On nous parle de l'autodetermination ,alors que chez eux ils objectent meme une simple autonomie a la Kabylie.
Allez nettoyer devant la porte chez vous . Puis on verra apres.
SAHARA OCCIDENTAL
Mohammed VI perd son sang-froid
28 Mars 2009 - Page : 24
Lu 2497 fois
L’Algérie et le Front Polisario sont accusés de détourner l’aide internationale humanitaire destinée aux camps réfugiés sahraouis.
Encore une autre campagne savamment orchestrée par le pouvoir marocain qui manipule diaboliquement ses relais dont le seul objectif est de jeter le discrédit sur les autorités algériennes. «Soutenus et couverts par l’armée algérienne, avides de pouvoir et de richesses, les dirigeants du Polisario se sont, depuis 1976, spécialisés dans le vol de l’aide humanitaire et des dons alimentaires destinés aux populations séquestrées de Tindouf», a rapporté dans son édition électronique de jeudi le quotidien Aujourd’hui le Maroc citant une organisation non gouvernementale fantoche basée en Europe: l’International Democratic Center.
Cette accusation a été suivie à peine une heure après par une information répercutée par le même média qui annonçait l’appui de la Hongrie à la proposition marocaine de projet de large autonomie du Sahara occidental. Kinga Goncz, la ministre hongroise des Affaires étrangères, aurait assuré une délégation parlementaire marocaine en visite officielle en Hongrie du soutien de son pays dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario.
A ce rythme Aujourd’hui le Maroc pourrait même nous éblouir et nous surprendre davantage en nous annonçant l’adhésion des Aborigènes d’Australie et des Pygmées de Nouvelle-Guinée au plan d’autonomie marocain. Sauf que ces sociétés humaines parmi les plus anciennes de la planète ont d’autres soucis, celui de leur survie essentiellement, au contraire de nos «amis Magyars».
Dans la foulée de ces «scoops» qui ne représentent que des vues d’un esprit mal tourné qui particularise notre confrère du Royaume chérifien, Aujourd’hui le Maroc nous révèle qu’un communiqué de l’Organisation des Nations unies annonce une visite très prochaine d’une délégation représentant le PAM, programme alimentaire mondial à Tindouf.
Ce déplacement coinciderait avec l’appel d’ONG internationales pour ouvrir une enquête sur le détournement des aides humanitaires par le Polisario, ajoute le journal.
Mais qui est donc cette organisation internationale portée aux nues et qu’exalte Aujourd’hui le Maroc? Et quel lien peut-elle avoir avec la déclaration de la ministre hongroise des Affaires étrangères? L’International Démocratic Center serait en fait une organisation dite non gouvernementale née suite à une rencontre qui a eu lieu entre l’ancien chef de la diplomatie hongroise, Laszlo Kovacs et le secrétaire d’Etat américain de la première administration G.W.Bush,Colin Powell, et son siège se trouve actuellement à...Budapest. Mais il y aurait peut-être encore plus pernicieux avec ce nouveau «jargon» adopté par cette Ong fantoche et cette presse aux ordres qui consiste à qualifier les réfugiés sahraouis qui ont fui la répression des forces d’occupation marocaines vivant dans les camps de Tindouf, de «séquestrés».
Les prisonniers politiques de la «Cacel Negra», les révoltés d’El Ayoun et de Smara qui croupissent dans les geôles marocaines sont-ils des «séquestrés»? L’ONG International Democratic Center et la ministre hongroise des Affaires étrangères auront-elles le courage d’aller leur rendre visite et dénoncer les conditions inhumaines de leur détention?
En fait, pourquoi Mohammed VI refuse-t-il un référendum d’autodétermination à un peuple de «séquestrés» qui plus est risque d’être affamé par le Front Polisario?Avoir une telle carte entre les mains et refuser de la jouer revient à «battre royalement sa coulpe».
Alors «chiche!»: laissons le peuple sahraoui faire librement parler les urnes et mettons fin à 34 années de colonisation du Sahara occidental.
