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Forum de discussion entre Maghrébins, expulsés marocains d'algerie,algerie-maroc


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C'est trop larmoyant ton récit Kaima

+2
yaz
admin"SNP1975"
6 participants

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admin"SNP1975"

admin
Admin


Belaouchi : «Ce qu’avait fait le gouvernement algérien est un crime»




Dans cet entretien, Kaïma Belaouchi rompt le silence et décide de parler à ALM de sa souffrance vécue après son expulsion d’Algérie en 1975. Elle appelle à une journée commémorative.




ALM : Vous avez été expulsée d'Algérie en 1975. Racontez-nous comment cela s’était passé ?
Kaïma Belaouchi : C'est très dur à chaque fois de parler de ce que j’ai vécu en Algérie. Mais, c’est une thérapie pour moi de faire un flash-back de ce drame. Je vais commencer par le jour même. J’avais 10 ans et cinq mois quand j’étais refoulée d’Algérie, précisément en 1975. Je me rappelle très bien, c’était la fête de Noël, et c’était un jeudi. J’étais à l’école, j’avais faim et j’attendais avec impatience la cloche qui sonnera à 16h, le temps de la cantine, pour prendre le lait au chocolat et le gâteau particulier de Noël. J’étais très heureuse même qu’il faisait trop froid. Dix minutes avant le moment de la cantine, j’étais surprise, c’était mon père, qui est venu à l’école et m’avait demandé avec cette expression «Kaïma, on sort de l’école, on va partir». Je suis restée bouche bée sans rien comprendre et rien dire. Je savais que bien avant nous, beaucoup de Marocains ont été expulsés dans les années soixante vers le Maroc. C’était la fête de l’Aïd Al Kébir, je me remémore ces moments avec beaucoup d'amertume et de tristesse. (Elle pleure). Je n’ai jamais pensé que nous subirons, ma famille et moi, le même sort. Je suis marocaine et chaque été, on passe les vacances à Oujda. C’est vrai que mon père et mes aieuls sont nés en Algérie et avaient même lutté pour son indépendance. Je tiens à vous signaler que mes frères et sœurs sont nés au Maroc, car ma mère rentrait toujours à Oujda pour accoucher. Je n’ai jamais pensé que je vais quitter un jour l’Algérie ou qu’il y a une différence entre le Maroc et l’Algérie.

Quelle était la principale raison de cet acte envers les Marocains résidant en Algérie ?
J’ai été expulsée le 25 décembre 1975. Et ce n’est qu’après cette date que j’ai commencé à faire un flash-back. Vous savez qu’à partir du 6 novembre, le jour de la Marche Verte, nous, les Marocains, étions très contents en regardant ce grand événement à la télé. Mais, le gouvernement algérien avait une réaction très négative. Il appelait les Marocains à s’inscrire pour les recenser, et puis les expulser vers le Maroc. Les gens qui avaient vécu cette expérience savaient que le gouvernement algérien voulait répéter le même drame après ceux de 1963 et 1965. L’histoire s’est répétée et les gens avaient malheureusement oublié cet acte humiliant. Je me souviens que ma mère avait commencé à ramasser quelques bijoux et des photos de nous. Ma sœur ainée, qui était fiancée et devrait se marier en janvier, a dû partir avec nous. Nous avons pris l’autocar à Aïn Temouchent dans l’Oranais algérien où ma famille et une quarantaine d’autres s’étaient établies avant de subir le drame de l’expulsion arbitraire, dans une cellule qui ne répondait pas au minimum de nos besoins. Je me souviens très bien d’un homme âgé qui était asthmatique et qui est mort à cause de la misère et des conditions de vie là-bas. Nous sommes restés deux jours dans des geôles secrètes, privés de visite et de nourriture, jusqu’à notre expulsion vers le Maroc. Ma famille et moi, avons déposé des empreintes pour un recensement des Marocains pour ne plus revenir en Algérie. Sur place, mon père a déchiré son passeport en signe de colère et a dit qu’il n’y reviendrait plus jamais. Par contre, mes oncles ont changé de nationalité pour rester en Algérie alors que mon père ne voulait pas la changer.

