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Les regards braqués sur Al Qaîda au Maghreb Islamique

3 participants

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admin"SNP1975"

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http://www.elwatan.com//international/les-regards-braques-sur-al-qaida-au-maghreb-islamique-18-09-2010-90542_112.php


 



Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) était hier au centre des soupçons, au lendemain de l'enlèvement de sept Français et deux Africains dans le nord minier du Niger, même s'il n'y a encore eu aucune revendication.



Les personnes kidnappées, tôt jeudi matin, à Arlit (1000 km au nord-est de Niamey) sont un employé du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq collaborateurs — dont un Togolais et un Malgache — de Satom.
Cette filiale du groupe de bâtiment et travaux publics Vinci opère comme sous-traitant d'Areva sur ce site d'extraction d'uranium. «On s'imagine qu'il s'agit sinon des mêmes groupes (que pour d'autres enlèvements, ndlr), au moins de la mouvance AQMI», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.


Le Quai d'Orsay a toutefois souligné n'avoir reçu ni «revendication» ni «demande de rançon», et ne pouvoir tirer de «conclusions définitives» sur l'identité des assaillants. Une source sécuritaire nigérienne a visé aussi AQMI, auteur par le passé de plusieurs enlèvements d'Occidentaux dans la vaste bande sahélo-saharienne. «Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande», a indiqué cette source, selon laquelle Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement. L'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd est à la tête de la cellule d'AQMI qui avait détenu l'otage français de 78 ans, Michel Germaneau, dont l'exécution avait été annoncée le 25 juillet. Après un raid franco-mauritanien pour tenter de le libérer, AQMI avait lancé des menaces contre les intérêts français en France et dans la région.    


Pas de revendication mais…


Bernard Kouchner a également avancé que les ravisseurs «peuvent être des Touareg» qui vendent ensuite leurs otages à «des terroristes». Jeudi, Niamey a affirmé que les membres du «groupe armé» parlaient «majoritairement» arabe et tamachek, langue des Touareg vivant dans la région. La dernière rébellion touareg, qui réclamait notamment une plus juste répartition des revenus miniers, remonte à 2007-2009.Un responsable targui, Boutali Tchewiren, président de l'association Alhak Nakal (Droit au territoire) et ancien porte-parole rebelle, a rejeté une «grave accusation» contre son «peuple».


Les autorités nigériennes et françaises ont assuré de leur mobilisation et de leur coopération face aux ravisseurs, qui ont mené une action audacieuse et apparemment bien préparée, puisqu'ils ont surpris les victimes à leur domicile. «L'armée nigérienne est déployée pour rechercher les otages et voir si on ne peut pas les empêcher de quitter le territoire nigérien, s'ils s'y trouvent toujours», selon la source sécuritaire. Le groupe pourrait faire route vers le Mali voisin, selon certaines hypothèses.


Pour le groupe nucléaire, le Niger est un pays stratégique. Présent depuis 40 ans, il y emploie quelque 2 500 personnes, dont, jusqu'à ces dernières heures, une cinquantaine d'expatriés. Il extrait de ses deux gisements voisins d'Arlit et d'Akokan la moitié de sa production d'uranium. Le groupe espère également mettre en service fin 2013, toujours dans le nord du pays, la future mine géante d'uranium d'Imouraren. Pays parmi les plus pauvres du monde, le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium.
 


R. I. et agences

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Quand l'AQMI s'en prend au maillon le plus faible du Maghreb . Cela veut dire que la conspiration a pour objectif de faire convaincre les autorités de Nouakchott afin de faire appel à des pays voisins pour l'aider à contenir ce terrorisme qui peut à long terme la transformer pour ressembler à la somalie.



Dernière édition par admin le Sam 18 Sep - 15:19, édité 1 fois

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Mali/Aqmi: "au moins 15" militaires mauritaniens tués



BAMAKO - Les combats entre l'armée mauritanienne et des élémentsd'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui se poursuivaient samedi dans le nord du Mali ont fait au moins "15 morts" parmi les militaires mauritaniens, a affirmé une source sécuritaire algérienne dans la région.
Sous couvert de l'anonymat, cette source a évoqué de "très nombreuses victimes (morts et blessés) dans les rangs de l'armée mauritanienne".
"Au moins cinq véhicules de l'armée mauritanienne sont tombées aux mains des islamistes et le nombre de morts s'élève actuellement à au moins 15", a-t-elle dit.

De son côté, un militaire de haut rang à Nouakchott, joint par l'AFP à Nouakchott, a revu à la hausse son bilan provisoire: "Nous avons 5 morts dans nos rangs et 9 blessés dont la majorité légèrement".
"Notre armée a tué 12 terroristes armés et en a blessé des dizaines", a encore affirmé cette source.
Par ailleurs, un élu du nord du Mali a déclaré à l'AFP: "Ce que nous ont dit les nomades qui sont revenus de non loin de là où les combats se sont déroulés hier (vendredi), c'est que beaucoup de militaires mauritaniens sont morts".

Deux témoins d'une même famille, interrogés par téléphone par le correspondant de l'AFP ont affirmé qu'ils avaient "vu passer dans le désert malien, trois voitures de l'armée mauritanienne aux mains des gens d'Al-Qaïda".
Ces témoins se situaient à une cinquantaine de kilomètres de la localité malienne de Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), lieu des combats de la matinée, selon diverses sources.
L'élu malien a également affirmé avoir appris "effectivement qu'au moins cinq véhicules de l'armée mauritanienne étaient tombés aux mains d'Aqmi".

(©AFP / 18 septembre 2010 14h25)

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AFP, Mise a jour : samedi 18 septembre 2010 21:53

Combats meurtriers entre l'armée mauritanienne et islamistes d'Aqmi au Mali


Les combats meurtriers qui opposaient l'armée mauritanienne et Al-Qaïda au Maghreb islamique se sont achevés samedi après-midi dans le nord du Mali où seraient par ailleurs détenus sept otages - cinq Français et deux Africains - enlevés au Niger.




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Carte du Mali



Deux mois après un raid franco-mauritanien contre une base d'Aqmi dans le désert malien, la France s'est défendue d'avoir participé à ces nouvelles opérations. Elle a aussi affirmé que ces combats étaient "indépendants" de l'affaire des sept otages enlevés au Niger le 16 septembre, pour laquelle elle soupçonne "la mouvance d'Aqmi" au Mali.


