Le chef de la diplomatie marocaine déplore le blocage de l’Union du Maghreb Arabe
Par : Merzak Tigrine
Comme d’habitude, Rabat n’a pas trouvé meilleur bouc émissaire que l’Algérie pour l’accuser d’être la principale entrave à l’édification de l’Union du Maghreb arabe, comme le montrent ces attaques gratuites de Taïeb Fassi-Fihri en marge de la réunion des chefs de la diplomatie de l’UMA à Tripoli.
Encore une fois, le Maroc s’en est pris à l’Algérie qu’il désigne comme seule coupable du blocage de l’Union du Maghreb arabe. En effet, le chef de la délégation marocaine déplore de nouveau les entraves à l’intégration maghrébine. Taïeb Fassi-Fihri a déploré, dans des déclarations à l’agence Maghreb Arabe Presse à la fin des travaux de la 29e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UMA, les entraves à l’intégration maghrébine. Il exprimera à l’occasion sa “déception de l’état actuel des relations maroco-algériennes”. Bien entendu, il citera en premier lieu la fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, tout en reconnaissant que l’absence d’une normalisation totale entre les deux parties découle du fait des nouvelles conditions relatives à la question du Sahara occidental. Analysant la situation, le ministre marocain des Affaires étrangères estimera que “cette situation se répercute négativement non seulement sur les relations entre les deux pays et les deux peuples frères et voisins, mais également sur la réalisation de leurs aspirations quant à l’édification de l’UMA”. Il est clair que M. Fassi-Fihri est en train de défoncer des portes ouvertes, car nul n’ignore les raisons réelles du blocage de l’UMA. Mais, ce qu’il ne dit pas, c’est que le Maroc ne fait rien pour améliorer ses relations avec l’Algérie. Outre le conflit du Sahara occidental, que Rabat et Alger se sont à maintes reprises déclarés disposés à laisser de côté pour aplanir leurs autres différends, il y a lieu de noter que le royaume alaouite a jusque-là refusé de s’asseoir autour d’une table pour en discuter. Les autorités algériennes, qui s’opposent à la réouverture des frontières sans des discussions globales sur tous les problèmes en suspens, n’attendent qu’un pas de leurs homologues marocaines pour faire le point de la situation. Les frontières ne sont qu’un point de détail, facile à régler dans un cadre général pour peu que la volonté existe des deux côtés. Il suffit peut-être de déterrer les accords d’Ifrane, sur le bon voisinage de 1969, et du Traité de 1972, et les mettre en œuvre pour mettre un terme à tous les différends, dont celui des terres spoliées aux propriétaires algériens résidant au Maroc. Malheureusement, du côté de Rabat, on persiste à refuser le dialogue, tout en utilisant l’Algérie comme bouc émissaire pour calmer la colère des Marocains face à la détérioration du niveau de vie local. Refusant de verser dans un dialogue byzantin, et consciente des “difficultés conjoncturelles” que traverse l’UMA, l’Algérie propose du concret. Ainsi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, elle suggère de mettre en place un comité qui évaluera l’étude réalisée par un bureau d’expertise et soumettre un rapport au Conseil des ministres des Affaires étrangères lors de sa prochaine session. Aussi, il estime que “le moment est opportun pour revoir notre méthode de travail, amorcer la réforme des institutions de l’UMA et penser aux meilleures formules pouvant garantir la continuité dans l’édification et la consolidation des bases de l’Union et le renforcement de ses structures”.
Liberté
Par : Merzak Tigrine
Comme d’habitude, Rabat n’a pas trouvé meilleur bouc émissaire que l’Algérie pour l’accuser d’être la principale entrave à l’édification de l’Union du Maghreb arabe, comme le montrent ces attaques gratuites de Taïeb Fassi-Fihri en marge de la réunion des chefs de la diplomatie de l’UMA à Tripoli.
Encore une fois, le Maroc s’en est pris à l’Algérie qu’il désigne comme seule coupable du blocage de l’Union du Maghreb arabe. En effet, le chef de la délégation marocaine déplore de nouveau les entraves à l’intégration maghrébine. Taïeb Fassi-Fihri a déploré, dans des déclarations à l’agence Maghreb Arabe Presse à la fin des travaux de la 29e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UMA, les entraves à l’intégration maghrébine. Il exprimera à l’occasion sa “déception de l’état actuel des relations maroco-algériennes”. Bien entendu, il citera en premier lieu la fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, tout en reconnaissant que l’absence d’une normalisation totale entre les deux parties découle du fait des nouvelles conditions relatives à la question du Sahara occidental. Analysant la situation, le ministre marocain des Affaires étrangères estimera que “cette situation se répercute négativement non seulement sur les relations entre les deux pays et les deux peuples frères et voisins, mais également sur la réalisation de leurs aspirations quant à l’édification de l’UMA”. Il est clair que M. Fassi-Fihri est en train de défoncer des portes ouvertes, car nul n’ignore les raisons réelles du blocage de l’UMA. Mais, ce qu’il ne dit pas, c’est que le Maroc ne fait rien pour améliorer ses relations avec l’Algérie. Outre le conflit du Sahara occidental, que Rabat et Alger se sont à maintes reprises déclarés disposés à laisser de côté pour aplanir leurs autres différends, il y a lieu de noter que le royaume alaouite a jusque-là refusé de s’asseoir autour d’une table pour en discuter. Les autorités algériennes, qui s’opposent à la réouverture des frontières sans des discussions globales sur tous les problèmes en suspens, n’attendent qu’un pas de leurs homologues marocaines pour faire le point de la situation. Les frontières ne sont qu’un point de détail, facile à régler dans un cadre général pour peu que la volonté existe des deux côtés. Il suffit peut-être de déterrer les accords d’Ifrane, sur le bon voisinage de 1969, et du Traité de 1972, et les mettre en œuvre pour mettre un terme à tous les différends, dont celui des terres spoliées aux propriétaires algériens résidant au Maroc. Malheureusement, du côté de Rabat, on persiste à refuser le dialogue, tout en utilisant l’Algérie comme bouc émissaire pour calmer la colère des Marocains face à la détérioration du niveau de vie local. Refusant de verser dans un dialogue byzantin, et consciente des “difficultés conjoncturelles” que traverse l’UMA, l’Algérie propose du concret. Ainsi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, elle suggère de mettre en place un comité qui évaluera l’étude réalisée par un bureau d’expertise et soumettre un rapport au Conseil des ministres des Affaires étrangères lors de sa prochaine session. Aussi, il estime que “le moment est opportun pour revoir notre méthode de travail, amorcer la réforme des institutions de l’UMA et penser aux meilleures formules pouvant garantir la continuité dans l’édification et la consolidation des bases de l’Union et le renforcement de ses structures”.
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