Êtes-vous retournés en Algérie ensuite ?
À chaque fois, quand nous voulions aller en l’Algérie, mon père refusait. Dans le temps, nous avons été à la frontière vers 6 h du matin, on avait tellement faim et il faisait très froid. Il y avait beaucoup de monde, plus d’une centaine sans abri. A Oujda, ils nous ont emmenés dans un orphelinat dans la rue Lazarine pour y passer la nuit. Je me souviens très bien de ces jours lourds, qu’on avait passés. Je me rappelle que je faisais la queue pour avoir une boîte de sardine. Comme j’étais petite de taille, je refais plusieurs fois la queue pour avoir plus de boîtes de sardine et ne pas dormir sans manger le soir. Ma mère était d’Oujda, elle n’a pas supporté cette vie ridicule. Elle a décidé d’aller chez sa famille à Oujda et vendre ses biens pour sauver la famille. Effectivement, on est sorti de l’orphelinat. On a loué une petite maison. C’était bien pour nous puisqu’ on a senti qu’on allait commencer une nouvelle page dans notre vie et reprendre le rythme normal de la vie en s’inscrivant dans les écoles. Mais, nous avions beaucoup souffert durant toute cette période en raison du manque de moyens. Une fois, ma tante nous a rendu visite pour proposer à ma mère de quitter la maison et aller au «Ketton» un espace de tentes où résidaient tous les expulsés marocains d’Algérie. On est resté plus qu’une année et demie dans des tentes subissant froid et canicule.., et sans toilettes. Mais, il y avait des moments de joie que nous avions partagés. Après ce temps, nous avons fait nos bagages pour aller à Rabat.

Comment avez-vous affronté votre nouvelle vie à Rabat ?
Encore une fois, j’ai quitté mes nouveaux amis, mes souvenirs, pour aller à Rabat puisque mon père avait commencé son travail et loué une petite maison à «Douar Haja», un lieu très populaire à Rabat. C’est normal, on n’avait pas de moyens pour faire mieux. J’ai commencé une nouvelle étape de ma vie pleine de défis. À mon âge, j’ai laissé mes amis, mon école, mes souvenirs, mes proches, nos biens et surtout mon âme en Algérie. Ce qu’avait fait le gouvernement algérien est un crime. Pour moi, ma dignité a été violée depuis mon enfance. On n’a rien fait de mal pour qu'on nous expulse de cette manière.

Pourquoi avez-vous ouvert ce dossier aujourd’hui avec beaucoup d’acuité ?
À l’échelon international, il y avait plusieurs associations qui avaient beaucoup travaillé pour cette affaire. Mohamed El Herouachi, président de l’Association pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (ADMEA), militait aussi dans ce sens. Je me disais que le temps de parler et creuser dans cette affaire oubliée par l’histoire est venu. Avant, personne n’osait parler de cela. A l’étranger, Fatiha Saidi, députée au Parlement de la région de Bruxelles et adjointe au maire à Evere, qui a pu réussir sa vie professionnelle en Belgique comme en France, voulait faire connaître ce drame.

Justement, quelles sont vos revendications ?
On ne demande rien. Nous demandons juste la reconnaissance historique de cet acte. Nous, on fait partie de l’histoire, on se sent oubliés par tout le monde. Plus de 350.000 Marocains et pas moins de 45.000 familles ont été refoulés et déportés d’Algérie le 25 décembre 1975. Pour nous, l’événement phare de l’année était incontestablement la Marche Verte. On ne s’attend même pas à ce que l’actuel gouvernement algérien présente des excuses au peuple marocain. Comme ce que l’Italie a fait avec les Libyens. Mais nous, ce que nous demandons, c’est juste de se rappeler et de garder à l’esprit ces gens qui avaient souffert et qui avaient préféré regagner le Royaume une fois pour toutes. Nous voulons une journée commémorative pour tous les expulsés d’Algérie. Actuellement, nous n’avons aucune réponse de la part du président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Pensez-vous que votre problème sera résolu malgré la crise des relations maroco-algériennes ?
Malgré la mésentente et la déstabilisation politiques entre le Maroc et l’Algérie, nous gardons toujours l'espoir qu’un jour les frontières terrestres entre les deux pays s’ouvrent. Ils ont plusieurs liens historiques et beaucoup de points communs. Nos espérons dépasser cette crise et reconstruire un autre pont de paix, de solidarité et surtout d’amour entre les deux pays. Nous travaillions sur ce sujet en tant que société civile loin des problèmes politiques.