De son côté, la Mauritanie a expliqué avoir agi en "anticipant des intentions criminelles" de l'ennemi.


"Nos forces armées avaient repéré une bande de terroristes à bord d’une colonne de véhicules armés, qui se déplaçaient en direction de notre frontière avec la république soeur du Mali, dans l’objectif évident d’attaquer l’une de nos positions", écrit le ministère, selon lequel "une unité de l’armée nationale a intercepté cette colonne, dans l’après-midi" de vendredi".


Son communiqué n'évoque pas, en revanche, les combats de samedi.


Selon une source sécuritaire malienne, les affrontements avaient débuté vendredi "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi", à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou. Ils s'étaient interrompus dans la nuit pour reprendre samedi matin "à Raz-El-Ma", à 235 km à l'ouest de Tombouctou.


"Les combats sont terminés. C'est ce que nous avons constaté sur le terrain. Les avions de combat mauritaniens qui ont survolé la zone ont fait, à un moment reculer les assaillants", a déclaré samedi après-midi une source sécuritaire malienne à l'AFP.


Aucun bilan n'a pu être établi de source indépendante.


Le ministère mauritanien de la Défense a affirmé samedi soir que "l'ennemi" avait subi de "lourdes pertes en hommes et matériel", soit "12" morts et "des blessés dont le nombre n'a pu être déterminé". Il a ajouté que six soldats mauritaniens avaient été tués et huit blessés.


De son côté, une source sécuritaire algérienne a soutenu que le "nombre de (soldats mauritaniens) morts s'élevait à au moins 15".


Un civil, Hamine Ould Mohamed Aly, joint par téléphone satellitaire, a affirmé avoir vu à Raz-el-Ma "six véhicules de l'armée mauritanienne calcinés à côté d'un puits".


Et un élu du nord du Mali s'est dit convaincu qu'"Aqmi avait entraîné les Mauritaniens dans le désert pour les pièger".


Selon cet élu, c'est "un lieutenant de l'islamiste algérien Abdelamid Abou Zeid, Yahya Abou Hamame, qui dirigeait les opérations d'Aqmi contre l'armée mauritanienne".


Abou Zeid est l'un des "émirs" d'Aqmi les plus redoutés dans le nord Mali, qui serait responsable de l'assassinat en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et aurait laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet 2010.


Les nouveaux affrontements se sont déroulés près de deux mois après un raid franco-mauritanien contre une base des islamistes armés dans le désert malien, au cours duquel sept membres d'Aqmi avaient été tués.


Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau. Aqmi avait ensuite annoncé avoir exécuté cet otage pour venger la mort de ses membres.


Des sources au Mali s'interrogeaient toujours, samedi, sur une éventuelle implication française dans la nouvelle opération.


Le ministère français des Affaires étrangères a assuré qu'il n'y avait "pas de forces françaises sur le terrain".


L'armée malienne, elle, n'a pas participé cette opération sur son propre territoire. Mais "le Mali voisin et frère, dûment informé de cette attaque, (...) a manifesté son soutien à notre action légitime", a assuré le ministère mauritanien de la Défense en le remerciant

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Enlèvements au Niger : le Mali critique l’Algérie



Sahel Quarante-huit heures après l’enlèvement de sept étrangers, dont cinq Français, au Niger, le numéro un du contre-espionnage à Paris est formel : « La France est sous le coup d’une menace terroriste majeure », dit Bernard Squarcini, chef de la Direction centrale du renseignement (DCRI). Dans un entretien accordé à TV5, au « Monde » et à RFI, le président malien, Amadou Toumani Touré, accuse l’Algérie de repousser ses islamistes vers le Sahara.

Le président du Mali appelle les pays du Sahel à coopérer contre le terrorisme
Les sept otages, dont cinq Français, enlevés au Niger auraient été transférés dans le nord du Mali

Au cœur de la zone sahélo- saharienne, le Mali est sou- vent accusé de mollesse par l’Algérie et la Mauritanie dans la lut- te contre le terrorisme islamiste. Au lendemain de l’enlèvement de sept personnes dans le nord du Niger, un pays frontalier, Amadou Toumani Touré, le président malien, était l’invité, vendredi 17 septembre, de l’émission Interna- tionales de TV5-Monde, dont Radio- France internationale et Le Monde sont partenaires. Celui que ses com- patriotes surnomment « ATT » est un général souvent donné en exem- ple pour son attachement à la démocratie.
Le chef de l’Etat malien a tenu à commencer l’entretien en « condamnant » la prise d’otages de Tarlit (Niger). L’armée malienne a été « immédiatement mise en alerte », assure-t-il. Selon des sources nigériennes et algériennes, les otages auraient été transférés vendre- di par leurs ravisseurs dans le nord du Mali tandis qu’en fin de journée, selon d’autres sources, de violents combats opposaient l’armée mauritanienne à des éléments d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) « en territoire malien », plus précisé- ment à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou.
Pour autant, M. Touré considère que le terrorisme « n’est pas un problème malien ». « Il faut voir les dimensions de la bande sahélo- saharienne, une zone hostile et incontrôlable dont la superficie équivaut à 20 fois celle de la France, explique-t-il. Le Mali se considère comme victime et otage. » Dans le désert circulent à la fois « les trafiquants de cigarettes et de drogue alimentant l’Europe, les passeurs qui conduisent les émigrés vers le para- dis européen, les salafistes qui viennent du Maghreb. Aucune de ces menaces ne nous est destinée ».
A mots à peine couverts, il accuse l’Algérie de repousser ses islamistes vers le Sahara malien. « Ceux qui nous accusent n’ont qu’à empêcher les salafistes de venir chez nous. Ces gens-là ne sont pas Maliens. Ils sont venus du Maghreb. Nous n’avons rien à voir avec cette histoire. Depuis neuf siècles, notre islam est ouvert et respectueux de la vie humaine », proclame M. Touré. A ceux qui qualifient le Mali de « maillon faible » de la chaîne des Etats sahélo-sahariens, il rétorque : « De quelle chaîne parlez-vous ? Il n’y a pas de chaîne ! Comment voulez-vous qu’il y ait un maillon faible ? Nous avons perdu trop de temps à nous accuser mutuellement. Il est temps de partager les responsabilités. »
A propos de l’immigration et de son refus de signer un accord avec la France à ce sujet, le chef de l’Etat malien affirme : « La partie du texte sur les reconduites à la frontière ne nous convient pas [car] il y a des gens qui travaillent et cotisent en France depuis huit ou neuf ans. On ne peut pas les renvoyer sans rien. » Et le président d’ajouter : « La diaspora malienne rapporte 11 % de notre PIB. Ce n’est pas une manne que l’on peut négliger. »
« Nul n’est indispensable »
L’islam est aussi une préoccupation de politique intérieure malienne depuis qu’en 2009, des imams ont obtenu l’ajournement d’une réforme du code de la famille favorable aux droits des femmes. M. Touré réfute l’idée d’une radica- lisation de l’islam malien. Il attri- bue cet échec à une « mauvaise communication » et assure que « le dossier est loin d’être enterré et sui- vra son cours ». « Au Mali, nous ne connaissons pas le fondamentalisme », dit-il, tout en admettant que « des idéologues venus du Maghreb arrivent à capter certains, pas nombreux, par leurs prêches ».
La Constitution oblige le président malien à quitter le pouvoir en 2012, et il ne la changera pas pour s’y maintenir, même sous prétexte de lutter contre le terrorisme. « Nul n’est indispensable, philosophe-t-il. On trouvera des hommes aussi bons sinon meilleurs qu’ATT pour pouvoir exercer des responsabilités demain au Mali. »

