QUELLE HONTE
il convient de préciser que les déportés d'avant 1975, n'avaient même pas cette chance de trouver un emploi stable même très mal payé. Les plus chanceux ont travaillé à La municipalité dans le cadre de ce qu'on appelait à l'époque : l'article 99. Ils travaillaient de manière irrugulière car souvent ils étaient suspendus. motif: plus d'argent dans la caisse. Ils étaient payés par quinzaine et uniquement pour les jours travaillés. Ils percevaient 80dhs/quinzaine. Dans ce cadre il y avait tous les refoulés d'Algérie et quelques ' nationaux ' , des balayeurs de la municipalité non encore titularisés. au cours de l'année 1969, ce cadre a été supprimé et tous les travailleurs renvoyés sans délais ni préavis. Les refoulés se sont retrouvés dans la rue, livrés à eux même. On ne s'est jamais soucié d'eux.
en 1975, la situation était différente. Les refoulés se comptaient par milliers. Un rassemblement de leur part pouvait troubler l'ordre public. de peur de troubles, on a voulu calmer les esprits en leur jetant un os à croquer. Les plus chanceux ont été intégrés à la fonction publique dans le plus bas échelon de la grille administrave. pour beaucoup d'autres, on a créé un cadre spécial pour eux qui leur donnait droit à un salaire inférieur au SMIC. Ce cadre ne prévoyait aucun droit social. Même pas une couverture médicale. Une amie à moi travaillait dans ce cadre. Elle a fini par rentrer en Algérie clandestinement au péril de sa vie. Cette jeune fille a été refoulée en 1975 à 15 ans sans ses parents qui eux sont restés en Algérie. Le Maroc n'a fait aucun geste louable envers les refoulés d'Algérie, même pas pour les plus vulnérables à savoir, les femmes et les adolescentes expulsées seules sans leur famille.
comme vous voyez il y a pire que l'échelle 2.