Au fond de vous-même, vous sentez-vous plus marocaine qu'algérienne ?
Rires ! Cette question m’est souvent posée. Je suis marocaine. Mes parents sont marocains d’Oujda. Cela me chagrine d’être appelée par quelques personnes Kaïma Belaouchi, l’Algérienne. Cela me fait mal au cœur. C’est comme une insulte. C’est vrai que j’avais rencontré d’énormes problèmes notamment dans la période où Driss Basri était ministre de l’Intérieur, dans les années 90. J’ai beaucoup souffert par les convocations du ministère de l’Intérieur. Mais croyez- moi, quand j’écoute l’hymne national marocain je pleure de tout mon cœur parce que c’est plus fort que moi. Mais, j’aime l’Algérie car c’est mon pays natal où j’ai passé mon enfance.

Comptez-vous retourner en Algérie un jour ?
Non, jamais. Il n'est pas question de revenir en Algérie un jour. Je voyage en Algérie pour rendre visite à ma famille, pour une couverture médiatique et pour voir mes premières amours et mes amis d’enfance. Actuellement, ça ne me dit rien d’aller dans ce pays. Je suis heureuse avec ma famille à Salé. J’avais beaucoup de propositions de travail au Golfe, notamment au Qatar et au Koweït, mais j’ai refusé parce que j’aime mon pays, le Maroc.

Le 22-05-2009 à 14:15
Par : Houda



 



Aujourd'hui le Maroc



Kaima Bellouchi est déjà inscrite sur ce forum . On aimerais bien qu'elle accepte de nous honnorer de sa présence .

Vous pouvez comparer ce témoignage avec un autre de la même personne sur ce lien :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Dernière édition par admin le Dim 7 Juin - 22:47, édité 1 fois

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

J'ai relevé beaucoup de contre vérités dans ce témoignage.

Kaima a dit

Je me rappelle très bien, c’était la fête de Noël, et c’était un jeudi. J’étais à l’école, j’avais faim et j’attendais avec impatience la cloche qui sonnera à 16h, le temps de la cantine, pour prendre le lait au chocolat et le gâteau particulier de Noël. J’étais très heureuse même qu’il faisait trop froid. Dix minutes avant le moment de la cantine

On a l'impression que son récit se deroule pendant l'époque de l'Algérie française.
On est en 1975 et à cette époque l'Algérie a opté pour le vendredi comme jours de week end. En plus il n' y a pas de cantine où de gôuter pendant la recréation de 16 h.

Elle puise énormement dans l'immaginaire.



Dernière édition par admin le Mar 9 Juin - 7:05, édité 1 fois

http://www.marocainsdalgerie.net

yaz



admin a écrit:

Belaouchi : «Ce qu’avait fait le gouvernement algérien est un crime»




Dans cet entretien, Kaïma Belaouchi rompt le silence et décide de parler à ALM de sa souffrance vécue après son expulsion d’Algérie en 1975. Elle appelle à une journée commémorative.




