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Fes bientot la capitale

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1Fes bientot la capitale Empty Fes bientot la capitale Ven 12 Juin - 22:58

lurchar21

lurchar21

Lea marocains ne savent pas ou est leur Roi et il parait que Fes sera la capitale du maroc. Sa femme est de Fes . Si cette histoire est vraie , elle doit etre due a l'influence de sa femme. Les Rabatis reagiront'ils voir cette precieuse ville degradee et depouillee de son titre et son role ?



FÈS, MEKNÈS (MAROC) ENVOYÉE SPÉCIALE

Depuis huit jours, Fès s'offre chaque soir un spectacle "son, lumières et grandes eaux" digne du château de Versailles. Au beau milieu de la place principale, une fontaine à quatre étages crache des volutes d'eau de couleur rose, bleue et mauve, tandis que retentit de la musique arabo-andalouse. C'est le cadeau d'Hamid Chabat, le maire (Istiqlal, nationaliste), à ses administrés à la veille des élections municipales du vendredi 12 juin. Succès et embouteillages garantis.

Le livre du jour Au Maroc, l'envers du royaume
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Jusqu'à une heure avancée de la nuit, des badauds - parmi lesquels beaucoup de femmes en hidjab accompagnées de leurs enfants - se pressent pour profiter de cette attraction gratuite. Les grands bourgeois de Fès, eux, lèvent les sourcils. Ils ne se reconnaissent pas en M. Chabat, un personnage contesté pour son clientélisme. Mais cet ancien ouvrier devenu un riche entrepreneur sert aussi leurs intérêts. Il a redonné du panache à la ville en en développant considérablement les infrastructures.

Depuis toujours, Fès (800 000 habitants), berceau du nationalisme et capitale spirituelle du Maroc, est considérée comme le "thermomètre du royaume", comme le dit Kamel Mesbahi, professeur d'économie à l'université de Fès. Vendredi soir, on examinera à la loupe le taux de participation, le principal enjeu de ce scrutin.

"Je ne vote pas. Personne ne mérite d'avoir ma voix !", dit Rachid, 25 ans, employé dans un centre d'appels de Fès pour 3 000 dirhams par mois (300 euros). Cette condamnation sans appel, on l'entend à longueur de journée au Maroc. Plus qu'aux partis politiques, Rachid s'intéresse au roi. "Il est à Fès presque toute l'année ! Ça nous apporte la sécurité. Il paraît que son fils a des problèmes d'asthme et que le climat d'ici lui réussit !", ajoute-t-il.

S'il est vrai que Mohammed VI - qui fêtera, fin juillet, le dixième anniversaire de son accession au trône - passe beaucoup de temps à Fès, il reste coutumier de longues absences inexpliquées. Voilà un mois qu'il séjourne en France, sans que les Marocains en soient avertis. Sera-t-il rentré pour le 12 juin ? Mystère. Rachid, en tout cas, est persuadé, comme beaucoup d'autres, que "Fès va devenir la capitale du Maroc à la place de Rabat".

A Fès, une trentaine de listes sont en compétition. M. Chabat a de bonnes chances de l'emporter mais il n'obtiendra pas la majorité absolue. Le 13 juin commenceront donc les "tractations d'arrière-cuisine". Qui s'alliera avec qui ? Seuls les plus avertis s'amusent à faire des pronostics. "La multitude de listes et le mode de scrutin à la proportionnelle rendent les choses illisibles pour les simples citoyens. Mais ce qui les décourage d'aller voter, c'est la conviction de plus en plus ancrée que l'élu se sert des élections comme d'un tremplin personnel", souligne Abderrahmane Lamrani, universitaire et membre de l'Union des forces socialistes (USFP, gauche).

L'irruption, il y a quelques mois, du Parti authenticité et modernité (PAM) sur la scène politique a achevé de brouiller les pistes. Quel sera le score du parti de "l'ami du roi", comme on l'appelle, car il a été lancé par Fouad Ali El Himma, un proche du souverain ? C'est un autre enjeu de ce scrutin.

"A l'origine, le PAM disait vouloir rénover le champ politique, s'ouvrir à de nouvelles sensibilités, aux jeunes. En fait, il a embauché des transfuges d'autres partis et fait du neuf avec du vieux", remarque M. Lamrani. Aussi critiqué qu'il est, le PAM devrait faire un bon score en raison de son étiquette de "parti de l'ami du roi", en particulier dans les campagnes et les villes de moyenne importance.

"Je suis blessé, déçu surtout." Aboubakr Belkora, le maire sortant de Meknès (500 000 habitants), ville jumelle et parent pauvre de Fès, n'en revient pas. Il y a quatre mois, cet élu du Parti de la justice et du développement (PJD, le parti islamique) a appris par la presse que le ministère de l'intérieur venait de le destituer de sa mairie. Motif : il était accusé d'avoir procédé à des constructions immobilières à des fins personnelles, sans autorisation administrative. "Tout cela est faux et j'ai des documents qui le prouvent. Mais le mal est fait ; il s'agissait de montrer que le PJD n'a pas plus de moralité que les autres partis", dit-il, découragé.

M. Belkora a renoncé à briguer un nouveau mandat mais cette histoire lui reste sur le coeur. "J'espérais montrer qu'un parti islamiste modéré pouvait servir de modèle. Je me suis trompé", dit-il.

Florence Beaugé

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