Propos recueillis par Philippe Bernard, Bruno Daroux (RFI) et Xavier Lambrecht (TV5)

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Trois Français enlevés après l'attaque de leur navire au large du Nigeria
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Trois Français, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria, ont été enlevés dans la nuit de mardi à mercredi, ont annoncé mercredi l'exploitant du bateau, le groupe français de services maritimes Bourbon, et le Quai d'Orsay.
Le résumé de l'actu








 

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PROFESSEUR YAHIA ZOUBIR, DIRECTEUR DE RECHERCHES EN GÉOPOLITIQUE :
«Les États occidentaux continueront à payer les rançons»



Professeur en relations internationales et en management, Yahia Zoubir est actuellement directeur de recherches en géopolitique à l’Ecole de management Euromed Marseille. Dans cet entretien, il décrypte la situation dans la région du Sahel. Ainsi, la problématique du versement de rançons, que l’Algérie tente de contrer à travers la légalité internationale, risque de persister à l’avenir. Selon le professeur Yahia Zoubir, les Etats occidentaux ne peuvent aller à l’encontre de la volonté de leurs opinions publiques respectives.
Le Soir d’Algérie : Les pays du Sahel ont constitué un front pour lutter contre le terrorisme. Pourquoi cette initiative n’a-t-elle toujours pas donné de résultats probants ?
Yahia Zoubir : Effectivement. Mais si nous prenons le cas du Niger, il ne fait aucun doute que la présence terroriste dérange énormément. Le nord de ce pays est très riche en ressources, Le Niger refuse toute instabilité. Par contre, la situation est différente au Mali. Certains individus semblent tirer un bénéfice des prises d’otages et des différents trafics qui servent au financement d’Al Qaïda Maghreb. On ne peut pas dire que ce soit une politique officielle de l’Etat malien, mais cette situation porte préjudice à l’initiative lancée par les Etats de la région. L’Algérie, par contre, joue un rôle très important dans la lutte contre le terrorisme. Ce pays est directement concerné. Je pense que cette initiative sera difficile à mettre en œuvre ; certains Etats de la région font face à des problèmes politiques internes et à des problèmes d’ordre économique.
Est-ce que les blocages peuvent également être mis sur le compte d’interférences de puissances étrangères ?
L’analyse que je fais est qu’il faudrait éviter toute présence étrangère. Il doit, certes, y avoir une coopération entre les Etats de la région, mais surtout pas de présence étrangère. L’opération menée conjointement par la Mauritanie et la France est un exemple concret. Il y a donc un échec des pays de la région d’empêcher une intervention étrangère.
Comment expliquez-vous la passivité du Mali qui, d’un côté, ne fait rien pour déloger les terroristes de la région nord du pays et, d’un autre côté, ne réagit nullement lorsque l’armée mauritanienne mène des opérations sur son territoire ?
Cette attitude reflète avant tout la fragilité de l’Etat. Il n’y a pas des institutions et une classe politique homogènes. Et je pense que certains individus ont des intérêts à maintenir cette situation. Mais il faut dire aussi que le pays fait face à une pauvreté immense et une absence flagrante de développement, notamment dans le nord du pays.
Quel est le rôle des Etats-Unis dans la région ?
Il ne faut surtout pas se leurrer. Les Etats-Unis ont d’autres priorités. Ils sont déjà engagés en Afghanistan. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne suivent pas se qui se passe dans le Sahel. Ils respectent l’initiative lancée par les Etats de la région. Les Etats-Unis reconnaissent également le leadership de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Leur approche consiste à présent à répondre à toute demande de coopération, soit en matière de lutte contre le terrorisme ou de développement. Ils disposent d’un mécanisme à travers l’initiative Pan-Sahel pour coordonner des programmes spécifiques. Mais sincèrement, je ne pense pas qu’il y ait une volonté des Etats-Unis de s’installer et prendre le contrôle de la région. Il y a une présence et une volonté de coopérer. Le Sahel n’est pas une priorité pour eux. La priorité en ce moment des Etats-Unis, c’est leurs problèmes internes, l’Afghanistan et aussi ce qui se passe au Moyen-Orient.
L’Algérie a lancé une initiative visant à faire adopter, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, une résolution pour criminaliser le paiement de rançons lors de prise d’otage. Si cette résolution venait à être adoptée, pensez-vous qu’elle serait appliquée par les Etats occidentaux ?
Je ne pense pas. Ces Etats font avant tout face à leurs opinions publiques nationales. Jusqu’à présent, seuls les Anglais ont refusé de payer une rançon pour libérer un otage. Les Espagnols ont payé, les Italiens aussi. D’une manière ou d’une autre, ils paieront. Ces Etats disposeront toujours de moyens détournés pour verser des rançons sans que cela soit déclaré directement.
Ils doivent donc faire face à la pression de leurs opinions publiques…
Evidemment. L’opinion publique ne peut pas concevoir qu’un gouvernement n’entreprenne rien pour délivrer un citoyen tenu en otage.
Sauf que ce sont ces mêmes Etats qui siègent au Conseil de sécurité. Ce sont eux qui seront appelés à adopter cette résolution…
Ce sont ces mêmes Etats qui parlent de droit international et qui le violent. C’est la realpolitik. On peut faire une loi et la contourner d’une autre manière. Cette problématique restera posée. Mais d’un autre côté, cette situation pose un réel problème à un Etat comme l’Algérie, qui combat le terrorisme. Ces rançons servent à l’achat d’armes qui seront par la suite utilisées par des terroristes en Algérie. Pour le gouvernement algérien, c’est une vraie menace à sa sécurité intérieure. La France a déclenché une alerte antiterroriste.
Pensez-vous que l’Aqmi représente une réelle menace pour la France et pourrait perpétrer des attentats à l’instar du GIA en 1995 ?
La sécurité absolue n’existe pas. Mais dans le cas de la France, cette menace ne date pas d’aujourd’hui. Elle est bien réelle. Mais certains observateurs constatent que cette alerte coïncide avec des tensions internes sur les plans politique et social.
Concrètement, que représente réellement Al Qaïda Maghreb islamique en termes de menace terroriste ?
Je crois qu’il est aujourd’hui nécessaire d’être réaliste. Al Qaïda Maghreb est constituée tout au plus de 250 à 300 éléments. Toutefois, ils sont dotés d’une certaine «conscience politique» qui leur permet d’avoir une grande capacité de nuisance. Aujourd’hui, AQMI est omniprésente dans tous les médias internationaux. En Europe, le citoyen lambda sait qu’il existe une zone qui s’appelle le Sahel et qu’il existe des terroristes très actifs dans cette région. Al Qaïda Maghreb est toute petite mais jouit d’une très grande audience. Je fais partie d’un réseau qui analyse les sites internet utilisés par les groupes terroristes. Récemment, dans l’un d’eux, il y a eu une information faisant état de la possibilité d’une attaque à l’arme contre un transport en commun à Barcelone. Cette information a créé une véritable panique. Mais il est difficile de faire la part entre le vrai et le faux dans des situations pareilles. Mais les Etats se doivent de réagir en renforçant leur sécurité.
T. H

