La voix algéropolisarienne est réellement en voie d'extinction | |
Alger veut construire un mur électronique tout au long de ses 6500 km de frontières terrestres |
Le soir du 24 juillet 2008 à Berlin, alors candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama a dit « vouloir abattre les murs entre alliés, les races et les religions, les riches et les pauvres pour relever ensemble les défis de la planète ».
Une déclaration qui a eu des échos profonds de par le monde à l'exception de certains pays qui ne réalisent pas encore que la chute du mur de Berlin symbolise la fin de la guerre froide et partant, la fin des idéologies désuètes. En effet, après la chute du mur de Berlin, certains n'ont pas hésité à pronostiquer la fin des frontières et l'ouverture générale du monde. Loin de s'associer à la démarche collective, le pouvoir algérien a préféré camper sur ses hauteurs d'Al Mouradia.
Mieux, il veut construire un mur électronique tout au long de ses 6500 km de frontières terrestres. Un contrat juteux pour l'entreprise chargée du projet avec des commissions allant de 1 à 3%, selon les normes parallèles internationales. Et choisir entre ouvrir les frontières avec le Maroc ou construire un mur, nulles hésitations dans la décision pour les politico-économico-militaires algériens.
La déclaration de Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, qui avait dit en septembre 2004 que « la réouverture s'opère par une simple décision mais là n'est pas le problème » est un effet d'annonce long-termiste, mais loin de donner l'ébauche d'un argument.
Un simple renvoi, en somme. Le problème est que les « has been » encore en place sont conscients qu'ils n'auront jamais une parcelle de Sakiat Al Hamra –Oued Dahab et que leur rejeton polisarien, un temps mercenaire cherchant reconversion pirate, se meurt dans les sables mouvants de Tindouf. Le hic est que ce projet (le mur électronique) pharaonique pose la problématique de la difficulté d'installer un dispositif frontalier dans des aires inhospitalières sachant que le danger du terrorisme plonge ses racines en Algérie intra-muros (en particulier dans un no man's land polisarien). En réalité, la voix algéropolisarienne est en voie d'extinction alors qu'une issue sur l'Atlantique ne pourrait être envisagée que dans le cadre de l'Union du Maghreb arabe mais certainement pas en sapant ses fondamentaux. Tout est discutable à l'exception des frontières, qu'elles soient terrestres, aériennes ou maritimes. Et si les frontières qui furent ébauchées par la Conférence internationale de Berlin (1884-1885) et modifiées au gré des intérêts coloniaux qui ont été à l'origine d'Etats nations de construction récente, le cas du Maroc est tout autre. Le Royaume du Maroc est une vieille nation qui naquit en 788 lorsque Idriss 1er fut proclamé Roi. Le règne des Idrissides a fondé les premières bases sur lesquelles le Maroc moderne s'est construit. Et l'an 1975 marque le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume avec la Marche Verte.
Un rappel historique qui permet de mieux comprendre les caractéristiques des frontières marocaines. Un rappel qui permet de comprendre que l'Algérie appartenait à une sphère d'influence géostratégique et dont la disparition est survenue suite à la chute du mur de Berlin. Décidément, le pouvoir algérien continue à ramer à contre-courant des tendances actuelles. Et au lieu de perdre du temps à se positionner dans un continuel porte-à-faux de la légalité internationale en plaçant leur pion polisarien à Manhasset, Alger ferait mieux de se mettre autour d'une table avec Rabat et trouver un dénouement à tous les différends entre les deux parties. Une voie atlantique honorable sera trouvée.
Et dans l'attente du mois de février qui devrait donner lieu à la réélection de Abdelaziz Bouteflika, les bruits de bottes de militaires algéropolisariens (encadrés par des DRS) se font entendre aux frontières algéro-marocaines créant un écho devant masquer des foires de tous genres des « baronnets » polisariens.
La marocanité du Sahara
Depuis quelques mois déjà, les Etats africains qui étaient abusés, trompés dans l'affaire de l'admission de la pseudo rasd au sein de l'unité africaine, ont révisé leur position et se sont ralliés à la juste cause du Maroc. Les autres, qui s'étaient très tôt rangés du côté du droit et de la légalité, n'ont cessé de réaffirmer leur soutien au Royaume. Et au moment où la majorité des Etats ne contestent plus la marocanité du Sahara, tout indique que l'Afrique suit le même sillage. Ce qui autorise à affirmer que d'ici peu, l'unanimité africaine finira par se constituer autour de la position du Maroc. A l'exception de l'Afrique du sud dont la vision demeure troublée par les gazes corruptibles. L'actualité médiatisée sud-africaine en fait largement l'écho.
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