Champ de haschichs à perte de vue dans le Rif
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46 QUINTAUX DE DROGUE SAISIS AU MAROC
De hauts fonctionnaires du Makhzen impliqués
29 éléments de la Marine royale dont des officiers
supérieurs, 17 gendarmes, 23 éléments des forces auxiliaires, ont été
écroués.
Un total de 96 personnes viennent d’être écrouées
par le parquet marocain à la prison d’Oukacha de Casablanca. 26 civils,
29 éléments de la Marine royale dont des officiers supérieurs, 17
gendarmes, 23 éléments des forces auxiliaires et un soldat figurent au
nombre des prévenus. Ils sont poursuivis pour leur implication présumée
dans la constitution d’une bande criminelle, trafic international de
drogue, corruption et complicité de corruption et vol qualifié. Ces mis
en cause font partie d’un réseau international ayant réussi à exporter
vers la Belgique et les Pays-Bas via l’Espagne près de 300 quintaux de
cannabis, ces dernières années, avec la complicité de gendarmes et
d’éléments de la Marine royale.
Le ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, a confirmé que l’enquête avait révélé «l’existence de personnes établies sur le territoire espagnol».
Le dossier de cette nouvelle filière est volumineux par le nombre de
personnes déférées devant la justice. Il englobe, pour la première
fois, un grand nombre de fonctionnaires appartenant aux services
militaires et de sécurité. Et dire que la surveillance des côtes du
nord du Maroc est confiée à la Marine royale ainsi qu’à la Gendarmerie
et aux forces auxiliaires. A ce jour, jamais autant de personnels
sécuritaires n’avaient été impliqués dans une affaire internationale de
drogue. Cette affaire révèle le haut degré de corruption dans les
milieux sécuritaires du royaume chérifien.
Les saisies opérées en
2008 au Maroc ont totalisé 110,8 tonnes de haschisch, 33,5kg de
cocaïne, 6,2kg d’héroïne et 43.510 unités de psychotropes, reconnaît le
ministère de l’Intérieur marocain. La valeur marchande de la drogue
saisie en 2008 s’élèverait à environ 4 milliards d’euros. Tandis que
les superficies s’élèvent à plus de 60.000 hectares en 2008.
Ces
chiffres viennent prouver une fois encore que la culture du cannabis
est une culture nationale au Maroc. En effet, selon l’ONU, le Maroc est
le deuxième producteur de drogue au monde après l’Afghanistan.
D’ailleurs, pas plus tard que vendredi, les autorités marocaines ont
saisi près de 46 quintaux de cannabis au large de Nador, soit la plus
grande saisie en 2009. La marchandise était acheminée à bord d’une
embarcation pneumatique transportant 152 colis. On comprend mieux la
provenance des colis de drogue repêchés le long des cotés
témouchentoises. En effet, plus de 400 kg de kif traité ont échoué le
long des côtes ouest de l’Algérie au cours des derniers jours du mois
de janvier dernier.
Ces échouages ont débuté après l’arrestation le
13 janvier dernier, et le démantèlement d’un réseau de narcotrafiquants
ayant bénéficié de la complicité et de la protection d’éléments de la
Gendarmerie royale, de la Marine royale et des Forces auxiliaires. Pour
rappel, près de 150 quintaux de drogue ont été saisis au Maroc depuis
le début de l’année, relève-t-on. Ainsi, les scandales au Makhzen se
suivent et se ressemblent. Au mois de septembre 2006, le roi Mohammed
VI avait relevé de ses fonctions, le général Hamidou Lâanigri, après le
démantèlement d’une cellule terroriste au sein des Forces armées
royales.
Cinq militaires, trois gendarmes et un officier de police
figuraient parmi les 56 personnes arrêtées. Depuis, des têtes sont
tombées, notamment celle du patron du renseignement militaire, le
général Mohammed Belbachir, réputé proche du général Lâanigri.
La
seconde affaire ayant secoué le Makhzen avait trait au trafic de
haschisch. Cette affaire avait coûté leur place au patron de la DST à
Tanger, au lieutenant-colonel qui avait la haute main sur les
patrouilles de Gendarmerie dans la région et au capitaine des Forces
auxiliaires en charge des postes de surveillance maritimes. Au total,
12 responsables de la Police et de la Gendarmerie sont sanctionnés.
Sans omettre la suspension du directeur de la sécurité des palais
royaux, Abdelaziz Izzou. Aujourd’hui encore, la complicité du Makhzen
dans le trafic de drogue n’est plus à prouver.
Ainsi, on comprend
mieux les divagations du Premier ministre marocain et secrétaire
général de l’Istiqlal, Abbas El-Fassi, qui n’avait pas trouvé mieux que
de revendiquer l’appartenance de Tindouf au Royaume marocain, qu’il
appelle dans son jargon les territoires marocains orientaux.
Apparemment, il aurait fumé un «joint» de trop.