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/09/23/article.php?sid=106357&cid=2

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mercredi22 septembre 2010

Point Afrique arrête son activité dans le Sahel

La coopérative qui affrète des avions et organise des voyages dans le Sahel, a décidé d’arrêter six des sept destinations qu’il proposait dans la région devenue trop risquée après l’enlèvement de sept personnes dont cinq Français au Niger

AFP

«On a décidé lundi de tout arrêter. Il y a encore quelques semaines, on disait que le tourisme amenait la paix et de l’activité. Aujourd’hui on ne veut pas être un fournisseur d’otages», a dit le président de Point Afrique, Maurice Freund, de retour du Niger.

«Si Areva n’arrive pas à protéger ses employés, comment on pourrait?», a-t-il ajouté.

Trois des destinations concernent le sud algérien (Tamanrasset, Djanet et Timimoune). Les autres sont Agadez au Niger, Atar en Mauritanie et Gao au Mali, a-t-il précisé. Mopti en revanche, qui dessert le pays Dogon (Mali), est maintenu.

Point Afrique transportait en 2007 quelque 70’000 personnes (randonneurs, ONG etc) dans cette région, le «seul affréteur» d’avion à encore le faire, a rappelé M. Freund. «L’an dernier, il n’y en avait plus que 35’000…», a-t-il ajouté.

En 2009, «on avait maintenu contre la demande du ministère des Affaires étrangères français Agadez, Gao et Atar, mais là c’est trop grave», a-t-il dit.

M. Freund affirme en outre sentir un changement parmi les populations locales vivant dans la région. «L’extension de l’influence d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique, ndlr) est significative», a-t-il estimé.

Pour Point Afrique, l’arrêt des six destinations signifie «le licenciement de 80% du personnel. Pour les populations locales, c’est encore beaucoup plus grave car des centaines de familles vivent de ce tourisme, chameliers, hôteliers, artisans», a expliqué le patron de cette coopérative en faveur d’un tourisme solidaire.

Point Afrique, qui dessert également le Burkina Faso ou le Bénin, réalisait 38 millions de chiffres d’affaires en 2008. «Si on fait 3 millions d’euros cette année, c’est le bout du monde», a souligné Maurice Freund, qui affrète des avions, redistribue des places à des voyagistes spécialisés et organise également des circuits

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Le Maroc, un partenaire discret mais efficace dans la lutte contre Aqmi Le territoire du Sahara occi



Le Maroc, un partenaire discret mais efficace dans la lutte contre Aqmi

 

 

 

Le territoire du Sahara occidental. Wikimédia)



Depuis l’enlèvement des sept otages dans le nord du Niger, chaque pays du Sahel réagit et fait jouer ses alliances. L’Algérie dit être en mesure de contrer la menace islamiste, mais elle veut le faire seule par des moyens militaires. Qu’en est-il du Maroc ? Si géographiquement on peut contester que le pays ait une frontière commune avec les pays du Sahel, le Maroc administre de facto une large zone du Sahara occidental. Quelle est la position du Maroc dans sa lutte contre Aqmi ?

Le Maroc joue un peu le rôle de joker dans la région. Le royaume est présent sur le front de la lutte contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) mais de façon très discrète. Car si l’Algérie a fait le choix d’une approche militaire dans sa lutte contre ce mouvement terrorisme, le royaume chérifien croit plutôt à l’efficacité du renseignement.
Comme l’analyse le spécialiste des mouvements islamistes Mohamed Darif, selon le Maroc, il est plus efficace de faire jouer des coopérations sur la collecte d’informations plutôt que de lancer des attaques contre un mouvement éparpillé sur une zone immense comme l’est Aqmi.
D’ailleurs, comme par hasard lors de la libération en août dernier des deux otages espagnols retenus au Mali, le ministre espagnol de l’Intérieur n’avait pas manqué de remercier le Maroc pour son assistance, comprenez pour ses renseignements.
Mais le royaume chérifien est doublement intéressé par une lutte efficace contre Aqmi car il y livre une bataille très personnelle, celle de sa souveraineté sur le Sahara occidental, un territoire non attribué qu’il administre de facto depuis 1975.
Pour Rabat, le fait qu’Aqmi n’ait encore jamais perpétré d’attaques sur les quelque 250 000 m² du Sahara qu’il contrôle est la preuve même qu’il doit garder la souveraineté sur ce territoire plutôt que d’en faire un petit Etat indépendant et potentiellement faible.

