L'Expression, 15 octobre 2006
Un rapport du département d’Etat américain met en exergue le fait que 80% du haschisch consommé en Europe provient du Royaume chérifien.
En septembre 2005, les gardes-côtes de la façade maritime ouest ont sauvé d’une mort certaine 42 immigrants clandestins de différentes nationalités africaines, dont la grande majorité était des ressortissants marocains. Le moteur du boat people, dans lequel ils s’étaient entassés, s’est subitement arrêté en pleine mer.
Ils étaient à la dérive depuis plus d’une semaine et le courant marin a poussé leur embarcation vers les côtes oranaises, au large de la petite station balnéaire de Cap Falcon, où ils ont été repérés par les gardes-côtes de la marine nationale.
40 autres de leurs compagnons d’infortune, qui avaient pris place dans une autre embarcation, ont péri en mer dans des conditions les plus tragiques. L’embarcation a chaviré sous l’effet des vagues d’une mer déchaînée. Parmi les rescapés du premier boat people, un Marocain nous a confié: «un personnage connu sous le sobriquet de Hadj Hoceïma se trouve à la tête d’un grand réseau spécialisé dans l’immigration clandestine.
Cet individu, qui brasse des sommes d’argent considérables, emploie une multitude de passeurs et autant de rabatteurs pour faire marcher son trafic. Hadj Hoceïma (du nom d’une province côtière au Maroc) est notoirement connu par les services de sécurité du Royaume chérifien.
Il est également à la tête d’un vaste réseau de trafic de drogue. Ses convoyeurs acheminent d’énormes quantités de drogue vers le Vieux Continent via l’Algérie.»
Ces révélations fracassantes traduisent clairement l’ampleur du phénomène du trafic de stupéfiants et les services opérés régulièrement dans les contrées limitrophes avec la frontière algéro-marocaine.
Notons, dans ce contexte, que, selon les résultats d’une récente enquête, le Maroc, avec une production annuelle qui dépasse les 1500 tonnes, est le premier producteur mondial de haschisch. Le marché du haschisch brasse chaque année des milliards de dollars.
L’enquête fait état que la grande partie des réserves en devises du Royaume chérifien provient de la drogue.
Les 74.000 hectares consacrés à la culture du cannabis, disséminés à travers le Nord-est marocain, dépasse déjà la région du Rif, pour placer le Maroc en tête des pays producteurs de haschisch.
Un rapport du département d’Etat américain met en exergue que 80% du haschisch consommé en Europe provient du Royaume chérifien et que la plus grande partie de la drogue parvient en Europe par voie maritime, à bord de «pateras», barques rapides et des chalutiers espagnols qui transportent jusqu’à une vingtaine quintaux de drogue, voire plus, en profitant de l’intense trafic maritime du détroit de Gibraltar.
C’est le cas des 14 quintaux de drogue saisis dans des embarcations rapides sur les côtes de la ville de Béni Saf (wilaya d’Aïn Témouchent) en fin de semaine, par la marine nationale. Selon des recoupements d’informations, la drogue devait transiter par l’Espagne pour être fourguée sur le Vieux Continent.
Un imprévu a obligé les contrebandiers à mettre le cap sur les côtes algériennes pour abandonner la marchandise prohibée. Celle-ci proviendrait, selon nos sources, de la région du Rif du Maroc où l’essentiel de la culture du haschisch est concentré.
A ce propos, notre interlocuteur a révélé que «c’est une manière pour ces habitants de sortir de la misère et c’est pour cela que l’on cultive dans le Rif de plus en plus de superficies».
Les saisies de quantités considérables de drogue opérées à Oran et ses villes limitrophes longeant la bande frontalière algéro-marocaine, ces dernières années, démontrent l’ampleur du phénomène qui gangrène la population, jeune, notamment.
Les contrebandiers ont mis à profit la décennie noire pour acheminer d’énormes quantités de stupéfiants en «flirtant» avec les groupes terroristes.
C’est le cas du baron de la drogue, Zendjabil Ahmed, qui avait inondé le pays de drogue au cours de ladite période. En se livrant aux éléments des services de sécurité de la ville de Blida, il a demandé à bénéficier de la loi portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en sa qualité de financier du terrorisme.
Zendjabil était à la tête du plus grand réseau de trafic de drogue en Algérie et dont les ramifications s’étendaient outre-mer. Il avait, en effet, financé, durant la décennie noire, des groupes de terroristes qui activaient cycliquement entre la région de Chlef (sa contrée natale), celle de Sidi Bel Abbès et Tissemsilt.
