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[Histoire] Messali Hadj pére du nationalisme Algérien.

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admin"SNP1975"

admin
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Usure et destin d'un parrain
par Ali Brahimi
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le mouvement national algérien, avec ses différentes sensibilités, fut le creuset des revendications d'indépendance nationale, ainsi mystérieusement chapardé par des groupes d'intérêts occultes et bizarrement mis en doublure en tant que sigle - MNA - et actions parallèles à la révolution novembriste. Il n'a pas été prémuni, depuis ses premiers pas, des tentatives scissionnistes orientées et de retournements inouïs aussi bien à ciel ouvert que « couvert ».

Ces manoeuvres visaient un seul objectif : l'étouffement dans l'œuf de toute idée d'indépendance totale de l'Algérie. Cependant, c'est dans cette ambiance que l'insurrection populaire armée novembriste fut déclenchée et bien évidemment tout de suite qualifiée, par les politico-militaires colonialistes d'ici et de métropole ainsi que par une partie de représentants des élites algériennes de l'époque, de « fellaguiste », et ce, afin de dénaturer ses raisons profondes et les nouvelles réalités galopantes qu'elle à engendré et, en même temps, qu'elles aient - les officines de la quatrième république française - tout le loisir de concocter les motifs justifiant tous les dépassements du rétablissement « de l'ordre public », et d'avoir également le temps nécessaire pour qu'elles instaurent les bases, d'une soi-disant « Algérie nouvelle » et ce, afin du duper l'opinion publique de la France et internationale. Bien entendu, tout ce train de mesures serait mis mouvement comme elles l'imagineront, c'est-à-dire par la force répressive tous azimuts avant tout, et les « réformes » subornant par la suite. Un réflexe comportemental ancré dans la tradition coloniale.

Comme cela fut déjà pratiqué lors des massacres du 8 mai 1945 , et deux années après par des élections pastiches qui ont, de par leur dérision, provoqué le raz de bol aussi bien des élites nationalistes, initialement prédisposées à accepter ce jeu de représentativité et qui, donc, se sont retrouvées flouées et humiliées devant leurs électeurs dont, notamment, la masse importante des adhérents du PPA/MTLD, que de la majorité de la population paupérisée en tout point de vue et, de part ces faits et actes abjects endurés, toute intention coloniale buterait désormais sur un mur de méfiance totale. Infranchissable !

Dont celle de Messali Hadj qui, cependant, n'avait pas su saisir à leur juste mesure et à temps réel les nouveaux enjeux en présence au sein du mouvement national dans son ensemble, d'où son charisme déclinant aux yeux de ceux qui lui reprochaient, a juste titre d'ailleurs, que la notion du culte de la personnalité - une devanture populiste absorbant les refoulements de tous ordres - est désuète et ne pourrait mobiliser, a elle seule, les masses dans le sens d'une prise de conscience collective, encore moins les aiguillonner à prendre d'autres chemins de délivrance. Ainsi, un parrain - chef - d'une institution, équipe, ou encore d'une famille, s'élevant aux hauteurs éthérées en termes de pouvoir lié à l'autosuffisance et au narcissisme, usé et méprisant tout le monde, ne croyant qu'a son raisonnement et puis change son avis tout de suite, tergiverse, ne peut que provoquer des zizanies et désarrois entre leurs membres et donc, inévitablement, l'apparition de doublures dites de terre-à-terre. Brutalement ! Ce qui fut fait.



DOUBLE 20 AOûT



Avant et après la célébration couplée du 20 août - 1955 et 1956 -, de cette année, nombre d'observateurs et acteurs de cette période et surtout ceux ne l'ayant pas vécu, ne cessent de soulever moult questionnements sur certaines zones d'ombre de cette période et, en filigrane, sur les raisons du cheminement tortueux qu'a pris ledit MNA, depuis notamment le congrès de la Soummam - nous tenons à le noter personnellement -, ainsi que sur le destin tragique de son fondateur mort en exil au pays, qui l'a maintes fois emprisonné et détruit brutalement ses troupes armées dont, entre autres, celle dudit Bellounis par le Général Bigeard !

