG de l’OAIC, serait la tête pensante de ce vaste réseau dans lequel seraient également impliqués l’ancien président de l’APN, Amar Saïdani, un député FLN de Sidi Bel Abbès, ainsi que le frère d’un important responsable au sein du groupe parlementaire de ce même parti. Le scandale, qui risque d’éclater dans les prochaines semaines, promet de faire bien plus de bruit que l’affaire Khalifa elle-même. Lorsque le tout nouveau ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, à l’époque ministre délégué, a pris ses fonctions, il était sans doute loin de se douter du gravissime scandale sur lequel il allait tomber.Tout a commencé, nous racontent des sources qui suivent de près ce dossier, lorsque le ministre a découvert une note signée par l’ancien secrétaire général de ce ministère, A. C., interdisant aux 48 DSA (directeurs des services agricoles des wilayas) de traiter directement avec lui. C’est sur cette base, donc, qu’une enquête a été ouverte par les services du ministère, avec le concours des services de sécurité. Entre-temps, le secrétaire général, qualifié de tête pensante dans cette affaire, semble avoir senti que les choses commençaient à aller mal pour lui. Il a, de ce fait, préféré tirer sa révérence, non sans emporter ou détruire une grande partie des dossiers pouvant le compromettre. Les traces quant à elles existent bel et bien et ont vite été retrouvées. Les enquêteurs, qui ont suivi la piste des OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), puisque ce responsable en a été directeur général avant d’être nommé secrétaire général du ministère de l’Agriculture, ont réussi à découvrir le pot aux roses. Un trafic sans précédent, touchant principalement le blé, mais aussi la mise en valeur des terres, avec le concours de deux sociétés écran (dont l’une appartient à Amar Saïdani, ancien président de l’APN et déjà frappé d’une ISTN comme rapporté par Le Courrier d’Algérie dans son édition de lundi passé), et la seconde au frère d’un député FLN, occupant un poste important au sein de l’hémicycle, et ayant également un frère à la tête d’une OAIC locale dans l’Ouest algérien. Wassim Benrabah |
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