ALM : Vous avez été expulsée d'Algérie en 1975. Racontez-nous comment cela s’était passé ?
Kaïma Belaouchi : C'est très dur à chaque fois de parler de ce que j’ai vécu en Algérie. Mais, c’est une thérapie pour moi de faire un flash-back de ce drame. Je vais commencer par le jour même. J’avais 10 ans et cinq mois quand j’étais refoulée d’Algérie, précisément en 1975. Je me rappelle très bien, c’était la fête de Noël, et c’était un jeudi. J’étais à l’école, j’avais faim et j’attendais avec impatience la cloche qui sonnera à 16h, le temps de la cantine, pour prendre le lait au chocolat et le gâteau particulier de Noël. J’étais très heureuse même qu’il faisait trop froid. Dix minutes avant le moment de la cantine, j’étais surprise, c’était mon père, qui est venu à l’école et m’avait demandé avec cette expression «Kaïma, on sort de l’école, on va partir». Je suis restée bouche bée sans rien comprendre et rien dire. Je savais que bien avant nous, beaucoup de Marocains ont été expulsés dans les années soixante vers le Maroc. C’était la fête de l’Aïd Al Kébir, je me remémore ces moments avec beaucoup d'amertume et de tristesse. (Elle pleure). Je n’ai jamais pensé que nous subirons, ma famille et moi, le même sort. Je suis marocaine et chaque été, on passe les vacances à Oujda. C’est vrai que mon père et mes aieuls sont nés en Algérie et avaient même lutté pour son indépendance. Je tiens à vous signaler que mes frères et sœurs sont nés au Maroc, car ma mère rentrait toujours à Oujda pour accoucher. Je n’ai jamais pensé que je vais quitter un jour l’Algérie ou qu’il y a une différence entre le Maroc et l’Algérie.

Quelle était la principale raison de cet acte envers les Marocains résidant en Algérie ?
J’ai été expulsée le 25 décembre 1975. Et ce n’est qu’après cette date que j’ai commencé à faire un flash-back. Vous savez qu’à partir du 6 novembre, le jour de la Marche Verte, nous, les Marocains, étions très contents en regardant ce grand événement à la télé. Mais, le gouvernement algérien avait une réaction très négative. Il appelait les Marocains à s’inscrire pour les recenser, et puis les expulser vers le Maroc. Les gens qui avaient vécu cette expérience savaient que le gouvernement algérien voulait répéter le même drame après ceux de 1963 et 1965. L’histoire s’est répétée et les gens avaient malheureusement oublié cet acte humiliant. Je me souviens que ma mère avait commencé à ramasser quelques bijoux et des photos de nous. Ma sœur ainée, qui était fiancée et devrait se marier en janvier, a dû partir avec nous. Nous avons pris l’autocar à Aïn Temouchent dans l’Oranais algérien où ma famille et une quarantaine d’autres s’étaient établies avant de subir le drame de l’expulsion arbitraire, dans une cellule qui ne répondait pas au minimum de nos besoins. Je me souviens très bien d’un homme âgé qui était asthmatique et qui est mort à cause de la misère et des conditions de vie là-bas. Nous sommes restés deux jours dans des geôles secrètes, privés de visite et de nourriture, jusqu’à notre expulsion vers le Maroc. Ma famille et moi, avons déposé des empreintes pour un recensement des Marocains pour ne plus revenir en Algérie. Sur place, mon père a déchiré son passeport en signe de colère et a dit qu’il n’y reviendrait plus jamais. Par contre, mes oncles ont changé de nationalité pour rester en Algérie alors que mon père ne voulait pas la changer.

Êtes-vous retournés en Algérie ensuite ?
À chaque fois, quand nous voulions aller en l’Algérie, mon père refusait. Dans le temps, nous avons été à la frontière vers 6 h du matin, on avait tellement faim et il faisait très froid. Il y avait beaucoup de monde, plus d’une centaine sans abri. A Oujda, ils nous ont emmenés dans un orphelinat dans la rue Lazarine pour y passer la nuit. Je me souviens très bien de ces jours lourds, qu’on avait passés. Je me rappelle que je faisais la queue pour avoir une boîte de sardine. Comme j’étais petite de taille, je refais plusieurs fois la queue pour avoir plus de boîtes de sardine et ne pas dormir sans manger le soir. Ma mère était d’Oujda, elle n’a pas supporté cette vie ridicule. Elle a décidé d’aller chez sa famille à Oujda et vendre ses biens pour sauver la famille. Effectivement, on est sorti de l’orphelinat. On a loué une petite maison. C’était bien pour nous puisqu’ on a senti qu’on allait commencer une nouvelle page dans notre vie et reprendre le rythme normal de la vie en s’inscrivant dans les écoles. Mais, nous avions beaucoup souffert durant toute cette période en raison du manque de moyens. Une fois, ma tante nous a rendu visite pour proposer à ma mère de quitter la maison et aller au «Ketton» un espace de tentes où résidaient tous les expulsés marocains d’Algérie. On est resté plus qu’une année et demie dans des tentes subissant froid et canicule.., et sans toilettes. Mais, il y avait des moments de joie que nous avions partagés. Après ce temps, nous avons fait nos bagages pour aller à Rabat.