Rachid BOUTLÉLIS
Un rapport du département d’Etat américain met en exergue le fait que 80% du haschisch consommé en Europe provient du Royaume chérifien.
En septembre 2005, les gardes-côtes de la façade maritime ouest ont sauvé d’une mort certaine 42 immigrants clandestins de différentes nationalités africaines, dont la grande majorité était des ressortissants marocains. Le moteur du boat people, dans lequel ils s’étaient entassés, s’est subitement arrêté en pleine mer.
Ils étaient à la dérive depuis plus d’une semaine et le courant marin a poussé leur embarcation vers les côtes oranaises, au large de la petite station balnéaire de Cap Falcon, où ils ont été repérés par les gardes-côtes de la marine nationale.
40 autres de leurs compagnons d’infortune, qui avaient pris place dans une autre embarcation, ont péri en mer dans des conditions les plus tragiques. L’embarcation a chaviré sous l’effet des vagues d’une mer déchaînée. Parmi les rescapés du premier boat people, un Marocain nous a confié: «un personnage connu sous le sobriquet de Hadj Hoceïma se trouve à la tête d’un grand réseau spécialisé dans l’immigration clandestine.
Cet individu, qui brasse des sommes d’argent considérables, emploie une multitude de passeurs et autant de rabatteurs pour faire marcher son trafic. Hadj Hoceïma (du nom d’une province côtière au Maroc) est notoirement connu par les services de sécurité du Royaume chérifien.
Il est également à la tête d’un vaste réseau de trafic de drogue. Ses convoyeurs acheminent d’énormes quantités de drogue vers le Vieux Continent via l’Algérie.»
Ces révélations fracassantes traduisent clairement l’ampleur du phénomène du trafic de stupéfiants et les services opérés régulièrement dans les contrées limitrophes avec la frontière algéro-marocaine.
Notons, dans ce contexte, que, selon les résultats d’une récente enquête, le Maroc, avec une production annuelle qui dépasse les 1500 tonnes, est le premier producteur mondial de haschisch. Le marché du haschisch brasse chaque année des milliards de dollars.
L’enquête fait état que la grande partie des réserves en devises du Royaume chérifien provient de la drogue.
Les 74.000 hectares consacrés à la culture du cannabis, disséminés à travers le Nord-est marocain, dépasse déjà la région du Rif, pour placer le Maroc en tête des pays producteurs de haschisch.
Un rapport du département d’Etat américain met en exergue que 80% du haschisch consommé en Europe provient du Royaume chérifien et que la plus grande partie de la drogue parvient en Europe par voie maritime, à bord de «pateras», barques rapides et des chalutiers espagnols qui transportent jusqu’à une vingtaine quintaux de drogue, voire plus, en profitant de l’intense trafic maritime du détroit de Gibraltar.
C’est le cas des 14 quintaux de drogue saisis dans des embarcations rapides sur les côtes de la ville de Béni Saf (wilaya d’Aïn Témouchent) en fin de semaine, par la marine nationale. Selon des recoupements d’informations, la drogue devait transiter par l’Espagne pour être fourguée sur le Vieux Continent.
Un imprévu a obligé les contrebandiers à mettre le cap sur les côtes algériennes pour abandonner la marchandise prohibée. Celle-ci proviendrait, selon nos sources, de la région du Rif du Maroc où l’essentiel de la culture du haschisch est concentré.
A ce propos, notre interlocuteur a révélé que «c’est une manière pour ces habitants de sortir de la misère et c’est pour cela que l’on cultive dans le Rif de plus en plus de superficies».
Les saisies de quantités considérables de drogue opérées à Oran et ses villes limitrophes longeant la bande frontalière algéro-marocaine, ces dernières années, démontrent l’ampleur du phénomène qui gangrène la population, jeune, notamment.
Les contrebandiers ont mis à profit la décennie noire pour acheminer d’énormes quantités de stupéfiants en «flirtant» avec les groupes terroristes.
C’est le cas du baron de la drogue, Zendjabil Ahmed, qui avait inondé le pays de drogue au cours de ladite période. En se livrant aux éléments des services de sécurité de la ville de Blida, il a demandé à bénéficier de la loi portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en sa qualité de financier du terrorisme.
Zendjabil était à la tête du plus grand réseau de trafic de drogue en Algérie et dont les ramifications s’étendaient outre-mer. Il avait, en effet, financé, durant la décennie noire, des groupes de terroristes qui activaient cycliquement entre la région de Chlef (sa contrée natale), celle de Sidi Bel Abbès et Tissemsilt.
Rachid BOUTLÉLIS