Mohamed TOUATI
MAK Kabylie : Le Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie
Un cheval de Troie nommé MAK : Depuis le 10 octobre dernier, les arrestations dans les rangs du mouvement de protestation de Kabylie se sont poursuivies avec une régularité méthodique à tel point qu'on se demande si à travers celles-ci, le pouvoir, ou du moins une partie du pouvoir, ne chercherait pas de configurer la protesta selon des objectifs déterminés, inavoués certes, mais qui finiront par se préciser avec le temps. Une recomposition autoritaire qui profite au Mouvement de l'Autonomie de la Kabylie (MAK) .
Embusqués dès le début à l'intérieur du mouvement, les éléments du MAK et leur chef n'ont eu de cesse de crier haut et fort qu'ils cueilleront l'autonomie comme un fruit mûr, aidés en cela par la stratégie des tenants du pouvoir en Kabylie. L'étêtement des «arouch» par une vague d'arrestations ciblées, le harcèlement moral mené contre les délégués et le redoublement de la répression en général profitent directement au MAK de Ferhat Mehenni. La diabolisation du FFS et la réduction violente de son audience en Kabylie, ainsi que le travail de sape intelligemment mené contre la plate-forme politique d'El Kseur élaborée par le mouvement populaire et l'affaiblissement de ce dernier en l'entraînant dans des tactiques désastreuses et violentes comme lors des élections du 10 octobre dernier ont pour but stratégique de faire des autonomistes les futurs interlocuteurs de la Kabylie. Outre sa déconnexion du reste du pays, la régionalisation telle que les autonomistes l'y poussent arrange bien des calculs et pas seulement en Algérie. Si Louisa Hanoune devait avoir un jour raison dans son jugement sur la crise de Kabylie, c'est sur ce terrain précisément, ayant dès le départ perçu le danger séparatiste qui se profilait à l'horizon des «arouch» et s'installait à leur ombre. Les déclarations pour le moins farfelues et contradictoires de Ferhat Mehenni, le leader de l'idée de l'autonomie, de l'avis de nombreux analystes ne sont pas de nature à rassurer. Ce dernier, dans une naïveté inébranlable, exige des tenants du pouvoir, dans un délai qui ne dépasserait pas une année, pas moins que l'organisation d'un référendum libre et démocratique pour l'autonomie de la Kabylie. Seule solution définitive à même de «protéger le peuple kabyle des exactions du pouvoir central», explique Mehenni. Cependant, le chef des autonomistes ne nous dit pas par quelle alchimie un pouvoir qu'il accuse de frauder les élections à tour de bras aurait intérêt à organiser un référendum pour l'autonomie de la Kabylie et qui, par surcroît, ferait de cette province un modèle de démocratie ? De deux choses l'une : ou bien d'ici à une année, de son propre gré et par une lubie qu'on ignore encore, le pouvoir central serait devenu démocratique -chose improbable- et donc l'idée d'autonomie perdra de sa vigueur ou alors Ferhat Mehenni est un rêveur impénitent. Auquel cas, le «peuple kabyle», pour reprendre son expression, est non seulement en droit de se montrer plus que circonspect vis-à-vis d'un tel projet, mais également de se demander si, en réalité, l'autonomie visée n'est qu'un prétexte pour d'autres desseins.N'y a-t-il pas lieu plutôt de croire à une volonté de mystification des masses kabyles par une idéologie populiste qui s'apparente aux programmes politiques des mouvements d'extrême droite ? Interrogé sur la filiation idéologique de son mouvement lors du forum du journal El Youm, Ferhat Mehenni a eu cette phrase très éloquente en confusion: «Au MAK, nous ne sommes ni de gauche ni de droite.» «Bien au contraire», sommes-nous tentés de compléter sa pensée, c'est-à-dire une organisation qui, dans un superbe mouvement de manche, tente de faire table rase de toutes les différences de classes, à travers une belle trouvaille, plus à la mode si on peut dire, celle de «peuple kabyle». On est en droit de se demander si ce concept des plus abstraits, transformé par la référence au «sang des martyrs», en «sujet historique» ne conforte pas la volonté, d'abord, de domestication d'une contestation qui dérange le processus d'accumulation du capital engagé à une grande cadence depuis une décennie et, ensuite et surtout, du besoin pour les classes dominantes locales et externes de poursuivre cette accumulation sous la protection bienveillante d'un messianisme inédit. Autrement dit, par le biais d'un cheval de Troie idéal en la personne de Mehenni et de son mouvement. C'est dire que même les idées les plus généreuses risquent de paraître de ruineux projets.