Comment avez-vous affronté votre nouvelle vie à Rabat ?
Encore une fois, j’ai quitté mes nouveaux amis, mes souvenirs, pour aller à Rabat puisque mon père avait commencé son travail et loué une petite maison à «Douar Haja», un lieu très populaire à Rabat. C’est normal, on n’avait pas de moyens pour faire mieux. J’ai commencé une nouvelle étape de ma vie pleine de défis. À mon âge, j’ai laissé mes amis, mon école, mes souvenirs, mes proches, nos biens et surtout mon âme en Algérie. Ce qu’avait fait le gouvernement algérien est un crime. Pour moi, ma dignité a été violée depuis mon enfance. On n’a rien fait de mal pour qu'on nous expulse de cette manière.

Pourquoi avez-vous ouvert ce dossier aujourd’hui avec beaucoup d’acuité ?
À l’échelon international, il y avait plusieurs associations qui avaient beaucoup travaillé pour cette affaire. Mohamed El Herouachi, président de l’Association pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (ADMEA), militait aussi dans ce sens. Je me disais que le temps de parler et creuser dans cette affaire oubliée par l’histoire est venu. Avant, personne n’osait parler de cela. A l’étranger, Fatiha Saidi, députée au Parlement de la région de Bruxelles et adjointe au maire à Evere, qui a pu réussir sa vie professionnelle en Belgique comme en France, voulait faire connaître ce drame.

Justement, quelles sont vos revendications ?
On ne demande rien. Nous demandons juste la reconnaissance historique de cet acte. Nous, on fait partie de l’histoire, on se sent oubliés par tout le monde. Plus de 350.000 Marocains et pas moins de 45.000 familles ont été refoulés et déportés d’Algérie le 25 décembre 1975. Pour nous, l’événement phare de l’année était incontestablement la Marche Verte. On ne s’attend même pas à ce que l’actuel gouvernement algérien présente des excuses au peuple marocain. Comme ce que l’Italie a fait avec les Libyens. Mais nous, ce que nous demandons, c’est juste de se rappeler et de garder à l’esprit ces gens qui avaient souffert et qui avaient préféré regagner le Royaume une fois pour toutes. Nous voulons une journée commémorative pour tous les expulsés d’Algérie. Actuellement, nous n’avons aucune réponse de la part du président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Pensez-vous que votre problème sera résolu malgré la crise des relations maroco-algériennes ?
Malgré la mésentente et la déstabilisation politiques entre le Maroc et l’Algérie, nous gardons toujours l'espoir qu’un jour les frontières terrestres entre les deux pays s’ouvrent. Ils ont plusieurs liens historiques et beaucoup de points communs. Nos espérons dépasser cette crise et reconstruire un autre pont de paix, de solidarité et surtout d’amour entre les deux pays. Nous travaillions sur ce sujet en tant que société civile loin des problèmes politiques.

Au fond de vous-même, vous sentez-vous plus marocaine qu'algérienne ?
Rires ! Cette question m’est souvent posée. Je suis marocaine. Mes parents sont marocains d’Oujda. Cela me chagrine d’être appelée par quelques personnes Kaïma Belaouchi, l’Algérienne. Cela me fait mal au cœur. C’est comme une insulte. C’est vrai que j’avais rencontré d’énormes problèmes notamment dans la période où Driss Basri était ministre de l’Intérieur, dans les années 90. J’ai beaucoup souffert par les convocations du ministère de l’Intérieur. Mais croyez- moi, quand j’écoute l’hymne national marocain je pleure de tout mon cœur parce que c’est plus fort que moi. Mais, j’aime l’Algérie car c’est mon pays natal où j’ai passé mon enfance.