Il est aujourd'hui démontré que les officines, de la cinquième république française, avaient décidé autrement de tout le sort du mouvement dit messaliste, d'ici et en métropole par divers subterfuges et transfuges notamment au sein de la communauté émigrée de France, et ce, afin qu'elles se consacrent à d'autres calculs leur permettant de trouver une issue à une impasse érigée par tant de bleuîtes imbéciles, mais combien redoutables, car se mouvant dans des ensembles embrouillés et embrouillant. Partout !

Ainsi, d'une décantation à l'autre, ce fut la descente inévitable aux enfers de toutes les compromissions ou presque ! Un traquenard a la Dien bien phû, mais politique celui là. C'est-à-dire pire que militaire car, de ce coté là, l'armée française et ses opérations à effets de rouleau compresseur ont d'une certaine façon, atteint leurs buts.

Mais, paradoxalement, ceci n'avait en rien diminué l'ambiance de résistance désormais ancrée dans la conscience nationale d'où se profilait la victoire globale - politico-militaire - au plan_ interne, c'est-à-dire populaire, coïncidant avec l'ère de décolonisation au niveau externe. Donc, une troisième force n'appartenant qu'au peuple à fausser tous les calculs des uns et des autres. Ce qui a fait précipiter la chute de la quatrième république de France se retrouvant, ainsi, en face des limites de ses propres manigances. Nous étions déjà dans l'approche gaullienne.

Cette nouvelle démarche politique , bâtie sur les soi-disant résultats militaires , consistait d'abord à trouver une autre force, y compris par la force instillée, d'où l'idée de la soi-disant paix des braves, une monomanie dans la tradition coloniale déjà exercée, du reste, par la quatrième république après le 20 août 1955 et surtout tout juste avant celui de 1956, regroupant d'autres éléments supposés dominants du peuple algérien dont les futurs... marsiens aux multiples facettes et casquettes et, ô ironie du sort, de l' OAS faisant jonction tous azimuts déboussolant tout sur son chemin, et que ladite force s'imposerait d'elle-même, pensait-il ledit Général, d'où son plan de Constantine « pacificateur », initié au préalable, mais également chamboulant toute une population, en majorité rurale et, subséquemment, l'apparition d'un nouvel ensemble sociétal hétérogène - dont les principaux acteurs s'interagissaient par intérêts étroits et des fois se repoussaient violement pour les mêmes raisons, aussi bien au niveau des rapports de force à l'intérieur qu'a l'extérieur du pays - devenu depuis le soubassement à toutes les dérives ayant engendré la crise de l'été de 1962, et dont les impacts sont visibles à ce jour en termes de comportements factices et autres clientélismes cloportes. Pourquoi toutes ces éruptions de discordes, malgré les recompositions sociétales successives qui n'ont, malheureusement, mené à rien ou peu de choses, en terme d'éthique d'exercice du pouvoir, car charcutées à tous les coups et, donc, irritent toujours notre subconscient ? D'où, le besoin lancinant, pour beaucoup de gens n'ayant pas vécu cette période de revisiter autrement le passé, pour comprendre les impasses d'aujourd'hui.

En effet, aux temps actuels, la quête mémorielle n'est pas seulement l'apanage des historiens - bien que ce soit leur métier et dont beaucoup d'entre eux l'assument académiquement à merveille - ni de témoignages parcellaires des acteurs de l'époque encore vivants ou disparus, après 1962, ayant laissé les leurs , dont peu s'en inspirent honnêtement du fait qu'une bonne partie d'entre eux ont dû subir des agissements d'usures et, donc, fantasment en s'aidant de boucs émissaires pour pouvoir s'en sortir, par un haut fait d'une bataille imaginaire , du genre copiée collée, ou encore d'anticiper - par adulations - sur les vérités gênantes pour certaines hautes personnalités, ce qui feraient plaisir à ces dernières, car soucieuses de leur soi-disant réputation et de celle de leurs cognations.

