Le Polisario dénonce l’entêtement du Maroc
07 Février 2009 -
La République arabe sahraouie, à travers les déclarations de son ambassadeur à Alger, se dit prête pour des négociations sérieuses.
Les prémices d’un cinquième round de négociations directes entre les représentants du Front Polisario et ceux du gouvernement marocain se font sentir. Brahim Ghali, qui tenait une conférence de presse mercredi soir au siège de l’ambassade de la Rasd à Alger, a cependant émis des réserves pour que ces négociations puissent se dérouler dans de bonnes conditions et répondre aux aspirations du peuple sahraoui dans le cadre de la légalité internationale. «Il est temps pour l’ONU d’assumer ses responsabilités à l’égard de la cause sahraouie, qui relève de la décolonisation», a tenu à souligner l’ambassadeur de la République sahraouie. Cette précision, le diplomate sahraoui l’a sans doute jugée plus qu’utile, étant donné qu’elle reflète sans conteste l’échec sur toute la ligne des quatre précédentes éditions de négociations entre le Front Polisario et le Royaume chérifien. Ce dernier, qui s’est arque-bouté sur sa proposition de large autonomie pour le Sahara occidental, a aussi largement tenté d’exploiter les déclarations surprenantes de l’ex-envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies au Sahara Occidental. Peter Van Walsum avait estimé que l’indépendance du Sahara occidental était «irréaliste» juste après la fin du quatrième round de négociations qui s’est tenu à Manhasset, dans la banlieue new-yorkaise, les 18 et 19 mars 2008, entre les deux parties en conflit. L’ambassadeur de la Rasd à Alger n’a point envie que ce scénario se reproduise. Après le forcing de la part de la diplomatie sahraouie pour que le diplomate néerlandais Peter Van Walsum soit écarté des négociations entre le Polisario et le Maroc, les représentants sahraouis ont favorablement accueilli la nomination de l’Américain Christopher Ross par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Il faut qu’il puisse bénéficier «de toute l’assistance et le soutien nécessaires de toutes les parties afin que soit menée à bien sa mission», a précisé Brahim Ghali au cours de son intervention.
Sans désespérer, l’ambassadeur de la Rasd à Alger doute cependant, de la bonne foi du Royaume chérifien et il assène quelques vérités attestées. Le renforcement du mur défensif, le mur de la honte, par les autorités marocaines, démontre plutôt une «volonté d’escalade», a tenu à relever le diplomate sahraoui. D’autres indices font état du fait que le Maroc n’est pas près de lâcher aussi facilement le morceau. «La politique de l’exploitation illégale des richesses et ressources du Sahara occidental rapporte au Maroc quelque quatre milliards de dollars par an» a relevé, par ailleurs, M.Ghali.
Les Sahraouis qui s’apprêtent à fêter le 33e anniversaire de la création de la Rasd, le 28 février prochain, délivreront sans aucun doute un puissant message à la communauté internationale.
La lutte et la résistance du peuple sahraoui se poursuivront, en dépit des violations des droits de l’homme commis par l’armée marocaine dans les territoires sahraouis occupés. L’année 2009 s’annonce comme décisive pour le dernier territoire encore colonisé dans le monde.
Mohamed TOUATI
07 Février 2009 -
La République arabe sahraouie, à travers les déclarations de son ambassadeur à Alger, se dit prête pour des négociations sérieuses.
Les prémices d’un cinquième round de négociations directes entre les représentants du Front Polisario et ceux du gouvernement marocain se font sentir. Brahim Ghali, qui tenait une conférence de presse mercredi soir au siège de l’ambassade de la Rasd à Alger, a cependant émis des réserves pour que ces négociations puissent se dérouler dans de bonnes conditions et répondre aux aspirations du peuple sahraoui dans le cadre de la légalité internationale. «Il est temps pour l’ONU d’assumer ses responsabilités à l’égard de la cause sahraouie, qui relève de la décolonisation», a tenu à souligner l’ambassadeur de la République sahraouie. Cette précision, le diplomate sahraoui l’a sans doute jugée plus qu’utile, étant donné qu’elle reflète sans conteste l’échec sur toute la ligne des quatre précédentes éditions de négociations entre le Front Polisario et le Royaume chérifien. Ce dernier, qui s’est arque-bouté sur sa proposition de large autonomie pour le Sahara occidental, a aussi largement tenté d’exploiter les déclarations surprenantes de l’ex-envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies au Sahara Occidental. Peter Van Walsum avait estimé que l’indépendance du Sahara occidental était «irréaliste» juste après la fin du quatrième round de négociations qui s’est tenu à Manhasset, dans la banlieue new-yorkaise, les 18 et 19 mars 2008, entre les deux parties en conflit. L’ambassadeur de la Rasd à Alger n’a point envie que ce scénario se reproduise. Après le forcing de la part de la diplomatie sahraouie pour que le diplomate néerlandais Peter Van Walsum soit écarté des négociations entre le Polisario et le Maroc, les représentants sahraouis ont favorablement accueilli la nomination de l’Américain Christopher Ross par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Il faut qu’il puisse bénéficier «de toute l’assistance et le soutien nécessaires de toutes les parties afin que soit menée à bien sa mission», a précisé Brahim Ghali au cours de son intervention.
Sans désespérer, l’ambassadeur de la Rasd à Alger doute cependant, de la bonne foi du Royaume chérifien et il assène quelques vérités attestées. Le renforcement du mur défensif, le mur de la honte, par les autorités marocaines, démontre plutôt une «volonté d’escalade», a tenu à relever le diplomate sahraoui. D’autres indices font état du fait que le Maroc n’est pas près de lâcher aussi facilement le morceau. «La politique de l’exploitation illégale des richesses et ressources du Sahara occidental rapporte au Maroc quelque quatre milliards de dollars par an» a relevé, par ailleurs, M.Ghali.
Les Sahraouis qui s’apprêtent à fêter le 33e anniversaire de la création de la Rasd, le 28 février prochain, délivreront sans aucun doute un puissant message à la communauté internationale.
La lutte et la résistance du peuple sahraoui se poursuivront, en dépit des violations des droits de l’homme commis par l’armée marocaine dans les territoires sahraouis occupés. L’année 2009 s’annonce comme décisive pour le dernier territoire encore colonisé dans le monde.
Mohamed TOUATI