Par Ahmed Kaci
Allez nettoyer devant la porte chez vous . Puis on verra apres.
SAHARA OCCIDENTAL
Mohammed VI perd son sang-froid
28 Mars 2009 - Page : 24
Lu 2497 fois
L’Algérie et le Front Polisario sont accusés de détourner l’aide internationale humanitaire destinée aux camps réfugiés sahraouis.
Encore une autre campagne savamment orchestrée par le pouvoir marocain qui manipule diaboliquement ses relais dont le seul objectif est de jeter le discrédit sur les autorités algériennes. «Soutenus et couverts par l’armée algérienne, avides de pouvoir et de richesses, les dirigeants du Polisario se sont, depuis 1976, spécialisés dans le vol de l’aide humanitaire et des dons alimentaires destinés aux populations séquestrées de Tindouf», a rapporté dans son édition électronique de jeudi le quotidien Aujourd’hui le Maroc citant une organisation non gouvernementale fantoche basée en Europe: l’International Democratic Center.
Cette accusation a été suivie à peine une heure après par une information répercutée par le même média qui annonçait l’appui de la Hongrie à la proposition marocaine de projet de large autonomie du Sahara occidental. Kinga Goncz, la ministre hongroise des Affaires étrangères, aurait assuré une délégation parlementaire marocaine en visite officielle en Hongrie du soutien de son pays dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario.
A ce rythme Aujourd’hui le Maroc pourrait même nous éblouir et nous surprendre davantage en nous annonçant l’adhésion des Aborigènes d’Australie et des Pygmées de Nouvelle-Guinée au plan d’autonomie marocain. Sauf que ces sociétés humaines parmi les plus anciennes de la planète ont d’autres soucis, celui de leur survie essentiellement, au contraire de nos «amis Magyars».
Dans la foulée de ces «scoops» qui ne représentent que des vues d’un esprit mal tourné qui particularise notre confrère du Royaume chérifien, Aujourd’hui le Maroc nous révèle qu’un communiqué de l’Organisation des Nations unies annonce une visite très prochaine d’une délégation représentant le PAM, programme alimentaire mondial à Tindouf.
Ce déplacement coinciderait avec l’appel d’ONG internationales pour ouvrir une enquête sur le détournement des aides humanitaires par le Polisario, ajoute le journal.
Mais qui est donc cette organisation internationale portée aux nues et qu’exalte Aujourd’hui le Maroc? Et quel lien peut-elle avoir avec la déclaration de la ministre hongroise des Affaires étrangères? L’International Démocratic Center serait en fait une organisation dite non gouvernementale née suite à une rencontre qui a eu lieu entre l’ancien chef de la diplomatie hongroise, Laszlo Kovacs et le secrétaire d’Etat américain de la première administration G.W.Bush,Colin Powell, et son siège se trouve actuellement à...Budapest. Mais il y aurait peut-être encore plus pernicieux avec ce nouveau «jargon» adopté par cette Ong fantoche et cette presse aux ordres qui consiste à qualifier les réfugiés sahraouis qui ont fui la répression des forces d’occupation marocaines vivant dans les camps de Tindouf, de «séquestrés».
Les prisonniers politiques de la «Cacel Negra», les révoltés d’El Ayoun et de Smara qui croupissent dans les geôles marocaines sont-ils des «séquestrés»? L’ONG International Democratic Center et la ministre hongroise des Affaires étrangères auront-elles le courage d’aller leur rendre visite et dénoncer les conditions inhumaines de leur détention?
En fait, pourquoi Mohammed VI refuse-t-il un référendum d’autodétermination à un peuple de «séquestrés» qui plus est risque d’être affamé par le Front Polisario?Avoir une telle carte entre les mains et refuser de la jouer revient à «battre royalement sa coulpe».
Alors «chiche!»: laissons le peuple sahraoui faire librement parler les urnes et mettons fin à 34 années de colonisation du Sahara occidental.
Mohamed TOUATI
MAK Kabylie : Le Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie
Un cheval de Troie nommé MAK : Depuis le 10 octobre dernier, les arrestations dans les rangs du mouvement de protestation de Kabylie se sont poursuivies avec une régularité méthodique à tel point qu'on se demande si à travers celles-ci, le pouvoir, ou du moins une partie du pouvoir, ne chercherait pas de configurer la protesta selon des objectifs déterminés, inavoués certes, mais qui finiront par se préciser avec le temps. Une recomposition autoritaire qui profite au Mouvement de l'Autonomie de la Kabylie (MAK) .