En d'autres termes, et afin d'être objectif autant que possible vis-à-vis de cette période trouble de notre histoire contemporaine, il serait pertinent de ne pas confondre, et vanter le rôle des acteurs des devants de la scène - certes déterminants mais également faillibles - aussi héroïques fussent-ils, avec la marche imperturbable du cours de l'Histoire d'un peuple, d'un pays...

En tout état de cause, et cela est bon signe, ce foisonnement d'idées et de recherches, en la matière, est devenu la tentation de tout le monde et notamment des jeunes et moins jeunes assez remués voire souvent déçus par des points de repères et faits bizarres embrouillant, ainsi, leur perception des choses mais, qu'en revanche, beaucoup d'entre eux sont décidés d'aller jusqu'au au bout de leur quête, pour savoir toujours plus sur leur passé. Pour ce faire, le bon sens et le rationnel l'exigent : ne pas labourer d'un seul coté, comme dit l'adage cultivateur. Cette contribution s'inscrit dans ce sens et apporte, modestement, quelques notes d'éclairages autour d'un activiste nationaliste de premier plan confondant, hélas, le destin d'un mouvement voire de sa personne même à celui de tout un peuple. Cette vision des choses reste, malgré ses hauts risques ainsi authentifiés par l'Histoire, un trait caractéristique pour tout, ou presque, les hommes du pouvoir qui l'ont succédé jusqu'à ce jour



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admin"SNP1975"

admin
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DOUBLE DESTIN D'UN CITOYEN



Le défunt Messali el hadj appartenait à une élite générationnelle dont l'érudit défunt Malek Bennabi a montré, d'une façon pertinente dans son oeuvre mémorielle : « le témoin du siècle », entre autres ouvrages liés, les principaux traits dominants en terme de postures anti-coloniales et expressions liées dont les fanfaronnades, grosses têtes et encolures bombées entêtantes.

Hormis ses tendances politiques et surtout culturelles, il a illustré objectivement selon notre point de vue, le niveau politico culturel de cette époque car il a vécu, au plus prés, toutes les contradictions du mouvement national y compris celui maghrébin dans son ensemble.

Il les a fréquenté de bout en bout. Scruter entre les lignes ses analyses, c'est toute une architecture qui se dégage lumineusement de cette période ou humanisme et autoritarisme s'entremêlaient aussi bien au niveau familial que sociétal et intercommunautaire. Mais, également, des mystifications liées à un état d'esprit à la recherche du surnaturel lié à l'environnement régnant, et des émotivités de toutes sortes y compris rétrogrades dont le zaouisme et ses tendances à l'embrigadement sectaire voire diminuant le sens de liberté et instaurant celui du fatalisme et, subséquemment, générant toutes sortes de fanatismes.

Cette ambiance délétère, malgré ses nuances entre la vie citadine et rurale, était à son paroxysme durant toute la première moitie du siècle précédent. C'est-à-dire la période, également, de tout le parcours militant du défunt Messali. Donc, une phase psychosociale où il lui était difficile, y compris d'ailleurs pour le mouvement réformiste et autres tendances progressistes - dont certains ont eu le doute sur l'identité même de leur peuple - qu'il puisse massifier rationnellement l'idée de l'indépendance. Beaucoup de gens, notamment ruraux, n'en saisissaient même pas le sens du mot. Une véritable gangue.

Pour essayer de s'en sortir, il mélangeait tous les genres en vogue à l'époque - oulamisme, communisme, syndicalisme, zaouisme, maghrebisme_- d'où son populisme abrasif qu'on lui à collé tout au long de son parcours militant, et duquel il l'affichait superbement en charisme physique et déclarations envoûtantes. C'était le temps de la foire des grandes statures à la bismarckienne ou encore d'Atatürk, des bonnes paroles, et autres voies gutturales. C'était comme ça ! Le père du nationalisme algérien en excellait. Indétrônable. Cependant, toute cette fougue ne suffisait pas à enflammer la terre d'Algérie, comme l'avait fait le rifain Abdelkrim El Khattabi dans tout le Maroc ou presque.