Comptez-vous retourner en Algérie un jour ?
Non, jamais. Il n'est pas question de revenir en Algérie un jour. Je voyage en Algérie pour rendre visite à ma famille, pour une couverture médiatique et pour voir mes premières amours et mes amis d’enfance. Actuellement, ça ne me dit rien d’aller dans ce pays. Je suis heureuse avec ma famille à Salé. J’avais beaucoup de propositions de travail au Golfe, notamment au Qatar et au Koweït, mais j’ai refusé parce que j’aime mon pays, le Maroc.

Le 22-05-2009 à 14:15
Par : Houda



 



Aujourd'hui le Maroc



Kaima Bellouchi est déjà inscrite sur ce forum . On aimerais bien qu'elle accepte de nous honnorer de sa présence .

Vous pouvez comparer ce témoignage avec un autre de la même personne sur ce lien :

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Quot ''Cela me chagrine d'etre appelée ''l'Algérienne''..'C'est comme une insulte'..Etre une ALGERIENNE Mm Kaima ; Ce n'est pas et si facile que vous le pensiez !!!..Il vous manquent et vraiment quelque chose , pour l'etre..

admin"SNP1975"

admin
Admin

Kaima à dit:

jour de la Marche Verte, nous, les Marocains, étions très contents en regardant ce grand événement à la télé.

Non ma chére kaima.

à l'époque on n'avait pas la possibilité de capter les emissions de la radio télevision marocaine à partir du territoire algérien (de Terga - Ain Témouchent).

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

Kaima à dit:

Nous sommes restés deux jours dans des geôles secrètes, privés de visite et de nourriture, jusqu’à notre expulsion vers le Maroc.

C'est faux madame ce que vous avancez.

Il n'existe pas de cellule secrete. Les déportés ont été rassemblés dans la cour et dans des garages .
On n'a jamais gardé ces familles dans les commissariats au dela de 24 heures.

http://www.marocainsdalgerie.net

hamoud



ABDEL , dans ce cas , qu'est ce qu'elle raconte cette kaima ? quelle prison secrete fait - elle allusion ?

admin"SNP1975"

admin
Admin

Mme Kaima un peu de précision. Il ya beaucoup de contradictions et d'anachronisme dans votre récit.

Pour ton information le nom SNP veut dire sans nom patronymique et non son nom perdu.

La plage Terga votre village natal est distant de Ain Témouchent de 13 km et non de 7 km.
à L'époque AinTémouchent faisait partie de la wilaya de sidi Bel abbes et non Oran.


 


à suivre

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

Dire que des marocains d'Algérie ont organisé une marche avec le drapeau du royaume vers la mairie de terga plage pour appuyer la marche verte est une contre vérité flagrante. Je rêve où quoi?
Une manif pro marocaine dans un village qui ne depasse pas 2000 ames d'habitants est irréaliste.
On n'a jamais décliné notre attachement au royaume publiquement pour ne pas subir des représailles.
D'ailleurs on a toujours adopté un profil bas pour ne pas être accusé de double appartenance.

Vous dites que les manifestants ont scandé l'hymne nationale marocain . Ensuite tu enchaines " c'est la 1ére fois que j'entends l'hymne nationale chérifien chanté à Oujda"

Alors dites nous c'est à Terga en Algérie ou à Oujda au Maroc que t'as eu les larmes aux yeux en entendant cette devise Allah el Malik el Watan?

http://www.marocainsdalgerie.net

hamoud



KAIMA , c'est la GESTAPO , ou alors c'est la SAVAC qui t'obligent a raconter des histoires pareilles ?

Egomis

Egomis
Admin

hamoud a écrit:KAIMA , c'est la GESTAPO , ou alors c'est la SAVAC qui t'obligent a raconter des histoires pareilles ?