Embusqués dès le début à l'intérieur du mouvement, les éléments du MAK et leur chef n'ont eu de cesse de crier haut et fort qu'ils cueilleront l'autonomie comme un fruit mûr, aidés en cela par la stratégie des tenants du pouvoir en Kabylie. L'étêtement des «arouch» par une vague d'arrestations ciblées, le harcèlement moral mené contre les délégués et le redoublement de la répression en général profitent directement au MAK de Ferhat Mehenni. La diabolisation du FFS et la réduction violente de son audience en Kabylie, ainsi que le travail de sape intelligemment mené contre la plate-forme politique d'El Kseur élaborée par le mouvement populaire et l'affaiblissement de ce dernier en l'entraînant dans des tactiques désastreuses et violentes comme lors des élections du 10 octobre dernier ont pour but stratégique de faire des autonomistes les futurs interlocuteurs de la Kabylie. Outre sa déconnexion du reste du pays, la régionalisation telle que les autonomistes l'y poussent arrange bien des calculs et pas seulement en Algérie. Si Louisa Hanoune devait avoir un jour raison dans son jugement sur la crise de Kabylie, c'est sur ce terrain précisément, ayant dès le départ perçu le danger séparatiste qui se profilait à l'horizon des «arouch» et s'installait à leur ombre. Les déclarations pour le moins farfelues et contradictoires de Ferhat Mehenni, le leader de l'idée de l'autonomie, de l'avis de nombreux analystes ne sont pas de nature à rassurer. Ce dernier, dans une naïveté inébranlable, exige des tenants du pouvoir, dans un délai qui ne dépasserait pas une année, pas moins que l'organisation d'un référendum libre et démocratique pour l'autonomie de la Kabylie. Seule solution définitive à même de «protéger le peuple kabyle des exactions du pouvoir central», explique Mehenni. Cependant, le chef des autonomistes ne nous dit pas par quelle alchimie un pouvoir qu'il accuse de frauder les élections à tour de bras aurait intérêt à organiser un référendum pour l'autonomie de la Kabylie et qui, par surcroît, ferait de cette province un modèle de démocratie ? De deux choses l'une : ou bien d'ici à une année, de son propre gré et par une lubie qu'on ignore encore, le pouvoir central serait devenu démocratique -chose improbable- et donc l'idée d'autonomie perdra de sa vigueur ou alors Ferhat Mehenni est un rêveur impénitent. Auquel cas, le «peuple kabyle», pour reprendre son expression, est non seulement en droit de se montrer plus que circonspect vis-à-vis d'un tel projet, mais également de se demander si, en réalité, l'autonomie visée n'est qu'un prétexte pour d'autres desseins.N'y a-t-il pas lieu plutôt de croire à une volonté de mystification des masses kabyles par une idéologie populiste qui s'apparente aux programmes politiques des mouvements d'extrême droite ? Interrogé sur la filiation idéologique de son mouvement lors du forum du journal El Youm, Ferhat Mehenni a eu cette phrase très éloquente en confusion: «Au MAK, nous ne sommes ni de gauche ni de droite.» «Bien au contraire», sommes-nous tentés de compléter sa pensée, c'est-à-dire une organisation qui, dans un superbe mouvement de manche, tente de faire table rase de toutes les différences de classes, à travers une belle trouvaille, plus à la mode si on peut dire, celle de «peuple kabyle». On est en droit de se demander si ce concept des plus abstraits, transformé par la référence au «sang des martyrs», en «sujet historique» ne conforte pas la volonté, d'abord, de domestication d'une contestation qui dérange le processus d'accumulation du capital engagé à une grande cadence depuis une décennie et, ensuite et surtout, du besoin pour les classes dominantes locales et externes de poursuivre cette accumulation sous la protection bienveillante d'un messianisme inédit. Autrement dit, par le biais d'un cheval de Troie idéal en la personne de Mehenni et de son mouvement. C'est dire que même les idées les plus généreuses risquent de paraître de ruineux projets.
Par Ahmed Kaci