Il convient de faire rappeler que l'Algérie, faut-il le souligner, était tout un autre pays : « C'est la France » disait François Mitterrand et bien d'autres mentors de la quatrième république française. Tout un ramassis de vichystes et nostalgiques communards, ébahis par la détermination des colons attachés à l'Algérie de papa, sur leur mode de vie et une économie agricole la plus florissante au Maghreb certes mais, par arrogance, ils ont loupé toutes les occasions, et duper voire accabler le défunt Messali, entre autres représentants élitistes, se retrouvant ainsi dans une situation sans issue, et dont la moindre anicroche le mettait dans une situation d'adynamie jusqu'à provoquer en lui la bizarre sensation de se complaire inconsciemment dans cette posture. Toute une corrosion !

L'usure, par le temps qui passe avait donc eu raison de son aura désarticulée entre la douce France et la bouillonnante Algérie. Tout un déchirement ! Et entre les emprisonnements et résidences surveillées. Cela a donc permis à beaucoup d'acteurs, de tout bord, d'agir dans son giron et en dehors. A ce titre, et incontestablement, tout le mérite revient à ses jeunes loups : les novembriste, issus de l'OS/MTLD démantelé au début des années 1950 mais qui ont par la suite, à leur manière radicale, su concrétiser son rêve et surtout celui du peuple algérien. Les voies de l'Histoire sont impénétrables !

Ce fut la fin d'une époque de tergiversations, coïncidant avec le début de la seconde moitié du siècle guerrier. Un nouveau mythe, multiplicateur d'autres, va prendre la relève. Il n'a aucune apparence visible, de « peur » d'être manipulé, mais seulement trois repères désormais mythiques à jamais. Un jour : le 1er, du mois. Ce dernier : Novembre.

L'année : 1954. Et un peuple qui décide et agit et, non un, ou des hommes qui tergiversaient et soliloquaient. C'est comme, en quelque sorte, une molécule avec trois atomes s'activant à l'infini. Un ensemble fulgurant !

Mais, alors, c'est qui Hadj Messali en fin de compte ? Un mythe falsifié ? Peut-être ! Franchement, cela ne pourrait être que le concentré de tous les errements et mésaventures, du nationalisme algérien dans son ensemble, sauf son manque de loyauté au serment qu'il a donné pour l'indépendance du pays. En tout cas, c'est notre humble point de vue.

Dans tous les cas de figure, ce parrain à eu le rare courage, et privilège, de lancer pour la première fois le mot : Indépendance avec en plus son fanion. C'est déjà beaucoup pour ce citoyen, usé par les pires manigances opérées sur son tempérament par les services français, et dont aucun des anciens dirigeants nord-africains, de sa génération, n'aurait pu les supporter, encore moins de pouvoir s'en sortir indemne de toutes ces lésions.

Ainsi, fut la destinée tragique d'un homme défiguré par tant d'épreuves et, qu'en plus, la mémoire cultivée à sens unique, responsabilisant sa personne pour tous les actes dits messalistes qui sont, certes, condamnables car à contre-courant de l'Histoire du mouvement national originel qu'il à, pourtant, lui même initié, n'en fut pas moins injuste. Trop. Vraiment !

Double et triste sort d'un exemple pour des générations d'hommes et de femmes, atypiques, ou le sens de l'obéissance au tuteur dominateur comme à son image - et également aux parents et aïeux - prévalait sur tout mais ou, paradoxalement, la révolte sur cet ordre établi va être terriblement violente. Sans limites ! Ce qui fut fait.

Et beaucoup de choses, en termes d'avancées socioculturelles et économiques restent à faire afin de transpercer toutes les gangues étouffantes, et songer aux lendemains chantant d'autres valeurs de libertés, de justice sociale, et de prospérités durables. Et c'est ça, qui est doublement important. Pour tous et toutes.

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