Accueil
Publications
Lors de la visite qu’elle a entamée à Alger, le 17 février dernier, Nicole Lamb-Hale, conseillère générale adjoint au Département américain du Commerce, était accompagnée des représentants de pas moins de 24 compagnies de son pays, dont des majors comme Motorola, Boeing, Northrop Grumman, Raytheon, AAE Sytstems et Electrolux.
Alger avait rarement accueilli une aussi grande délégation américaine. Le 23 mai prochain, elle en accueillera une autre non moins importante, composée de quelque cinquante hommes d’affaire. A leur tour, des hommes d’affaires algériens se rendront en Californie en mars pour discuter des possibilités de développement de certaines activités industrielles en Algérie.
Ces échanges de visites sont rendus possibles par des mesures qu’ont prises les deux pays afin d’assouplir les formalités de visas pour les investisseurs. Ils seront encore plus facilités par l'ouverture de liaisons aériennes directes entre Alger et New York actuellement en cours de négociation.
Plusieurs marchés intéressent les entreprises américaines en Algérie, un pays qui reste aux Etats-Unis aussi peu connu que l’énorme potentiel économique qu’il recèle en dehors du secteur des hydrocarbures. Northrop Grumman et Raytheon par exemple, sont intéressés par la participation à l’équipement de l’autoroute Est-Ouest (fourniture de systèmes de péage et de surveillance). HKS Incorporated et Lessard Group, quant à eux, ne sont pas indifférents aux gigantesques programmes étatiques de logements, tandis que Boeing espère arracher à la compagnie nationale Air Algérie la promesse d’acquérir quelques-uns de ses appareils.
Les changements des règles de l’investissement en Algérie depuis l’été 2008, notamment l’obligation de réserver au partenaire algérien, dans tout projet en partenariat, la majorité des parts, ne semblent pas trop préoccuper les investisseurs américains. Les autorités économiques américaines, se souvient-on, n’avaient pas formulé les mêmes critiques que l’Union européenne européennes envers cette réorientation de la politique algérienne de promotion des investissements.
Le commerce n’est pas en reste dans les relations des deux pays. Il en est même « le pilier » selon une déclaration de Nicole Lamb-Hale rapportée par « El Watan » le 18 février dernier. Les Etats-Unis sont, en effet, le premier client de l’Algérie avec 20 milliards de dollars, en 2009, et son sixième fournisseur avec 1 milliards de dollars. La preuve de la volonté américaine de promouvoir les rapports commerciaux algéro-américains se trouve probablement dans l’installation d’un conseiller permanent au commerce à l’ambassade américaine à Alger.