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13 février 1960, la France teste sa bombe en Algérie

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admin"SNP1975"

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C’est un rapport accablant. 260 pages estampillées « confidentiel défense » que « le Parisien » - « Aujourd’hui en [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] » s’est procuré et qui éclaire d’un jour radicalement nouveau la campagne française d’essais nucléaires dans le Sahara algérien, entre 1960 et 1966. « Il s’agit de la seule synthèse existante sur ces tirs connue à l’heure actuelle », avertit Patrice Bouveret, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et cofondateur de l’Observatoire des armements, qui évoque ce document dans le dernier numéro de sa lettre d’information. >



Le Parisien


En savoir plus

 Voir la vidéo sur ce lien:



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Intitulé : « la Genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara », ce texte rédigé par un ou des militaires anonymes daterait de 1998, juste après l’abandon définitif des essais par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il y évoque avec emphase « une grande aventure scientifique », tout en jugeant « inopportun d’en extraire une synthèse grand public. » A sa lecture, on comprend aisément pourquoi, chaque ligne du rapport expliquant comment scientifiques et militaires veulent, à l’époque, obtenir « la bombe », quel que soit le prix à payer, y compris humain. Gerboise verte, le quatrième et dernier tir dans l’atmosphère, fait ainsi jouer les appelés du contingent à une véritable guerre nucléaire grandeur nature. Souvent, les vétérans se plaignaient d’avoir été des cobayes. C’est désormais une certitude.


Quant aux « faibles doses » reçues qu’évoque le ministre de la Défense, elles sont à l’origine de maladies irréversibles. « Que dans le contexte de l’époque, on fasse des manoeuvres, on peut en discuter, résume Patrice Bouveret. Mais que tout cela soit fait sans aucune prise en compte sociale ou médicale des hommes, c’est quasi criminel. »


Reste que ce rapport ne livre qu’une vérité partielle des essais nucléaires réalisés par la France. En effet, le sous-titre du document indique en première page qu’il s’agit du « tome I ». Existe-t-il d’autres volumes dans les archives du ministère de la Défense ? Hervé Morin dit ne pas en avoir connaissance.



Dernière édition par admin le Jeu 18 Fév - 19:39, édité 4 fois

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admin"SNP1975"

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Une indemnisation décriée


16.02.2010, 07h00

« C’est une loi qui reste au milieu du gué, une tromperie préméditée, qui bafoue le Parlement. » Guy Fischer, sénateur (PC) du Rhône et vice-président du Sénat, résume le sentiment des victimes des essais nucléaires français. Au terme de dix ans de combat, elles ont obtenu l’adoption, le 5 janvier, d’un texte « ouvrant droit à l’indemnisation des victimes ».
Quand les Américains reconnaissent une trentaine de maladies radio-induites pour les vétérans, la France n’en totalise que 18. Myélomes, lymphomes ou déficiences cardiovasculaires ne sont pas inclus, quand bien même les spécialistes connaissaient déjà les dangers de l’atome. Lors de l’essai Béryl, un fiasco, les doses reçues par certains militaires sont si fortes que l’état-major se plaint des dosimètres, « à la limite trop basse », et qui « ne permettent pas de connaître la dose reçue précisément ». En revanche, il se félicite que l’hospitalisation de neuf personnels irradiés donne lieu à « des observations très intéressantes ». « Il n’y a rien concernant le suivi médical de nos enfants », dénonce un vétéran. Selon l’association Aven, 17 % de la descendance des victimes est touchée par des pathologies

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SAINT-BONNET-DE-MURE (RHÔNE)




«A l’époque, les hommes ne comptaient pas»




Lucien PARFAIT ancien appelé en Algérie lors des essais nucléaires











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Ce samedi matin, il gèle à pierre fendre à l’extérieur de la salle des fêtes où une centaine de vétérans ont pris place. Derrière la tribune, deux petits palmiers ont ironiquement été dressés. Un souvenir de ces mois d’Algérie, d’un service militaire dont la plupart des présents portent encore les stigmates.








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Créée en 2001, l’Aven, l’Association des vétérans des essais nucléaires, compte aujourd’hui 4 800 membres. Selon une étude réalisée en interne, 35 % de ses adhérents sont victimes de cancers, 55 % d’autres maladies graves. 10 % seulement sont en bonne [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
« Nous avons été les cobayes de l’atome », dénonce Guy Peyrachon. Sa vie a basculé lors de l’explosion de la première bombe tricolore, Gerboise bleue, le 13 février 1960. « J’étais à 10 km, en short, sans aucune protection. » L’armée affirme qu’il n’a couru aucun risque. Son dossier aurait été détruit. Guy a été renvoyé dans ses foyers « sans aucun suivi ». A 25 ans, il développe des nodules cancéreux sur la thyroïde. Miné par des crises d’épilepsie, il doit abandonner son poste de cadre supérieur dans les années 1980. « Mon fils a eu un cancer de la thyroïde à 30 ans. Je suis inquiet pour mes petits-enfants. » Financièrement, il n’a « droit à rien ».
Plutonium 239, Césium 237, Strontium 90 : les substances radioactives ingérées au Sahara sont aussi variées que les pathologies développées aujourd’hui. Le visage mangé par des pansements, Lucien Parfait, un autre ancien des Gerboises, ne décolère pas. « On m’a coupé le nez, mais pas la langue ! » tonne l’intéressé, dont l’humour peine à masquer l’amertume accumulée. « La [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] nous a laissé tomber. Beaucoup des nôtres sont sur leur lit de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Mon copain Gaston a été opéré 47 fois ! »
Fernand, lui, a eu droit à une « balade » sur le point zéro de Gerboise bleue. Il se souvient des épaves de camions « coupés en deux ». « Certains de mes amis sont décédés. Moi, j’ai eu des cancers au niveau de la tête, mais on me dit que ça n’aurait rien à voir. » « A l’époque, les hommes, ça ne comptait pas, poursuit Lucien Parfait. On s’est servi de nous, mais le pire, c’est qu’ils nous ont oubliés, alors que dans leur logique, ils auraient pu continuer à étudier nos états de santé pour leurs expériences.