RFI

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Menace grandissante d’AQMI


 


Lorsqu’on en janvier 2008, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui s’est muté en Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), avait contraint les organisateurs du traditionnel Rally Paris-Dakar, à annuler la manifestation, ils avaient supprimé les étapes mauritaniennes une année auparavant, il fallait à ce moment-là prendre la mesure de la menace terroriste au sérieux. Le groupuscule dirigé à l’époque par Mokhtar Bel Mokhtar, qui a longtemps travaillé sous la coupe de l’émir de la zone sud de l’ex-GSPC, Amar Saïfi, alias Abdelrezak El Para, capturé en fin 2004 au Tchad puis remis aux autorités algériennes, n’avait pas commis un larcin. Il jetait les bases de ce qui allait devenir la plus sérieuse menace qu’aura connue toute la région du Sahel.

Aujourd’hui, la filière sahélienne compterait, selon des estimations de spécialistes de l’organisation terroriste, plus de 800 membres issus de plusieurs nationalités : des Algériens, des Maliens, des Mauritaniens, des Nigériens, et des Burkinabais. AQMI opère aujourd’hui sur un vaste territoire allant de la Mauritanie, en passant par le Niger, le Mali, l’Algérie, le Tchad, jusqu’au Burkina Faso. D’une grande mobilité, les factions de l’organisation terroriste se fondent facilement dans les populations locales. La branche d’Al Qaîda au Maghreb dans cette région opère avec deux groupes. Le premier est dirigé par Mokhtar Belmokhtar, un ancien émir des Groupes islamiques armés (GIA) dans la région du Sud.

Originaire de Metlili, dans la région de Ghardaïa, Mokhtar Belmokhtar a longtemps activité dans sa région en se distinguant par plusieurs actes de terrorisme, embuscades contres les services de sécurité, massacres et assassinats, avant de se déplacer plus vers le Sud. Le deuxième est dirigé par Abdelhamid Abou Zeïd, l’un des chefs les plus radicaux de l’organisation terroriste. Né à Tougourt, aujourd’hui âgé de 44, l’émir d’AQMI n’est pas sorti du néant. Abou Zeïd a dirigé à 24 ans le comité local du Front islamique du salut (parti dissous) avant de prendre le chemin du maquis juste après l’attaque qui avait ciblé en 1991 la caserne de Guemmar à El oued. Il a longtemps activé dans la région de Batna, et ce n’est qu’en 2006 qu’il est nommé à la tête de katibat Tarek Ben Zeïd du GSPC à l’époque.

Il serait aujourd’hui à la tête d’une faction de 200 membres, mauritaniens dans leur majorité, mais aussi algériens et maliens. Il serait, également, le premier responsable du GSPC qui, selon des spécialistes, a ouvert ce qui est appelé le front du Niger. Les deux chefs de l’organisation terroriste, comptabilisent chacun environ 20 ans au maquis, en somme le temps qu’il faut, surtout ces dernières années, pour tisser des réseaux et se connecter à la contrebande de tout genre qui sévit dans le vaste territoire du Sahel. L’implication de certaines notabilités locales influentes, la pauvreté et les problèmes politiques au nord du Mali et du Niger ont facilité le terrain à Al Qaîda au Maghreb islamique. Le financement par le biais de la prise d’otages, les rançons en tout genre lui ont donné une force de frappe qui menace, aujourd’hui, l’instabilité des Etats de la région.

Des dizaines de millions d’euros générés par les enlèvements des étrangers permettent à AQMI d’acquérir un arsenal militaire qui lui permet de mener des attaques contre l’armée malienne et mauritanienne. AQMI tend à devenir non seulement une menace dans le Sahel, mais bien au-delà.

Said Rabia


http://www.elwatan.com/actualite/menace-grandissante-d-aqmi-26-09-2010-91863_109.php

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Le Sahara et le Sahel dans la tourmente !
Pour Point-Afrique, un vrai dilemme...

