Sahara occidental : Le Polisario isole la France
Nicolas Sarkozy tourne le dos à la légalité internationale. Il affiche ouvertement son soutien au Conseil de sécurité à son ami le Roi Mohamed VI sur le Sahara occidental.
«La France déplore les heurts très graves qui ont eu lieu la semaine dernière à El Ayoune, suit avec une grande attention la situation au Sahara occidental et attend le résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes civiles, pour se prononcer», rétorque dans un point de presse Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai d’Orsay à un journaliste qui lui a demandé pourquoi la France s’est opposée mardi dernier «vigoureusement» à l’envoi «rapide» d’une mission d’enquête internationale pour faire la lumière sur l’attaque du camp de Gdim Izik à El Ayoune, au Sahara occidental par les forces marocaines le 8 novembre dernier à l’aube et à l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental à la vérification du respect des droits de l’Homme, soutenu par la majorité du Conseil.
Deux «choses» auxquelles le Maroc qui a imposé un «black-out médiatique» sur le Sahara occidental, s’oppose. La France, patrie des Droits de l’homme qui déplore les heurts et l’empêchement par les Marocains du personnel des Nations unies sur place de suivre les évènements graves, attend donc les résultats de l’enquête promise par le Maroc qui fait état de 13 morts, dont 11 policiers et 70 blessés parmi… la police. Le Front Polisario et la presse espagnole (El Pais, ABC, El Mundo, Publico, TVE) parlent de dizaines, voire de centaines de morts, 4500 blessés, 2000 disparus.
La tentative de Sarkozy de sauver les apparences, après la volonté manifeste exprimée par les quatorze autres membres d’envoyer une commission internationale d’enquête à El Ayoune, ne peut tromper personne. Redoutant les foudres de ceux et celles qui croient aux droits de l’homme dans l’Hexagone, battent le pavé sur l’esplanade des Droits de l’Homme, place du Trocadéro, à Paris, pour exprimer leur soutien à une cause juste ou on pourrait demain l’accuser d’être l’homme qui a poussé le Front Polisario à adopter une mesure drastique, comme l’exigence de départ de l’ONU du Sahara occidental, Sarkozy dit attendre les résultats de l’enquête pour …mieux voir ce qui se passe au Sahara occidental, un territoire sur lequel la Cour de justice internationale, les Nations unies, n’ont jamais reconnu la souveraineté marocaine.
Ce soutien inconditionnel de Paris aux thèses de Rabat sur le Sahara occidental résistera-t-il longtemps ? Pas sûr. De plus en plus isolée sur la scène internationale, - dernier isolement en date, la décision de l’Otan d’adopter la proposition américaine de déployer un bouclier antimissile en Europe, premier pas vers une marginalisation de la force de frappe française - la France ne pourra résister longtemps aux appels des ONG, des partis politiques et des syndicats. Peter Bouckaert, l’envoyé de Human Rights Watch (HRW) au Sahara occidental, la seule organisation des droits humains autorisée par les Marocains à se rendre à El Ayoune, dénonce les «brutales tortures» des forces de sécurité marocaines contre les civils sahraouis dans les différents centres de détention de la ville. Il appelle à la mise en place d’un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. «Plusieurs Sahraouis arrêtés à El Ayoune ont été torturés jusqu’à perdre conscience » (…) «nous parlons de cas graves de tortures » (…) nous étions obligés d’interviewer la majorité de ceux que nous avons visités dans leur maison, parce qu’ils ne peuvent pas bouger, ni marcher, pour cause de la gravité des lésions», dit-il déplorant que la MINURSO soit «l’unique organisme onusien dépourvu de composante de droits humains pour cause de l’opposition de la France».
Nicolas Sarkozy tourne le dos à la légalité internationale. Il affiche ouvertement son soutien au Conseil de sécurité à son ami le Roi Mohamed VI sur le Sahara occidental.
«La France déplore les heurts très graves qui ont eu lieu la semaine dernière à El Ayoune, suit avec une grande attention la situation au Sahara occidental et attend le résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes civiles, pour se prononcer», rétorque dans un point de presse Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai d’Orsay à un journaliste qui lui a demandé pourquoi la France s’est opposée mardi dernier «vigoureusement» à l’envoi «rapide» d’une mission d’enquête internationale pour faire la lumière sur l’attaque du camp de Gdim Izik à El Ayoune, au Sahara occidental par les forces marocaines le 8 novembre dernier à l’aube et à l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental à la vérification du respect des droits de l’Homme, soutenu par la majorité du Conseil.
Deux «choses» auxquelles le Maroc qui a imposé un «black-out médiatique» sur le Sahara occidental, s’oppose. La France, patrie des Droits de l’homme qui déplore les heurts et l’empêchement par les Marocains du personnel des Nations unies sur place de suivre les évènements graves, attend donc les résultats de l’enquête promise par le Maroc qui fait état de 13 morts, dont 11 policiers et 70 blessés parmi… la police. Le Front Polisario et la presse espagnole (El Pais, ABC, El Mundo, Publico, TVE) parlent de dizaines, voire de centaines de morts, 4500 blessés, 2000 disparus.
La tentative de Sarkozy de sauver les apparences, après la volonté manifeste exprimée par les quatorze autres membres d’envoyer une commission internationale d’enquête à El Ayoune, ne peut tromper personne. Redoutant les foudres de ceux et celles qui croient aux droits de l’homme dans l’Hexagone, battent le pavé sur l’esplanade des Droits de l’Homme, place du Trocadéro, à Paris, pour exprimer leur soutien à une cause juste ou on pourrait demain l’accuser d’être l’homme qui a poussé le Front Polisario à adopter une mesure drastique, comme l’exigence de départ de l’ONU du Sahara occidental, Sarkozy dit attendre les résultats de l’enquête pour …mieux voir ce qui se passe au Sahara occidental, un territoire sur lequel la Cour de justice internationale, les Nations unies, n’ont jamais reconnu la souveraineté marocaine.
Ce soutien inconditionnel de Paris aux thèses de Rabat sur le Sahara occidental résistera-t-il longtemps ? Pas sûr. De plus en plus isolée sur la scène internationale, - dernier isolement en date, la décision de l’Otan d’adopter la proposition américaine de déployer un bouclier antimissile en Europe, premier pas vers une marginalisation de la force de frappe française - la France ne pourra résister longtemps aux appels des ONG, des partis politiques et des syndicats. Peter Bouckaert, l’envoyé de Human Rights Watch (HRW) au Sahara occidental, la seule organisation des droits humains autorisée par les Marocains à se rendre à El Ayoune, dénonce les «brutales tortures» des forces de sécurité marocaines contre les civils sahraouis dans les différents centres de détention de la ville. Il appelle à la mise en place d’un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. «Plusieurs Sahraouis arrêtés à El Ayoune ont été torturés jusqu’à perdre conscience » (…) «nous parlons de cas graves de tortures » (…) nous étions obligés d’interviewer la majorité de ceux que nous avons visités dans leur maison, parce qu’ils ne peuvent pas bouger, ni marcher, pour cause de la gravité des lésions», dit-il déplorant que la MINURSO soit «l’unique organisme onusien dépourvu de composante de droits humains pour cause de l’opposition de la France».