Dernière édition par admin le Jeu 18 Fév - 19:40, édité 2 fois

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«Les doses reçues lors de ces essais étaient faibles»




Hervé MORIN ministre de la Défense











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Il avait eu connaissance du « dossier » des vétérans des essais nucléaires lorsqu’il était [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] du groupe [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à l’assemblée. Aujourd’hui ministre de la Défense, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] s’exprime sur les premiers essais nucléaires et sur l’indemnisation des victimes.

Nous nous sommes procuré un rapport confidentiel sur la manière dont furent pratiqués les essais au Sahara. Que vous inspire-t-il ?
HERVÉ MORIN.
Je ne connais pas ce rapport.


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Ce que je sais, c’est qu’en vertu de la nouvelle loi toute personne ayant participé aux essais nucléaires et qui est atteinte d’une maladie radio-induite est en droit de demander une indemnisation. La loi prévoit qu’elle pourra disposer de tout élément de preuve à l’appui de sa demande. J’ai demandé à mes services « d’ouvrir les placards », afin que chaque personne qui se pense victime des essais puisse avoir connaissance de ses relevés dosimétriques ou des éléments de dosimétrie d’ambiance. Cela étant, les doses reçues lors de ces essais étaient très faibles.

Ce document est intitulé « tome I », suggérant que d’autres ont été écrits, par exemple sur la Polynésie…
N’ayant pas personnellement connaissance du tome I, il m’est impossible de connaître le tome II.

On vient de fêter le cinquantième anniversaire de Gerboise bleue, la première bombe. Quel regard portez-vous sur cette époque ?
C’est une magnifique épopée, le symbole de la constance d’une nation à vouloir acquérir les moyens de sa propre souveraineté. C’est également le signe que l’Etat français, au-delà des majorités, quels que soient les gouvernements, de la IVe à la Ve République, a assuré la continuité de ce projet.

En revanche, lorsqu’il s’est agi de prendre en compte les victimes de ces essais, les différents gouvernements n’ont pas assumé les actes de leurs prédécesseurs…
Je le reconnais. C’est pourquoi j’ai voulu prendre ce dossier à bras-le-corps. Je me suis heurté à un lobby, à une frange de l’appareil d’Etat qui nous expliquait que tout avait été fait correctement. Or, on sait que certains essais ont donné lieu à des retombées radioactives. Les procédures pour les vétérans étaient vraiment longues, coûteuses, indécises. Désormais, à l’instar de ce qu’ont fait les Américains ou les Anglais, ces personnes ont obtenu la reconnaissance de la nation. J’ai voulu aller au bout du chemin. Je suis très fier d’avoir fait adopter cette loi au Parlement.

Pour certains vétérans, cette loi reste cependant au milieu du gué, par exemple en étant trop restrictive sur les maladies induites par les essais …
C’est un mauvais procès. Dix-huit maladies ont été retenues. La commission de suivi dira s’il y a lieu d’élargir cette liste. L’Etat est décidé à agir. Pourquoi voudrions-nous détourner aujourd’hui ce que nous venons de mettre en place ? 10 M€ ont d’ores et déjà été provisionnés. Nous pourrons augmenter cette somme s’il le faut. Et la procédure est accessible aux travailleurs comme aux populations algériennes et polynésiennes qui s’estimeraient concernées



Dernière édition par admin le Jeu 18 Fév - 19:41, édité 2 fois

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admin"SNP1975"

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Ces soldats se trouvaient au coeur du site contaminé


Lorsqu’il a quitté l’Allemagne où il effectuait son service militaire, c’était officiellement « pour aller surveiller les puits de pétrole en Algérie ». Mais William Kob s’est retrouvé à manoeuvrer en plein coeur d’un site contaminé. « J’étais à 3,5 km du tir Gerboise verte.
On m’a demandé d’aller relever les dosimètre des mannequins installés à côté du point d’explosion… » Six mois plus tard, l’appelé développe d’inquiétantes plaques sur le corps. « Le médecin m’a dit : Tais-toi si tu veux avoir un avenir dans le civil. »
Pourtant, aujourd’hui, il parle. « Pour les morts. Pour les veuves. Pour que ces saletés soient connues. » Le jour J, il se rappelle qu’« à cause du nuage soulevé par la bombe, on ne voyait rien. Un char nous a même arraché le pare-chocs ! » Dans l’un de ces blindés : Jean-Francis Rommès, appelé au 12e régiment de cuirassier. « Notre peloton a été désigné pour simuler la guerre atomique. On nous disait même qu’on avait de la chance, comparé à ceux qui faisaient vraiment la guerre. »
Cinq chars stationnent à 1 500 m du « point zéro ». « Après l’explosion, le nôtre a tremblé comme une feuille malgré ses 45 tonnes. » Les cinq blindés se mettent en marche. Jean-Francis est en tête. Il arrive le premier sur le point zéro. « Nous sommes restés plusieurs heures calfeutrés dans le char. J’engueulais mes camarades qui enlevaient leurs masques. De mon hublot, je ne pouvais voir que le sable. Il avait pris une coloration noirâtre. »
« La plupart d’entre nous sommes repassés plusieurs fois à la décontamination », se souvient Jean-Francis, persuadé que certains de ses camarades, qu’il n’a jamais revu, ont été victimes des radiations. « On a payé l’impôt du sang, comme on disait à l’époque. »

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