Voici quelques mois, nous nous battions pour rester présents dans ces zones fragiles et déshéritées... Notre stratégie reposait sur une forte conviction: le tourisme peut être une arme pour la Paix!
Le Point-Afrique - initiateur des vols sur Gao (1995), Agadez (1996), Atar (1997), la Libye (1999), Tamanrasset (2000), Djanet (2001), Timimoun (2008) - se doit, en raison des circonstances actuelles, de stopper net les 4/5e de son activité. Cette décision draconienne découle de l’accélération ces dernières semaines de la montée en puissance des cellules terroristes au sud de l’Algérie, au nord du Mali et du Niger.
Je n’ai pas la prétention d’être un expert, ni même un fin spécialiste des problèmes géopolitiques ou géostratégiques de ces zones. Néanmoins j’ai celle d’avoir une bonne connaissance du terrain. Voici bientôt quarante ans que je sillonne ces régions et que je m’implique dans leur développement. J’observe aussi les évolutions politiques de ces pays. La création du Point-Afrique il y a quinze ans, m’a en effet amené à côtoyer non seulement les populations mais aussi les gouvernements de ces pays (pour obtenir les droits de trafic aériens). Par ailleurs, la création du Point-Afrique visait aussi le renforcement de la Paix suite aux accords signés à la fin des rébellions touarègues des années 90 au nord du Mali et du Niger. Nos premiers guides là-bas furent pour partie d’anciens rebelles reconvertis dans le tourisme.
A l’époque, en matière de sécurité, les problèmes restaient mineurs. A l’exception de quelques très rares cas - certains touristes délestés de leurs appareils photos ou autres objets de valeur - jamais il n’y eut de violence. A maintes reprises, j’ai eu l’occasion de discuter avec les trafiquants de cigarettes sans qu’il y ait d’animosité.
Aujourd’hui, nombre d’entre eux se sont orientés vers le trafic plus lucratif de la drogue provenant d’Amérique du Sud, voire, plus grave, dans le trafic d’émigrés que parfois on abandonne en plein désert...
Notre analyse
Le phénomène des prises d’otages a débuté vraiment vers 2003 dans le sud algérien. Une opération menée par Abderrarak el-Para (ancien officier de l’armée algérienne) dont l’adjoint n’est autre qu’Abdelhamid Abou Zeid, l’actuel émir qui opère à la frontière algérienne au nord-est du Mali, dans les montagnes de l’Ifoghas.
Aujourd’hui trois émirs, pas toujours d’accord entre eux, sont les principaux leaders d’AQMI (branche maghrébine d’Al Qaida). Leur chef (Abdelmalek Droukdel) dirige le mouvement depuis la Kabylie. Le quatrième et dernier émir en date, Abdelkrim, surnommé Taleb, est touareg et ancien imam de Khalil au Mali. C’est l’un des rares émirs non algérien et il règne sur un groupe de soixante hommes.
Si la population touarègue dans sa grande majorité n’est en aucun cas complice des terroristes et n’est pas attirée par leur fanatisme religieux, force est de constater que de jeunes touaregs rejoignent cette nébuleuse et lui prêtent main forte (appât du gain? engagement sincère? le choix des motivations est vaste...). Parmi les terroristes tués lors de l’assaut de l’armée mauritanienne au nord du Mali de ces dernières semaines, on dénombre quatre touaregs!
L’un de mes amis, Ag Aroudeni, frère de l’amenokal des Oulmeliden (la plus importante tribu touarègue) m’avoue «ne plus comprendre». Et m’a fait part de son inquiétude, car depuis quelques temps dans sa commune (grande comme cinq départements français!) il voit s’installer des prêcheurs, certains originaires du Pakistan, venus enseigner le salafisme. Leur prêche s’accompagne de construction de puits, d’aide aux populations et bien sûr de la construction de mosquées. Ils ne sont pas terroristes, mais ils en font le lit en instrumentalisant l’Islam à des fins politiques.
Il y a peu de temps, les membres d’AQMI n’étaient qu’une poignée de cent à deux cents hommes. Aujourd’hui ils approchent, voire dépassent les mille combattants... et des cellules dormantes naissent partout!
1) Algérie / Mali / Niger
Les problèmes sont similaires dans ces trois pays, où les gouvernements n’accordent aucune confiance à leurs ressortissants touaregs (et vice-versa). Alger se méfie du sud, Bamako et Niamey se méfient du nord. Les deux rébellions touarègues de 1990 et de 2007 n’inspirent pas - de part et d’autre - une franche coopération.
Plus grave: les touaregs sont divisés (on les a divisés pour mieux régner?). Certains chefs de ces rebellions se sont vu offrir des postes importants dans les administrations et les ex-combattants de base ont été laissés pour compte. Cela crée des frustrations, de la jalousie, voire de la haine.
Pire: une certaine élite aux gouvernes de ces pays, trempe dans les divers trafics cités. Les sommes d’argent générées sont colossales et chacun y trouve son dû. AQMI joue les «parrains» en protégeant ces activités illégales et prélève sa dîme. Des complicités s’installent.
L’extrême pauvreté et l’absence d’avenir servent de catalyseur aux jeunes pour lesquels il n’y a plus foi, ni loi. En perte d’identité et de dignité, leur haine de l’Occident - vu comme le prédateur de leurs ressources minières - enfle. (Voir à ce sujet l'ouvrage prémonitoire de Jean Ziegler, «La Haine de l'Occident», N.d.l.R.)
Les associations humanitaires officiant dans ces régions se replient et les populations locales, seules capables d’enrayer l’actuel processus, se sentent abandonnées. La spirale infernale est en marche! Surtout avec la dernière «solution» trouvée: la force!
Les touristes ne viennent plus, les ONG et les ressortissants français résidant dans le nord du pays s’en vont... le vide s’installe! Mais les militaires français débarquent, et l’exploitation des mines et la prospection pétrolière continuent... Principalement visible à l’hôtel principal de Niamey (en tenue de combat, s.v.p!), la présence de nos militaires sur le sol nigérien est ressassée en boucle par les chaînes de télévision. Quelle humiliation pour un pays souverain! C’est ce sentiment que j’ai éprouvé tout au long de ma semaine passée au Niger fin septembre.
De mon entrevue avec notre Ambassadeur à Niamey le 21 septembre, je n’ai retenu que son interrogation: «comment, si la paix revient, pensez-vous revenir dans ces régions?»
2) Mauritanie
Le cas de ce pays apparaît bien différent. Déjà, il n’y a pas de problème de confiance entre le nord et la capitale. C’est le seul pays où les tribus nomades sont maîtresses de leur destin.
S’il est vrai que l’avant-dernier gouvernement avait, pour des raisons d’équilibre politique, une tendance à fermer les yeux, voire à favoriser certains partis prônant un régime islamiste, il n’en est plus de même aujourd’hui. Le nouvel homme fort, le général Aziz, s’est engagé dans une lutte sans merci contre l’intégrisme et ses violences. Il agit de manière assez efficace en jouant sur trois leviers:
Lutte contre la pauvreté: un ensemble de mesures sont prises en faveur des quartiers défavorisés de Nouakchott où il se rend régulièrement, tel que l’adduction d’eau et autres commodités.
Mobilisation d’imams: cinq cents d’entre eux ont été missionnés pour contrer les prêches extrémistes et salafistes.
Action militaire: l’armée dispose de véhicules neufs, de stocks de carburants et les consignes sont strictes. Si la totalité du pays n’est pas encore quadrillée, d’importantes zones sont quasi hors de portée d’une quelconque intervention d’AQMI.
L’armée mauritanienne, accusée par AQMI d’être un «suppôt de l’Occident», quitte son territoire pour attaquer les bandes terroristes de l’émir Mokhtar Belmokhtar qui opère à la frontière algéro-mauritanienne.
Action du Point-Afrique dans l’Adrar mauritanien
A l’automne dernier, après consultation du Premier Ministre mauritanien, nous avons pu engager - en concertation avec les autorités chargées de la sécurité - une formation de tous les guides de l’Adrar, qui ont été équipés de balises Argos.
La configuration géographique de l’Adrar mauritanien a été soigneusement étudiée. Seuls cinq passages permettraient de sortir de la zone en cas de prise d’otages. Les procédures d’intervention rapide de la gendarmerie permettent de faire échouer toute tentative d’enlèvement. Et la population locale, à l’inverse des pays voisins, coopère avec les autorités et assure une veille sur la circulation de tout étranger. Cette coopération exemplaire ne peut hélas, pour le moment, s’appliquer aux trois autres pays mentionnés dans mon analyse, car l’absence de dialogue et de confiance est trop criante.
Dernier point: les échanges d’une heure, au printemps dernier, avec le chef de l’Etat mauritanien, m’ont permis de mesurer l’importance qu’il donne à cette lutte sans merci. Il m’a également confié son souci de voir le tourisme se maintenir en raison de l’impact indéniable de cette activité dans la lutte contre la pauvreté (son autre fer de lance).
3) Pays Dogon
Le peuple Dogon n’est pas prêt à glisser vers AQMI. Il serait regrettable qu’un amalgame s’installe.
De manière surprenante, nous avons pourtant connu la semaine passée plus de 40% d’annulation vers Mopti. Nous essayons néanmoins de maintenir les vols Paris-Mopti.
Conclusion
Au regard de la situation que je viens d’évoquer, Point-Afrique se doit de prendre les mesures suivantes:
Algérie: arrêt total de toute activité sur Tamanrasset, Djanet et Timimoun.
Niger: arrêt total sur Agadez. Maintien de l’activité au sud de Niamey (dont la Tapoa et la réserve du W).
Mali: arrêt total sur Gao et le nord du pays. Maintien des vols sur Mopti et de l'activité touristique en pays dogon.
Mauritanie: suspension des vols jusqu’à Noël. Vérification et état des lieux en octobre. Si les conditions suffisantes sont réunies (approfondissement des formations sécuritaires des guides et des chameliers, renforcement des moyens de communication...), Point-Afrique opérera une liaisons aériennes pour une reprise d’activité touristique dans la zone.
Inutile de vous décrire ma profonde révolte et l’impuissance du Point-Afrique à faire face à la situation actuelle. Nous avons perdu une bataille contre AQMI. Pour l’instant, nous devons réduire la voilure...
Certains de nos confrères ont décidé de maintenir leur offre sur l’Algérie, pour laquelle il est vrai la demande reste encore forte... Sans vouloir nous plier sans discussion aux recommandations des Affaires Etrangères du quai d’Orsay, force est de reconnaître que le danger est devenu démesuré. Bien que téméraire (je l’ai prouvé à maintes reprises), je ne suis pas fou. Pour avoir été pourfendeur des règles établies et jusqu’auboutiste des causes les plus perdues, force m’est de reconnaître que l’adversaire est d’une dangerosité nauséabonde et les risques incommensurables. Ma déontologie m’interdit de chercher à relever un tel défi!
C’est donc en toute humilité que j’ai décidé que cet hiver Point-Afrique n’ira que là où nous sommes raisonnablement sûrs de la sécurité et où nous sommes protégés par la population locale (ce qui n’est plus vrai malheureusement dans certaines zones spécifiques). Il est en effet impossible de jouer avec la vie des gens, tant ici que là-bas.
Et pour la Mauritanie: affaire à suivre!
N.B: A ce jour, le site du Ministère Français des Affaires étrangères indique que: «La Mauritanie semble constituer la cible privilégiée d’AQMI après l’Algérie»