Smail ROUHA de "l'Expression"
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46 QUINTAUX DE DROGUE SAISIS AU MAROC
De hauts fonctionnaires du Makhzen impliqués
29 éléments de la Marine royale dont des officiers
supérieurs, 17 gendarmes, 23 éléments des forces auxiliaires, ont été
écroués.
Un total de 96 personnes viennent d’être écrouées
par le parquet marocain à la prison d’Oukacha de Casablanca. 26 civils,
29 éléments de la Marine royale dont des officiers supérieurs, 17
gendarmes, 23 éléments des forces auxiliaires et un soldat figurent au
nombre des prévenus. Ils sont poursuivis pour leur implication présumée
dans la constitution d’une bande criminelle, trafic international de
drogue, corruption et complicité de corruption et vol qualifié. Ces mis
en cause font partie d’un réseau international ayant réussi à exporter
vers la Belgique et les Pays-Bas via l’Espagne près de 300 quintaux de
cannabis, ces dernières années, avec la complicité de gendarmes et
d’éléments de la Marine royale.
Le ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, a confirmé que l’enquête avait révélé «l’existence de personnes établies sur le territoire espagnol».
Le dossier de cette nouvelle filière est volumineux par le nombre de
personnes déférées devant la justice. Il englobe, pour la première
fois, un grand nombre de fonctionnaires appartenant aux services
militaires et de sécurité. Et dire que la surveillance des côtes du
nord du Maroc est confiée à la Marine royale ainsi qu’à la Gendarmerie
et aux forces auxiliaires. A ce jour, jamais autant de personnels
sécuritaires n’avaient été impliqués dans une affaire internationale de
drogue. Cette affaire révèle le haut degré de corruption dans les
milieux sécuritaires du royaume chérifien.
Les saisies opérées en
2008 au Maroc ont totalisé 110,8 tonnes de haschisch, 33,5kg de
cocaïne, 6,2kg d’héroïne et 43.510 unités de psychotropes, reconnaît le
ministère de l’Intérieur marocain. La valeur marchande de la drogue
saisie en 2008 s’élèverait à environ 4 milliards d’euros. Tandis que
les superficies s’élèvent à plus de 60.000 hectares en 2008.
Ces
chiffres viennent prouver une fois encore que la culture du cannabis
est une culture nationale au Maroc. En effet, selon l’ONU, le Maroc est
le deuxième producteur de drogue au monde après l’Afghanistan.
D’ailleurs, pas plus tard que vendredi, les autorités marocaines ont
saisi près de 46 quintaux de cannabis au large de Nador, soit la plus
grande saisie en 2009. La marchandise était acheminée à bord d’une
embarcation pneumatique transportant 152 colis. On comprend mieux la
provenance des colis de drogue repêchés le long des cotés
témouchentoises. En effet, plus de 400 kg de kif traité ont échoué le
long des côtes ouest de l’Algérie au cours des derniers jours du mois
de janvier dernier.
Ces échouages ont débuté après l’arrestation le
13 janvier dernier, et le démantèlement d’un réseau de narcotrafiquants
ayant bénéficié de la complicité et de la protection d’éléments de la
Gendarmerie royale, de la Marine royale et des Forces auxiliaires. Pour
rappel, près de 150 quintaux de drogue ont été saisis au Maroc depuis
le début de l’année, relève-t-on. Ainsi, les scandales au Makhzen se
suivent et se ressemblent. Au mois de septembre 2006, le roi Mohammed
VI avait relevé de ses fonctions, le général Hamidou Lâanigri, après le
démantèlement d’une cellule terroriste au sein des Forces armées
royales.
Cinq militaires, trois gendarmes et un officier de police
figuraient parmi les 56 personnes arrêtées. Depuis, des têtes sont
tombées, notamment celle du patron du renseignement militaire, le
général Mohammed Belbachir, réputé proche du général Lâanigri.
La
seconde affaire ayant secoué le Makhzen avait trait au trafic de
haschisch. Cette affaire avait coûté leur place au patron de la DST à
Tanger, au lieutenant-colonel qui avait la haute main sur les
patrouilles de Gendarmerie dans la région et au capitaine des Forces
auxiliaires en charge des postes de surveillance maritimes. Au total,
12 responsables de la Police et de la Gendarmerie sont sanctionnés.
Sans omettre la suspension du directeur de la sécurité des palais
royaux, Abdelaziz Izzou. Aujourd’hui encore, la complicité du Makhzen
dans le trafic de drogue n’est plus à prouver.
Ainsi, on comprend
mieux les divagations du Premier ministre marocain et secrétaire
général de l’Istiqlal, Abbas El-Fassi, qui n’avait pas trouvé mieux que
de revendiquer l’appartenance de Tindouf au Royaume marocain, qu’il
appelle dans son jargon les territoires marocains orientaux.
Apparemment, il aurait fumé un «joint» de trop.
Smail ROUHA de "l'Expression"
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