Hélas! _ ou peut-être heureusement que_ je ne connais pas les détails de la tragédie vécue par les déportés _ encore hélas! je ne connais pas un autre terme _ par les frères algéro-marocains, mais il faut vous dire mon cher monsieur Hamoud que ce ne sont pas la Guestapo ou la Savac qui ont obligé cette dame à raconter cette histoire contée pour séduire un certain courant, car apparemment en plus de réunir en elle-même ces deux organisations tristement célèbres et leurs appendices , elle est là pour réveiller et doper les démons de la fitna...et surtout dénaturer votre histoire pour finalement la discréditer en l'orientant vers la confrontation et la zizanie entre algériens et marocains...

admin"SNP1975"

admin
Admin

Kaima à dit:

Ma famille et moi, avons déposé des empreintes pour un recensement des Marocains pour ne plus revenir en Algérie.

Admin
C'est un faux témoignage . Nous sommes passés par le même endroit . Je veux dire le commissariat d'Ain Témouchent et jamais la police algérienne n'a procedé au recensement des enfants mineurs pour les enrigistrer dans le fichier de la police.

Déporté 75 et Hocine sont là pour infirmer ces allégations.
D'ailleurs je vous invite à lire le témoignage de Hocine sur ce sujet ,"Le lendemain les personnes majeures furent photographiées de profil et de face en tenant entre les mains une ardoise sur laquelle un numéro est ecrit ...comme des criminels ... "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je me demande pourquoi nos fréres de l'association pour la defense des marocains d'Algérie (Nador) ont accepté le témoignage de Kaima en belgique en sachant qu'il comporte beaucoup de mensonges et de contre vérités.
On a travaillé ( moi et mon collegue Charfaoui) pendant 2 ans pour l'organisation d'une rencontre en Belgique sous la parrainage de la députée algéro-marocaine Fatiha Saidi.
Finalement j'étais presque ecarté de cette rencontre.
Non kaima je ne te permets pas de salir notre mémoire en s'inscrivant dans un courant qui instrumentalise notre souffrance pour culpabiliser et ternir l'image de l'Algéie .

Je serai toujours le gardien de cette mémoire.

http://www.marocainsdalgerie.net

hamoud



EGOMIS , merci pour ton idee , mais je vois en cette KAIMA , une personne qui veut enflammer les gens , et creer une certaine fitna entre algeriens et marocains !
D'ailleurs le temoignage vivant et les contradictions de ABDEL prouvent le mensonge de cette ratee qui veut nuire aux relations du peuple algero- marocain !!!

sabria



hamoud a écrit:EGOMIS , merci pour ton idee , mais je vois en cette KAIMA , une personne qui veut enflammer les gens , et creer une certaine fitna entre algeriens et marocains !
D'ailleurs le temoignage vivant et les contradictions de ABDEL prouvent le mensonge de cette ratee qui veut nuire aux relations du peuple algero- marocain !!!

Bonjour tout le monde. je suis tout à fait d'accord avec Egomis pour dire que c'est de la fitna.
Témoigner est une lourde responsabilité. Celui qui témoigne est responsable devant l'opinion publique devant l'histoire et bien sûre devant Dieu. Lorsque la memoire nous fait défaut on n'improvise pas, on vérifie nos souvenirs en faisant des recoupements avec d'autres. Je suis très étonnée que l'ADMEA qui connaît mieux que quiconque le dossier des déportés a laissé passer un tel témoignage où tous les détails qui ont été donnés en guise de preuves sont facilement vérifiables comme étant faux et grotesques. Se faire connaître à travers le monde est une chose être crédible en est une autre. Mais ce qui m'a le plus estomaquée c'est d'entendre Kaïma journaliste très connue au Maroc dire qu'elle se sentait insultée lorsqu'on l'appelait l'Algérienne. Depuis quand, Kaïma, être Algérienne est une insulte ? Ma mère est une Algérienne une mostaganémoise de souche et j'en suis très fière par contre je ne suis pas fière de la journaliste marocaine que tu es. Pourquoi mettre le feu aux poudres à un moment ou SM le Roi M6 multiplie ses appels à la paix pour que des familles puissent se retrouver s'échanger des accolades et des embrassades ? à qui ou à quoi sert ce travail de sape lorsque des voix se lèvent un peu partout pour faire appel à de meilleurs sentiments et à un rapprochement des 2 peuples. Je ne suis pas contre le fait de témoigner pour la cause bien au contraire il faut dénoncer pour que pareils drames ne se produisent plus mais ton témoignage sabote et discrédite cette cause .

hamoud



Merci SABRIA pour ton intervention et surtout pour ta franchise , je souhaite une seule chose , c 'est de voir cette "journaliste" sur ce forum et qu'elle nous explique ce qu'elle veut demontrer et a quoi elle veut aboutir avec son article !!!

admin"SNP1975"

admin
Admin

Sabria à dit:

Se faire connaître à travers le monde est une chose être crédible en est une autre.