Maurice FREUND
Président de Point-Afrique

Un mot de l’équipe Point-Afrique
Si l’analyse exposée ci-dessus fait l’objet d’un large consensus au sein de Point-Afrique, il n’en reste pas moins que les décisions prises - décisions douloureuses, parfois déchirantes - auront un impact économique inévitable sur les hommes et les femmes qui, de ce côté-ci de la Méditerranée, font vivre l’entreprise.
Il n’est pas anodin, pour Point-Afrique Voyages, de couper trois des quatre routes majeures que nous nous sommes attachés à faire vivre au fil des ans. La traduction en termes de chiffre d’affaire est immédiate, et vertigineuse. Les plus observateurs parmi vous en auront peut-être noté les premières conséquences, telles que la fermeture de nos bureaux de Marseille ou la réduction de l’amplitude horaire d’ouverture de notre agence parisienne. Encore ne s’agit-il là que de signes avant-coureurs d’autre replis à venir - malheureusement inévitables dans la conjoncture actuelle.
Dès lors, une question se pose sans détours : qu’en est-il du devenir de Point-Afrique?
Nous ne pouvons pas préjuger de l’avenir. A l’heure actuelle, il apparaît fort sombre. Mais nous ne baissons pas les bras.
La situation de l’entreprise reste saine. Nous n’avons pas de dettes, nous ne dépendons pas des marchés financiers. La crise qui couve depuis maintenant plus de deux ans a amoindri notre trésorerie, elle ne l’a pas asséchée - au prix d’une sévère cure d’amaigrissement.
Demeure l’envie de continuer à nous battre. Aujourd’hui plus que jamais, il nous apparaît impensable de déserter le champ des relations Nord-Sud et de l’abandonner aux seuls bruits de bottes, aux seuls intérêts cupides qui semblent désormais la marque de fabrique d’une certaine politique française, et plus largement mondiale.
Notre activité historique - l’affrètement de vols touristiques à destination de régions saharo-sahéliennes reculées - ne pourra plus être le seul vecteur de ce désir d’engagement. Si nous ne pouvons que vous remercier chaleureusement d’avoir «joué le jeu» durant toutes ces années, d’avoir su faire parler votre curiosité, votre intelligence et votre coeur pour aller à la rencontre de l’Autre dans une simplicité acceptée et assumée, il ne nous est pas possible de vous demander davantage. Comme l’écrit Maurice, il est absolument hors de question de jouer avec votre sécurité physique.
D’autres pistes d’action sont possibles, que nous avons jusqu’ici insuffisamment explorées, pris dans le tourbillon d’une activité exigeante qui a vu parfois jusqu’à une dizaine de destinations desservies... La valorisation, ici en Europe, du savoir-faire africain est l’une d’entre elles. Certes, l’étiquette «commerce équitable» a été galvaudée, jusqu’à la nausée. Reste que l’idée sous-jacente n’en garde pas moins tout son intérêt. De même, le succès qu’a rencontré notre campement Tamana - qui a affiché complet tout cet été encore - nous confirme dans l’idée que le désir de rencontre est toujours présent pour vous. Et d’autres pistes sont à l’étude, dans la mesure des forces qui nous restent.
Car la «réduction de voilure» évoquée plus haut signifie également des coupes drastiques dans nos équipes. Avec une première conséquence: nous ne serons plus en mesure, dans les prochains mois, de faire paraître notre Lettre à sa fréquence mensuelle habituelle. Croyez que nous le regrettons fortement, tant nous étions tous attachés à ce vecteur d’échange avec vous, notre public, notre soutien, nos amis. Nous essayerons néanmoins de continuer à vous tenir informés sur le devenir de notre Coopérative de voyageurs, fut-ce au prix d’une publication plus irrégulière et malheureusement moins fournie que par le passé.
Pour parodier un adage africain qui a connu son heure de gloire : «Point-Afrique, touché mais pas mort!»
L'équipe Point-Afrique.


