Bonjour Ego
Une intervention agressive et arrogante de la part d'un monstre aux pieds d'argiles.
«On allait envoyer les forces spéciales à Khartoum».
Graves révélations du ministre égyptien des Affaires étrangères : Le Caire avait envisagé l’envoi de forces spéciales, habillées en civil à Khartoum avant le match Algérie-Egypte du 18 novembre dernier. Rien que cela !
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Nous avons retenu trois options avant ce match. La première consistait en l’exigence du huis clos, mais le Premier ministre algérien l’a catégoriquement rejetée. La deuxième était d’interdire aux supporters égyptiens de se déplacer à Khartoum, mais cela aurait soulevé la colère du peuple égyptien», commençait par confier Abou Al Ghaït à la télévision égyptienne, samedi dernier. Avant de lâcher, sans la moindre retenue pour un responsable de ce niveau : «La troisième proposition (débattue par le gouvernement, ndlr) était l’envoi de forces spéciales de l’Armée ou de la police, en tenues civiles, pour la protection de nos supporters mais nous redoutions que cela n’envenime nos relations avec les Soudanais.» L’autre crainte du gouvernement égyptien, invoquée par ce pilier du régime Moubarak est, tenez-vous bien ! non pas les répercussions d’un tel acte sur les relations avec l’Algérie mais : «Nous redoutions aussi la réaction de la Fédération internationale de football qui nous aurait infligé de lourdes sanctions allant jusqu’à notre suspension pour dix ans de toute compétition internationale si l’intervention de l’Etat venait à être découverte. » Si donc l’Egypte s’est retenue, à la toute dernière minute, de commettre cet acte de guerre, de crainte de se voir sanctionner par la Fifa, à présent, il est plus sérieusement à s’interroger sur la nature de nos relations avec ce pays étrange dont même le chef de la diplomatie a le comportement d’un vulgaire ultra des stades ! Déjà, qu’un autre sieur égyptien, faisant office, lui, de porteparole du ministère des Affaires étrangères se permettait, dans un langage odieux, de traiter le peuple algérien de «sauvage, habitué aux tueries et au terrorisme», il est à se demander s’il n’est pas encore temps pour l’Algérie d’annoncer officiellement son boycott de toute compétition sportive internationale organisée en terre d’Egypte. Il ne faut plus se voiler la face : ce pays-là, à commencer par son Etat, développe une «algérianophobie» qui, à coup sûr, nous coûtera mort d’homme à la prochaine occasion qui se présentera à eux. Il est désormais établi, en effet, que le légendaire complexe de supériorité et le chauvisme maladif des Egyptiens est doublé d’une dangereuse irresponsabilité au sommet même de leur Etat. Et cette fois-ci, le gouvernement algérien ne peut rester sans réagir : l’on a affaire pour cause, non pas à un présentateur télé délirant mais à une voix des plus officielles qui soit, le ministre des Affaires étrangères.
K. A.
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