Admin

En vérité c'etait mon collegue Charfaoui et moi qui devaient animer cette rencontre à Bruxelles. Des acteurs obscurs ont voulu que je sois à l'ecart.Tout ça pour laisser la place à des arrivistes qui n'ont aucun rapport avec la déportation.
Je crois que l'ADMEA a besoin d'une pleureuse qui fait pleurer des occidentaux et non d'un entrepreneur de mémoire.

http://www.marocainsdalgerie.net

sebti aazedine



salam karima..ton recit est tres triste et je crois que vos blessures sont profondes..si un jour en vous reveillant vous avez la surprise que finalement on a reconnu votre souffrance est-ce que cela vous soulagera ou bien vous penserez que ce n'est pas vrai et que vous venez de faire un reve..karima croyez moi je suis un algerien et je me sens aussi marocain qu'algerien et votre histoire m'a beaucoup touché..allah m'est temoin que ce qui c'est passé en ce temps la je l'ignore completement..j'ai posé la question a mes parent je vous jure qu'ils etaient aussi etonné que moi..
karima j'aime mon pays et mes gouverneurs que je respecte beaucoup croyez moi notre president (bien avant qu'il ne le soit mes parent ont toujours caressé l'espoir qu'un jour il reviendras) et le voila ici croyez moi avant lui on a beaucoup souffert mais depuis son arrivée tout a changé et dans le bien c'est un homme droit et sincere l'algerie a beaucoup evolué cet homme a qui je souhaite une guerison tres rapide a su avec la grace d'allah remettre le train sur les rails..peut-etre que s'il ne vous a pas repondu c'est qu'il y a quelque chose qui bloque..
karima la generation des algeriens de cet epoque est autre choses que ce que vous pensez c'est une generation dont le coeur n'a pas de place pour la rancune c'est une generation pleine de vie et d'amour je vois ça a travers ma famille.. mes voisins ..les gens dans la rue croyez moi venez leur poser une question qui vous tiens a coeur et vous serez satisfaite de la reponse .. je suis un parmi eux je le dis a vous et a tout les deportés ..je vous tend la main pour serre la votre et nous permettre d'oublier les rancunes de nos anciens..de tourner la page definitivement comme l'a fait le peuple algerien avec les colons français..au lieu de tourner le couteau dans la plaie plutot soignons la et laissons la se cicatriser..
je sais c'est dure mais avec l'aide d'allah le puissant le misericordieux on y arriveras un jour.
karima un jour comme par hazard je tombe sur un site marocain et sais-tu comment on nous nommes :les algechiens:
croyez moi cela m'a fait beaucoup de mal mais je me suis dit que sur le coup de la colere on peut tout dire..seleument avant de dire ces mots insultants ont-ils penser a la haine qu'ils peuvent provoquer dans le coeur de nos enfants ..non certainement pas car ils ne l'auraient pas dit et je pense meme que c'est fais expres..moi je crois aux commandements d'allah qui nous dit que nous les musulmans nous devons nous aimer et nous respecter..comme l'a dit allah
rouhama baynahoum achida aala alkoufars..
salam a vous mes freres marocains dans mon pays le maroc et votre pays l'algerie salam et sans rancune salam et qu'un jour qu'allah aaza wa jal
nous envahi d'amour fraternel car il est le puissant et c'est lui qu'on appelle "salam"..salam mes freres marocains qui se trouvent sur une terre tayba pleine de chourafas la terre pleine d'hommes saints ou ils sont enterrés salam tout simplementd'un de vos freres si vous le prenez comme tel

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