Sahara: l'ONU confirme le non-renouvellement du mandat de M. van Walsum
Par AFP le 28/08/2008 à 20:18
L'ONU a confirmé jeudi que le mandat de son envoyé spécial pour le Sahara occidental, le Néerlandais Peter van Walsum, n'avait pas été renouvelé et que ce dernier serait bientôt remplacé. "Le secrétaire général (Ban Ki-moon) apprécie le travail effectué par son « envoyé spécial » et « reste déterminé à offrir aux parties ses bons offices dans la région », a déclaré à la presse une porte-parole, Marie Okabe. « Ces trois dernières années, (M. van Walsum) a travaillé avec les parties, les pays voisins et les autres parties intéressées pour organiser quatre sessions de négociations », a dit Mme Okabe. La nomination d'un nouvel envoyé spécial "sera faite prochainement", a-t-elle ajouté.
M. van Walsum avait lui-même annoncé jeudi, dans une tribune publiée par le quotidien espagnol El Pais, que son mandat, qui expirait le 21 août, n'avait pas été renouvelé par M. Ban.
M. van Walsum, 74 ans, occupait depuis 2005 ce poste où il avait remplacé l'Américain James Baker. Le diplomate néerlandais avait estimé en avril, puis début août dans une interview à El Pais que l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, "n'(était) pas un objectif accessible", alors qu'elle est réclamée par le Front Polisario. Il précise jeudi dans le quotidien espagnol que "si le Polisario continue à exiger un référendum pour l'indépendance, le Maroc le rejettera de nouveau et le Conseil de sécurité (de l'ONU) va insister pour trouver un accord consensuel. Et rien ne changera".
Interrogé jeudi à Rabat sur l'annonce par M. van Walsum de la fin de sa mission, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement Khalid Naciri, a affirmé que l'envoyé spécial de l'ONU "a eu le courage de dire ce que tous les sages du monde reconnaissent, à savoir que la création d'un sixième Etat (dans la région du Maghreb) relève de l'absurde". "M. van Walsum a accompli sa mission avec un très grand niveau d'objectivité et de sérieux (...) et nous ne concevons pas un retour aux années stériles qu'avait connues le dossier", a souligné M. Naciri en allusion au plan de M. Baker, qui préconisait une période d'autonomie de cinq ans devant déboucher sur un référendum d'autodétermination.
Le départ de M. van Walsum, réclamé par le Front Polisario fin juillet, risque de retarder à nouveau la recherche d'une solution à un conflit de plus de 30 ans. Le Maroc propose une seule option: l'autonomie du territoire sous sa souveraineté, que le Polisario rejette, avec notamment le soutien de l'Algérie.
Selon les indépendantistes sahraouis, M. van Walsum "était de parti pris en faveur du Maroc après avoir déclaré que l'indépendance du Sahara occidental est une option irréaliste".
Rabat et le Polisario poursuivent depuis 2007, sous l'égide de l'ONU, des négociations à Manhasset, près de New York, destinées à déterminer l'avenir de l'ancienne colonie espagnole. Le quatrième round de ces discussions s'est achevé en mars et la date de la prochaine séance de négociations n'a pas encore été fixée.
Par AFP le 28/08/2008 à 20:18
L'ONU a confirmé jeudi que le mandat de son envoyé spécial pour le Sahara occidental, le Néerlandais Peter van Walsum, n'avait pas été renouvelé et que ce dernier serait bientôt remplacé. "Le secrétaire général (Ban Ki-moon) apprécie le travail effectué par son « envoyé spécial » et « reste déterminé à offrir aux parties ses bons offices dans la région », a déclaré à la presse une porte-parole, Marie Okabe. « Ces trois dernières années, (M. van Walsum) a travaillé avec les parties, les pays voisins et les autres parties intéressées pour organiser quatre sessions de négociations », a dit Mme Okabe. La nomination d'un nouvel envoyé spécial "sera faite prochainement", a-t-elle ajouté.
M. van Walsum avait lui-même annoncé jeudi, dans une tribune publiée par le quotidien espagnol El Pais, que son mandat, qui expirait le 21 août, n'avait pas été renouvelé par M. Ban.
M. van Walsum, 74 ans, occupait depuis 2005 ce poste où il avait remplacé l'Américain James Baker. Le diplomate néerlandais avait estimé en avril, puis début août dans une interview à El Pais que l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, "n'(était) pas un objectif accessible", alors qu'elle est réclamée par le Front Polisario. Il précise jeudi dans le quotidien espagnol que "si le Polisario continue à exiger un référendum pour l'indépendance, le Maroc le rejettera de nouveau et le Conseil de sécurité (de l'ONU) va insister pour trouver un accord consensuel. Et rien ne changera".
Interrogé jeudi à Rabat sur l'annonce par M. van Walsum de la fin de sa mission, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement Khalid Naciri, a affirmé que l'envoyé spécial de l'ONU "a eu le courage de dire ce que tous les sages du monde reconnaissent, à savoir que la création d'un sixième Etat (dans la région du Maghreb) relève de l'absurde". "M. van Walsum a accompli sa mission avec un très grand niveau d'objectivité et de sérieux (...) et nous ne concevons pas un retour aux années stériles qu'avait connues le dossier", a souligné M. Naciri en allusion au plan de M. Baker, qui préconisait une période d'autonomie de cinq ans devant déboucher sur un référendum d'autodétermination.
Le départ de M. van Walsum, réclamé par le Front Polisario fin juillet, risque de retarder à nouveau la recherche d'une solution à un conflit de plus de 30 ans. Le Maroc propose une seule option: l'autonomie du territoire sous sa souveraineté, que le Polisario rejette, avec notamment le soutien de l'Algérie.
Selon les indépendantistes sahraouis, M. van Walsum "était de parti pris en faveur du Maroc après avoir déclaré que l'indépendance du Sahara occidental est une option irréaliste".
Rabat et le Polisario poursuivent depuis 2007, sous l'égide de l'ONU, des négociations à Manhasset, près de New York, destinées à déterminer l'avenir de l'ancienne colonie espagnole. Le quatrième round de ces discussions s'est achevé en mars et la date de la prochaine séance de négociations n'a pas encore été fixée.