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La structure regroupe les patrons des services de renseignements maurtaniens, maliens, nigériens et algériens. Les manœuvres de certains Etats, notamment le Mali, voulant impliquer le Maroc dans la démarche, ont échoué.

http://www.elwatan.com/actualite/un-centre-de-renseignements-installe-a-alger-30-09-2010-92506_109.php

Le centre de renseignements sur le Sahel a été installé, hier à Alger, par les patrons des services algériens, mauritaniens, maliens et nigériens. Sa mission : mettre à disposition du centre opérationnel militaire conjoint de Tamanrasset une base de données sur les activités terroristes pour faciliter leur neutralisation.Cinq mois après la mise en place, en avril dernier, à Tamanrasset, d’un comité d’état-major militaire conjoint, les patrons des services du Mali, de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie ont installé hier, à Alger, un centre commun de renseignements sur la région du Sahel. Composé d’officiers de haut rang, ce centre a pour tâche de collecter et d’échanger les informations sur les activités des groupes terroristes dans la région, leur implantation, leurs mouvements et surtout l’identité de chacun de leurs membres, de les mettre à la disposition de l’état-major de Tamanrasset. La direction de ce centre sera tournante, au même titre que celle du conseil militaire, et ses rapports réguliers. Ainsi, quarante-huit heures après la réunion extraordinaire de Tamanrasset, convoquée à la demande de l’Algérie, eu égard aux graves événements qui secouent la région du Sahel, les pays de la région s’entendent sur un autre instrument de lutte contre le terrorisme, qui est, en fait, la colonne vertébrale de leur stratégie commune. Une initiative qui tombe à point nommé, après avoir aplani les divergences qui avaient miné le fonctionnement du comité d’état-major et qui avaient trait beaucoup plus à la stratégie de lutte et au règlement qui régit la concrétisation sur le terrain de celle-ci. Certains Etats composant cette structure, parmi lesquels, le Mali, avaient souhaité la présence surtout du Maroc, alors que géographiquement ce dernier n’est pas concerné. «Des pays étrangers à la sous-région sont en train d’exercer des pressions sur certains membres de la coalition, afin de faire du lobbying au profit de l’intégration du Maroc. Or, les activités d’Al Qaîda sont concentrées surtout dans les territoires du Mali, du Niger, de la Mauritanie et de l’Algérie. Le Maroc n’a pas pied dans cette région», déclare une source proche du dossier. En fait, les propos de notre interlocuteur renseignent assez bien sur les visées des campagnes médiatico-politiques menées, depuis peu, en faveur de l’implication du royaume chérifien dans le commandement militaire conjoint de Tamanrasset, chargé de lutter contre le terrorisme au Sahel. Un site web malien (pro-gouvernemental) a tenté d’expliquer, dans son édition du 24 septembre dernier, la position d’inertie du Mali face aux activités terroristes. Selon le journal, le président Amadou Tounani Touré «n’accepte pas que l’on transforme le nord de son territoire en champ de bataille privilégié au nom de la lutte contre AQMI. Ce serait aller vers une pakistanisation du septentrion, car tous les combattants djihadistes, qui traînent actuellement en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, soutenus par de grands groupes mondiaux connus comme alliés , convergeraient vers le nord du Mali, sous prétexte de prêter main-forte à leurs frères djihadistes d’AQMI. Il y a d’ailleurs, actuellement, une savante propension de certains pays voisins du Mali à repousser leurs terroristes vers cette zone pour y concentrer les opérations militaires contre AQMI». Mieux, le journal a donné une information d’une extrême importance qui augure des velléités d’intervention étrangère, par le biais de l’installation d’une base militaire, dirigée par des forces extra-régionales. En effet, l’article en question a annoncé : «Une force d’intervention régionale contre AQMI verrait bientôt le jour et bénéficiera de l’appui logistique de la France et du soutien américain en termes de renseignements stratégiques. Un état-major commun pourrait faire l’affaire, à condition que l’Algérie freine ses velléités hégémoniques. Sinon, cet état-major sera comme celui de Tamanrasset, mis en place par le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie, mais qui est, en réalité, une coquille vide.» Force est de croire que nous sommes face à une stratégie de mise en isolement de l’Algérie, du fait de sa position contre toute intervention étrangère aux portes de ses frontières, fut-elle marocaine. Hier, lors de l’installation, à Alger, du centre de renseignements sur le Sahel, il n’était pas question de faire admettre un autre membre ou non dans la coalition, mais plutôt de la nécessité de coordonner les efforts entre les quatre pays concernés directement par l’activité d’AQMI, pour la neutraliser le plus tôt possible et pacifier ainsi la sous-région. «Les représentants des services de chacun des pays sont conscients de l’enjeu et acceptent le principe de constituer cette coalition à quatre et non à cinq. Toute aide allant dans le sens du soutien logistique à cette initiative reste la bienvenue. Les pays de la sous-région sont capables de relever le défi, il n’y a aucun doute sur la question», nous a déclaré une source diplomatique au fait du dossier.


Salima Tlemçani

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